vendredi 3 mars 2006

Nouvelle stratégie mondiale relative aux produits chimiques

Après l’adoption en novembre dernier du règlement européen Reach, la nouvelle stratégie mondiale relative aux produits chimiques reçoit le feu vert des gouvernements réunis à Dubaï à l’occasion du 9ème forum ministériel mondial sur l’environnement.

Initiative approuvée à l’occasion du Sommet mondial pour le développement durable à Johannesburg en septembre 2002, la stratégie mondiale relative aux produits chimiques est lancée. Elle a été adoptée par plus de 100 ministres de l’environnement et de la santé actuellement réunis à Dubaï à l’occasion de la conférence internationale sur la gestion des produits chimiques et du 9ème forum ministériel mondial sur l’environnement.
Intitulée « Approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques » (SAICM en anglais), elle vise une utilisation et une production de produits chimiques moins nuisibles pour la santé et l’environnement à l’horizon 2020. Plus précisément, elle a pour but de renforcer la capacité des pays à gérer de manière rationnelle les produits chimiques et notamment les pays en voie de développement.
Actuellement entre 70.000 et 100.000 substances chimiques sont disponibles sur le marché, et près de 1.500 autres y sont introduites chaque année. Selon le PNUE, la production mondiale de produits chimiques augmentera de 80% au cours des 15 prochaines années. Qui plus est, la production de substances chimiques quitte les pays développés pour s’installer dans les pays en voie de développement.
Selon Klaus Toepfer, Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), plusieurs substances chimiques sont essentielles dans le monde moderne. Elles ont un rôle majeur à jouer dans la lutte contre la pauvreté et la réalisation du développement durable. Mais, comme l’indiquent nos expériences passées, certains produits apparemment bénins peuvent s’avérer délétères. Aussi, les pays en voie de développement ont besoin d’aide pour renforcer l’utilisation, la manipulation et le traitement de produits chimiques. C’est tout l’objet de cette stratégie mondiale.
Concrètement cette stratégie prévoit, entre autres, d’assurer un service de conseil auprès des pays qui le demandent sur l’évaluation des risques, l’étiquetage ou encore le traitement des stocks de produits obsolètes par exemple et de déployer des plans nationaux de gestion des produits chimiques. Elle comprend également des provisions pour la création de centres nationaux dont le but est d’aider les pays, particulièrement ceux en voie de développement, à former du personnel en matière de sécurité chimique et de gestion des risques.
Les gouvernements ont également apporté leur soutien à un fond de plusieurs millions de dollars visant à appuyer financièrement les plans d’action nationaux, particulièrement ceux des pays les moins développés et des petits états insulaires en développement.
Il est également prévu de mettre en place un réseau d’information internet pour faciliter l’échange d’informations sur le renforcement des capacités de gestion des produits chimiques et permettre au public d’y accéder. Ce réseau permettra de consolider la coordination et la coopération entre les pays et les organisations qui prêtent assistance où en sont les bénéficiaires. Il permettra aux usagers d’entrer et de trouver des informations concernant les plans d’action des différents pays, les sources d’appui potentiel aux projets, les documents d’orientation et de formation ainsi que des contacts clés dans le domaine de la sécurité chimique.
Le PNUE qui a organisé la réunion de Dubaï en collaboration avec d’autres agences de l’ONU a été sollicité pour abriter le secrétariat de la SAICM.
Klaus Toepfer s’est dit ravi que les gouvernements soient arrivés à un accord concernant cette nouvelle initiative, qui, j’en suis convaincu, transformera radicalement la manière dont les produits chimiques sont produits et utilisés. Une nouvelle approche, une nouvelle voie pour réaliser des progrès dans la gestion des produits chimiques était nécessaire, et c’est précisément ce que nous offre l’initiative SAICM, conclut-il.
Publié par : http://mdrgf.c.topica.com/maaevlqabonHWbee6Jsb/Le : 16/02/2006
Retrouvez le MDRGF sur son site internet : WWW.MDRGF.ORG

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