vendredi 27 juillet 2007

Des pesticides interdits en Nouvelle Calédonie !

Des légumes contrôlés positifs ...à des pesticides interdits !

Le résultat des analyses provenant de six fruits et légumes du marché de Nouméa montre la présence, en quantité anormale, d’un pesticide et d’un termicide interdits sur le territoire. Ces résultats inquiétants mettent en évidence le problème, plus global, de traçabilité et d’utilisation des pesticides en Nouvelle-Calédonie.Manger des légumes, c’est bon pour la santé. À condition, qu’ils ne soient pas infestés de pesticides. Et en la matière, il faut bien reconnaître que la Nouvelle-Calédonie a encore des progrès à faire. C’est en tout cas la conclusion de l’Union fédérale des consommateurs Que Choisir qui a fait analyser six échantillons de fruits et légumes provenant du marché municipal de Nouméa. Sur ces différents prélèvements, les salade, persil, chou de Chine, tomate et orange sont issus de cultures locales et sont censés, comme les produits importés, respecter la LMR : la fameuse limite maximale de résidus. En clair, il s’agit de la quantité maximum de pesticides qui ne doit pas être dépassée pour un produit alimentaire. Elle repose sur des normes européennes, légèrement modifiées en Nouvelle-Calédonie. Les résultats de ces analyses réalisées en Nouvelle-Zélande, rendus publics il y a quelques jours, sont clairs : deux anomalies ont été trouvées sur les 220 molécules testées, et c’est le chou de Chine qui est clairement montré du doigt. On y a retrouvé des teneurs en Carbendazime - un fongicide - supérieures à la LMR. Mais le plus étonnant, c’est la présence d’heptachlore époxyde : un termicide très toxique dont l’usage est interdit en agriculture depuis 1986 et qui n’est même plus homologué en Nouvelle-Calédonie. « Le résultat de ces analyses soulève le problème plus général des pesticides en Nouvelle-Calédonie, qu’il serait criminel de passer sous silence plus longtemps », affirme l’Union des consommateurs, soutenue par le collectif Ensemble pour la planète. Mais le problème des pesticides est vaste et tout reste à faire. D’autant qu’en matière de normes européennes, la Calédonie est encore un peu à la traîne.../...Pour François VEILLERETTE, Président du MDRGF "cette nouvelle affaire, après celle du chlordécone aux Antilles , illustre de manière scandaleuse l'inaction des autorités vis à vis de certains pesticides organochlorés, polluants persistants dangereux pour la santé et l'environnement, dans ses DOM ou collectivités rattachées. Les citoyens de ces territoires ont pourtant droit au même niveau de protection que tous les autres !" s'insurge t'il
Pour en savoir plus : lisez le reste de l'article sur le site du journal Les Nouvelles Calédoniennes

vendredi 20 juillet 2007

Pollution de l'eau par les pesticides en IDF

Une des principales nappes d'eau potable d'Ile-de-France est dans un état critique

LE MONDE 16.07.07

Dans le département rural et verdoyant de Seine-et-Marne, la crise de l'eau ne se voit pas. Pourtant, les habitants de ce département en pleine explosion démographique ont dû s'habituer aux économies. L'état de la nappe souterraine du Champigny figure parmi les plus préoccupants de France. Depuis février 2006, des restrictions d'usage de l'eau sont imposées sans interruption dans plus du tiers des communes du département. Malgré les pluies récentes, l'état de crise renforcé, qui déclenche les mesures d'économies les plus sévères, devrait être déclaré fin juillet. La nappe, qui alimente un million de personnes en Ile-de-France, atteint son plus bas niveau historique. Les habitants du département ne sont pas les seuls concernés : si la moitié des consommateurs habite la Seine-et-Marne, l'autre loge à Paris et dans la petite couronne, héritage de l'époque où la capitale a construit son réseau d'approvisionnement en puisant aux meilleures sources et où la grande banlieue n'existait pas.Non seulement la quantité d'eau est insuffisante, mais sa qualité est très dégradée. Peu profonde, la nappe est particulièrement vulnérable aux pollutions d'origine agricole. Dans ce département céréalier, les résidus de pesticides et de nitrates présents dans l'eau souterraine crèvent les plafonds réglementaires. Depuis dix ans, 15 % des habitants du département sont alimentés en permanence par une eau dépassant ces seuils et 80 % connaissent régulièrement des interdictions de consommation pour les femmes enceintes et les nourrissons. Les collectivités locales doivent donc aujourd'hui se battre en même temps sur deux fronts, pour préserver à la fois la quantité et la qualité de l'eau.Les marges de manoeuvre pour économiser sont limitées. 90 % des volumes prélevés sont utilisés pour l'eau potable. Or l'efficacité des restrictions imposées aux particuliers est "très difficile à mesurer", relève Cécile Rousseau, responsable du service de la police de l'eau à la direction départementale de l'agriculture et de la forêt. Malgré tout, évolution plutôt satisfaisante, la courbe de consommation baisse de 1 % à 2 % par an, tandis que la population augmente dans les mêmes proportions.La solution la plus efficace pour préserver la nappe consiste à diversifier l'approvisionnement. Déjà, 10 000 m3 d'eau sont prélevés chaque jour dans la Seine. Cette quantité passera à 30 000 m3 quand l'état de crise renforcé sera déclaré. Cependant, la potabilisation de l'eau de la Seine revient plus cher. Le prix à la production passe de 0,25 à 0,50 euro par m3. Autant dire que les collectivités de Seine-et-Marne voient d'un oeil de plus en plus critique l'exportation de l'eau du Champigny hors du département.Pour améliorer la qualité de l'eau, les communes doivent aménager de nouvelles infrastructures. L'agglomération de Melun vient d'ouvrir une unité de production d'eau potable qui permettra d'éliminer les pesticides. De son côté, le conseil général tente, dans le cadre du plan départemental de l'eau lancé en septembre 2006, de mener une action préventive. La méthode peut donner des résultats spectaculaires. La petite commune de Verneuil-l'Etang a, par exemple, réussi à diviser par dix les quantités de produits chimiques employées, grâce à la formation de son personnel, au désherbage thermique ou au paillage des massifs de fleurs.Le conseil général tente également d'agir auprès des industriels, et surtout des agriculteurs, qui restent les principaux utilisateurs de produits polluants. Selon Hervé Durand, directeur départemental de l'agriculture et de la forêt, quelque 350 agriculteurs, sur 2 600, emploient des méthodes moins gourmandes en pesticides, "dans une trop grande discrétion".Hubert Huygue en fait partie. Depuis qu'il a adopté ces techniques (allongement des rotations, abandon des labours), ses rendements ont légèrement chuté, mais ses marges, elles, ont augmenté, grâce aux économies sur les produits. "Cela demande une bonne maîtrise technique, une prise de risque plus grande, explique M. Huygue. Et il faut être prêt, psychologiquement, à faire dix quintaux de moins que ses voisins." La plupart n'ont pas encore passé ce cap. Gaëlle Dupont
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RéférencesLes bilans de l'Institut français de l'environnement font apparaître une contamination généralisée des eaux par les pesticides, dont la présence est détectée dans 80 % des stations de mesure en rivière et 57 % en eaux souterraines. La moitié du territoire est classée "zone vulnérable", en raison d'une concentration des eaux en nitrates supérieure à 40 milligrammes par litre.Selon une étude de 2005 menée par Jean-Claude Lefeuvre, professeur au Muséum national d'histoire naturelle, 50 % à 75 % des masses d'eau en France sont dégradées, et seulement 25 % atteindront probablement un bon état général en 2015 - comme l'exige la directive-cadre européenne - si des mesures complémentaires à la législation nationale et européenne ne sont pas prises.

samedi 14 juillet 2007

L'autorisation du paraquat annulée !

La Cour de Justice européenne annonce la fin programmée du Paraquat
Le Tribunal de première instance des Communautés européennes a annulé mercredi 10 juillet 2007 la directive de l'Union européenneautorisant l'herbicide paraquat de Syngenta. La Cour a considéré quela décision d'autorisation du paraquat en 2003 n'a pas suffisammenttenu compte du lien entre le paraquat et la maladie de Parkinson,ainsi que d'autres effets de la substance sur la santé destravailleurs et des animaux sauvages. Le MDRGF se félicite de ce qui est une grande victoire pour toutceux qui se battent depuis longtemps contre ce poison violent qu'estle paraquat ! Pour mémoire rappelons que le paraquat a été ré-homologué en 2003 àla demande de la France qui l'utilise dans les Antilles dans lesbananeraies et de l'Angleterre...où la firme Syngenta le fabrique.Vous pouvez en apprendre plus sur ce scandale du paraquat auxAntilles dans le livre de F Nicolino et F Veillerette : "Pesticides,révélations sur un scandale français"http://www.pesticides-lelivre.com/Vous pouvez retrouver le communiqué du Tribunal de première instance des Communautés Européennes sur le site du MDRGF

retrouvez l'affaire du paraquat page 90 du livre !http://www.pesticides-lelivre.comhttp//www.pesticides-lelivre.com

Voir aussi le site du MDRGF