samedi 19 août 2006

Pollution des eaux par les pesticides : réaction du MDRGF

Le MDRGF demande un plan pour faire face a la contamination de l eau
Suite a la communication le 17 aout 2006 par l Institut Francais de l Environnement (IFEN) des donnees concernant la pollution des eaux en France (1) en 2003/2004, le MDRGF reagit.

Retrouvez ci-dessous la depeche AFP parue ce jour, a 12 :24
"Le MDRGF demande un plan pour faire face a la contamination de l eau"
AFP 18.08.06 12h24

Le Mouvement pour le droit et le respect des generations futures (MDRGF) a demande vendredi au gouvernement de "proposer de toute urgence un plan de sauvetage de la qualite des eaux en France" estimant que les derniers chiffres concernant la contamination des eaux etaient "alarmants". Il s agit de mettre en place une politique de reduction de la dependance de l agriculture aux pesticides, a-t-il indique dans un communique. Le MDRGF reagissait a des donnees de l Institut francais de l environnement (Ifen), qui ont montre qu en 2004, 96% des cours d eau et 61% des eaux souterraines contenaient des residus de pesticides en France. Il s agit d une "nette aggravation" par rapport aux chiffres de 2002 qui avaient revele la presence de pesticides dans 75% des eaux superficielles et 57% des nappes souterraines, a commente le MDRGF denoncant "l inefficacite" des politiques mises en oeuvre jusqu a present pour proteger l environnement. Et "ce n est pas le Plan interministeriel pour lareduction des risques lies aux pesticides, totalement inconsistant, presente debut juillet, sans reduction globale des quantites de pesticides employees, qui va ameliorer les choses", a estime le president de l association Francois Veillerette.»
Retrouvez le MDRGF sur son site internet : http://www.mdrgf.org/
voir: http://www.ifen.fr/publications/dossiers/d05.htm

Pesticides dans le coca en Inde !

LISTE DE DIFFUSION DU M.D.R.G.F

Extension de la guerre du cola en Inde
Six Etats interdisent la vente de Pepsi et de Coca, accusés de contenir des pesticides.
Par Christian LOSSON Libération Vendredi 11 août 2006 - 06:00

Voilà un feuilleton passionnant, sur fond d'intérêts économiques, d'enjeux politiques et de réalités sociale et environnementale. Son nom : «Coke-Pepsi-Pesticide II», tel qu'inscrit sur un rapport publié la semaine dernière par le Centre for Science and Environment (CSE), une grande ONG indienne. Que dit l'étude ? Que deux multinationales américaines, PepsiCo et Coca-Cola, commercialisent des sodas truffés de pesticides. Ainsi, 57 échantillons prélevés sur 11 de leurs boissons affichent des résidus chimiques (dont du DDT !) 24 à 200 fois plus importants que la loi ne l'autorise. Une loi qui n'est toujours pas entrée en vigueur...Discrédit. C'est là où ça devient intéressant. En 2003, déjà, les deux cadors du cola avaient été pointés du doigt par le CSE. Cette année-là, l'ONG avait trouvé des pesticides dans l'eau de 17 marques, mais aussi dans les colas américains. Le Parlement avait promis une réglementation... restée dans les tuyaux du Bureau of Indian Standards. Car le lobbying est entré dans la danse. Le CSE parle de pressions en coulisses, de coups de fil dans les arcanes du pouvoir, mais aussi de tentatives du gouvernement pour jeter le discrédit sur la crédibilité de l'ONG, «des enquêtes fiscales remontant sur vingt ans», et même un comité parlementaire censé enquêter sur la véracité de son rapport. «On s'est retrouvé sur le grill», dit un militant du CSE. En décidant de remettre le couvert, il s'y retrouve un peu plus.Parce que, déjà, la guerre du cola est «évidemment un des enjeux majeurs en Inde, et, au-delà, un enjeu dans des pays comme la Chine», rappelle Bruno Rebelle, de Greenpeace International. L'histoire a d'ailleurs pris une tournure de boycott : six Etats indiens ont interdit la vente des boissons (voir ci-dessus). Cette fois, la Cour suprême indienne a donné quatre semaines aux géants pour livrer la composition des boissons. Un dilemme pour Coca, qui a toujours refusé d'éventer son secret légendaire. Ce qui lui avait valu d'être interdit en Inde de 1970 et 1993.Prolifération. Coca-Cola bataille depuis pour reprendre des parts de marchés (estimé à 2 milliards de dollars). Avec PepsiCo ­ 80 % des ventes de sodas en Inde à eux deux ­, ils contre-attaquent. «Nous avons engagé certains des meilleurs cerveaux scientifiques. Tous les chiffres et les faits prouvent que nos produits ne présentent aucun danger», assure Dick Dettwiller, porte-parole de PepsiCo. Les informations de CSE «sont fausses», ajoute Kari Bjorhus, son alter ego de Coca-Cola... Le groupe a rameuté un labo britannique, le Central Science Laboratory, qui dénonçait hier le rapport de CSE. «La première des attaques a toujours été sur notre labo, rappelle l'ONG. Sans parler des cibles personnelles sur notre intégrité.» Or l'ONG, créée en 1980 et dirigée aujourd'hui par Sunita Narain ­ dans le top 50 des personnalités les plus influentes du pays ­, n'a rien d'un réseau d'amateurs. Ses 100 salariés planchent sur l' advocacy (le témoignage) sur l'eau, la sécheresse,l'environnement. Les multinationales ? «L'arrivée de Coca et de Pepsi est incidente à notre travail sur la contamination des pesticides», note l'ONG. Elle a même reçu l'an passé un prix de 150 000 dollars du roi de Suède. «L'ONG est tout ce qu'il y a de plus sérieux, confie Maria Strenstöm, du Siwi (Stockholm International Water Institute) . C'est justement pour cela qu'elle a été récompensée...»
Coca et Pepsi se sont offert des espaces de pub dans la presse pour assurer que les taux de pesticides présents dans leur boisson sont loin de ce que l'on peut trouver dans le thé, les oeufs, les fruits, etc. Le CSE assure, de son côté, qu'il veut mettre en lumière la prolifération des pesticides, dont l'Inde, où 40 % de la population n'a pas accès à l'eau potable, est l'un des plus grands producteurs et consommateurs. Conséquence de l'agriculture intensive, les résidus proviennent de l'eau extraite des nappes phréatiques polluées par l'épandage de pesticides dans les champs environnants. Coca et Pepsi le savent bien. Ils ne sont pas dans l'illégalité. Mais peuvent légitimement s'interroger sur les risques sanitaires...
Retrouvez le MDRGF sur son site internet : WWW.MDRGF.ORG

OGM et pesticides

LISTE DE DIFFUSION DU M.D.R.G.F
Les OGM ont malgré tout besoin de pesticides02/08/2006 12:14
par Claire Avignon, JDLE

L’un des arguments écologiques de producteurs d’organismes génétiquement modifiés (OGM) vient de prendre un coup sérieux. Des végétaux moins fragiles, donc moins dépendants des pesticides aux impacts sanitaires et environnementaux multiples: telle était la solution miracle proposée aux agriculteurs. Or, une étude américaine de l’université Cornell vient de montrer qu’il n’en était rien.
En étudiant le cas, sur sept années, de 481 agriculteurs chinois ayant planté du coton transgénique Bt développé par Monsanto, des chercheurs ont montré que les bénéfices retirés lors des trois premières années (baisse de 70% de l’utilisation d’insecticides, hausse des revenus des cultivateurs de 36%) ont rapidement fait place à une situation moins réjouissante. En 2004, les agriculteurs ont dû utiliser autant de produits phytosanitaires que les agriculteurs conventionnels. Au final, les revenus des premiers étaient de 8% inférieurs à ceux des seconds, étant donné que le coton Bt coûte trois fois plus cher à l’achat.
En cause: l’augmentation des populations d’insectes tels que les mirides contre lesquels le Bt ne peut rien. Il ne protège le coton que contre un seul type de ver. Selon les scientifiques de Cornell, cette hausse d’insectes «secondaires» pourrait être «une menace majeure» pour les pays où le coton génétiquement modifié a été abondamment planté, à commencer par la Chine qui compte 5 millions de cultivateurs de coton Bt, le Mexique et l’Afrique du Sud.
Toutefois, le principal auteur de l’étude, Per Pinstrup-Andersen, ne remet pas en cause le développement des OGM, bien au contraire. «Ces résultats envoient un signal fort aux chercheurs et aux gouvernements pour qu’ils proposent des solutions de soutien aux agriculteurs, déclare-t-il dans un communiqué. Sinon, ils vont cesser d’utiliser du coton Bt, et cela serait très regrettable.» Le chercheur américain d’origine danoise évoque la possibilité d’utiliser des prédateurs naturels contre les nouveaux insectes problématiques, ou le développement d’un coton transgénique capable d’y résister.

Des fruits biologiques contre le cancer

Des fruits biologiques contre le cancer ?
Source : Novethic, Marie-Paule Nougaret

Les fruits et legumes "bio" protegent mieux du cancer que ceux de l'agriculture conventionnelle et les anciennes varietes de fruits encore mieux, selon deux chercheurs anglais. Ceci provient de leur richesse en salvestrols : des composes qui tuent dans notre corps les cellules cancereuses et elles uniquement.
Deux chercheurs anglais ont decouvert une nouvelle classe de substances vegetales susceptibles de proteger - et a haute dose de guerir - du cancer. Ils les ont appeles salvestrols de salvius, en latin, ce qui sauve. Le professeur Daniel Burke cherchait une therapie non toxique de la maladie, fondee sur les reactions de guerison. En effet, dans le corps humain, des cellules s'engagent tous les jours sur la voie d'une proliferation cancereuse, mais les systemes de defense les eliminent rapidement.
Burke a d'abord decouvert, en 1997, une enzyme humaine inconnue, le CYP 1B1, qui se trouve systematiquement dans les cellules cancereuses et celles-la seulement. Le code genetique de cette enzyme demeure, en effet, inexprime dans les autres cellules. Nombre de laboratoires l'ont verifie.
Comme d'autres enzymes de la meme categorie "CYP" participent, dans les tissus normaux, aux processus de detoxification, Burke s'est donc demande si le CYP 1B1 des cellules cancereuses n'appartenait pas a l'arsenal des defenses humaines contre le cancer. Il s'est alors associe a Gerry Potter, de l'universite publique De Monfort, en Angleterre, ou lui-meme dirigeait le departement de pharmacie, pour trouver de nouveaux traitements chimiques de la maladie, si possible moins violents.
En effet, les toxiques employes en chimiotherapie tuent les tumeurs. Mais ils passent d'abord dans le sang et le systeme digestif, en declenchant des effets secondaires douloureux. Il s'agissait donc pour les chercheurs de creer une molecule qui deviendrait toxique en presence du CYP1B1, sur place, dans la cellule cancereuse, sans empoisonner au prealable le reste du corps. Lui et Burke ont ainsi formule un nouveau traitement (nom de code DMU 212) par la suite vendu par l'universite a une firme pharmaceutique, qui le teste en ce moment.
Cette recherche avait montre que le CYP 1B1 agissait sur des composes vegetaux, en les changeant legerement. Potter a eu l'intuition que cela pourrait expliquer l'action benefique d'un regime a dominance vegetarienne. On sait en effet, depuis 1992, que l'acide folique (des feuilles vertes) et trois anti-oxydants des fruits et legumes frais (vitamines C et E, pro -vitamine A) protegent les populations du cancer. On a depuis trouve maintes molecules vegetales aux vertus anti-cancereuses, dont le celebre resveratrol des feuilles de la vigne, du raisin et du vin. D'ailleurs, des 2002 Burke et Potter publiaient dans Le British Journal of Cancer qu'en presence du CYP 1B1, le resveratrol devenait un toxique cellulaire bien connu, le piceatannol, deja employe en chimiotherapie.
Ce faisant, les deux chercheurs avaient repere d'autres produits vegetaux susceptibles de devenir, eux aussi, des tueurs de cellules, en presence de CYP 1B1. Ils les ont designes sous le nom general de salvestrols. Il pourrait en y avoir 50. Ils ont deja verifie 23 d'entre eux. Ils les ont isoles de fruits, de fleurs ou de racines : fraise, orange, mandarine, raisin, poivron, aubergine, olive, basilic, sauge, thym, romarin, menthe, artichaut, chardon-marie et pissenlit. Burke ne parvenant plus a obtenir de financement public pour des recherches qui s'eloignaient trop de l'industrie, c'est a la retraite qu'il fonde en 2004 le laboratoire prive Nature's defence.
Les fonds du laboratoire proviennent de dons de particuliers et de la vente sur Internet de salvestrols hautement concentres (jusqu'a l'equivalent de 300 kg de fruits), extraits de l'orange de la fraise et du raisin. L'ethnobotaniste Anthony Daniel, explique que son equipe a etudie 510 varietes d'oranges pour trouver la plus riche en salvestrols. Il se trouve que les vieilles varietes de fruits en contiennent souvent davantage. Sans doute, ajoute-t-il, parce que les selectionneurs modernes cherchent a obtenir des fruits sucres et que les salvestrols presentent un goût amer.
Pour eviter l'amertume, les societes de distribution ôtent les salvestrols des jus de fruits, par un procede simple, la clarification, car ces actifs se concentrent frequemment dans la peau du fruit. C'est pourquoi le vin rouge francais, fermente sur les baies, renfermerait plus de resveratrol que celui du nouveau monde, trop vite passe a la centrifugeuse. Enfin, Nature's defence estime que les vegetaux issus de l'agriculture biologique contiennent en moyenne 30 % de salvestrol en plus.
Cela se comprend aisement explique Burke. La vigne, par exemple, produit le resveratrol, substance de defense (ou phytoallexine) en presence de champignons pathogenes comme le mildiou. Mais si on traite la vigne aux fongicides, l'attaque du mildiou n'a pas lieu et la synthese du resveratrol non plus. Cela a ete demontre scientifiquement sur la vigne americaine muscadine Vitis rotundifolia. Les defenses des plantes semblent donc re-programmables pour detruire les cellules cancereuses chez l'humain.
Nature's defence commercialise, pour l'instant, trois salvestrols, dont le resveratrol et deux autres, selon elle, plus efficaces, dont elle tait le nom. Tous se trouveraient favorises par l'agriculture biologique. Mais un pesticide tres repandu bloquerait, dans les cellules cancereuses en culture, l'action de l'enzyme CYP1B1 sur les salvestrols.
Le laboratoire negocie aujourd'hui avec la Soil Association, principal label anglais d'agriculture biologique; et participe au projet Eden, sur l'agriculture du futur, du Jardin Botanique Royal de Kew ou l'on teste differentes productions pour leur taux d'actifs anti-cancereux.
L'equipe pourra-t-elle encore garder ses secrets longtemps, dans l'espoir de financer ses recherches ? Il est difficile ne pas publier des resultats aussi prometteurs. Burke annonce donc prochainement une definition des salvestrols dans un journal de pharmacologie mais sans reveler pour autant toute leur structure.

Un plan de réduction des risques liés aux pesticides très décevant !


LISTE DE DIFFUSION DU M.D.R.G.F
Le Gouvernement vient de rendre public son plan de réduction des risques liés à l'utilisation des pesticides. Il s'agit d'un plan très décevant dont vous pourrez lire le contenu et la lecture critique par le MDRGF à l'adresse : http://www.mdrgf.org/news/news062806_planMEDD_pesticides.html

Retrouvez le MDRGF sur son site internet : WWW.MDRGF.ORG