dimanche 30 décembre 2007

Des résidus de pesticides dans les cires d'abeilles

Des résidus de pesticides dans les cires d'abeilles Yves Miserey. Le Figaro, 28 décembre 2007Une étude révèle dans les ruches la présence de résidus d'insecticides d'origine agricole mais aussi apicole.Partout dans le monde, on constate depuis plusieurs années des mortalités d'abeilles. En France, les apiculteurs ont incriminé deux insecticides, le Gaucho et le Régent, d'être à l'origine du problème. Après une longue polémique, ils ont obtenu l'interdiction de ces deux produits. Mais la situation est sans doute plus complexe qu'on l'imagine, comme le montre l'analyse de cires d'abeilles réalisée par Marie-Pierre Chauzat et Jean-Paul Faucon, de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments. Parmi les résidus toxiques présents dans les cires, ils ont en effet trouvé qu'une bonne partie est due aussi aux traitements chimiques effectués dans les ruches par les apiculteurs eux-mêmes (Pest Management Science, novembre 2007).Les deux chercheurs ont mené leur étude en 2002 et en 2003 dans des ruchers de cinq départements (Eure, Yonne, Indre, Gers et Gard), ce qui représente en tout 125 colonies d'abeilles. Le varroa, un acarien redoutableLeur enquête révèle d'abord que les cires sont contaminées par des résidus de nombreux autres pesticides agricoles que le Gaucho et le Régent comme l'endosulfan, la deltaméthrine, le parathion-méthyl ou le lindane, un produit cancérigène aujourd'hui interdit.Mais elle relève également la présence d'insecticides que les apiculteurs ont déposés dans la ruche pour traiter leurs abeilles contre le varroa, un redoutable parasite introduit en Europe au début des années 1980 avec le commerce des reines. Cet acarien de la taille d'un grain de sable s'accroche sur les larves ou les adultes et leur pompe la lymphe, provoquant de nombreuses mortalités et une diminution de la production de miel.Parmi les antivarroas, les deux chercheurs de l'Afssa ont surtout trouvé du fluvalinate et du coumaphos. Les quantités sont plus importantes quand ces produits ont été appliqués en poudre plutôt qu'en lanières imbibées.La cire, unique matériau de construction des alvéoles, constitue l'environnement permanent dans lequel évoluent les colonies d'abeilles. Elle est sécrétée au tout début du printemps par des glandes situées au niveau de l'abdomen. À cette période de l'année, les abeilles cireuses sont reconnaissables, car elles sont toutes blanches.« Même si les concentrations de pesticides dans les cires ne sont pas létales, elles peuvent suffire à rendre les abeilles plus sensibles à des changements dans leur environnement, comme des maladies par exemple », note Freddie-Jeanne Richard, de l'université de Caroline du Nord (États-Unis). La reine qui passe sa vie entière à l'intérieur de la ruche pour pondre pourrait aussi être affectée, estime Yves Le Conte, de l'Inra (Avignon). Il rappelle que la durée de vie moyenne des reines est aujourd'hui de trois ans au lieu de cinq ans avant la venue du varroa. En conclusion, Marie-Pierre Chauzat et Jean-Paul Faucon recommandent aux apiculteurs de jeter les cires récupérées sur les anciens cadres de leurs ruches et de ne pas les recycler.

vendredi 7 décembre 2007

Le président du Cran abandonne sa mission en Martinique suite à des

Le président du Cran abandonne sa mission en Martinique suite à des pressions sur le dossier du pesticide chlordécone.
source : Chloé Leprince (Rue89) Le président du Cran (Conseil représentatif des associations noires) abandonne sa mission en Martinique suite à des pressions sur le dossier du pesticide chlordécone.Patrick Lozès, le président du Cran, démissionne de la mission qui lui avait été confiée fin octobre par Jean-Louis Borloo en Martinique. Il accuse le ministère de l'Environnement d'avoir fait pression sur lui pour étouffer un "scandale écologique majeur".C'est pour sa connaissance du terrain et ses réseaux aux Antilles que le président du Conseil représentatif des associations noires avait été approché par l'équipe de Jean-Louis Borloo. Le 30 octobre, il reçoit officiellement pour mission de dresser l'état des lieux environnemental de la Martinique après le passage du cyclone Dean, qui a balayé l'île et ravagé une bonne partie des bananneraies sur place, en août 2007.Mais Patrick Lozès affirme que le ministère lui a très vite demandé de communiquer allègrement sur l'avancement de ses travaux... sauf sur une question: le chlordécone.Ce pesticide hautement toxique, destiné à l'élimination des coléoptères, a été utilisé dans les bananeraies jusqu'au milieu des années 1990:Le président du Cran argue avoir toujours alerté Jean-Louis Borloo sur l'importance de cet enjeu sur une île où "12700 personnes seraient encore à risque aujourd'hui"."Le sol est encore contaminé, ainsi que de très nombreux aliments. La population continue donc à être contaminée."Aujourd'hui, Patrick Lozès affirme que, si on lui a demandé de mettre cette question sous le tapis, c'est bien parce que la production de bananes est un enjeu économiquement ultra sensible en Martinique depuis le passage du cyclone.Le 30 novembre, il a envoyé sa lettre de démission au cabinet Borloo.Contacté au téléphone par le MDRGF ce 6 décembre, Patrick Lozès a confirmé avoir fait l'objet de pressions pour le dissuader de communiquer sur le dossier du chlordécone.Le MDRGF proteste vigoureusement contre cette tentative de manipulation de l'information par le gouvernement. "Ce n'est pas en faisant pression sur les personnes chargées de collecter l'information sur la situation antillaise que l'on règlera les problèmes sanitaires sur place. Cet épisode fait suite au refus de créer une véritable Commission d'enquête consacrée à cette question . Trop c'est trop : ce refus de l'état sous pression des lobbies de permettre de faire la lumière sur cette affaire de manière indépendante tourne au scandale" Déclare François VEILLERETTE, Président ddu MDRGF.
lisez l'article complet sur le site de Rue 89

mardi 4 décembre 2007

Vu du Ciel spécial Agriculture mardi 4 décembre 20h50

6 miliards d'hommes à nourrir. La nouvelle émission de Yann Arthus Bertrand à voir ce soir sur France 2 avec la participation du MDRGF
Nourrir 6 milliards d'hommes est l'enjeu quotidien des agriculteurs de la planète. Pour y arriver, l'élevage et l'agriculture intensive sont apparus il y a cinquante ans. Mais aujourd'hui, ce système productiviste est dépassé. Trop de pesticides polluent nos sols et nous avons besoin de temps et de la nature pour élever correctement les animaux.Dans cette émission, Yann Arthus-Bertrand nous invite à un voyage en France et dans le monde pour rencontrer des agriculteurs qui se battent contre ces dérives. Nous verrons aussi que nous, consommateurs, pouvons changer les choses en modifiant nos comportements alimentaires. Car notre santé et le développement durable de nos ressources en dépendent.Du survol de Paris aux plaines cultivées de la Beauce, des rizières en Camargue aux Bananeraies des Antilles, en passant par le mont-blanc et l'Alsace, Yann Arthus-Bertrand poursuit un tour du monde du développement durable et de la protection de l'environnement. Il nous montre les incroyables richesses de notre planète et va à la rencontre de ceux qui proposent des solutions pour retrouver des modèles d'élevage et de culture équilibrés.Avec la participation de François VEILLERETTE, Charles SULTAN, André POCHON, Claude BOURGUIGNON....Ce mardi 4 décembre France 2 20h50plus de détails sur le site de l'émission :http://programmes.france2.fr/vu-du-ciel/accueil.htm