vendredi 26 octobre 2007

Grenelle de l'environnement : des avancées mais nous restons vigilants !

Pesticides :" Réduction de 50% des usages des pesticides en accélérant la diffusion des méthodes alternatives et sous réserve de leur mise au point"
La première phase du Grenelle de l'environnement s'achève. De bonnes choses mais encore beaucoup d'incertitudes et du travail en perspective.Le MDRGF fait le bilan des travaux et tire les premières conclusions de ce processus sur son site Internet.Nous avons été très impliqués dans le tout le processus de négociations et particulièrement dans la phase finale puisque nous avons siégé dans les tables rondes finales au cours des deux derniers jours au titre d'experts avec d'autres collègues de l'Alliance pour la Planète.Résultat pour les pesticides : Réduction de 50% des usages des pesticides en accélérant la diffusion des méthodes alternatives et sous réserve de leur mise au point...Si l'on se félicite de cette mesure, on regrette qu'elle ait été revue à la baisse après l'intervention de la FNSEA, syndicat agricole dominant.>>> Retrouvez plus de détails sur la page consacré à cette thématique (http://www.mdrgf.org/news/news072610_grenelle_environnement_bilan_pesticides.html)Découvrez aussi les résultats >>> pour les OGM (http://www.mdrgf.org/news/news072610_grenelle_environnement_bilan_OGM.html) >>> l'agriculture en général où pointe le risque de voir se développer un système agricole proche de l'actuel agriculture raisonnée (http://www.mdrgf.org/news/news072610_grenelle_environnement_bilan_bio.html) .Nous vous présentons aussi dans un dossier complet le bilan de ces 6 mois de travaux : >>> le lancement du processus (http://www.mdrgf.org/news/news072610_Pesticides_grenelle_environnement1.html) , >>> les groupes de travail (http://www.mdrgf.org/news/news072610_Pesticides_grenelle_environnement2.html) ,
>>> la consultation du public (http://www.mdrgf.org/news/news072610_Pesticides_grenelle_environnement3.html)
>>> la phase finale de négociation avec les actions menées (http://www.mdrgf.org/news/news072610_Pesticides_grenelle_environnement4.html) .
>>> les suites(http://www.mdrgf.org/news/news072610_Pesticides_grenelle_environnement5.html)
Nous remercions toutes celles et ceux qui ont contribué à mener à bien ce travail : les collègues des groupes 3 et 4, l'Alliance pour la planète (et en premier lieu les coordinateurs qui ont fait un super boulot), les bénévoles et membres de l'association, et toutes celles et ceux qui nous ont encouragé et nous encouragent encore à poursuivre l'action ! Cela ne fait que commencer. Il faut maintenant transformer ces projets généraux en plans d'action. Il faudra être très présents pour que les lobbies divers ne vident pas de leur sens ces propositions. Nous y veillerons...avec vous !

mardi 23 octobre 2007

Pesticides et agrocarburants : le débat bat son plein !

A travers une dépêche de l'Associated Press et un article du Monde retrouvez l'actualité des pesticides en France et en Europe. Une pétition contre les agrocarburants, en soutien à Fabrice Nicolino, vous appelle à l'action.

Pesticides : vers un changement de culture et d'agriculture ? Par Cécile Roux AP - Lundi 22 octobre, 16h13 PARIS - D'un côté, les partisans d'une réduction de 50% d'utilisation des pesticides en dix ans et d'une exclusion des substances préoccupantes, de l'autre, l'industrie de la "protection des plantes" et des représentants du monde agricole: le Grenelle de l'environnement a été le terrain d'un vif affrontement sur les produits phytosanitaires, dont la France est la première consommatrice en Europe.A l'approche des négociations finales, les organisations de protection de l'environnement attendent de véritables "mesures de rupture" qui permettraient à l'Hexagone de rejoindre les rangs des "bons élèves européens", tels le Danemark, la Suède ou la Norvège, pour diminuer les risques tant en matière d'environnement que de santé publique. Ces pays ont "réussi à réduire de 50 à 70% leur utilisation de pesticides en quelques années", souligne François Veillerette, président du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF, membre de l'Alliance pour la planète). A ses yeux, il s'agit ainsi d'un "objectif réaliste" et "ambitieux" car cela induirait la mise en place d'une "autre politique agricole" pour "changer la donne". Près de 90% des pesticides en France sont utilisés en agriculture, le reste étant consommé par les jardiniers, collectivités locales et gérants de la voirie publique.Mais un document de travail gouvernemental préparatoire aux ultimes négociations mentionne simplement un contrat national de réduction des pesticides au fur et à mesure que les alternatives seront disponibles."Il faut qu'il y ait un objectif chiffré de réduction des pesticides qui soit retenu et planifié dans le temps. Il y aura des négociations sur les modalités, c'est évident", mais "avec la mise en place de systèmes agronomiques, respectons ces objectifs", plaide François Veillerette.Il prône une poursuite de la recherche et une généralisation des systèmes de production intégrée, qui usent des "pesticides en derniers recours" et font appel à des méthodes mises en place dans l'agriculture "bio" et d'autres techniques agronomiques. "Cela a pour effet de diviser par deux ou par trois l'utilisation des pesticides", dit-il, citant l'"excellent travail" de la Suisse dans ce domaine.Autre grande demande portée par l'Alliance pour la planète: l'interdiction de l'ensemble des CMR (cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques) préoccupants, des perturbateurs hormonaux et des neurotoxiques les plus importants, soit "au moins 150 substances" -et ce dans un délai de trois ans-, alors que le document de travail du ministère de l'Ecologie en mentionne 50."On ne peut pas jouer avec la santé publique" avec "des produits pour lesquels on n'a pas une certitude absolue sur l'être humain, mais uniquement des résultats d'expérimentation animale", estime François Veillerette. "On doit protéger la population et ne pas attendre de compter les cercueils pour agir".Pour lui, la France "a maintenant un savoir-faire", "ce n'est pas les pesticides ou la famine, ce n'est pas ça du tout".Une position loin d'être partagée par Pascal Ferey, vice-président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), chargé de l'environnement, qui juge "insuffisants" les modes alternatifs actuels au tout chimique et demande avec insistance "un vrai programme de développement de la recherche publique et de la recherche fondamentale" doté de moyens. Il affirme la totale indépendance de la FNSEA vis-à-vis de l'industrie des phytosanitaires et refuse que l'"agriculteur soit le bouc-émissaire" du Grenelle.Dans un communiqué fin septembre, l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP, 96% des fabricants de produits phytosanitaires du marché français), disait "oui à une réduction des impacts liée à l'utilisation des pesticides" mais "non à des mesures de réduction quantitative".Sur la cinquantaine de substances dont le document de travail gouvernemental évoque l'exclusion, Pascal Ferey juge qu'une "vingtaine" peuvent être supprimées, mais considère que réserver le même sort aux autres équivaudrait à mettre "en danger" un "certain nombre de productions végétales".Il se déclare par ailleurs opposé à deux propositions: l'interdiction de l'épandage aérien et l'établissement d'un calendrier pour relever le niveau de la redevance pour pollutions diffuses fixé dans la loi sur l'eau, une "injure" selon lui aux parlementaires français. AP cr/div/sbPesticides: les chiffres clésAP - il y a 1 heure 33 minutes PARIS - Les chiffres clés sur les pesticides- La France est la première consommatrice de pesticides en Europe et pointait en 2005 en quatrième position du classement des marchés mondiaux, derrière les Etats-Unis, le Brésil, et le Japon, avec un chiffre d'affaires d'environ 1,8 milliard d'euros, selon l'Union des industries de protection des plantes (UIPP, 19 adhérents, 96% des fabricants de produits phytopharmaceutiques du marché français). Le marché mondial des produits phytosanitaires en 2005 était de 31,2 milliards de dollars. - Chaque année, près de 75.000 tonnes de pesticides sont utilisées dans l'Hexagone -soit environ un tiers de la consommation européenne, essentiellement sur les terres agricoles. Jardiniers, collectivités locales et gérants de la voirie publique en consomment 10%, souvent à des doses trop élevées.- Résultat: des résidus de pesticides sont présents dans l'air, l'eau, les sols et l'alimentation, souligne l'Alliance pour la planète. La moitié des fruits et légumes contient des traces de pesticides, 7% des échantillons dépassant les limites maximales en résidus, selon les chiffres de l'Union européenne et la Direction générale de la santé et de la protection des consommateurs. L'Institut français de l'environnement détecte au moins une substance active dans 96% des points de mesure des cours d'eau et 61% des points de mesure des nappes souterraines (2004).- 91% des Français jugent prioritaire une réduction de 50% de l'utilisation des pesticides en dix ans dans l'agriculture conventionnelle, selon un sondage CSA publié vendredi pour le compte de l'Alliance pour la planète (échantillon de 1.003 personnes, interrogées le 10 octobre par téléphone, selon la méthode des quotas).- 81% des Français jugent que la limitation de l'utilisation des pesticides dans l'agriculture doit être une priorité du Grenelle de l'environnement, selon un sondage IFOP TBWA Non Profit/"Le Journal du dimanche" (9 septembre 2007, échantillon de 955 personnes interrogées du 30 au 31 août). AP

L'UE va revoir sa législation sur les pesticides LE MONDE 22.10.07 BRUXELLES BUREAU EUROPÉENFaut-il réduire les pesticides ou simplement encadrer leur usage ? Cette question divise les lobbyistes européens - défenseurs de l'environnement d'un côté, producteurs de pesticides et agriculteurs de l'autre - et les eurodéputés qui vont réviser une partie de la législation existante, en première lecture, mardi 23 octobre, à Strasbourg. La Commission, elle aussi partagée entre ces deux camps, propose seulement d'encadrer l'usage des pesticides. Elle constate que leur utilisation n'a pas diminué entre 1992 et 2002 - 315 000 tonnes, d'une valeur de 7 milliards d'euros, ont été disséminées dans l'environnement en 2002 -, et que 5 % des fruits et légumes vendus en Europe présentent encore des valeurs résiduelles en pesticides supérieures aux plafonds autorisés. Elle estime qu'il est possible de limiter l'usage de ces produits chimiques au "strict nécessaire". Mais elle part aussi du principe que les pesticides permettent de garantir la sécurité alimentaire européenne. Bruxelles ne veut pas priver les agriculteurs d'outils dont pourraient bénéficier leurs concurrents du tiers-monde, ce qu'apprécient les professionnels concernés, réunis au sein du Comité des organisations professionnelles agricoles (COPA) de l'Union européenne.La Commission constate en outre qu'il est "impossible" de prouver l'existence d'un lien de causalité entre l'usage de pesticides et l'apparition de certaines maladies, un point sur lequel insiste l'Association européenne de la protection des plantes (ECPA), qui représente 80 % des producteurs de pesticides de l'Union européenne (BASF, Bayer, DuPont de Nemours, Monsanto...), soit 28 000 emplois et un chiffre d'affaires de 6,8 milliards d'euros en 2006.Dans le camp adverse, les ONG pro-environnement, réunies au sein du réseau Pan Europe, estiment que limiter l'exposition aux pesticides permettra de préserver la santé humaine et de protéger l'environnement. Au Parlement européen, elles sont entendues par la rapporteuse verte allemande Hiltrud Breyer, en charge d'un règlement relatif à la "mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques", mais pas par sa collègue Christa Klass (CDU), en charge d'une directive sur leur "utilisation durable".PROTECTION DES RIVIÈRESCes protagonistes s'opposent sur la nécessité d'introduire ou pas des objectifs contraignants de réduction des pesticides. "Certains pays comme le Danemark ou la Suède l'ont fait, alors pourquoi pas l'Union européenne ?", demande François Veillerette, du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures. "On ne peut pas transposer le modèle danois à la Grèce ou à l'Espagne, qui n'ont pas les mêmes cultures !", répondent les services de Stavros Dimas, commissaire en charge de l'environnement. "En outre, si les fermiers doivent réduire leurs quantités, ils utiliseront des substances plus actives", ajoute la Commission.De même, l'ECPA et le COPA s'opposent à l'introduction uniforme de "zones tampons" destinées à protéger les rivières : "Comment soignera-t-on le riz en Camargue, comment fera-t-on aux Pays-Bas où il y a des ruisseaux tous les dix mètres ?", demandent ces organisations. Autre pierre d'achoppement : l'introduction du principe de reconnaissance mutuelle pour les pesticides, selon lequel l'autorisation de mise en vente dans un pays de l'UE vaudrait dans tous les autres. Industriels et agriculteurs y sont favorables, puisqu'il permettrait de créer un marché unique des pesticides, tandis que les environnementalistes opposent un principe de souveraineté nationale.Dernière question, l'UE va-t-elle faire pour les pesticides ce que son règlement Reach a fait pour les produits chimiques ? Le commissaire Markos Kyprianou, en charge de la santé, suggère d'interdire les substances cancérigènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction, et d'imposer le principe de la substitution, qui consiste à retirer un produit quand une substance plus sûre existe. L'ECPA fait valoir qu'elle perdrait alors 30 à 75 % de son marché. Rafaële RivaisArticle paru dans l'édition du 23.10.07

Appel: Dites Stop aux agrocarburants! Fabrice Nicolino auteur d'un ouvrage qui vient de paraître chez Fayard (1) sur les agrocarburants lance ce 23 octobre un appel pour réclamer "la fin immédiate de toutes les aides publiques, directes ou indirectes, à cette agression contre la morale humaine la plus élémentaire que sont les agrocarburants ". Car qui dit agrocarburants, dit plus de pesticides, moins de terres pour l'alimentation et donc plus de famines dans les pays les plus pauvres et une hausse des prix des productions alimentaires partout sans pour autant résoudre le moins du monde la problématique énergétique à laquelle nous faisons face. Si vous souhaitez en savoir plus et si vous aussi vous voulez protester contre ce leurre des agrocarburants, rendez-vous sur : http://www.mdrgf.org/news/news070309_pesticides_agrocarburant_appel.html1 : « La faim, la bagnole, le blé et nous » Fabrice Nicolino, Fayard, octobre 2007

dimanche 21 octobre 2007

Réduction de l'utilisation des pesticides : Agissez avec nous ! Diffusez ce mail autour de vous !

Réduction de l'utilisation des pesticides : Agissez avec nous !Diffusez ce mail autour de vous !Neuf Français sur 10 jugent prioritaire la réduction de 50% despesticides selon un sondage publié le 19 octobre à la demande del'Alliance pour la Planète, à laquelle appartient le MDRGF.A la veille du Grenelle de l'environnement et de décisionseuropéennes importantes nous vous demandons d'agir avec nous !
Neuf Français sur 10 jugent prioritaire la réduction de 50% despesticideshttp://www.mdrgf.org/
PARIS (AFP) — Neuf Français sur dix (91%) jugent prioritaire deréduire de moitié en dix ans les pesticides dans l'agricultureconventionnelle, selon un sondage CSA publié vendredi, à la demandede l'Alliance pour la planète, un collectif de 80 associations dedéfense de l'environnement.
78% des personnes interrogées jugent également prioritaire dedévelopper l'agriculture biologique, tandis que 14% sont de cet avispour le développement de cultures génétiquement modifiées (OGM).
80% estiment qu'il n'est "pas prioritaire" de développer lescultures d'OGM, et 20% pensent qu'il n'est "pas prioritaire" dedévelopper l'agriculture bio.../...Les travaux préliminaires du Grenelle de l'environnement n'ont paspermis d'aboutir sur un objectif chiffré de réduction despesticides. La table ronde finale doit avoir lieu mercredi et jeudi,avant l'arbitrage jeudi du président de la République.
Le sondage a été réalisé auprès d'un échantillon représentatif de1.003 personnes de 18 ans et plus selon la méthode des quotas,interrogées par téléphone le 10 octobre.
plus de détails sur ce sondage :http://www.mdrgf.org/news/news072110_Pesticides_grenelle_afp.html
plus de détails sur ce sondage sur notre sitehttp://www.mdrgf.org/news/news072110_Pesticides_grenelle_afp.html
Agissez et demandez à vos députés européens de voter pour unlégislation forte sur les pesticides qui préserve notre santé etnotre environnementhttp://www.pesticidewatch.eu/index.php?page=cfa&country_code=FR
Comment? En une minute maximum et en un petit clic envoyez vosdemandes (voir les points ci-dessous) à tous vos eurodéputés en mêmetemps!
Découvrez le site de PAN-Europe sur les législations européennes (enfrançais ....mais pas seulement) et envoyer un mail à voseurodeputés avec des revendications précises:
Demandez à vos députés européens de soutenir :
- en priorité la santé humaine et l'environnement - l'élimination des pesticides les plus toxiques en Europe - des objectifs de conversion des agriculteurs à des systèmesagronomiques moins gourmands en pesticides - des aides aux agriculteurs qui réduisent l’utilisation despesticides - une plus grande protection des populations vulnérables et desrésidants ruraux une meilleure protection des eaux européennes
Rendez-vous sur :http://www.pesticidewatch.eu/index.php?&&language=FR
ou participez directement à l'action en cliquant sur ce lien:http://www.pesticidewatch.eu/index.php?page=cfa&country_code=FR
Diffusez et faites connaître autour de vous ce site! Avant le 23octobre, votre action est essentielle!
pesticide watchhttp://www.pesticidewatch.eu/index.php?page=cfa&country_code=FR
Soutenez les ONG dans les négociations du Grenelle del'environnement. Eteignez tout chez vous pendant 5 minutes mardi 23octobre à 19h55 !http://www.5minutespourlaplanete.org/
Mardi 23 octobre de 19h55 à 20h00 participez à notre action etexiger des mesures fortes pour l'environnement dans le cadre duGrenelle de l'environnement du 24 et 25 octobre en éteignant leslumières chez vous de 19h55 à 20h00.5 minutes pour défendre la planète : c'est facile et cela permettrade mettre en évidence le nombre toujours plus important de personnesqui soutiennent nos demandes de réformes ambitieuses pour sauvernotre planète.

5 minutes pour la planètehttp://www.5minutespourlaplanete.org/
Agissez : Diffusez ce mail à vos contacts...http://www.mdrgf.org/
Liste de diffusion du MDRGF plus d'infos sur l'actualité del'environnement sur notre site web http://www.mdrgf.org/

mercredi 10 octobre 2007

Exclusif : des pesticides dans les fruits des eurodéputés !

Des résidus de pesticides toxiques, en nombre et au-delà des seuils légaux, dans les fruits des eurodéputés !

Mercredi 10 octobre à 10h30 au Parlement Européen, le réseau PAN-Europe (dont le MDRGF est un des administrateurs) et l'ONG Milieudefensie (Pays-Bas) ont présenté les résultats des analyses de résidus de pesticides contenus dans des fruits achetés dans une boutique du Parlement Européen à Bruxelles. Des résultats étonnants !Comme nous l’annoncions dans notre communiqué du 9 octobre, les résultats des analyses en résidus de pesticides contenus dans des fruits achetés dans une des boutiques du Parlement Européen ont été révélés lors de cette conférence de presse. Des résultats qui doivent inciter au changement.L’enquête et les fruits ciblés. En juillet 07, des représentants de nos ONG ont acheté au sein du parlement européen 8 fruits différents (fraises, abricots, oranges, pommes, poires et 3 sortes de raisins). Ces fruits ont été analysés pour évaluer leur teneur en résidus de pesticides. La plupart des échantillons testés provenaient de l’UE : fraises belges, oranges espagnoles, 2 types de raisin d’Italie, pommes et poires françaises. L’une des grappes de raisin venait d’Egypte. Pas d’origine indiquée pour les abricots.Résultats : Tous les fruits contaminés ! 28 résidus de pesticides différents ont été retrouvés dans les échantillons, avec en moyenne 5 résidus différents par fruit, tous les échantillons étant contaminés. Fait remarquable : 14 pesticides différents rien que pour les fraises ! Parmi ces pesticides, on a retrouvé 10 cancérigènes connus, 3 neurotoxiques, 3 toxiques pour le développement ou le système reproducteur et 8 perturbateurs endocriniens suspectés. 2 de ces polluants ont été classés comme « hautement dangereux » par l’OMS. Abricots, raisins et orange contenaient des résidus au delà de la Limite Maximale en Résidus (LMR) – seuil légal à ne pas dépasser : dont des perturbateurs endocriniens pour les abricots, un cancérigène pour le raisin ainsi que pour les oranges etc. Ces analyses corroborent les enquêtes annuelles menées au niveau de l’UE faisant état en 2006 de plus de 324 pesticides différents retrouvés dans les 60450 échantillons testés. Avec plus de 40% des échantillons contaminés par des pesticides et 3% au-dessus des LMR. Pour la France ce sont 48% des aliments qui contiennent des pesticides dont 5% qui dépassent les LMR.Les futures législations « La présence de pesticides dans les aliments, parfois à des niveaux importants, est la conséquence directe de la politique agricole européenne menée depuis plus de 50 ans. Chaque année, plus de 200 000 tonnes de pesticides sont épandus en Europe dont 1/3 en France ! Nombre de pesticides sont dangereux pour la santé et l’environnement. Alors que la question des pesticides occupe le devant de la scène en France, nous pensons qu’il est temps de prendre les mesures qui s’imposent pour une plus grande protection de la santé et de l’environnement. Comment ? En interdisant les pesticides préoccupants et instaurant un programme de réduction des pesticides de 50% en 10 ans. Lors du vote en plénière en Octobre sur les législations pesticides, le parlement européen a une occasion unique de prouver qu’il agit pour la protection de ces concitoyens. En France, le Grenelle de l’environnement devra impérativement déboucher sur l'adoption d'un plan de réduction de 50% de l'usage des pesticides dans les 10 prochaines années . Il ne faudra pas manquer ces rendez-vous. Nous saurons y être attentifs. », déclare François Veillerette, Administrateur de PAN-Europe et Président du MDRGF.
Pour en savoir plus... ...sur le site du MDRGF

lundi 8 octobre 2007

Ce lundi soir sur France 2 une émission à voir ,avec la participation du MDRGF !

Ce soir lundi 8 octobre sur France 2 à 23h05, un numéro de Complément d'Enquête consacré aux pesticides, aux agrocarburants et aux OGM !

Biocarburants, pesticides, OGM : à quoi joue-t-on avec la planète ? Ce soir sur France 2 Qui a empoisonné les Antilles ?Pendant trente ans, les planteurs de bananes en Guadeloupe et en Martinique ont utilisé à haute dose un pesticide très puissant : le chlordécone. Résultat : des sols empoisonnés pour des décennies, des sources polluées, des habitants atteints de cancers. Un sujet passionnant suivi d'une interview de François Veillerette, Président du MDRGF.Biocarburant, la nouvelle ruée vers l'orC'est le nouvel eldorado américain : cultiver du maïs pour en faire de l'éthanol. Subventionné par le gouvernement au nom de l'indépendance énergétique, le business des biocarburants redonne vie aux plaines de l'Iowa. Est-ce vraiment une solution écologique ?Les graines de la colèreEn août 2007, dans le Lot, un agriculteur a mis fin à ses jours, avec pour seul testament, un tract de militants dénonçant son champ d'OGM. Derrière ce fait divers dramatique, une enquête sur la lutte qui oppose anti et pro-OGM.Plus d'infos sur le site de Complément d'Enquête :http://info.france2.fr/complement-denquete/emissions/34645308-fr.php

jeudi 4 octobre 2007

Agrocarburants : un livre choc sort le 3 Octobre !

Le nouveau livre de Fabrice Nicolino qui sort ce 3 octobre dénonce les agrocarburants. Fabrice s'adresse directement à vous dans le message ci dessous Jean-Louis Borloo est-il au courant ?Mon ami François Veillerette, président du MDRGF, me donne l'occasion de m'adresser à vous, au moment où sort le 3 octobre mon livre : La faim, la bagnole, le blé et nous (Fayard). Je vais vous dire une chose simple : je suis un homme en colère.Je dénonce une vaste supercherie mondiale dont le seul but véritable est de faire rouler des bagnoles et d'écouler les surproductions de l'agriculture industrielle. Les biocarburants, qui sont d'authentiques nécrocarburants, menacent de mort par la faim des millions de nos frères humains du Sud. Ce n'est pas, hélas, une exagération. Le boom mondial en cours provoque une augmentation massive du prix des céréales. Pour ceux qui ne disposent que de 1 à 2 dollars par jour pour nourrir une famille, c'est une sorte de fin du monde.On sacrifie aujourd'hui, de l'Indonésie au Brésil, en passant par l'Afrique, des dizaines de millions d'hectares à cette grande folie. Au passage, ce qui reste de forêts tropicales disparaît à une vitesse jamais encore atteinte. À cause des nécrocarburants, l'Indonésie est devenue cet été le 3ème émetteur de gaz à effet de serre dans le monde, après la Chine et les États-Unis. La forêt crame, le palmier à huile avance.Je suis en colère, et furieux contre le ministère de l'Écologie français. Tandis qu'on organise un plan de com' autour du Grenelle de l'Environnement d'un côté, on soutient de l'autre le développement massif des biocarburants. J'accuse, avec preuves, l'Ademe, agence publique "écolo", d'abriter dans une structure qu'elle a créée, l'Agrice (Agriculture pour la chimie et l'énergie), le coeur du lobby industriel en faveur des nécrocarburants.Vous devez savoir cela. Le ministère de l'Écologie défend, discrètement mais sûrement, l'un des plus grands désastres écologiques de ces dernières décennies. Est-ce supportable ? Pour moi, la réponse est NON.Le 3 octobre 2007, Fabrice NicolinoRetrouvez Fabrice sur le site de son livre :http://fabrice-nicolino.com/biocarburants/index.php ACHETEZ CE LIVRE DEPUIS LE SITE DU MDRGF : http://www.mdrgf.org/news/news070309_pesticides_agrocarburant_nicolino.html

Des pesticides non autorisés en France dans les pommes de terre ! Purée de patatras !(source : Canard Enchaîné DU MERCREDI 26 septembre)Cette année, on y regardera peut-être à deux fois avant de se resservir en purée ou en frites. Tout ça à cause du mildiou, cet affreux champignon qui a profité de l'été pourri pour ravager, entre autres, les champs de patates. Afin d'en venir à bout, les producteurs ont aspergé des pesticides à tout-va. Au point d'avoir épuisé les stocks dès la mi-juin, soit un mois avant la date prévue. Qu'à cela ne tienne, le ministère de l'Agriculture s'est dépêché de faire venir des Pays-Bas et de Belgique des produits non encore homologués en France. Et, surtout, d'autoriser les "patatiers" à utiliser des pesticides normalement réservés à la vigne. 200 tonnes tombées du ciel auraient ainsi été joyeusement répandues sur les pommes de terre. Le hic est que la cinquantaine de produits ainsi homologués d'un coup de tampon pour la patate sont beaucoup plus concentrés. Résultat : les 4,3 millions de tonnes de pommes de terre récoltées cette année auront été deux à trois fois plus arrosées de pesticides que d'habitude (environ 1 millier de tonnes). Du coup, la Direction générale de l'alimentation, qui se demande s'il ne va pas en rester un chouïa de trop dans l'assiette, s'est fendue dare-dare d'une note de service aux fonctionnaires dela protection des végétaux pour lancer un plan de surveillance et écarter ainsi "tout risque sanitaire pour les consommateurs". Nous voilà rassurés. Sauf que les prélèvements de patates dans les champs et dans les rayons (frites, chips, purée et autres gratins sous vide ou en conserve) se limitent à 80 échantillons. Sans compter ce qui a ruisselé dans les rivières et les nappes phréatiques. Dans cette histoire, les seuls qui ont la patate, ce sont les fabricants de pesticides !