mardi 12 décembre 2006

Sir Richard Doll à la solde des industriels?

Sir Richard Doll à la solde des industriels?Le chercheur britannique aurait été sous contrat avec Monsanto.
(Libération samedi 9 décembre 2006)Le célèbre épidémiologiste britannique Richard Doll, surtout respecté pour avoir établi la corrélation entre le cancer du poumon et le tabac, a travaillé toute sa vie à étudier les effets sur la santé de certains produits toxiques industriels. Selon le quotidien britannique The Guardian de vendredi, il aurait reçu d'importantes sommes d'argent de l'industrie chimique pendant plus de vingt ans. Le journal affirme que, dans les années 80, Richard Doll aurait ainsi perçu 1 200 euros par jour de la part de la société chimique américaine Monsanto, et cela pendant un an. De quoi mettre en doute certaines de ses conclusions scientifiques.Décédé en juillet 2005 à l'âge de 92 ans, Doll avait également mené des recherches sur les effets de l'«agent orange», l'herbicide utilisé par les Etats-Unis pendant la guerre du Vietnam et produit par Monsanto. Le journal affirme avoir vu le contrat liant le chercheur à Monsanto, indiquant une collaboration de mai 1979 à mai 1986. Richard Doll affirmait alors à une commission australienne qu'il n'y avait aucune relation entre les deux, alors que l'on sait aujourd'hui que ce produit a été des plus nocifs pour la population vietnamienne.Un autre document montre que Doll avait également touché 22 000 euros de la part de plusieurs multinationales de la chimie, dont Chemical Manufacturers Association, Dow Chemical et ICI, pour avoir publié une étude assurant qu'il n'y avait aucun lien entre le chlorure de vinyle (utilisé dans les matières plastiques) et le cancer (sauf celui du foie). Une conclusion que l'OMS (Organisation mondiale de la santé) conteste toujours.Cette affaire risque de déchirer le monde scientifique : sir Richard Doll restera un pionnier pour avoir sauvé des millions de personnes, tout au long de sa vie au service de la santé.
Note du MDRGF : Sir Richard Doll avec son collègue Peto sont les auteurs d’un travail daté de 1981 qui fait encore figure de référence pour certains et qui estimait les causes environnementales du cancer à des niveaux très bas, seulement de 1 à 3% des cas ! (voir Doll R, Peto R, " The cause of cancer, quantitative estimates of avoidable risks of cancer in the united states today" J.Natl. Cancer Inst. 1981.66, 1191-1308.) . L"information selon laquelle Richard Doll aurait été sous contrat avec des firmes comme Monsanto éclaire ces travaux d’un jour nouveau !

lundi 20 novembre 2006

OGM : agissez aujourd'hui aupres du Parlement Europeen !

Un projet de rapport du Parlement Europeen sur les Biotechnologies vient d'etre publie, dans le cadre de la consultation de la Commission sur sa strategie Biotechnologie. [DRAFT REPORT on Biotechnology: Prospects and Challenges for Agriculture in Europe. (2006/2059(INI)) Rapporteur: Kyosti Virrankoski]
Ce rapport presente de maniere tres partisane le developpement des biotechnologies qui serait selon lui un moyen de favoriser la durabilite de l'agriculture, . Il suggere ainsi que l'essor des biotechnologies induirait une reduction de l'utilisation des pesticides ( ce qui est infirme par l'etude de la situation des pays qui utilisent les OGM a grande echelle)
Il s'agit d'une manoeuvre destinee a faire passer en force les OGM en Europe en faisant adopter au Parlement Europeen une position pro-OGM.
Reagissez des aujourd'hui, car ce texte doit etre etudie le 21 novembre par la Commission Agriculture du Parlement europeen ! Le vote au Parlement interviendra ulterieurement.
Adressez aux deputes europeens francais la lettre ci-dessous par email (Leurs adresses email sont precisees ci-dessous. Copier les en bloc et collez les dans votre logiciel de messagerie. Copier-coller la lettre ci-dessous dans le corps du texte apres l'avoir au besoin personnalisee, signer la et envoyer le tout)
Merci de votre aide.
L'equipe du MDRGF

Adresses emails des eurodeputes francais :


karif@europarl.eu.int;jpaudy@europarl.eu.int;mayuso@europarl.eu.int;jmbeaupuy@europarl.eu.int;jbourlanges@europarl.eu.int;
jmcavada@europarl.eu.int;tcornillet@europarl.eu.int;jlcottigny@europarl.eu.int;jdaul@europarl.eu.int;mdesarnez@europarl.eu.int;
mhdescamps@europarl.eu.int;hdesir@europarl.eu.int;cdeveyrac@europarl.eu.int;bdouay@europarl.eu.int;nfontaine@europarl.eu.int;
jfourtou@europarl.eu.int;jcfruteau@europarl.eu.int;pgaubert@europarl.eu.int;jpgauzes@europarl.eu.int;cgibault@europarl.eu.int;
bgollnisch@europarl.eu.int;ngriesbeck@europarl.eu.int;fgrossetete@europarl.eu.int;aguellec@europarl.eu.int;cguy@europarl.eu.int;
bhamon@europarl.eu.int;jhenin@europarl.eu.int;alaignel@europarl.eu.int;alamassoure@europarl.eu.int;clang@europarl.eu.int;
alaperrouze@europarl.eu.int;slefoll@europarl.eu.int;blehideux@europarl.eu.int;jmlepen@europarl.eu.int;mlepen@europarl.eu.int;
flerachinel@europarl.eu.int;plouis@europarl.eu.int;jcmartinez@europarl.eu.int;vmathieu@europarl.eu.int;pmorillon@europarl.eu.int;
pmoscovici@europarl.eu.int;rnavarro@europarl.eu.int;vpeillon@europarl.eu.int;tsaifi@europarl.eu.int;gsavary@europarl.eu.int;
pschapira@europarl.eu.int;lschenardi@europarl.eu.int;msudre@europarl.eu.int;jtoubon@europarl.eu.int;avatanen@europarl.eu.int;
yvaugrenard@europarl.eu.int;pverges@europarl.eu.int;pdevilliers@europarl.eu.int;dvlasto@europarl.eu.int;fwurtz@europarl.eu.int;
claire.gibault@wanadoo.fr;c.guyquint@wanadoo.fr;patrick-louis@wanadoo.fr;mathieuve@wanadoo.fr;
pierre.moscovici@parti-socialiste.fr;pierre.schapira@mairie-paris.fr; pesticides.ogm.ue@hotmail.fr
Lettre a envoyer :


Madame, Monsieur le Depute,
Un projet de rapport du Parlement Europeen sur les Biotechnologies vient d'etre publie, sur lequel vous devrez vous prononcer, dans le cadre de la consultation de la Commission sur sa strategie Biotechnologie. [DRAFT REPORT on Biotechnology: Prospects and Challenges for Agriculture in Europe. (2006/2059(INI)) Rapporteur: Kyosti Virrankoski (1) ]

Ce rapport presente de maniere tres partisane le developpement des biotechnologies qui serait selon lui un moyen de favoriser la durabilite de l'agriculture, . Il suggere ainsi que l'essor des biotechnologies induirait une reduction de l'utilisation des pesticides ( ce qui est infirme par l'etude de la situation des pays qui utilisent les OGM a grande echelle ! L'usage des pesticides a ainsi considerablement augmente depuis l'introduction des OGM en plein champ en 1996 aux USA (2) )
Ce texte appelle l'UE a creer un groupe de la Commission de haut niveau de facon a etablir une strategie pour l'Europe sur les biotechnologies et insiste sur la necessite de creer un cadre legislatif dans lequel le principe de precaution ne serait pas "une excuse pour ralentir les processus d 'autorisation", suggere que les raisons de cette lenteur sont plus politiques que scientifiques et appelle a definir rapidement la mise en place de la coexistence. Bref, il s'agit d'un rapport partisan destine a legitimer l'introduction rapide des OGM en plein champ par tout les moyens !
Alors qu'aucunes des "promesses" des OGM ne se sont averees exactes a ce jour mais qu'au contraire des problemes graves surgissent partout (3) , que le "controle de cette technologie apparait comme une vaste manipulation et que les etudes sur la toxicite des OGM font largement defaut, la teneur de ce texte est simplement revoltante tant il repose sur un discours de 'representant de commerce': un tissu d'affirmations non etayees et mensongeres contredisant la realite vecue de par le monde depuis l'introduction des OGM.
Au contraire, nous vous demandons de repousser ce texte en l'etat en l'amendant tres largement et d'oeuvrer a la mise en place d'un moratoire immediat sur les cultures OGM de plein champ, dont les citoyens de l'UE n'ont pas besoin pour assurer leur production agricole et dont ils ne veulent pas.
Nous comptons sur vous.
Bien cordialement,
Signature :

(1) http://www.europarl.europa.eu/meetdocs/2004_2009/documents/pr/635/635387/635387fr.pdf

(2) Genetically Engineered Crops and Pesticide Use in the United States: The First Nine Years. Charles M. Benbrook BioTech InfoNet Technical Paper Number 7 October 2004.
http://www.biotech-info.net/Full_version_first_nine.pdf

(3) : Le dernier en date etant le deces de 1820 moutons en Inde ayant broute des residus du coton Bt.? Voir le rapport de GM Watch :
http://www.gmwatch.org/archive2.asp?arcid=6494

lundi 6 novembre 2006

Résidus de pesticides dans les aliments: la dernière publication européenne montre des résultats en hausse en Europe!

6 novembre 2006

Comme nous l’annoncions dès juin 2006 (1), alors que les chiffres n’étaient pas encore officiellement publiés, le nouveau rapport annuel de la DG SANCO, (2) sur les résidus de pesticides dans l’Union Européenne (publié le 2 novembre 2006, données 2004) montre une augmentation du pourcentage des fruits, légumes et céréales consommés en Europe contenant des résidus de pesticides !
Ce sont en effet 47% de ces aliments qui contiennent des résidus de pesticides dont 5% sont non conformes à la réglementation (dépassement des Limites Maximales en Résidus - LMR) !
La France, une contamination toujours très élevée. Pour la France ce sont 48% des aliments qui contiennent des résidus de pesticides dont 4% qui dépassent les LMR. Si ce chiffre de 48% montre une très légère baisse par rapport à l’année précédente, les résultats sont très contrastés. En effet, si la situation semble s’améliorer pour les légumes (34% d’aliments contaminés en 2004 contre 41% en 2003), la situation est inverse pour les fruits ( 65.7% contiennent des pesticides en 2004 contre 64.5% en 2003) et surtout pour les céréales où il n’y avait aucun dépassement de LMR en 2003 alors qu’en 2004 ce sont 2.4% des céréales analysées qui sont au-dessus des LMR, pour un total de 50.4% d’échantillons contaminés soit plus qu’en 2003..
En Europe, la nourriture des bébés contaminée. Au niveau européen, la contamination des aliments pour bébé est également préoccupante : 8,7% d’entre eux contiennent des résidus de pesticides et 2.7% d’échantillons dépassent mêmes les LMR.
Un cocktail de pesticides! Les résidus multiples sont de plus en plus fréquents puisqu’on est passé de 23.7% des échantillons d’aliments végétaux contenant de 2 à 8 pesticides différents en 2003 à 25.5% de ces aliments contaminés par des résidus multiples en 2004!
Quand les aliments conventionnels deviennent toxiques. L’enquête européenne montre également par modélisation que certains aliments sont tellement contaminés par des résidus de pesticides que les plus gros consommateurs de ces aliments peuvent ingérer journellement des quantités supérieures aux doses de référence pour la toxicité aiguë ! C’est le cas pour des enfants qui pourraient ainsi ingérer jusqu’à 8 fois la dose de méthamidophos, un insecticide neurotoxique, dans des laitues, ou encore 4 fois la dose de oxydemeton-methyl, toxique pour la reproduction et le système nerveux, dans des pommes !
« Devant cette contamination toujours très préoccupante des aliments par les pesticides, le MDRGF appelle les législateurs européens à intégrer des objectifs de réduction de l’usage des pesticides en agriculture dans les législations actuellement en préparation. A quelques jours du 2° colloque de l’Appel de Paris (3) sur environnement et santé, la France, grand pays agricole, devrait porter cette demande de manière prioritaire, et rompre ainsi avec une tradition de grande dépendance à l’utilisation des pesticides en agriculture» déclare François VEILLERETTE, Président du MDRGF.
1. http://www.pesticides-non-merci.com/pdf/CP060106_Residus_nouveauxChiffres.pdf 2. Direction Générale de la Santé et de la Consommation : http://ec.europa.eu/food/fvo/specialreports/pesticides_index_en.htm 3. http://www.artac.info

dimanche 5 novembre 2006

18 ONG européennes anti pesticides interpellent LIDL

18 ONG européennes demandent aux magasins LIDL de vendre des aliments sans pesticides dans l'ensemble de l'Europe !


Dans une lettre commune ouverte envoyée le 31 octobre 2006, 18 ONG* de 14 pays européens demandent à la chaîne de supermarchés discount LIDL de réduire sensiblement la contamination par les pesticides des fruits et des légumes vendus dans ses magasins et également à vendre des produits biologiques, ceci dans toutes ses branches européennes.
Trop de pesticides chez Lidl. Fin 2005, Lidl a été classée plus mauvaise chaîne de supermarché en regard de la présence de résidus de pesticides dans les fruits et les légumes vendus dans les rayons de ses magasins allemands (tests effectués par Greenpeace Allemagne).
Début d’année 2006, Lidl Allemagne a donc présenté des mesures visant à réduire la présence des résidus de pesticides dans les aliments frais vendus dans ses magasins. Cette société a donc mis en place en Allemagne un système étendu de contrôles de qualité et une nouvelle norme limitant la présence des résidus de pesticides dans les aliments frais à un maximum d’un tiers des limites maximales autorisées en Allemagne (LMR). Lidl a également commencé à vendre des produits issus de la filière biologique dans tous ses magasins allemands. Lidl a en outre annoncé qu’il vendrait de la nourriture certifiée QS [2], certification qui surveille également la présence des résidus de pesticides dans les aliments.
Début octobre, Lidl Allemagne a entrepris une nouvelle étape en éliminant de ses rayons les raisins de table issus de l’agriculture conventionnelle parce que ceux-ci présentaient constamment des taux de résidus de pesticides très élevés.
« Le programme de réduction des résidus de pesticides de Lidl semble être limité à Lidl Allemagne. Mais les résidus de pesticides dans les aliments frais sont présents dans tous les pays d’Europe et parfois dépassent même les Limites Maximales en Résidus autorisées, ce qui est souvent le cas pour la France [3]. Les consommateurs français, comme tous ceux d’Europe, ont besoin que l’on améliore la protection alimentaire, surtout vis-à-vis des pesticides, sans considération différente d’un pays à l’autre » déclare François Veillerette, Président du MDRGF.
« Nous demandons donc à Lidl France de vendre des aliments exempts de résidus de pesticide le plus vite possible et de mettre en application au moins les mêmes normes et mesures de réduction des résidus que celles appliquées en Allemagne. Nous demandons également à Lidl France de mettre en vente immédiatement des produits issus de la filière biologique. Aujourd’hui, comme le MDRGF, 18 ONG de 14 pays d’Europe différents demandent collectivement à Lidl, dans une lettre ouverte [4], de réduire les résidus de pesticides dans les aliments vendus par ses magasins dans toute l’Europe, avec des mesures et des normes au moins au niveau de Lidl Allemagne. » insiste-t-il.
De plus en plus de pesticides dans nos aliments ! Chaque année les chiffres de l’UE sur la présence des résidus de pesticides dans les aliments végétaux sont toujours plus alarmants, et ce dans toute l’Europe [5]. En réponse aux inquiétudes grandissantes des consommateurs concernant la présence de pesticides dans les aliments et les risques que font courir les pesticides aux consommateurs, aux agriculteurs et à l'environnement, plusieurs chaînes de supermarchés partout en Europe mettent déjà en application des politiques pour réduire la présence de pesticides et dans le même temps pour augmenter la gamme des produits issus de l’agriculture biologique. Nous pensons que c'est une bonne manière de se mettre en avant et espérons sincèrement que Lidl ne manque pas cette occasion de favoriser la réduction de l'utilisation des pesticides au sein de toute son entreprise.

*Organisations signant la lettre ouverte à Lidl (Lidl a actuellement des supermarchés dans environ 21 pays européens). :
Pays ONGAllemagne Greenpeace GermanyPAN GermanyAutriche Global 2000Belgique BBLCroatie PIN for Health (Partnership-Information Networking for Health) France MDRGF Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations FuturesHollande Natuur en MilieuMilieudefensie (Friends of the Earth Netherlands)Italie Lega Ambiente AgricolturaPologne Polish Ecological ClubPortugal Quercus-PortugalRépublique Tchèque SSLRoyaume-Uni PAN UKSlovaquie CEPTA - Centre for Sustainable Alternatives,Europe PAN Europe WECF Health and Environment Alliance
[1] Eurobaromètre au sujet des craintes générales sur la nourriture des citoyens de l'UE montre que la première peur des consommateurs de l’UE est la présence de pesticides dans les aliments. 63% des personnes interrogées indiquent qu’elles sont préoccupées par la présence des résidus de pesticide dans les fruits et les légumes. Commission européen 2006, questions spéciales de risque d'eurobaromètre, février 2006. voir www.pesticide-non-merci.com [2] http://www.q-s.info/ [3] voir : www.pesticide-non-merci.com [4] La lettre ouverte à Lidl envoyée par ces O.N.G.s aujourd'hui peut être trouvée sur le site du MDRGF : www.mdrgf.org/news062510_pesticides_lidl.html [5] La dernière enquête européenne sur les résidus de pesticides dans les aliments végétaux montre que plus de 5% de tous les échantillons testés ont dépassé le seuil légal des résidus de pesticide et presque la moitié de tous les échantillons contienne au moins un pesticide. Commission européenne 2005, surveillance des résidus de pesticide dans les produits d’origine végétale en UE, la Norvège, l'Islande et le Lichtenstein - 2003.

mardi 17 octobre 2006

Colloque ARTAC à l'UNESCO le 9 novembre : inscrivez vous vite !

Un colloque et un Mémorandum pour préserver les générations futures !Rendez-vous le 9 novembre à l’UNESCO, Paris.

L'objectif de ce 2nd colloque de l'Appel de Paris, organisé par l'ARTAC, en partenariat avec HEAL et CHE, est de présenter aux autorités européennes un Mémorandum* comprenant des recommandations et mesures concrètes, pour améliorer et préserver la santé et l’environnement, en faisant la promotion du concept de «santé durable».
Au programme de ce colloque, découvrez entre autres :

Daniel MART, Président du Comité Permanent des Médecins EuropéensPourquoi les médecins européens soutiennent-ils l’Appel de Paris ?
Dominique BELPOMME, Université Paris V, ARTAC, FranceLe concept de santé durable et le Mémorandum de l’Appel de Paris
Lennart HARDELL, Cancérologue, Orebro Medical Center, Suède Réduction de l’utilisation des pesticides et lymphomes, l’expérience suédoise
Joseph WAMPACH, Ministère de la Santé, LuxembourgLa médecine environnementale, nouvelle spécialité médicale.
Henrik LEFFERS, Université de Copenhague, Danemark Croissance de l’infertilité en Europe : pourquoi ?
François VEILLERETTE, Président du MDRGF, FranceAction Citoyenne pour les Alternatives aux Pesticides : l’expérience française
Charlotte BRODY, Health Care Without Harm, Etats-Unis Protéger la santé en utilisant des substituts moins toxiques dans l’industrie de la santé

Venez nombreux à ce rassemblement scientifique et citoyen, avec à l’entrée du colloque des stand associatifs : du MDRGF, de la FNAB, d’Objectifbio !

Attention nombre de places limitées.

Téléchargez le programme complet sur : http://www.artac.info/static/telechargement/ProgrammeComplet091106.pdf
Bulletin d'inscription sur:
http://www.artac.info/static/telechargement/BIcongressARTAC091106.pdf

Retrouvez toutes ces informations et bien d ‘autres sur le site du MDRGF : http://www.mdrgf.org/
*Ce Mémorandum a été rédigé par des experts internationaux indépendants.
Retrouvez le MDRGF sur son site internet : http://www.mdrgf.org/

Pesticides et Parkinson

Parkinson : le rôle des pesticides reconnu .

Publie le 27 septembre 2006-Actualise le 27 septembre 2006 : 07h21Le Figaro
Selon une etude menee en 2006 a Harvard, l'exposition aux pesticides augmente le risque de Parkinson de 70%.

POUR la premiere fois en France, la maladie de Parkinson a ete reconnue «maladie professionnelle» par le tribunal des affaires de securite sociale de Bourges pour un ancien ouvrier agricole. L'affaire devrait avoir des consequences majeures en imposant desormais la mise en oeuvre de mesures de protections lors du maniement des pesticides. C'est en effet en arguant du lien recemment decouvert entre l'exposition aux pesticides et la maladie de Parkinson, que cet homme d'une cinquantaine d'annees, atteint depuis 1997, a pu aboutir a cette reconnaissance.

En 2002, apres s'etre longuement documente, ce patient qui a travaille toute sa vie en milieu agricole decide de consulter un avocat, persuade que les pesticides manies pendant des annees pouvaient etre a l'origine de son mal. «Avant d'aller devant le tribunal, nous sommes passes devant le comite regional de reconnaissances des maladies professionnelles a Orleans qui a refuse la demande», raconte son avocat, Me Bertrand Couderc (Bourges). En juillet 2005, le tribunal des affaires sociales de Bourges demande l'arbitrage au comite regional des maladies professionnelles de Clermont-Ferrand, qui repond favorablement en mai 2006. Le tribunal de Bourges accepte alors rapidement de qualifier la maladie de Parkinson du plaignant comme maladie professionnelle. Le resultat n'a ete divulgue que la semaine derniere, le plaignant et son avocat preferant s'assurer avant que la Mutualite sociale agricole ne fasse appel. Certitudes C'est a la fin des annees 1990, que les premieres etudes ont indique un lien possible entre utilisation de pesticides et maladie de Parkinson. Mais une, voire deux etudes n'emportent pas l'adhesion en epidemiologie. Des travaux multiples et concordants sont necessaires pour qu'un lien solide entre un facteur de risque et une pathologie soit etabli.

«C'est en lisant dans le Quotidien du Medecin en 2004 un article relatant la remise du prix Epidaure au docteur Alexis Elbaz, pour ses travaux sur la relation entre Parkinson et pesticides, que nous nous sommes sentis confortes», raconte l'avocat. Ces travaux menes en France sur 247 malades ont revele une correlation positive forte entre les pesticides et cette maladie, avec une augmentation du risque en fonction du nombre d'annees d'exposition. Depuis, d'autres etudes ont renforce les certitudes.

Ainsi, en juin 2006, l'equipe d'Alberto Ascherio de l'ecole de sante publique de Harvard a conclu, sur 143 325 personnes, que l'exposition aux pesticides augmentait le risque de Parkinson de 70%. Ainsi, selon ce travail publie dans Annals of Neurology, 5% des personnes exposees aux pesticides risqueraient d'avoir un Parkinson, contre 3% pour la population generale.

Predisposition genetique
Neanmoins, les pesticides a eux seuls sont loin d'expliquer la genese de la maladie. «Il faut etre tres prudent, assure le professeur Yves Agid, chef de service de neurologie, hôpital Pitie-Salpetriere. L'expression d'une maladie est souvent liee a des facteurs genetiques modules par l'environnement. Il est fort probable que les pesticides jouent un rôle chez des personnes deja predisposees genetiquement.» La federation CFE-CGC de la chimie a indique, lundi dernier, redouter que cette decision de reconnaître la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle «ne jette une ombre sur les industries de protection des cultures». Cette federation a decide d'attirer «l'attention des employeurs sur les attitudes preventives a faire adopter aux salaries en cas de manipulation des pesticides».

Retrouvez le MDRGF sur son site internet : WWW.MDRGF.ORG

Echauffement anormal d’un fongicide dangereux dans une usine de Bayer CropScience a Limas (Rhone)

Alors qu’on « celebrait », hier, l’anniversaire de la catastrophe d’AZF survenue a Toulouse, on apprend ce jour qu’un stockage de fongicide dangereux a donne lieu a des emanations dans une usine, classee Seveso II, de BayerCropscience.

Faits : Un plan prefectoral d'intervention a ete declenche vendredi matin apres un echauffement anormal de 17.500 kilos de produit fongicide, le mancozebe, stockes dans des sacs de 500 kilos. Sur 300 sacs stockes dans l'usine Bayer CropScience, classee Seveso II, a Limas (Rhone), 35 presentaient une temperature anormalement haute. L'usine de Bayer CropScience de Villefranche-sur-Saone constitue le deuxieme plus gros site industriel mondial de Bayer CropScience dans le monde.

Une porte-parole de Bayer CropScience a precise qu’ "Il n'y [avait] aucun risque d'explosion. Le produit peut irriter les voies respiratoires mais il n'y a aucune consequence pour la population et l'environnement".
Proprietes du fongicide incrimine. Comment peut-on affirmer cela sans avancer d’etudes prealables sur les risques engendrees par l’echauffement d’un tel fongicide et quand on connaît les proprietes du mancozebe, le fongicide incrimine :- Au niveau du cancer le mancozebe est classe B2 par l’ogence officielle americaine, US-EPA (cancerigene possible)- Ce produit est considere comme un perturbateur du systeme hormonal par les listes officielles europeennes- Il est en outre toxique pour la reproduction toujours selon l’US-EPA (Toxics Release Inventory)
Exigences. Apres la catastrophe survenue dans l’usine AZF de Toulouse, celle de l’usine SBM de Beziers en juin 2005, combien d’autres incidents tel que celui-ci devrons attendre pour que les pratiques agricoles changent et qu’on stoppe le recours aux produits phytosanitaires de synthese dangereux!

Aux vues de cette nouvelle mauvaise experience de stockage de ces produits, le MDRGF tient a affirmer que plus que jamais la necessite de :

1-Reduire l’utilisation des pesticides en France : La fabrication, l’utilisation et le rejet de pesticides dangereux posent un probleme majeur, tant environnemental que de sante publique.

2-Retirer au Ministere de l’Industrie la surveillance du respect des reglements de protection de la sante publique et de l’environnement. : Les activites industrielles font souvent courir des risques parfois inacceptables- a nos concitoyens. La France reste probablement le seul pays industrialise au monde où la surveillance du respect de la reglementation de protection de l’environnement et de la sante publique releve des fonctionnaires du Ministere de l’Industrie. Les pouvoirs publics concernes doivent remplir les missions de protection de l’environnement et de la sante des citoyens qui leur incombent, en analysant aussi completement que possible les risques industriels, en prevoyant leurs consequences eventuelles, en veillant a l’application de la reglementation en vigueur, dans la plus totale independance vis a vis du Ministere de l’Industrie, et dans la transparence vis a vis des citoyens qui les remunerent.

>>> Contacts presse MDRGF : F. Veillerette : 06 81 64 65 58 et N. Lauverjat : 06 87 56 27 54
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mercredi 13 septembre 2006

La guerre de l'ortie aura t'elle lieu ? (le retour)

LISTE DE DIFFUSION DU M.D.R.G.F
Le MDRGF, avec la FNAB, Nature et Progres et Cyberacteurs, interpelle les pouvoirs publics sur les risques que font courir certains articles de la LOA, concernant le developpement de methodes naturelles de protection des cultures.
Rappel des faits : La Loi d’Orientation Agricole (LOA) n 2006-11, du 5 janvier 2006, va avoir comme consequence de permettre de condamner toute personne faisant la promotion ou vendant des produits naturels, sans AMM.
En effet, les Art. L. 253-1. - I. et Art. L. 253-7 instituent l’interdiction de « toute publicite commerciale et toute recommandation » pour les produits phytopharmaceutiques contenant une ou plusieurs substances actives destines au traitement des vegetaux, des lors que ces produits ne beneficient pas d’une Autorisation de Mise sur le Marche (AMM) ou d’une autorisation de distribution pour experimentation. Sans AMM, pas d’utilisation et de publicite pour le purin d’ortie, et autres purin de presles ou eau savonneuse !
Cyberaction. En reaction a cette disposition absurde, le MDRGF a initie une cyberpetition, rejoint par la FNAB, Nature et Progres et Cyberacteurs, afin d’alerter les pouvoirs publics (Ministre de l’Agriculture et Premier Ministre) sur les consequences nefastes que pourraient avoir ces articles de loi. Vous pouvez retrouver ce courrier sur le site de Cyberacteurs (www.cyberacteurs.org ) – campagne 185 et sur le site du MDRGF (www.mdrgf.org )
Reactions. « Le lobby de l’agrochimie veut tellement empêcher l’emergence de solutions de lutte naturelles en agriculture qu’il est parvenu, par son influence, a faire interdire non seulement la vente mais egalement la simple recommandation de produits naturels comme le purin d’ortie dans la LOA. Cette situation est scandaleuse et constitue une limitation des libertes intolerable et une atteinte a toute initiative individuelle de pratique agricole alternative et propre, alors même que l’IFEN revele que 96% des rivieres francaises sont polluees par les pesticides !» declare Francois Veillerette, President du MDRGF.

Pour telecharger l’article de loi en question ou le projet de loi en entier rendez-vous sur : www.mdrgf.org ou directement sur : http://mdrgf.c.topica.com/maae9Edabtg1pbee6JsbafpL0Q/
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mercredi 6 septembre 2006

La secheresse ralentirait la degradation des herbicides

Suite aux canicules de 2003 et 2006, les sols europeens auraient des difficultes a tenir leur role dans la regulation des substances chimiques. Dans un communique du 4 septembre, le Centre allemand de recherche pour l’environnement et la sante indique que l’episode de 2003 a reduit les capacites des sols a degrader l’herbicide isoproturon. Selon Reiner Schroll, de l’Institut de l’ecologie du sol, les microorganismes presents dans le sol etudie degradaient la molecule a hauteur de 60% avant l’ete 2003. Mais par la suite, le processus de degradation s’est altere et a atteint un taux de 15% seulement dans les premiers centimetres de terre.

"La secheresse et la chaleur ont conduit a de profonds changements dans la composition des communautes microbiennes. Des changements qui se sont averes irreversibles, alors meme que le sol avait ete humidifie avant que les investigations ne soient menees", a declare Reiner Schroll. Ainsi, les bacteries qui degradaient l’isoproturon auraient ete particulierement endommagees, voire eliminees de la couche superieure du sol.

source : Journal de l'Environnement

Attention la promotion du purin d ortie et autres produits naturels est passible d amendes voir plus

Le 31 août 2006 Eric Petiot paysagiste elagueur dans le departement de l' Ain a recu la visite de 2 inspecteurs un de la Direction Nationale des Enquetes de Concurrence de Consommation et de Repression des Fraudes (DNECCRF) et un autre du Service Regional de la Protection des Vegetaux (SRPV).

Officiellement selon un fax parvenu a E. Petiot 3 jours auparavant il s agit d une visite visant a "examiner la conformite" de son entreprise relative a la protection des vegetaux lequel document ne fait toutefois pas mention de la presence de la DNECCRF. En fait au cours de cette inspection de nombreux documents ont ete saisis.
Mais pourquoi cette descente chez M. Petiot est-ce l un des parents du celebre Docteur du meme nom ? En fait les inspecteurs ont fait remarquer a E. Petiot (selon le PV) qu en l absence d homologation des produits dont il fait la promotion il ne pouvait pas mentionner dans ses cours et stages de quelconques proprietes fongicides insecticides acaricides de ces preparations et procedes exposes dont le purin d ortie

Une remarque qui s appuie sur la loi d orientation agricole n° 2006-11 du 5 janvier 2006 qui institue l interdiction de "toute publicite commerciale et toute recommandation" pour les produits phytopharmaceutiques contenant une ou plusieurs substances actives destines au traitement des vegetaux des lors que ces produits ne beneficient pas d une autorisation de mise sur le marche ou d une autorisation de distribution pour experimentation. « En clair faute de leur homologation il est dorenavant interdit sans tomber sous le coup de la loi d exposer les proprietes des produits phytosanitaires naturels comme par exemple le purin d ortie utilise depuis plus de deux siecles ». commente Pascal Farcy d Echo-nature.

Mais alors quid de l eau bouillante doit-on aussi cesser d en vanter les vertus herbicides ?
« Au lieu de simplifier et d aider financierement les homologations des produits d origine naturelle afin d en faciliter la mise sur le marche les pouvoirs publics ont choisi de ceder aux pressions du lobby des fabricants de pesticides. En effet en pretendant non seulement interdire la vente de produits naturels traditionnels mais egalement le simple enonce de leurs proprietes insecticides fongicides ou herbicides ils ont clairement choisi le camp de l industrie des pesticides celle qui est responsable d une pollution genevriere de notre environnement de nos aliments et de nos organismes. Le MDRGF va maintenant se battre pour que soit reconnus le droit a utiliser et a promouvoir les preparations phytosanitaires d origines naturelles dans l interet de notre environnement et de notre sante » Declare Francois Veillerette President du MDRGF.

Pour telecharger l'article de loi en question ou le projet de loi en entier rendez-vous sur : www.mdrgf.org

Retrouvez le MDRGF sur son site internet : WWW.MDRGF.ORG

vendredi 1 septembre 2006

Deroulement de la journée contre l'incinération du 6 septembre


Pour la première fois à Paris, une action ECOALERTE (*) devant le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable : 20 avenue de Ségur -75007 Paris.
Le CNIID, soutenu par le WWF, Greenpeace et Ecoforum, souhaite faire pression sur le gouvernement afin qu’il se tourne vers des alternatives moins dangereuses en matière de traitement des déchets.

Mercredi 6 septembre à 11 h précises à l’occasion de la Journée mondiale d'opposition à l'incinération !
11h15 : Prises de parole
- Florence Couraud, Directrice du CNIID.
- Daniel Richard, Président du WWF.
- Yannick Vicaire, Responsable Campagne Toxiques Greenpeace.

11h30 : Prises de parole de deux ex-Ministres de l’Environnement
- Dominique Voynet et Corinne Lepage
(*) Nous sommes tous habillés de la même façon afin de donner une image de cohésion. Nous avons choisi
d'être masqués afin de véhiculer une image anonyme derière laquelle chacun pourrait se trouver : tout le monde
doit agir !. Il s’agit d’une mise en scène pour dénoncer différents problèmes écologiques.

Renseignements CNIID (Centre National d'Information Indépendante sur les Déchets) au 01 55 78 28 60 -06 18 17 68 70 –www.cniid.org. Pour en savoir plus sur l’action ECOALERTE, voir les photos de mises en scène et reportages TV, consulter le site www.ecoforum.frou contacter Victor-Hugo Espinosa, créateur du concept, au 06 73 03 98 84.

Pour une rentrée sans toxiques !

Paris, le 01/09/06
Pour une rentrée sans toxiques !

Le 6 septembre 2006 aura lieu la journée mondiale d'opposition à l'incinération relayée par 75 organisations à travers 28 pays. En France, le CNIID, avec la collaboration du WWF, Greenpeace, Agir Pour l'Environnement, le MDRGF et Ecoforum, organisera une "Écoalerte" à Paris afin de presser le gouvernement de se tourner vers des alternatives moins dangereuses en matière de traitement des déchets.

Alors que le nombre de cancers ne cesse d'augmenter, représentant aujourd'hui la première cause de décès entre 25 et 64 ans, il est urgent de supprimer les importantes sources de pollution que sont les incinérateurs d'ordures ménagères. Une récente étude vient de confirmer le risque accru de développer un cancer à proximité d'un incinérateur.(1)

"L'État français doit cesser de soutenir le lobby de l'incinération au détriment de la santé de ses citoyens" déclare Florence Couraud, Directrice du CNIID. Nous possédons aujourd'hui le plus grand parc d'incinérateurs d'Europe avec 130 usines en fonctionnement et 16 projets en cours, mais aucune mesure incitative en matière de réduction des déchets à la source ne voit le jour. Nous recyclons àpeine 15 % du contenu de notre poubelle alors que la Suisse, l'Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique approchent des 50 %. L'Allemagne dispose de 72 usines de méthanisation contre seulement 2 pour la France.

Les usines d'incinération sont imposées aux citoyens sans aucune concertation et sans la moindre considération pour les propositions alternatives faites par les associations locales. Le traitement des déchets est un service public dont l'avenir ne doit pas dépendre de l'intérêt économique des quelques multinationales qui se partagent un marché en continuelle expansion.
La France doit rattraper son retard en matière de réduction des déchets et de recyclage car l'incinération n'est pas en mesure d'apporter une solution satisfaisante à la question des déchets. Elle se contente de disperser les polluants contenus dans les déchets à travers ses fumées et ses cendres. Des polluants qui, pour avoir été minimisés en quantité grâce aux nouvelles techniques, n'en demeurent pas moins dangereux. Ce fait est aujourd'hui reconnu par une convention internationale sur les polluants persistants (Convention de Stockholm), qui préconise la substitution de l'incinération. Cette convention a été ratifiée par la France en 2004.

Dans un contexte de réchauffement climatique et de crise énergétique, l'incinération n'apparaît pas non plus comme une solution pertinente. Une grande partie du CO2 émis par les UIOM est d'origine fossile et l'énergie issue de la combustion des déchets est minime. Ainsi, la combustion de 80 % des déchets parisiens pendant un an ne permet d'alimenter la capitale en électricité que pendant 2 jours ! Il est beaucoup plus intéressant de récupérer le biogaz issu de la biomasse (méthanisation) ou de recycler les déchets. (2)

La promotion du tout incinération obéit donc à des intérêts économiques jugés supérieurs à la protection de la santé et du bien-être des citoyens présents et futurs, à la protection de l'environnement et à la bonne gestion des ressources de matières premières, ce que nous démontrerons à l'occasion de cette journéemondiale.

Contact Coordination action nationale et Paris : Florence Couraud,Directrice du CNIID - 01 55 78 28 66 / 06 18 17 68 70
Contact Ecoalerte : Victor-Hugo Espinosa, président d'Ecoforum - 06 73 03 98 84
Contacts soutiens :
Céline Nebout, attachée de presse WWF - 01 55 25 84 61
Yannick Vicaire, Greenpeace - 01 44 64 02 12
Agir Pour l'Environnement - 01 34 48 02 99
MDRGF, Nadine Lauverjat - 01 45 79 07 59

1 (Floret et al. Environnement Sciences et Technologies, 2006).
2 Toute l'énergie qui fut nécessaire à l'extraction des matériauxpuis à leur transformation en bien de consommation peut ainsi êtresauvée. Cette énergie est définitivement dans le cas de l'incinération.

samedi 19 août 2006

Pollution des eaux par les pesticides : réaction du MDRGF

Le MDRGF demande un plan pour faire face a la contamination de l eau
Suite a la communication le 17 aout 2006 par l Institut Francais de l Environnement (IFEN) des donnees concernant la pollution des eaux en France (1) en 2003/2004, le MDRGF reagit.

Retrouvez ci-dessous la depeche AFP parue ce jour, a 12 :24
"Le MDRGF demande un plan pour faire face a la contamination de l eau"
AFP 18.08.06 12h24

Le Mouvement pour le droit et le respect des generations futures (MDRGF) a demande vendredi au gouvernement de "proposer de toute urgence un plan de sauvetage de la qualite des eaux en France" estimant que les derniers chiffres concernant la contamination des eaux etaient "alarmants". Il s agit de mettre en place une politique de reduction de la dependance de l agriculture aux pesticides, a-t-il indique dans un communique. Le MDRGF reagissait a des donnees de l Institut francais de l environnement (Ifen), qui ont montre qu en 2004, 96% des cours d eau et 61% des eaux souterraines contenaient des residus de pesticides en France. Il s agit d une "nette aggravation" par rapport aux chiffres de 2002 qui avaient revele la presence de pesticides dans 75% des eaux superficielles et 57% des nappes souterraines, a commente le MDRGF denoncant "l inefficacite" des politiques mises en oeuvre jusqu a present pour proteger l environnement. Et "ce n est pas le Plan interministeriel pour lareduction des risques lies aux pesticides, totalement inconsistant, presente debut juillet, sans reduction globale des quantites de pesticides employees, qui va ameliorer les choses", a estime le president de l association Francois Veillerette.»
Retrouvez le MDRGF sur son site internet : http://www.mdrgf.org/
voir: http://www.ifen.fr/publications/dossiers/d05.htm

Pesticides dans le coca en Inde !

LISTE DE DIFFUSION DU M.D.R.G.F

Extension de la guerre du cola en Inde
Six Etats interdisent la vente de Pepsi et de Coca, accusés de contenir des pesticides.
Par Christian LOSSON Libération Vendredi 11 août 2006 - 06:00

Voilà un feuilleton passionnant, sur fond d'intérêts économiques, d'enjeux politiques et de réalités sociale et environnementale. Son nom : «Coke-Pepsi-Pesticide II», tel qu'inscrit sur un rapport publié la semaine dernière par le Centre for Science and Environment (CSE), une grande ONG indienne. Que dit l'étude ? Que deux multinationales américaines, PepsiCo et Coca-Cola, commercialisent des sodas truffés de pesticides. Ainsi, 57 échantillons prélevés sur 11 de leurs boissons affichent des résidus chimiques (dont du DDT !) 24 à 200 fois plus importants que la loi ne l'autorise. Une loi qui n'est toujours pas entrée en vigueur...Discrédit. C'est là où ça devient intéressant. En 2003, déjà, les deux cadors du cola avaient été pointés du doigt par le CSE. Cette année-là, l'ONG avait trouvé des pesticides dans l'eau de 17 marques, mais aussi dans les colas américains. Le Parlement avait promis une réglementation... restée dans les tuyaux du Bureau of Indian Standards. Car le lobbying est entré dans la danse. Le CSE parle de pressions en coulisses, de coups de fil dans les arcanes du pouvoir, mais aussi de tentatives du gouvernement pour jeter le discrédit sur la crédibilité de l'ONG, «des enquêtes fiscales remontant sur vingt ans», et même un comité parlementaire censé enquêter sur la véracité de son rapport. «On s'est retrouvé sur le grill», dit un militant du CSE. En décidant de remettre le couvert, il s'y retrouve un peu plus.Parce que, déjà, la guerre du cola est «évidemment un des enjeux majeurs en Inde, et, au-delà, un enjeu dans des pays comme la Chine», rappelle Bruno Rebelle, de Greenpeace International. L'histoire a d'ailleurs pris une tournure de boycott : six Etats indiens ont interdit la vente des boissons (voir ci-dessus). Cette fois, la Cour suprême indienne a donné quatre semaines aux géants pour livrer la composition des boissons. Un dilemme pour Coca, qui a toujours refusé d'éventer son secret légendaire. Ce qui lui avait valu d'être interdit en Inde de 1970 et 1993.Prolifération. Coca-Cola bataille depuis pour reprendre des parts de marchés (estimé à 2 milliards de dollars). Avec PepsiCo ­ 80 % des ventes de sodas en Inde à eux deux ­, ils contre-attaquent. «Nous avons engagé certains des meilleurs cerveaux scientifiques. Tous les chiffres et les faits prouvent que nos produits ne présentent aucun danger», assure Dick Dettwiller, porte-parole de PepsiCo. Les informations de CSE «sont fausses», ajoute Kari Bjorhus, son alter ego de Coca-Cola... Le groupe a rameuté un labo britannique, le Central Science Laboratory, qui dénonçait hier le rapport de CSE. «La première des attaques a toujours été sur notre labo, rappelle l'ONG. Sans parler des cibles personnelles sur notre intégrité.» Or l'ONG, créée en 1980 et dirigée aujourd'hui par Sunita Narain ­ dans le top 50 des personnalités les plus influentes du pays ­, n'a rien d'un réseau d'amateurs. Ses 100 salariés planchent sur l' advocacy (le témoignage) sur l'eau, la sécheresse,l'environnement. Les multinationales ? «L'arrivée de Coca et de Pepsi est incidente à notre travail sur la contamination des pesticides», note l'ONG. Elle a même reçu l'an passé un prix de 150 000 dollars du roi de Suède. «L'ONG est tout ce qu'il y a de plus sérieux, confie Maria Strenstöm, du Siwi (Stockholm International Water Institute) . C'est justement pour cela qu'elle a été récompensée...»
Coca et Pepsi se sont offert des espaces de pub dans la presse pour assurer que les taux de pesticides présents dans leur boisson sont loin de ce que l'on peut trouver dans le thé, les oeufs, les fruits, etc. Le CSE assure, de son côté, qu'il veut mettre en lumière la prolifération des pesticides, dont l'Inde, où 40 % de la population n'a pas accès à l'eau potable, est l'un des plus grands producteurs et consommateurs. Conséquence de l'agriculture intensive, les résidus proviennent de l'eau extraite des nappes phréatiques polluées par l'épandage de pesticides dans les champs environnants. Coca et Pepsi le savent bien. Ils ne sont pas dans l'illégalité. Mais peuvent légitimement s'interroger sur les risques sanitaires...
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OGM et pesticides

LISTE DE DIFFUSION DU M.D.R.G.F
Les OGM ont malgré tout besoin de pesticides02/08/2006 12:14
par Claire Avignon, JDLE

L’un des arguments écologiques de producteurs d’organismes génétiquement modifiés (OGM) vient de prendre un coup sérieux. Des végétaux moins fragiles, donc moins dépendants des pesticides aux impacts sanitaires et environnementaux multiples: telle était la solution miracle proposée aux agriculteurs. Or, une étude américaine de l’université Cornell vient de montrer qu’il n’en était rien.
En étudiant le cas, sur sept années, de 481 agriculteurs chinois ayant planté du coton transgénique Bt développé par Monsanto, des chercheurs ont montré que les bénéfices retirés lors des trois premières années (baisse de 70% de l’utilisation d’insecticides, hausse des revenus des cultivateurs de 36%) ont rapidement fait place à une situation moins réjouissante. En 2004, les agriculteurs ont dû utiliser autant de produits phytosanitaires que les agriculteurs conventionnels. Au final, les revenus des premiers étaient de 8% inférieurs à ceux des seconds, étant donné que le coton Bt coûte trois fois plus cher à l’achat.
En cause: l’augmentation des populations d’insectes tels que les mirides contre lesquels le Bt ne peut rien. Il ne protège le coton que contre un seul type de ver. Selon les scientifiques de Cornell, cette hausse d’insectes «secondaires» pourrait être «une menace majeure» pour les pays où le coton génétiquement modifié a été abondamment planté, à commencer par la Chine qui compte 5 millions de cultivateurs de coton Bt, le Mexique et l’Afrique du Sud.
Toutefois, le principal auteur de l’étude, Per Pinstrup-Andersen, ne remet pas en cause le développement des OGM, bien au contraire. «Ces résultats envoient un signal fort aux chercheurs et aux gouvernements pour qu’ils proposent des solutions de soutien aux agriculteurs, déclare-t-il dans un communiqué. Sinon, ils vont cesser d’utiliser du coton Bt, et cela serait très regrettable.» Le chercheur américain d’origine danoise évoque la possibilité d’utiliser des prédateurs naturels contre les nouveaux insectes problématiques, ou le développement d’un coton transgénique capable d’y résister.

Des fruits biologiques contre le cancer

Des fruits biologiques contre le cancer ?
Source : Novethic, Marie-Paule Nougaret

Les fruits et legumes "bio" protegent mieux du cancer que ceux de l'agriculture conventionnelle et les anciennes varietes de fruits encore mieux, selon deux chercheurs anglais. Ceci provient de leur richesse en salvestrols : des composes qui tuent dans notre corps les cellules cancereuses et elles uniquement.
Deux chercheurs anglais ont decouvert une nouvelle classe de substances vegetales susceptibles de proteger - et a haute dose de guerir - du cancer. Ils les ont appeles salvestrols de salvius, en latin, ce qui sauve. Le professeur Daniel Burke cherchait une therapie non toxique de la maladie, fondee sur les reactions de guerison. En effet, dans le corps humain, des cellules s'engagent tous les jours sur la voie d'une proliferation cancereuse, mais les systemes de defense les eliminent rapidement.
Burke a d'abord decouvert, en 1997, une enzyme humaine inconnue, le CYP 1B1, qui se trouve systematiquement dans les cellules cancereuses et celles-la seulement. Le code genetique de cette enzyme demeure, en effet, inexprime dans les autres cellules. Nombre de laboratoires l'ont verifie.
Comme d'autres enzymes de la meme categorie "CYP" participent, dans les tissus normaux, aux processus de detoxification, Burke s'est donc demande si le CYP 1B1 des cellules cancereuses n'appartenait pas a l'arsenal des defenses humaines contre le cancer. Il s'est alors associe a Gerry Potter, de l'universite publique De Monfort, en Angleterre, ou lui-meme dirigeait le departement de pharmacie, pour trouver de nouveaux traitements chimiques de la maladie, si possible moins violents.
En effet, les toxiques employes en chimiotherapie tuent les tumeurs. Mais ils passent d'abord dans le sang et le systeme digestif, en declenchant des effets secondaires douloureux. Il s'agissait donc pour les chercheurs de creer une molecule qui deviendrait toxique en presence du CYP1B1, sur place, dans la cellule cancereuse, sans empoisonner au prealable le reste du corps. Lui et Burke ont ainsi formule un nouveau traitement (nom de code DMU 212) par la suite vendu par l'universite a une firme pharmaceutique, qui le teste en ce moment.
Cette recherche avait montre que le CYP 1B1 agissait sur des composes vegetaux, en les changeant legerement. Potter a eu l'intuition que cela pourrait expliquer l'action benefique d'un regime a dominance vegetarienne. On sait en effet, depuis 1992, que l'acide folique (des feuilles vertes) et trois anti-oxydants des fruits et legumes frais (vitamines C et E, pro -vitamine A) protegent les populations du cancer. On a depuis trouve maintes molecules vegetales aux vertus anti-cancereuses, dont le celebre resveratrol des feuilles de la vigne, du raisin et du vin. D'ailleurs, des 2002 Burke et Potter publiaient dans Le British Journal of Cancer qu'en presence du CYP 1B1, le resveratrol devenait un toxique cellulaire bien connu, le piceatannol, deja employe en chimiotherapie.
Ce faisant, les deux chercheurs avaient repere d'autres produits vegetaux susceptibles de devenir, eux aussi, des tueurs de cellules, en presence de CYP 1B1. Ils les ont designes sous le nom general de salvestrols. Il pourrait en y avoir 50. Ils ont deja verifie 23 d'entre eux. Ils les ont isoles de fruits, de fleurs ou de racines : fraise, orange, mandarine, raisin, poivron, aubergine, olive, basilic, sauge, thym, romarin, menthe, artichaut, chardon-marie et pissenlit. Burke ne parvenant plus a obtenir de financement public pour des recherches qui s'eloignaient trop de l'industrie, c'est a la retraite qu'il fonde en 2004 le laboratoire prive Nature's defence.
Les fonds du laboratoire proviennent de dons de particuliers et de la vente sur Internet de salvestrols hautement concentres (jusqu'a l'equivalent de 300 kg de fruits), extraits de l'orange de la fraise et du raisin. L'ethnobotaniste Anthony Daniel, explique que son equipe a etudie 510 varietes d'oranges pour trouver la plus riche en salvestrols. Il se trouve que les vieilles varietes de fruits en contiennent souvent davantage. Sans doute, ajoute-t-il, parce que les selectionneurs modernes cherchent a obtenir des fruits sucres et que les salvestrols presentent un goût amer.
Pour eviter l'amertume, les societes de distribution ôtent les salvestrols des jus de fruits, par un procede simple, la clarification, car ces actifs se concentrent frequemment dans la peau du fruit. C'est pourquoi le vin rouge francais, fermente sur les baies, renfermerait plus de resveratrol que celui du nouveau monde, trop vite passe a la centrifugeuse. Enfin, Nature's defence estime que les vegetaux issus de l'agriculture biologique contiennent en moyenne 30 % de salvestrol en plus.
Cela se comprend aisement explique Burke. La vigne, par exemple, produit le resveratrol, substance de defense (ou phytoallexine) en presence de champignons pathogenes comme le mildiou. Mais si on traite la vigne aux fongicides, l'attaque du mildiou n'a pas lieu et la synthese du resveratrol non plus. Cela a ete demontre scientifiquement sur la vigne americaine muscadine Vitis rotundifolia. Les defenses des plantes semblent donc re-programmables pour detruire les cellules cancereuses chez l'humain.
Nature's defence commercialise, pour l'instant, trois salvestrols, dont le resveratrol et deux autres, selon elle, plus efficaces, dont elle tait le nom. Tous se trouveraient favorises par l'agriculture biologique. Mais un pesticide tres repandu bloquerait, dans les cellules cancereuses en culture, l'action de l'enzyme CYP1B1 sur les salvestrols.
Le laboratoire negocie aujourd'hui avec la Soil Association, principal label anglais d'agriculture biologique; et participe au projet Eden, sur l'agriculture du futur, du Jardin Botanique Royal de Kew ou l'on teste differentes productions pour leur taux d'actifs anti-cancereux.
L'equipe pourra-t-elle encore garder ses secrets longtemps, dans l'espoir de financer ses recherches ? Il est difficile ne pas publier des resultats aussi prometteurs. Burke annonce donc prochainement une definition des salvestrols dans un journal de pharmacologie mais sans reveler pour autant toute leur structure.

Un plan de réduction des risques liés aux pesticides très décevant !


LISTE DE DIFFUSION DU M.D.R.G.F
Le Gouvernement vient de rendre public son plan de réduction des risques liés à l'utilisation des pesticides. Il s'agit d'un plan très décevant dont vous pourrez lire le contenu et la lecture critique par le MDRGF à l'adresse : http://www.mdrgf.org/news/news062806_planMEDD_pesticides.html

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lundi 24 juillet 2006

Des fruits biologiques contre le cancer


Des fruits biologiques contre le cancer ?
Source : Novethic, Marie-Paule Nougaret

Les fruits et legumes "bio" protegent mieux du cancer que ceux de l'agriculture conventionnelle et les anciennes varietes de fruits encore mieux, selon deux chercheurs anglais. Ceci provient de leur richesse en salvestrols : des composes qui tuent dans notre corps les cellules cancereuses et elles uniquement.
Deux chercheurs anglais ont decouvert une nouvelle classe de substances vegetales susceptibles de proteger - et a haute dose de guerir - du cancer. Ils les ont appeles salvestrols de salvius, en latin, ce qui sauve. Le professeur Daniel Burke cherchait une therapie non toxique de la maladie, fondee sur les reactions de guerison. En effet, dans le corps humain, des cellules s'engagent tous les jours sur la voie d'une proliferation cancereuse, mais les systemes de defense les eliminent rapidement.
Burke a d'abord decouvert, en 1997, une enzyme humaine inconnue, le CYP 1B1, qui se trouve systematiquement dans les cellules cancereuses et celles-la seulement. Le code genetique de cette enzyme demeure, en effet, inexprime dans les autres cellules. Nombre de laboratoires l'ont verifie.
Comme d'autres enzymes de la meme categorie "CYP" participent, dans les tissus normaux, aux processus de detoxification, Burke s'est donc demande si le CYP 1B1 des cellules cancereuses n'appartenait pas a l'arsenal des defenses humaines contre le cancer. Il s'est alors associe a Gerry Potter, de l'universite publique De Monfort, en Angleterre, ou lui-meme dirigeait le departement de pharmacie, pour trouver de nouveaux traitements chimiques de la maladie, si possible moins violents.
En effet, les toxiques employes en chimiotherapie tuent les tumeurs. Mais ils passent d'abord dans le sang et le systeme digestif, en declenchant des effets secondaires douloureux. Il s'agissait donc pour les chercheurs de creer une molecule qui deviendrait toxique en presence du CYP1B1, sur place, dans la cellule cancereuse, sans empoisonner au prealable le reste du corps. Lui et Burke ont ainsi formule un nouveau traitement (nom de code DMU 212) par la suite vendu par l'universite a une firme pharmaceutique, qui le teste en ce moment.
Cette recherche avait montre que le CYP 1B1 agissait sur des composes vegetaux, en les changeant legerement. Potter a eu l'intuition que cela pourrait expliquer l'action benefique d'un regime a dominance vegetarienne. On sait en effet, depuis 1992, que l'acide folique (des feuilles vertes) et trois anti-oxydants des fruits et legumes frais (vitamines C et E, pro -vitamine A) protegent les populations du cancer. On a depuis trouve maintes molecules vegetales aux vertus anti-cancereuses, dont le celebre resveratrol des feuilles de la vigne, du raisin et du vin. D'ailleurs, des 2002 Burke et Potter publiaient dans Le British Journal of Cancer qu'en presence du CYP 1B1, le resveratrol devenait un toxique cellulaire bien connu, le piceatannol, deja employe en chimiotherapie.
Ce faisant, les deux chercheurs avaient repere d'autres produits vegetaux susceptibles de devenir, eux aussi, des tueurs de cellules, en presence de CYP 1B1. Ils les ont designes sous le nom general de salvestrols. Il pourrait en y avoir 50. Ils ont deja verifie 23 d'entre eux. Ils les ont isoles de fruits, de fleurs ou de racines : fraise, orange, mandarine, raisin, poivron, aubergine, olive, basilic, sauge, thym, romarin, menthe, artichaut, chardon-marie et pissenlit. Burke ne parvenant plus a obtenir de financement public pour des recherches qui s'eloignaient trop de l'industrie, c'est a la retraite qu'il fonde en 2004 le laboratoire prive Nature's defence.
Les fonds du laboratoire proviennent de dons de particuliers et de la vente sur Internet de salvestrols hautement concentres (jusqu'a l'equivalent de 300 kg de fruits), extraits de l'orange de la fraise et du raisin. L'ethnobotaniste Anthony Daniel, explique que son equipe a etudie 510 varietes d'oranges pour trouver la plus riche en salvestrols. Il se trouve que les vieilles varietes de fruits en contiennent souvent davantage. Sans doute, ajoute-t-il, parce que les selectionneurs modernes cherchent a obtenir des fruits sucres et que les salvestrols presentent un goût amer.
Pour eviter l'amertume, les societes de distribution ôtent les salvestrols des jus de fruits, par un procede simple, la clarification, car ces actifs se concentrent frequemment dans la peau du fruit. C'est pourquoi le vin rouge francais, fermente sur les baies, renfermerait plus de resveratrol que celui du nouveau monde, trop vite passe a la centrifugeuse. Enfin, Nature's defence estime que les vegetaux issus de l'agriculture biologique contiennent en moyenne 30 % de salvestrol en plus.
Cela se comprend aisement explique Burke. La vigne, par exemple, produit le resveratrol, substance de defense (ou phytoallexine) en presence de champignons pathogenes comme le mildiou. Mais si on traite la vigne aux fongicides, l'attaque du mildiou n'a pas lieu et la synthese du resveratrol non plus. Cela a ete demontre scientifiquement sur la vigne americaine muscadine Vitis rotundifolia. Les defenses des plantes semblent donc re-programmables pour detruire les cellules cancereuses chez l'humain.
Nature's defence commercialise, pour l'instant, trois salvestrols, dont le resveratrol et deux autres, selon elle, plus efficaces, dont elle tait le nom. Tous se trouveraient favorises par l'agriculture biologique. Mais un pesticide tres repandu bloquerait, dans les cellules cancereuses en culture, l'action de l'enzyme CYP1B1 sur les salvestrols.
Le laboratoire negocie aujourd'hui avec la Soil Association, principal label anglais d'agriculture biologique; et participe au projet Eden, sur l'agriculture du futur, du Jardin Botanique Royal de Kew ou l'on teste differentes productions pour leur taux d'actifs anti-cancereux.
L'equipe pourra-t-elle encore garder ses secrets longtemps, dans l'espoir de financer ses recherches ? Il est difficile ne pas publier des resultats aussi prometteurs. Burke annonce donc prochainement une definition des salvestrols dans un journal de pharmacologie mais sans reveler pour autant toute leur structure.

http://www.mdrgf.org

mardi 6 juin 2006

Ici Najac, à vous la Terre : un film différent à voir absolument

Ici Najac, à vous la Terre : un film différent à voir absolument ( présenté hors compétition au dernier Festival de Cannes) :Quelques habitants d’un petit village aveyronnais résistent avec bon sens citoyen, humour et poésie, au rouleau compresseur de la mondialisation.
'Une douce apologie d’un certain art de vivre proche des hommes et de la nature, sans martèlement ni doctrine, loin de la mondialisation économique et de la sainte croissance' pour le Midi Libre .
programmation de sortie :
programmation du 7 au 13 juin
Paris/Lincoln, Saint André des ArtsMK2 Beaubourg, 7 ParnassiensLille / Métropole Strasbourg / StarNancy / CaméoNantes / ConcordeRouen / MelvilleBrest / StudioLyon / CNPMarseille / CésarMontpellier / DiagonalToulouse / ABCRodez / RoyalAlbi / AthanorMillau / Lumières de la VilleSaint Antonin Noble Val / Le QuerlysCahors / ABCEspalion / Rex

retrouvez plus d'infos sur :http://www.ocean-films.com/icinajac/
Retrouvez le MDRGF sur son site internet : WWW.MDRGF.ORG

Pesticides: retrouvez le MDRGF sur Europe 1 et l'AFP

LISTE DE DIFFUSION DU M.D.R.G.F
Retrouvez le MDRGF dans l'émission de Michel Field ce samedi 3 juin 2006 de 18h00 à 19h00 sur Europe 1
Le MDRGF est également cité par l'AFP :
PARIS (AFP)2 Juin 2006 17h37
Des pesticides dans près de la moitié des fruits et légumes européens, selon une ONG
La contamination des fruits et légumes par des pesticides s'est à nouveau aggravée en Europe et atteint maintenant près de la moitié des aliments végétaux, selon des chiffres publiés vendredi par une association écologiste.
"La contamination des aliments végétaux par les résidus de pesticides atteint un niveau record, avec 47% des fruits et légumes contaminés dans l’Union, ce qui représente une hausse de 3%", indique dans un communiqué le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF).
L'ONG, spécialisée dans la lutte contre les pesticides, précise que ces données, qui portent sur l'année 2004 en comparaison avec 2003, ont été transmises au cours d'une réunion d'un groupe de travail fin mai à Corfou (Grèce) par la Commission européenne.
En outre, "les échantillons présentant plusieurs résidus différents représentaient 23,4% du total, chiffre en augmentation de 2% par rapport à 2003", indique encore l'association écologiste. Les laboratoires ont trouvé 197 pesticides différents dans les échantillons analysés, contre 185 l’année précédente.
"Les premiers résultats de l’étude annuelle européenne sur les résidus de pesticides dans les aliments végétaux sont encore moins bons que ceux de l’an dernier", souligne le président du MDRGF, François Veillerette. "Cette situation est très inquiétante, quand on connaît les propriétés cancérigènes, neurotoxiques, perturbatrices hormonales de nombre de ces pesticides", ajoute-t-il.
Le MDRGF, qui a lancé une campagne d'information via son site internet, "demande de toute urgence au gouvernement français de se doter rapidement d’une politique de réduction de l’utilisation des pesticides, afin de limiter au maximum cette contamination alimentaire, qui constitue à juste titre la première crainte alimentaire des Français et des Européens".
De son côté, l'Interprofession des fruits et légumes (Interfel) rappelle, dans un communiqué à l'AFP, qu'un rapport de la Commission européenne de novembre 2005 soulignait "le bon niveau de sécurité sanitaire des fruits et légumes en Europe". "Les évaluations de l'exposition chronique démontrent que l'ingestion de résidus de pesticides restent nettement en dessous de la dose journalière admissible et qu'il n'y a aucun risque d'intoxications pour le consommateur", ajoutait ce rapport, cité par les professionnels des fruits et légumes.
L'interprofession affirme en outre que les chiffres fournis actuellement à la Commission ne sont pas comparables d'une année sur l'autre (élargissement de l'Europe à de nouveaux membres) et que les chiffres en hausse sont dus notamment à des méthodes d'analyse de plus en plus performantes et à une législation de plus en plus contraignante.
Retrouvez le MDRGF sur son site internet : WWW.MDRGF.ORG

Loi sur l'eau : une occasion manquée

Le texte adopté hier (le 30 ma) très critiqué par les associations.
par Eliane PATRIARCA
Liberation QUOTIDIEN : mercredi 31 mai 2006

L'Assemblée nationale a adopté hier le projet de loi sur l'eau et les milieux aquatiques, qui vise à parvenir d'ici à 2015, comme le demande une directive européenne, à «un bon état écologique des eaux». Les groupes UMP et UDF ont voté pour, les groupes socialiste, communiste et républicain, ainsi que les Verts, contre. Le Sénat, qui avait examiné ce projet de loi en première lecture en avril 2005, en débattra à nouveau fin juin. Le projet prévoit notamment la création d'un Office national de l'eau et des milieux aquatiques, la modification du système de répartition des redevances des agences de l'eau, ainsi que des mesures contre le braconnage et l'abus de pesticides. Un amendement encourage l'installation de systèmes de récupération des eaux pluviales, avec la création d'un crédit d'impôt de 40 % pour les particuliers, pour un plafond de dépenses de 5 000 euros.
Pour les associations de protection de la nature, ce texte est une occasion manquée. «Sous l'influence des lobbies agrochimiques et agricoles, le gouvernement n'a pas voulu taxer les pollutions agricoles par les pesticides et les nitrates à leur juste hauteur, estime François Veillerette, président du MDRGF (Mouvement pour les droits et le respect de générations futures). L'agriculture consomme 75 % des ressources en eau du pays. C'est le plus gros utilisateur de pesticides et l'une des sources les plus importantes de pollution de l'eau. Le texte ne prévoit une contribution de l'agriculture au budget des agences de l'eau qu'à hauteur de 4 % alors que les ménages contribueraient pour 82 % et les industries pour 14 %.»
Même déception à l'association Eaux et rivières de Bretagne : «Les redevances sur les pesticides restent à un niveau ridicule et les engrais azotés, responsables avec les lisiers de la pollution des eaux par les nitrates, ne seront toujours pas taxés. Les consommateurs, pollués-payeurs, sont les grands perdants de cette loi sur l'eau.» Alors que 75 % des rivières françaises sont polluées par les pesticides, comme 57 % des eaux souterraines, ce texte peu ambitieux ne permettra pas, selon ces associations, de retour à un bon état des eaux d'ici à 2015.

Retrouvez le MDRGF sur son site internet : http://www.mdrgf.org/

vendredi 19 mai 2006

Alimentation: les pesticides en ligne de mire des ONG

AFP 12.05.06 12h21

Deux organisations de défense de l'environnement, la fédération France Nature Environnement (FNE) et le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF), lancent simultanément des campagnes d'information sur la présence des pesticides dans l'alimentation.

Avec près de 80.000 t déversées chaque année, la France est le troisième consommateur mondial de pesticides et le premier européen, rappellent les deux mouvements qui ont chacun retenu une pomme comme symbole de leur campagne.

Ce fruit reçoit en moyenne 27 traitements avant d'arriver à l'étal, signale François Veillerette, président du MDRGF.La pomme de son mouvement est plantée de seringues sous le slogan "Pesticides, non merci!", celle de la FNE arbore une étiquette en forme de panneau routier signalant un danger: "Croquez des pommes, pas des pesticides".
Pour le MDRGF, qui s'intéresse spécifiquement aux résidus de pesticides dans les aliments, cette contamination est le principal mode "d'entrée dans nos organismes d'un véritable cocktail de dizaines de molécules dont on sait que beaucoup sont des cancérigènes suspectés, des perturbateurs endocriniens, des neurotoxiques..."

Le MDRGF entend, outre le lancement d'une "pétition pour le zéro résidus de pesticides dans notre alimentation", interpeller à partir de l'automne les candidats aux élections, présidentielle et législatives, sur le sujet.La FNE lance elle de son côté une pétition réclamant un rapport indépendant sur la dispersion des pesticides dans les milieux naturels, le retrait des produits les plus toxiques pour la santé et la reproduction, l'instauration d'une taxation dissuasive et l'encouragement des pratiques agricoles alternatives.

http://www.pesticides-non-merci.com/ et http://www.fne.asso.fr/

mercredi 10 mai 2006

Halte à la contamination de notre alimentation par les pesticides !

Lancement de la campagne « Pesticides, Non Merci ! ».
Par le MDRGF

Paris le 10 mai 2006.

La France reste le premier utilisateur de pesticides d’Europe et le troisième du monde. L’agriculture intensive, responsable de 90% de cette utilisation, est à l’origine d’une contamination généralisée des milieux et également de nos aliments par les résidus de pesticides. Plus de la moitié des aliments d’origine végétale que nous consommons sont ainsi pollués par des résidus de pesticides et 8% sont contaminés au delà des limites en résidus !
Cette contamination de nos aliments par les pesticides est la première source de contamination de nos organismes par ces toxiques. Elle est la plus grande cause de l’entrée dans nos organismes d’un véritable cocktail de dizaines de molécules de pesticides dont on sait que beaucoup sont des cancérigènes suspectés, des perturbateurs endocriniens, des neurotoxiquesCe n’est donc pas pour rien que la présence de résidus dans l’alimentation est la première crainte alimentaire des européens et des français selon une enquête récente de l’EFSA
Face à cette situation et après le succès de la semaine sans pesticides, le MDRGF a décidé de dire STOP et de lancer une grande campagne d’information du public et d’action sur cette question.- L’Information est nécessaire car le public ignore encore trop souvent la dimension de cette contamination et les dangers que leur fait courir une exposition chronique à ce cocktail de pesticides, absorbés à faibles doses en mélange pendant des années et des années.- L’Action est indispensable car il faut que la société civile pèse de tout son poids, dans cette période pré-électorale, pour que les candidats aux élections s’engagent à conduire l’agriculture française dans la véritable mutation qui s’impose pour préserver la santé publique et l’environnement.
« Nous n’acceptons plus que nos aliments contiennent des résidus de pesticides, pas plus que nous n’acceptons la pollution généralisée de notre environnement par ces pesticides ! » déclare François Veillerette, Président du MDRGF et Administrateur français du réseau Pesticide Action Network Europe. « Il faut maintenant que notre agriculture se tourne résolument dans une nouvelle direction et privilégie les modes de production utilisant peu ou pas de pesticides , afin de garantir la production de produits alimentaires véritablement sains. Le Plan interministériel de réduction des risques liés aux pesticides risque fort de se révéler très insuffisant en la matière. Nous demandons un engagement de l'Etat et des candidats aux futures élections pour une réduction de l'usage des pesticides en France. »
Retrouvez la campagne du MDRGF « Pesticides, non merci ! » sur internet à l’adresse : www.mdrgf.org/residus
Contact presse : F. Veillerette : tel : 06 81 64 65 58 ou mdrgf@wanadoo.fr

Retrouvez le MDRGF sur son site internet : WWW.MDRGF.ORG

MERCI DE FAIRE CONNAITRE CETTE LISTE AUPRES DE VOS CONTACTS.
M.D.R.G.FMouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures92 rue de Richelieu, 75002 ParisTel / Fax :01 45 79 07 59Portable : 06 81 64 65 58email : mdrgf@wanadoo.f
site : http://www.mdrgf.org/

mardi 9 mai 2006

La semaine sans pesticides sur TF1

Deux reportages sur les alternatives aux pesticides sur TF1 grâce à la semaine sans pesticides !
En effet le 5 mai dernier TF1 a passé au 20 heures un sujet sur le jardinage bio et la semaine sans pesticides avec notre adhérente Madame Gadeau , et le 8 mai au 20 heures un sujet sur la ville sans pesticide et les jardineries qui ont aussi des pratiques sans pesticides de synthèse, avec l'Espace Jardin qui a participé à la semaine sans pesticides.Grâce à l'action combinée de l'association locale de Mme Gadeau, PARUSS et du MDRGF, membres de l'ACAP, et grâce au travail de diffusion d'informations et d'organisations d'évènements de tous les membres de l’ACAP, le message passe de plus en plus sur les chaines nationales.
Retrouvez ces reportages sur le site de TF1 :
Vendredi 5 mai au 20h de Claire Chazal sur TF1 un reportage consacré à la semaine sans pesticides et au jardinage bio :
http://mdrgf.c.topica.com/maaeMxBabqpPrbee6JsbafpL0Q/
(cliquez dans la partie inférieure de l'écran - cadre bleu clair intitulé "Les sujets du journal" - sur le lien "Jardiner sans produits chimiques" )
Lundi 8 mai au 20h de Patrick Poivre d'Arvor un reportage consacré au ville sans pesticides de synthèse et au jardinerie "bio":
http://mdrgf.c.topica.com/maaeMxBabqpPsbee6JsbafpL0Q/
(cliquez dans la partie inférieure de l'écran - cadre bleu clair intitulé "Les sujets du journal" - sur le lien "Soigner les plantes sans produits chimiques" )

Retrouvez le MDRGF sur son site internet : WWW.MDRGF.ORG
MERCI DE FAIRE CONNAITRE CETTE LISTE AUPRES DE VOS CONTACTS.
M.D.R.G.FMouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures92 rue de Richelieu, 75002 ParisTel / Fax :01 45 79 07 59Portable : 06 81 64 65 58email : mdrgf@wanadoo.frsite : www.mdrgf.org

mercredi 3 mai 2006

Petition contre les pesticides en ville

La première semaine nationale d'action contre les pesticides vient de se terminer.

Elle a rencontré un véritable succès, avec le tenue d'une centaine d'actions diverses dans toute la France. Un premier bilan sera prochainement mis en ligne sur le site de la semaine sans pesticides.

Merci encore de votre participation ! http://www.semaine-sans-pesticides.com/ Dans le cadre de cette première semaine nationale sans pesticides, nous vous proposons une dernière action pratique, à la fois locale et nationale : signez la petition contre l'usage des pesticides sur le territoire de votre commune lancée avec la collaboration de Cyberacteurs.Retrouvez et signez cette pétition sur le site de cyberacteurs à l'adresse suivante:http://www.cyberacteurs.org/actions/action.php?id=93

samedi 29 avril 2006

Le Conseil d'Etat dit non à deux OGM de Monsanto

PARIS, 28 avr 2006 (AFP) - Le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative française, a annulé deux décisions du ministère de l'Agriculture autorisant la société américaine Monsanto à expérimenter des variétés de maïs génétiquement modifié, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué.

Le Conseil d'Etat a ainsi reconnu l'argumentation de la Fédération des syndicats agricoles Modef qui soutenait que ces autorisations avaient été accordées (le 1er juin 2004) à l'issue d'une procédure irrégulière.
La commission du génie bio-moléculaire, puis le ministre, avaient en effet statué au vu d'un dossier technique incomplet qui ne comportait pas de données suffisantes en ce qui concerne la localisation des opérations de dissémination envisagées, avait estimé le Modef.
Le Conseil d'Etat a fait droit à cette argumentation en rappelant que ce type d'expérimentation est soumis à une autorisation préalable, délivrée après examen des risques pour la santé publique et l'environnement.
Il a également souligné que les demandes d'autorisation doivent être accompagnées d'un dossier technique comportant tous les éléments permettant d'évaluer l'impact des essais sur la santé publique et l'environnement.
"Il appartient à la commission du génie bio-moléculaire de se prononcer non seulement sur l'effet de la dissémination sur les plantes sexuellement compatibles, mais aussi sur l'ensemble des éléments déterminants de l'évaluation des risques, ce qui implique nécessairement la connaissance de l'implantation géographique précise de chacun des sites", selon le Conseil d'Etat.

Or la Haute Assemblée a jugé "insuffisantes" les indications données par Monsanto sur la localisation des sites envisagés pour ces essais, "eu égard à l'importance que revêtent, dans la procédure d'examen de la demande d'autorisation, tant les informations relatives à la localisation des sites que l'avis de la commission du génie bio-moléculaire", indique le communiqué.

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Le Conseil d'Etat a confirmé l'interdiction du pesticide Gaucho en France

PARIS, 28 avr 2006 (AFP) - Le Conseil d'Etat a confirmé l'interdiction du pesticide Gaucho en France, en rejetant les requêtes de son fabricant Bayer Cropscience et des syndicats de producteurs de maïs, a-t-il annoncé vendredi.

Ces derniers avaient saisi la plus haute institution administrative française pour contester le retrait de l'autorisation de mise sur le marché du Gaucho, un insecticide appliqué sur les semences de culture avant le semis, dont la substance active (l'imidaclopride), est un neurotoxique pour les abeilles et provoque leur désorientation, des tremblements et la mort.

Dans sa décision datée du 28 avril rendue publique vendredi, le Conseil d'Etat indique que les syndicats et le groupe Bayer "ne sont pas fondés" à demander l'annulation de la mesure.

Par décision du 12 juillet 2004, le ministère de l'Agriculture avait retiré cette autorisation "au vu notamment d'un avis de la commission d'études de la toxicité des produits anti-parasitaires à usage agricole (...) qui faisait état d'un risque préoccupant de toxicité pour les abeilles", explique le Conseil dans un communiqué.

Statuant sur le fond, le Conseil d'Etat rappelle que les pouvoirs publics sont tenus "de ne pas accorder d'autorisation en cas d'exposition potentielle des abeilles communes si les quotients de danger d'exposition des abeilles, par contact ou par voie orale, sont supérieurs à 50".
Le "quotient de danger d'exposition", par contact ou par voie orale, permet d'établir quelle est la dose en grammes/hectare susceptible de tuer la moitié de la population (dose létale 50, ou DL50).
Ainsi, le Gaucho a été jugé inoffensif pour les abeilles à moins de 4 nanogrammes par individu par voie orale et à 6,7 par contact.
Ce qui établit, note le Conseil d'Etat, "dans le cas d'une utilisation sur le maïs, un quotient de danger oral de 18.900 et un quotient de danger par contact de 11.283".

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Deux depeches AFP sur la Semaine Sans Pesticides

PARIS, 28 avr 2006 (AFP) - Une centaine d'associations se mobilisent jusqu'à la fin de la semaine contre les pesticides, leur impact sur l'environnement et la santé et présentent des alternatives pour enrayer leur consommation débridée. "La France est le premier consommateur européen de pesticides, avec plus de 80.000 t déversées chaque année, le troisième mondial après les Etats-Unis et depuis peu, le Brésil", remarque François Veillerette, président du Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF) à l'initiative de l'événement. Regroupé sous l'ombrelle de l'Action citoyenne pour les alternatives aux pesticides (ACAP), le collectif d'associations organise plus d'une centaine de manifestations dans les régions, destinées aux professionnels comme aux jardiniers du dimanche et aux consommateurs, avec formations aux méthodes non chimiques, visites d'exploitations bio et conférences. Dans un communiqué, le MDRGF, rappelle les "conséquences néfastes des pesticides sur l'environnement - pollution des eaux, des aliments ou de l'air - et sur la santé - augmentation de la stérilité, des cas de leucémies chez les enfants, cancers - qu'ils soient utilisés au champ, au jardin ou dans l'habitat". Les experts de l'INRA (Institut national de recherche agronomique) et du Cemagref (Institut de recherche pour l'ingénierie de l'agriculture et de l'environnement), rappelle François Veillerette, "s'inquiètent de l'utilisation outrancière qui est faite de ces produits en France". D'après l'Institut Français de l'environnement (IFEN), des résidus de pesticides sont présents dans 75% des eaux superficielles et dans 57% des eaux souterraines. Les promoteurs des événements veulent surtout faire entendre que de nombreuses alternatives, économiquement viables, existent: "Le Danemark, que nous citons depuis longtemps en exemple, a réussi en dix ans à diminuer par deux sa consommation de produits phyto-sanitaires et celle-ci continue de baisser", remarque François Veillerette. Mais les jardiniers amateurs, qui ne sont soumis à aucune pression économique, devraient être les premiers à montrer l'exemple, estime-t-il en vantant les mérites des nombreux manuels de jardinage bio. D'autant qu'avoir des stocks de produits chimiques chez soi n'est pas sans danger. "Le centre anti-poison de Lille indique que les accidents liés aux pesticides sont la troisième source de ses consultations, après les intoxications liées aux médicaments et celles dues au monoxyde de carbone", prévient-il. Pour connaître l'ensemble des manifestations: (http://www.semaine-sans-pesticides.com)

PARIS, 28 avr 2006 (AFP) - La France est le premier consommateur européen et le troisième mondial de pesticides, avec de graves conséquences sur la santé et l'environnement. Mais de nombreuses alternatives viables existent, au champ comme au jardin, assure à l'AFP François Veillerette, président du Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF). Un collectif d'une centaine d'associations fédérées par le MDRGF organisait cette semaine une semaine de mobilisation contre les pesticides.
Q. - Pourquoi la France est-elle si grosse consommatrice de produits phytosanitaires?
R.- La France a une grande surface agricole et un type d'agriculture fondé sur des productions spécialisées et intensives, pas seulement dans les céréales mais aussi dans l'arboriculture fruitière: on pratique en moyenne 27 traitements sur les pommes, parfois plus. La viticulture, sur 3 à 4 % de la surface agricole utile, utilise 20% des pesticides. Il ne faut pas pour autant exonérer les jardiniers, qui utilisent près de 8% des produits vendus, ou les espaces verts (2%). Mais il faut développer des systèmes agronomiques qui recourent à peu ou pas du tout de pesticides.
Q. - Y-a-t-il des alternatives viables en agriculture?
R. - Il faut changer les systèmes de productions actuels - monovariétés sur d'immenses surfaces - pour aller vers des systèmes de semis moins serrés, des variétés plus résistantes aux maladies, travailler la fertilité du sol pour réduire les engrais et maintenir la biodiversité pour entretenir oiseaux et insectes utiles, qui contrecarrent l'explosion des ravageurs. Dans un rapport de décembre dernier, l'INRA cite en exemple deux alternatives: la production bio, vers laquelle tendre en absolu, et le système de "production intégrée" qui associe techniques du bio et utilisation de quantités moindres de pesticides (la moitié environ par rapport aux cultures conventionnelles).
Q. - Les agriculteurs devront-ils se résoudre à accepter des baisses de rendements?
R.- Il faut surtout mettre en place une taxation des pesticides, essentielle pour rendre les agricultures qui ne les utilisent pas ou peu, plus compétitives: la petite baisse de rendement, donc de revenu, d'un côté serait ainsi compensée par la baisse de charges sur les produits chimiques. C'est ce que font le Danemark - pris en exemple par l'Inra - qui a diminué de moitié sa consommation en 10 ans, la Suède, la Norvège, ou la Suisse, où les deux-tiers des surfaces agricoles sont en production intégrée. Enfin, pour permettre aux agriculteurs de diminuer leur consommation de pesticides, il faut aussi les soutenir et cesser d'importer des pommes de Chine, par exemple: quel sens cela a-t-il en temps de flambée du prix du pétrole, de pénurie d'énergie et de réchauffement du climat?

Retrouvez l'ACAP sur son site internet : www.acap.net
Contact :Nadine Lauverjat, point de contact de l'ACAPmdrgf2@wanadoo.fr01 45 79 07 59

Mobilisation nationale pour la première semaine sans pesticides !


Du 21 au 29 avril, l’Action Citoyenne pour les Alternatives aux Pesticides - ACAP (collectif de plus de 100 organisations) organise la première semaine d’actions nationale pour les alternatives aux pesticides de synthèse.
Objectif: Communiquer auprès du grand public sur l’impact néfaste des pesticides sur l’environnement et la santé et mettre en avant les alternatives existantes à leur utilisation.
Partout en France, des experts, des jardiniers amateurs, des professionnels de l’agriculture, des espaces verts, du jardinage se mobilisent. Au programme plus de 80 actions variées et fédératrices :
· des visites de fermes bio ou durables, de jardins écologiques, d’AMAP, de vergers bios avec démonstrations de méthodes de lutte sans pesticides de synthèse.· des formations d’agriculteurs à la réduction de l’utilisation des pesticides · des formations sur les méthodes non chimiques de contrôle des herbes en ville.· des conférences débats autour des cantines bios, des pesticides et de leurs impacts· des projections des films : « Pesticides, non merci », « Témoin gênant », · des expositions thématiques sur l’impact des pesticides, le jardinage « bio »· des pétitions contre l’épandage aérien et pour la réduction de l’utilisation des pesticides en ville· etc.

Pour en savoir plus retrouvez nous sur le site http://www.semaine-sans-pesticides.com/
>>> Contact presse : ACAP : Nadine. Lauverjat mdrgf.coordi@wanadoo.fr tel : 06 87 56 27 54-François. Veillerette : 06 81 64 65 58 mdrgf@wanadoo.fr

lundi 17 avril 2006

BILAN: Dites non à l’inclusion de 8 pesticides dangereux dans l’UE

Alors que la Commission européenne se disait favorable à l’inclusion dans la Directives pesticides (la 91/414) de 8 pesticides dangereux*, le Comité Permanent pour la Sécurité Alimentaire et la Santé Animale (CPSASA) vote contre. Il s’agit d’une première victoire mais rien n’est encore acquis : il faut continuer à faire pression sur le gouvernement français pour que le Conseil des Ministres rejette définitives ces pesticides !

Le CPSASA a refusé le 3 mars dernier l’inclusion des huit pesticides dangereux dans l’Annexe I de la Directive 91/414 avec une large majorité. Les seuls Etats ayant voté pour l’inclusion sont la Pologne, le Portugal et le Royaume Uni. Il s’agit d’une première victoire qui a été rendue possible par la mobilisation de dizaines d’associations et de milliers de citoyens en Europe ! En France la cyberaction initiée par Cyberacteurs et le MDRGF (Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures) a grandement contribué à ce succès d’étape.

Cependant, rien n’est encore acquis ! Maintenant la Commission va se tourner vers le Conseil des Ministres. Elle va sans doute modifier sa proposition et proposer l’inclusion des huit pesticides avec des mesures de restriction d’usage. Il est crucial que la Présidence de l’Europe inscrive alors rapidement ce point à l’ordre du jour d’une réunion du Conseil. En effet, si les Ministres ne votaient pas sur cette proposition dans les trois mois (ou si le vote n’obtient pas une majorité qualifiée), alors la Commission pourrait adopter la proposition seule ! ( C’est un point dit de « Comitologie » très important qui nous a déjà valu des déboires dans le passé !)

Nous devons donc nous assurer:

- que la Présidence inscrive la nouvelle proposition de la Commission à l’ordre du jour du Conseil dès qu’elle sera connue.

- qu’une majorité qualifiée se dégage du vote du Conseil contre la proposition de la Commission, même si la Commission assoupli sa proposition par des mesures de restriction d’usage.

Bref, rien n’est gagné définitivement car la Commission garde encore la main sur cette affaire. Il faut donc continuer à faire pression sur le gouvernement français pour lui demander de refuser toute proposition d’inclusion dans l’Annexe I des huit pesticides, même assortie de mesures restrictives, écrire au Ministre de l’Agriculture et demander à vos députés d’en faire autant en incitant les Ministres de rejeter la demande d’inclusion de ces 8 pesticides dangereux.

Rappel des faits

Depuis août 2005, huit pesticides dangereux, en cours d’évaluation, risquent d’être homologués au niveau européen. En effet, la Commission européenne propose d’autoriser sur le marché européen ces pesticides problématiques, dont certains sont mutagènes, perturbateurs du système endocrinien, toxique de la reproduction ou encore cancérigène !

En août 2005, la commission avait pourtant donné un avis défavorable !
Dans plusieurs communications, dont la dernière remonte en août 2005, la Commission avait informé les entreprises productrices de son intention de ne pas inclure ces substances dans l’Annexe I. Ces entreprises sont principalement des multinationales comme Bayer, DuPont, BASF ou DowAgroSciences qui contrôlent maintenant une part énorme du marché mondial des pesticides. Dans ces communications, la Commission spécifiait les dangers principaux de chacun de ces pesticides. Ainsi, la vinclozoline était reconnue comme étant un perturbateur hormonal dangereux pour les oiseaux, les mammifères et les organismes aquatiques, un autre perturbateur hormonal, la procymidone, a été reconnue problématique pour l’homme car fréquemment présente sous forme de résidus au-dessus des limites maximales dans les aliments. Le méthamidophos représente un danger pour les utilisateurs et les consommateurs ainsi que pour les oiseaux, les mammifères et les organismes aquatiques…

Les intentions de non-inclusion de ces substances par la Commission résultaient d’une période de consultation avec les parties en présence, y compris les représentants des Etats membres et les experts scientifiques, longue et complète.

Décembre 2005, la Commission change de position

Or en décembre 2005, changement de cap, la Commission soutient l’homologation de ces huit pesticides !
« La Commission propose soudainement l’inclusion de ces pesticides dans l’annexe I, considérant que le risque qu’elles posent serait acceptable et gérable et envisage éventuellement des usages restreints. On ne peut s’empêcher de penser qu’elle a finalement cédé au lobby acharné des multinationales de l’agrochimie en renonçant à sa position initiale basée sur la volonté de protéger au mieux la santé publique et l’environnement », déclare François Veillerette, président du MDRGF.

Comme toute décision de l’Union européenne, la décision finale concernant ces huit molécules dangereuses aura des implications internes à l’Union mais également internationales et sera interprétée partout, et particulièrement dans les pays en développement, comme une indication que de telles substances sont sûres d’emploi !
C’est pourquoi le MDRGF a demandé à nos représentants gouvernementaux de rejeter l’inclusion de ces huit substances de la liste positive européenne et de demander à la Commission européenne les preuves scientifiques fortes qui motivent leur position de demande d’inclusion de ces pesticides dangereux dans l’Annexe I.

Janvier/mars 2006, le comité d’experts dit non à l’inclusion des 8 pesticides

La décision d’inclure, ou non, ces pesticides dans l’Annexe I de la Directive 91/414 (liste des matières actives pesticides autorisées) devait être prise durant lors d’une réunion du Comité compétent (le SPSASA) par les représentants des Etats membres qui se tenait en mars 2006. Décision qui aurait du être prise en janvier mais qui a été repoussée probablement du fait de la pression citoyenne. En effet, à l’annonce de cette éventuelle inclusion, le MDRGF (Mouvement pour le droit et le respect des générations futures) et PAN Europe (Pesticide Action Network) avaient immédiatement réagi. Le MDRGF a lancé une cyberpétition reprise par plus de 2 000 personnes dont l’objet était l’envoi d’une lettre en direction du ministre de la Santé.

Avril 2006

Alors que divers députés ont déjà interpellé l’Union européenne sur ce dossier, nous sommes en attente pour la suite. Les choses devraient évoluer dans les prochaines semaines.

*Azinphos-methyl, Carbendazim, Dinocap , Fenarimol, Flusilazole, Methamidophos, Procymidone, Vinclozolin

Communiqué du MDRGF (www.mdrgf.org).