samedi 31 décembre 2005

L'environnement, une préoccupation croissante pour le corps médical ?


22 sep 2005, site web de l’Ordre des médecins , Jeudi de l'Ordre (extrait du discours du Pr. Jacques Roland, Président du Conseil National de l'Ordre des Médecins - CNOM)

"Tout d'abord je remarque que notre assistance n'est pas aussi nombreuse qu'habituellement. Cette moindre participation illustre le fait que l'association des deux termes environnement et santé ne fait pas encore recette dans le corps médical.

Elle témoigne d'une incompréhension de la part du public médical et rend cette séance d'autant plus nécessaire. Quel que soit le nombre des participants, nous avons l'intention de donner un retentissement important à nos débats, qui feront l'objet d'une publication.

Nous nous efforcerons ainsi d'être proactifs et de tirer des enseignements pour le corps médical, à partir des risques et des outils qui seront dévoilés aujourd'hui.

La charte de l'environnement indique dans sa première proposition que "chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé". Cette phrase est parfaitement éloquente. Nous comprenons, d'une part, qu'il existe des dangers pour l'environnement et d'autre part, que l'environnement peut nuire à la santé. Nous pouvons en conclure que le corps médical, à travers les médecins traitants, la formation continue, l'université par la proposition de nouveaux diplômes et l'Ordre des médecins doivent faire des efforts considérables afin de hâter la prise de conscience et l'élaboration des mesures adéquates.

Le CNOM rappelle et crie dans le désert de l'incompréhension que l'environnement constitue une de ses préoccupations fondamentales. Il lui revient de préparer la profession à cette prise de conscience.

Nous avons la chance d'accueillir un panel remarquable d'intervenants qui évoqueront pour nous les outils de l'Etat, la situation internationale. Ils nous feront également des propositions et nous alerteront sur de nouveaux risques. Je les remercie d'avoir bien voulu participer à cette réflexion et de nous aider à tirer des conclusions pour les 206 000 médecins en exercice.

Intégralité des débats téléchargeable à :
http://www.web.ordre.medecin.fr/colloque/environnement.pdf

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INRA: Un rapport essentiel sur les pesticides


Suite au rapport de l'INRA sur la necessité de réduire l'utilisation des pesticides, rendu public ce 15 décembre 2005, à signaler deux moments médiatiques forts :
un excellent article dans le Nouvel Observateur de cette semaine.
un reportage tout aussi excellent de TF1 hier soir mercredi 14 décembre au 20h sur le même sujet, avec la participation du MDRGF. Ce reportage vidéo est consultable sur les archives de TF1 , cocher mercredi 14 , 20h00 et clicker sur afficher la vidéo en allant à l'adresse suivante :http://videos.tf1.fr/video/news/lesjt/?trk=1&e=3

Retrouvez le rapport de l'INRA sur: http://www.inra.fr/expertise-pesticides

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49 faucheurs volontaires d'OGM relaxés

Le tribunal correctionnel d'Orléans a reconnu le bien fondé de "l'état de nécessité" de leur action.
Les 49 "faucheurs volontaires" poursuivis pour le fauchage de parcelles de maïs génétiquement modifié dans le Loiret en 2004 et 2005 ont été relaxés vendredi 9 décembre par le tribunal correctionnel d'Orléans qui a reconnu le bien fondé de "l'état de nécessité" de leur action.Selon le tribunal, les prévenus ont "apporté la preuve qu'ils (avaient) commis une infraction de dégradation volontaire de bien d'autrui en réunion, pour répondre de l'état de nécessité qui résulte du danger de diffusion incontrôlée de gènes provenant des organismes génétiquement modifiés, dont la dissémination avait été autorisée par la loi française, contrairement au droit constitutionnel européen".

Les parcelles de Monsanto
Les 49 prévenus étaient poursuivis pour "dégradation grave du bien d'autrui commise en réunion", en l'occurrence des parcelles ensemencées par le géant américain de l'agrochimie Monsanto.Le 28 octobre, à l'issue du procès qui avait duré deux jours, le procureur Alex Perrin avait requis des peines de trois mois de prison avec sursis à trois mois ferme. Le jugement avait été mis en délibéré.Quarante-quatre d'entre eux étaient poursuivis pour un fauchage commis le 14 août 2004 à Greneville-en-Beauce. Cinq autres, ainsi que trois du groupe des 44, répondaient également d'une autre action menée le 7 juillet 2005 à Greneville-en-Beauce et à Neuville-aux-Bois. Monsanto avait porté plainte contre les deux fauchages.

"Etat d'urgence"
"J'insiste sur l'urgence de la situation et le risque d'irréversibilité. Je souhaiterais ne pas être là, mais je ne vois pas d'autres solutions que nos actions puisqu'il n'y a pas de débat" sur les organismes génétiquement modifiés, avait déclaré Francine Bavay, élue des Verts et vice-présidente de la région Ile-de-France, à la barre du tribunal.Avec les OGM, "on met la charrue avant les boeufs. Je suis ingénieur, chercheuse et je sais que le retard dans une décision crée des catastrophes. C'est notre responsabilité d'alerter", avait ajouté l'élue verte devant le tribunal correctionnel.

La Confédération paysanne se félicite
La Confédération Paysanne s'est félicitée vendredi de la décision du tribunal. "Cette importante victoire renforce la détermination de la Confédération Paysanne et des organisations qui s'opposent aux OGM à continuer la lutte contre Monsanto et les multinationales qui veulent imposer à la société une agriculture industrielle sans paysans, dont les OGM sont une composante essentielle", a affirmé le syndicat agricole dans un communiqué.

Mamère applaudit
Noël Mamère, député-maire de Bègles en Gironde, a applaudi à ce jugement. "C'est une grande victoire, la première des faucheurs volontaires devant les tribunaux", a déclaré le député, lui-même poursuivi à Toulouse pour fauchage d'OGM."Cela prouve que le combat des faucheurs est juste et doit être poursuivi jusqu'à ce que les transnationales de l'agro-chimie capitulent devant la force de la loi et de la société", a-t-il indiqué, souhaitant "que cette décision historique ait un impact sur les politiques et que la France accepte enfin de débattre de cette question qui menace la biodiversité".

Source : le Nouvel Observateur
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lundi 12 décembre 2005

REACH: le conseil des ministres s'exprime: Inquiètudes

Après le vote des eurodéputés, mi-figue mi-raisin, le conseil des ministres s'exprime.

Le Parlement européen a voté en novembre pour l’élimination des substances chimiques dangereuses mais avait cédé sous la pression des industriels en ce qui concerne l'enregistrement des substance. Le 13 décembre c'était au tour du conseil des ministres de s'exprimer... on pouvait craindre le pire... on est pas loin de l'avoir eu!'exprime sur REACH. Résultats: l'avenir s'assombrit .


Le Conseil soutient la plupart des pires propositions du Parlement européen tout en ignorant les éléments les plus positifs de sa position
Exigences à la baisses. Les exigences de données ont été réduites à tous les niveaux, et plus particulièrement pour les substances comprises en 1 et 10 tonnes. La procédure d’autorisation n’a été renforcée que pour quelques substances, l’information des consommateurs reste insuffisante, et la mise en place d’un véritable devoir de vigilance des entreprises a été complètement abandonnée.
Intêrets économiques à court terme. Ceci fait pencher la balance des négociations sur REACH en faveur des intérêts économiques de court-terme, au détriment de considérations de long terme mettant l’accent sur la protection de la santé et de l’environnement.

Un rendez-vous manqué. L'UE avait l'opportunité avec REACH de protéger la santé du citoyen et l’environnement contre les produits chimiques dangereux, l’industrie a réussi à convaincre le Conseil. Des milliers de substances toxiques pourront ainsi rester sur le marché, pratiquement sans qu’aucune information sur leurs propriétés et leur impact sur l’environnement et la santé ne soit fournie. Et les produits chimiques les plus dangereux pourront être autorisés, alors même que des alternatives plus sûres existent et sont disponibles.

"Le Conseil fait donc un beau cadeau de Noël à l’industrie chimique, laissant les citoyens dans l’ignorance. Cette décision compromet sérieusement l’efficacité du futur programme REACH, et ce avant même qu’il ne voit le jour.", commente Marie-Isler Béguin, eurodéputé des verts.
Le conseil des ministes avait l'occasion de renforcer la position du parlement... il ne l'a pas fait, on ne peut que le regretter

lundi 5 décembre 2005

Classement des pays de l'OCDE en matière de performance environnementale.

Le rang d'un pays est base sur son rang moyen pour les 29 indicateurs environnementaux en référence à 8 objectifs :
1) améliorer l'efficacité ­
2) adopter l'énergie propre
3) réduire les déchets et la pollution
4) protéger et conserver l'eau
5) Produire des aliments sains
6) Conserver, protéger et restaurer la nature
7) Bâtir des villes durables
8) Promouvoir la durabilité à l'échelle du globe)


La meilleure performance mérite la 1re place et la pire performance la 30e place.

Les dix meilleurs pays en matière de performance environnementale appartiennent a deux groupes. Le premier groupe comprend la Turquie, la Pologne et la République Slovaque, situées vers le haut du classement en raison de leur économie relativement faible qui entraîne une infériorité de leur utilisation des ressources et de leurs émissions par personne.

Le second groupe englobe la Suisse, le Danemark, l'Allemagne, l'Autriche, la Suède, l'Italie et les Pays-Bas, qui ont des revenus élevés par personne.
Ces pays sont bien places au classement environnemental parce qu'ils se sont dotés de solides politiques environnementales.


Classement des pays de l'OCDE en matière de performance environnementale :
1 : Turquie ­
2 : Suisse ­
3 : Danemark ­
4 : Pologne ­
5 : République slovaque ­
6 : Allemagne ­
7 : Autriche ­
8 : Suède ­
9 : Italie ­
10 : Pays-Bas ­
11 : Portugal ­
12 : République tchèque ­
13 : Mexique ­
14 : Norvège ­
14 : Hongrie ­
16 : Japon ­
17 : Finlande ­
18 : France ­
19 : Royaume-Uni ­
20 : Grêce ­
21 : Espagne ­
22 : Luxembourg ­
23 : Corée ­
24 : Islande
­ 25 : Nouvelle-Zélande ­
25 : Australie ­
27 : Irlande ­
28 : Canada ­
29 : Belgique ­
30 : Etats-Unis.

Nota: Le rang d'un pays est basé sur son rang moyen pour les 29 indicateurs environnementaux.

Source à télécharger pour plus de d

mardi 29 novembre 2005

Monsanto saisit un compte de la Confédération Paysanne


Le MDRGF est partenaire de la Conf sur la lutte anti OGM et pour la réduction de l'utilisation des pesticides. Nous relayons cet appel à solidarité. Aidez les !
François Veillerette
MDRGF

OGM :MONSANTO AMPLIFIE LA RÉPRESSION

APPEL À SOLIDARITÉ FINANCIÈRE

La lutte contre les OGM est dans une période cruciale en France, en Europe et dans le monde et la résistance de plus en plus déterminée et organisée peut réussir à empêcher la pollution génétique généralisée et irréversible des systèmes agraires existants.

C’est pourquoi le bras de fer pour refuser les OGM dans les champs et dans les assiettes est de plus en plus fort entre les défenseurs de l’autonomie paysanne, de la santé, de la biodiversité et le lobby des semenciers agro-productivistes.

C’est, sans aucun doute, ce qui a amené Monsanto à appliquer le principe de répression en faisant saisir sur un des comptes bancaires de la Confédération paysanne 18 000 Euros sur les 196 000 Euros dont elle lui a signifié le recouvrement depuis le 15 novembre dernier
pour la destruction de maïs OGM en 1998 à Monbéqui .

Ne laissons pas Monsanto étrangler financièrement une des principales organisations opposante aux OGM et montrons notre solidarité militante en envoyant notre soutien :

par courrier à : Amis de la Confédération paysanne,
104, Rue Robespierre, 93170 BAGNOLET

par virement :

Compte des Amis de la Confédération paysanne:

Crédit Mutuel,
8, rue St-Antoine, 75004 PARIS

Banque guichet n° compte clef rib
10278 06041 00020002140 59

Mention : Solidarité Monsanto

Merci à toutes et tous par avance Michel DUPONT Pdt des Amis de la Conf’


www.mdrgf.org

lundi 21 novembre 2005

Australie: OGM abandonné suite à des maladies chez les souris

SYDNEY - Une expérience australienne sur les OGM, les organismes
génétiquement modifiés, a dû être interrompue après dix ans de
recherche. Les mulots qui se nourrissaient de petits pois résistants
aux insectes ont développé des maladies des poumons.

Les résultats de la recherche ont été publiés cette semaine dans le
"Journal of Agricultural and Food Chemistry". Ils expliquent que la
maladie dont souffrent les cobayes proviendrait d'une modification
structurelle de la protéine introduite dans le petit pois pour les
rendre résistants aux larves.

"La réaction des souris à la protéine pourrait préfigurer des
atteintes à la santé humaine", a expliqué à la chaîne de télévision
ABC Thomas Higgins, chercheur au CSIRO, le plus grand organisme de
recherche publique du pays.

L'institut souhaitait protéger les plantations de pois contre un
insecte ravageur, le Bruchus pisorum. Contrairement aux petits pois,
les haricots ne sont pas affectés par cet insecte. Aussi les
chercheurs ont-ils utilisé un gêne de ce légume pour améliorer la
résistance au bruchum pisorum des pois. Au terme de l'expérience, ces
derniers montraient une résistance de 100 %.

Parallèlement à la dissémination en plein champ, une étude de
risques, portant notamment sur l'alimentation des souris, a été
menée. Les cobayes nourris avec des haricots ou des pois non
génétiquement modifiés n'ont pas montré de réaction immunitaire.

En revanche, les animaux dont l'alimentation consistait en pois
génétiquement modifiés ont développé une inflammation des poumons et
une augmentation des anticorps dans le sérum sanguin. Selon le CSIRO,
la réaction s'explique par le processus de transformation que subit
le gêne de haricot pour rendre le pois insensible aux insectes.

l'Express

vendredi 18 novembre 2005

Reach: les ONG regrettent un texte amoindri


AFP [ jeudi 17 novembre 2005 - 17h00 ]


PARIS (AFP) - Les ONG, qui se battent depuis deux ans aux côtés de la société civile pour défendre le projet Reach de réglementation des produits chimiques en Europe, ont salué jeudi le vote des députés européens sur un texte qu'elles jugent cependant très amoindri sous la pression de l'industrie.

Greenpeace, le WWF, les Amis de la Terre-Europe et de nombreuses autres organisations européennes ont noté, dans un communiqué commun, "un pas important" franchi dans ce processus âprement débattu depuis sa présentation en 2003 devant la Commission européenne.

"On pouvait craindre un report sine die" au regard des manoeuvres engagées ces dernières semaines par l'industrie chimique, a estimé Bernard Cressens du WWF-France. "Je préférais un mauvais texte à pas de texte du tout".

Le projet Reach (Enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques) doit instaurer un système d'enregistrement et de contrôle de quelque 30.000 produits consommés au sein de l'UE, et dont on ne sait rien ou presque de leurs conséquences sur la santé et l'environnement.

Les ONG, aux côtés des syndicats, médecins, scientifiques, organisations de consommateurs, se sont mobilisées pour inciter les élus européens à promouvoir une réforme solide, capable de protéger et d'améliorer la santé des citoyens européens.

Elles constatent aujourd'hui que le projet, ambitieux dans sa version initiale, s'est peu à peu vidé de son contenu sous l'action du lobby de la chimie, troisième secteur industriel européen (1.776 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2004).

"On a loupé une occasion d'avoir un texte ambitieux", a regretté François Veillerette du Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF).

Parmi les points positifs conservés jeudi par les eurodéputés, les ONG saluent le "principe de substitution", une de leurs revendications: il fait obligation de remplacer les produits%2

mardi 15 novembre 2005

Dernières nouvelles de REACH : les lobbies à l'oeuvre !


Hier, les choses semblaient bien mal engagées car les socialistes soutenaient la position de compromis entre les socialiste européens et les libéraux présentée par Sacconi et Nausser. Ce compromis était un mauvais coup porté au projet Reach et le vidait en grande partie de sa substance. Après nous avoir contacté" l'AFP publiait donc la dépêche suivante :

Environnement-UE-chimie-santé
Reach: le dernier compromis vide le texte de sa substance (ONG)


PARIS, 14 nov 2005 (AFP) - Le dernier compromis au sein du Parlement européen sur le projet Reach de régulation des produits chimiques "vide le texte d'une grande partie de sa substance", a déploré lundi soir le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF).
"Ce compromis minimaliste est extrêmement décevant après tant d'années de réflexion, d'énergie et de temps dépensés", a estimé le président de l'association François Veillerette, alors que le projet doit être examiné jeudi par les députés européens.
L'objectif de Reach est d'instaurer en 11 ans un système d'enregistrement, d'évaluation et d'autorisation des substances chimiques produites et importées dans l'UE.
Le 9 novembre, un compromis a rallié conservateurs, socialistes et libéraux-démocrates du Parlement européen sur la suppression des tests pour les substances produites dans l'UE en quantité inférieure à 10 tonnes par an.
"A peine 10% de ces substances seraient évaluées, ce qui laisserait un vide énorme dans la connaissance de la toxicité de ces produits", s'inquiète le MDRGF.
Le mouvement s'inquiète encore du retour de "la notion de confidentialité des informations" concernant les substances chimiques, alors qu'initialement Reach devait garantir l'accès du public aux propriétés des produits visés.
Faute de législation adéquate, les effets sur la santé et l'environnement de la quasi-totalité des substances sur le marché européen sont inconnus. Elles sont pourtant soupçonnées d'être responsables de la hausse du nombre de leucémies ou de certains cancers.

Mais,ce matin nous apprenions que, sous la pression des ONGs, le groupe socialiste français changeait du tout au tout sa position et avait collectivement décidé de ne pas voter en faveur du dernier compromis Sacconi Nassauer, et présenteront cette position à la réunion du PSE. Les délégations socialistes des pays nordiques sont également défavorables au compromis.
Tous les espoirs sont maintenant permis si d'autres élus socialistes au parlement européen suivent l'exemple français et rejettent ce compromis indigne et votent en faveur d'amendements plus amibitieux déposés par d'autres groupes comme les Vert ou GUE.

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lundi 14 novembre 2005

REACH : Les lobbies de la chimie s'affairent


"Réglementation Reach : Bataille européenne de lobbies dans la chimie"
LE MONDE | 15.11.05 | 15h10 • Mis à jour le 15.11.05 | 15h16

Dans les couloirs du Parlement européen, le ton monte. "Ça ne vous gêne pas de vendre des produits sans savoir s'ils sont nocifs pour la santé ?", demande Serge Dufour, syndicaliste CGT, à Jean-Claude Michel, qui défend les intérêts de l'industrie chimique française. "Mais enfin, nous sommes des gens responsables, il y a longtemps que nous testons nos produits !", rétorque le lobbyiste, indigné. M. Dufour : "Alors qu'attendez-vous pour livrer les résultats ?"

A Bruxelles, où s'affairent les lobbyistes — avocats des intérêts de l'industrie chimique, défenseurs de l'environnement et de la santé —, et à Strasbourg, où le Parlement européen légifère, une bataille sourde, engagée il y a six ans, doit entrer dans sa dernière ligne droite mardi 15 novembre.Ce jour-là, les eurodéputés débattront d'une réglementation portant sur les conditions d'évaluation des substances chimiques. Nom de code : Reach, acronyme anglais qui désigne "l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques". Jeudi, les députés voteront.

Objectif de Bruxelles : analyser les substances chimiques diffusées sur le marché. Pour y parvenir, un seul moyen. Il faut, aux dires de l'ex-commissaire à l'environnement, la Suédoise Margot Wallström, "inverser la charge de la preuve" quant à la non-nocivité de ces substances. Jusqu'à présent, il revenait aux pouvoirs publics des pays européens d'évaluer eux-mêmes le degré de toxicité des molécules chimiques. Désormais, les fabricants devront procéder à cette évaluation.

L'initiative en revient aux ministres de l'environnement des Quinze. Réunis, en 1999, au Luxembourg, ils constatent que leurs services ne connaissent pas les effets sur l'environnement et la santé des 100 000 substances qui entrent dans la composition d'innombrables produits : lessives, peintures, revêtements de sol, textiles, ordinateurs, etc.

En 2001, la Commission européenne présente les grandes lignes d'un projet (Reach). Préparé par Mme Wallström, mais "tempéré" par son collègue chargé des entreprises, le Finlandais Erkki Liikanen, ce projet modère amplement la dimension d'un contrôle préalable généralisé des molécules. Il ne propose d'évaluer que les seules substances, anciennes ou nouvelles, mises sur le marché en quantité supérieure à une tonne par an ; soit 30 000 seulement (moins du tiers du total). Mais il établit bien que l'évaluation de la nocivité revient aux industriels : à eux de procéder aux essais, déterminés en fonction du tonnage mis sur le marché, et de dire dans quelles conditions leurs produits peuvent être utilisés sans risques.

La réforme est fondamentale. En 1981, l'Union avait mis en place un système de notification obligatoire des substances chimiques. Mais il ne marche pas, car c'est aux autorités publiques que revient le travail d'expertise des résultats. Exemple : l'industriel indique bien quelle concentration de son colorant tue les poissons ; mais ce sont les autorités qui doivent calculer la concentration à ne pas dépasser en cas de déversement dans une rivière. Submergées, celles-ci n'ont pu à ce jour évaluer que 1 200 substances, surles 4 000 qui auraient dû l'être depuis 1981.

D'où la volonté, à Bruxelles, d'"inverser la charge de la preuve". En présentant son projet, Mme Wallström précise que les industriels qui ne se soumettraient pas aux nouvelles règles dans les délais prévus (trois à onze ans) devraient retirer leurs substances du marché.

Branle-bas de combat dans la chimie européenne, qui adopte une stratégie classique. Ses représentants clament immédiatement qu'ils souscrivent parfaitement aux "objectifs" de Reach. Ils veulent juste en "modifier les modalités", jugées "trop coûteuses" et "trop bureaucratiques". "Pas un ne se dit opposé à Reach, mais ils font tout ce qu'ils peuvent pour le saboter !", confie le principal rapporteur du Parlement européen, le socialiste italien Guido Sacconi, qui soutient le projet de la Commission.

A Bruxelles, la chimie est représentée d'abord par le Cefic, le Conseil européen des fédérations de l'industrie chimique (1,7 million d'emplois sur le continent) ; lequel, fort de 150 lobbyistes, défend les intérêts des producteurs. Elle l'est également par l'Union des confédérations de l'industrie et des employeurs d'Europe (Unice), que préside désormais Ernest-Antoine Seillière, l'ancien président du Medef. L'Unice représente à la fois les producteurs et les utilisateurs de chimie : du textile à l'automobile, de l'électronique au BTP, soit 2,7 millions d'emplois. Elle s'est offert les talents d'une pointure en embauchant un ancien directeur général de la Commission, Jean-Paul Mingasson, précédemment en charge à Bruxelles... des entreprises, sous l'autorité de M. Liikanen.

La chimie ne badine pas avec son image. Une anecdote est significative. En 2003, le Cefic a réclamé la suspension d'une bande dessinée, Les Eaux blessées, publiée par le Parlement européen. Elle met en scène une jeune eurodéputée qui cherche à faire adopter une directive protégeant l'eau des pollueurs et que l'industrie chimique accuse de détruire des emplois. Pat Cox, alors président du Parlement européen, a ridiculisé un peu plus l'industrie chimique en faisant diffuser l'ouvrage avec un avertissement :"Toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite."

L'industrie allemande étant la plus puissante d'Europe, c'est à Berlin qu'elle trouve ses plus solides appuis. Le chancelier Gerhard Schröder tire le premier. Au Conseil européen de Barcelone, en mars 2002, lors d'un briefing informel avec des journalistes, il prend la défense de la chimie et accuse la Commission, en substance, de ne penser qu'aux services et de saborder l'industrie traditionnelle européenne. Le contexte est alors favorable, avec l'explosion de la bulle Internet, qui remet en cause la focalisation sur les services et la haute technologie.

Un an plus tard, M. Schröder convainc Jacques Chirac et le premier ministre anglais, Tony Blair, d'adresser une lettre commune à Romano Prodi. Pas question, écrivent-ils en substance, de mettre en péril la compétitivité européenne. Les chimistes sont aux anges.

Résultat : la proposition finale de la Commission limitera, notamment, le nombre d'essais de toxicologie sur les substances de 1 à 10 tonnes, qui fournissent les deux tiers des molécules visées par Reach. Motif : elles sont produites essentiellement par des PME et les coûts financiers seraient pour elles trop lourds.

Depuis, le lobby de la chimie essaie de pousser encore son avantage. Au Conseil et au Parlement, qui doivent tous deux approuver le règlement, il est en passe d'obtenir de nouvelles concessions. Les essais ne seraient plus fonction du tonnage mais du "risque" estimé que présentent les substances.

"C'est aberrant ! s'emporte l'eurodéputée Verte française Marie-Anne Isler-Béguin. Comment prédéterminer le risque d'une substance qu'on ne connaît pas ?" Les deux institutions imaginent des critères, plus ou moins bien définis, auxquels les substances devront répondre et, dans certains cas, de confier de nouveau aux autorités publiques le soin de faire les évaluations — ce qui contredit le projet initial de la Commission.

Les associations environnementalistes et les ONG sont furieuses. Leurs structures, qui disposent de moyens dérisoires comparés à ceux des lobbies de la chimie, en sont réduites à monter des "coups médiatiques" pour montrer la nécessité de mieux connaître les substances chimiques pouvant se propager dans les organismes. Le WWF a ainsi "testé" le sang de plusieurs personnalités européennes et y a décelé des traces de "retardateurs de flammes bromés", utilisés dans la fabrication d'ordinateurs.

La Confédération européenne des syndicats, qui représente 60 millions de salariés, a publié une étude, selon laquelle l'adoption de Reach pourrait éviter 40 000 maladies de la peau et 50 000 maladies respiratoires chaque année. Non sans réticence de sa branche chimique, naturellement présidée par un Allemand. "La législation sur la protection des travailleurs pourrait enfin s'appliquer, puisque les entreprises qui utilisent de la chimie obtiendraient des informations qu'elles n'ont pas pour l'instant", estime Joël Decaillon, son secrétaire confédéral.

Syndicats et ONG espèrent qu'il restera quelque chose du projet après son premier examen au Parlement, puis au Conseil des ministres européens. Ils constatent avec amertume que, dans cette enceinte, ce sont les ministres de l'industrie qui statueront. Sous la présidence de Silvio Berlusconi, en octobre 2003, les chefs d'Etat et de gouvernement avaient dessaisi les ministres de l'environnement de cette compétence...

Rafaële Rivais

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Le canada une nation toxique

Un Rapport extraordinaire en français sur la pollution chez les Canadiens

Un cocktail de produits chimiques toxiques a été détecté dans chacune des personnes dont les prélèvements ont été testés dans le cadre d'une étude pancanadienne sur la présence de la pollution chez l'être humain réalisée par l'organisation Défense environnementale. Une nation toxique: rapport sur la pollution chez les Canadiens confirme que, peu importe le lieu de résidence, l'âge ou la profession, les citoyens canadiens portent en eux des niveaux mesurables de produits chimiques pouvant causer le cancer, des problèmes respiratoires, une perturbation du système endocrinien, et être néfastes pour les systèmes neurologique et reproducteur. Des études menées aux États-Unis et en Europe ont démontré que des personnes de toutes les couches de la société sont contaminées par un mélange de produits chimiques toxiques, mais l'information équivalente pour le Canada demeurait jusqu'ici limitée. Notre étude est la première au Canada à vérifier la présence d'une vaste gamme de produits chimiques chez les Canadiennes et les Canadiens de toutes les régions du pays. Dans le cadre de l'étude Une nation toxique, Défense environnementale a vérifié, chez 11 personnes provenant de toutes les régions du Canada, quels polluants on retrouve chez les Canadiennes et les Canadiens. L'analyse, faite à partir d'échantillons de sang et d'urine, visait à détecter la présence de 88 produits chimiques rejetés par les processus industriels et agricoles, ainsi que par les produits de consommation lors de leur utilisation et du contact avec ceux-ci. Les produits chimiques visés étaient les métaux lourds, les polybromodiphényléthers (PBDÉ), les diphényles polychlorés (BPC), le sulfonate de perfluorooctane (SPFO), les pesticides organochlorés, les métabolites d'insecticides organophosphorés, ainsi que les composés organiques volatiles (COV) et semi-volatiles. Une grande partie des produits chimiques que nous avons ciblés sont rejetés par l'industrie canadienne. En 2003, les industries canadiennes étaient responsables à elles seules du rejet de 4,1 milliards de kilogrammes, comprenant des millions de kilogrammes de produits chimiques tels des cancérogènes, des modulateurs endocriniens, des toxines respiratoires et des agents toxiques pour la reproduction et le développement.

Principales constatations

·Les tests en laboratoire ont permis de détecter chez les 11 volontaires 60 des 88 produits chimiques ciblés, dont 18 métaux lourds, cinq PBDÉ, 14 BPC, un produit chimique perfluoré, 10 pesticides organochlorés, cinq métabolites d'insecticides organophosphorés, et sept COV.
·On a détecté en moyenne 44 produits chimiques chez chaque volontaire, dont 41 cancérogènes, 27 dérégulateurs endocriniens, 21 toxines respiratoires et 53 agents toxiques pour la fécondité et le développement.


téléchargez le rapport complet en français (48 pages) en cliquant sur le lien ci dessous :

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samedi 12 novembre 2005

premier bilan cyberaction poncho maïs


Une semaine seulement après le lancement d'une cyberaction contre l'autorisation du 'poncho maïs" (insecticide de traitement de semence) plus de 2200 emails de protestation ont déjà été envoyés aux Ministres de l'agriculture et de l'écologie, ainsi qu'au premier ministre et au Président de la République.
Cette action, engagée en collaboration avec Cyberacteurs, est un succès !
Aidez nous à l'amplifier en y participant et en la relayant dans vos réseaux.
Retrouvez tous les détails sur le site du MDRGF en clickant sur le lien ci dessous :
http://mediaplan.ovh.net/~mdrgf/news/news021105_StopPoncho.html

Merci de votre participation active !

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vendredi 11 novembre 2005

Les poissons changent de sexe dans le Léman

Les truites changent de sexe : Les effets des micropolluants?

Léman : Si la qualité des eaux ne cesse de s'améliorer, les spécialistes lancent une alerte au cocktail pesticides-médicaments.


La présence dans nos eaux de nouveaux micropolluants inquiète la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL): nul ne sait comment ces molécules créées par l'industrie chimique et pharmaceutique réagiront dans le milieu ambiant.

«La qualité des eaux s'améliore, mais, dans nos rivières, des poissons changent de sexe ou attrapent des maladies graves. Il y a de fortes présomptions que ce cocktail chimique y est pour quelque chose. Or il faut comprendre d'abord la nature du problème avant de pouvoir le résoudre», résume Robert Cramer. Le conseiller d'Etat genevois participait hier à la 44e session annuelle de la CIPEL. Il s'agissait de tirer le bilan à mi-parcours du plan d'action 2001-2010 en faveur du lac, du Rhône et de ses affluents. Bilan globalement positif: la majorité des objectifs sera atteinte.

Mais cet optimisme est tempéré par un «problème émergent» de taille: les micropolluants. Il y a un an, les nouveaux moyens d'analyse du Service genevois de protection de la consommation ont permis de constater la présence dans le lac d'une trentaine de pesticides. Les deux principaux provenaient des usines chimiques valaisannes: Syngenta, à Monthey, et Lonza, à Viège. Des mesures ont été prises et la concentration n'a jamais atteint la norme légale, plaident les deux firmes. Certes, «mais ces produits ont tendance à s'accumuler alors qu'ils sont censés être biodégradables. Connue en laboratoire et à température ambiante, leur réaction ne l'est pas dans les eaux sombres et froides du lac», s'inquiète Marc Bernard, du Service valaisan de la protection de l'environnement.

On trouve également dans l'eau du lac différents résidus médicamenteux, notamment deux antibiotiques et un antiépileptique, ajoute la CIPEL. Qui s'est dotée d'un groupe de travail ad hoc .

Degré de danger inconnu

Pour Willy Geiger, sous-directeur de l'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage, «évaluer les conséquences à long terme de ces molécules constitue un des grands défis mondiaux. Les études de base font défaut, le degré de danger est inconnu. Ces cocktails ont certainement un effet de synergie, mais lequel?»

Quant aux truites «transsexuelles», elles n'ont pour l'heure été trouvées qu'en rivière, à l'aval de stations d'épuration. «Les oestrogènes de la pilule ou d'autres médicaments ne sont pas forcément en cause: des substances similaires sont utilisées dans la chimie: pour des détergents, des plastiques ou des parfums.»

fridolin wichser (24heures)
Publié le 11 novembre 2005

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jeudi 10 novembre 2005

REACH dilué

Pollution. Pressions sur le projet d'évaluation des produits chimiques
avant le vote de Bruxelles.
La formule de Reach s'appauvrit

par Julie MAJERCZAK
Libération: jeudi 10 novembre 2005

Bruxelles (UE) correspondance


Reach est mal parti. A une semaine du vote du Parlement européen sur le
projet de législation sur les produits chimiques, l'un des plus grands
chantiers actuels de l'UE, l'industrie est en passe de gagner le bras de
fer. Après de longues tractations, les eurodéputés conservateurs,
socialistes et libéraux sont parvenus, hier, à un compromis qui revoit
fortement à la baisse la proposition initiale de la Commission européenne.

Reach veut instaurer, sur onze ans, un nouveau système d'enregistrement,
d'évaluation et d'autorisation des substances chimiques. Environ 30 000
produits fabriqués dans des quantités dépassant une tonne par an
seraient enregistrés et testés. Le but : vérifier leur toxicité sur
l'environnement et la santé, et éliminer les plus dangereux.

Cosmétiques. Car ces produits – qui représentent près de 90 % des
substances chimiques commercialisées dans l'UE – n'ont jamais fait
l'objet d'évaluation publique alors qu'ils entrent dans la composition
de nombreux produits de consommation courante (cosmétiques, entretien,
peintures...). Une révolution.

Jusqu'à hier, les défenseurs de Reach espéraient encore trouver une
majorité socialiste-libérale-verte pour voter le texte. Objectif :
mettre sur le côté le groupe numériquement le plus important au sein du
Parlement, le Parti populaire européen (PPE, droite), et le plus à
l'écoute des industriels, d'autant que la chimie européenne occupe la
première place mondiale devant les Etats-Unis avec un marché de 556
milliards d'euros par an, générateur de 1,7 million d'emplois.

Relais. C'était oublier le poids des eurodéputés allemands, première
délégation au sein du Parlement (98 sièges sur 732), qui, toutes
couleurs confondues, à l'exception des Verts et des communistes, se sont
faits le relais efficace de leur industrie, elle-même chef de file en
Europe et farouche adversaire d'un projet jugé trop coûteux (lire
ci-dessous). Ainsi, sur les dix commissions parlementaires chargées de
rédiger un rapport sur Reach, les Allemands ont réussi à faire désigner
six rapporteurs dont quatre issus des rangs du PPE.

Craignant de ne pas faire le plein de voix alors que tous les
amendements devaient être déposés hier avant 18 heures, les socialistes
ont donc accepté de passer un compromis avec le PPE sur les aspects les
plus controversés liés à l'enregistrement, acceptant notamment d'alléger
encore un peu plus les tests et les informations obligatoires. «Cela ne
rime plus à rien. On va rester dans le noir pour deux tiers des
produits», déplore un collaborateur du groupe des Verts. «L'industrie
chimique fait une grosse erreur. Elle choisit une logique économique à
courte vue, mais elle risque de perdre la confiance des citoyens.»

Compromis. C'était ça ou pas de Reach, justifient les socialistes. Les
Français acquiescent. «Céder à l'industrie aurait été ne pas avoir de
texte», estime l'eurodéputé Béatrice Patrie. Les Nordiques jugent, eux,
que la ligne rouge a été franchie. Cependant, le compromis ne tranche
pas tous les points de divergence, notamment ceux liés au principe de
substitution. Les jeux ne sont donc pas complètement faits. Verdict, le
17 novembre.

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mardi 8 novembre 2005

REACH et les ONG

NOUVELLE MENACE FRANCO-ALLEMANDE CONTRE REACH

Les ONG de protection de l‚environnement, de la santé publique et de défense des consommateurs s‚indignent de l‚accord obtenu par l‚Allemagne et soutenu par la France sur le report de la décision du Conseil sur REACH.

La rumeur courait depuis quelques semaines et vient d‚être confirmée. Le gouvernement de Mme Merkel (CDU) issu des récentes élections allemandes a obtenu le report à une date encore inconnue de la décision du Conseil de l‚Union sur REACH, prévue initialement pour le Conseil de l‚Environnement du 6 décembre prochain. Il s‚agit officiellement de laisser le nouveau gouvernement allemand se mettre en place et affiner sa position sur le texte de REACH. « En réalité, ce nouveau délai annonce une menace d‚affaiblissement supplémentaire de REACH car la CDU allemande agit dans ce dossier comme l‚organe politique de géants industriels tels BASF » dénonce Yannick Vicaire, chargé de la campagne Toxiques à Greenpeace France. Le gouvernement de Gerard Schroder était déjà très réticent sur la réforme et très enclin à défendre les intérêts de la chimie allemande, qui détient la première place sur le marché européen. Il semble qu‚un accord ait été passé entre SPD et CDU, maintien de la sortie du nucléaire contre consensus anti-REACH. Quoiqu'il en soit, l‚obtention du report de la décision sur REACH par l‚exigence d‚un état-membre constitue, après le revirement inopiné de la Commission européenne de fin septembre, un nouveau précédent grave dans le fonctionnement institutionnel de l‚Europe sur ce dossier.

Cette demande allemande auprès de la Présidence Britannique a été soutenue par plusieurs états membres dont la France. « Le gouvernement français et les députés européens UMP et UDF jouent une partie de poker menteur sur REACH, donnant d‚un côté des gages aux ONG et de l‚autre bradant la santé publique et l‚environnement pour le grand bénéfice des éternels pollueurs » continue Yannick Vicaire. Cette analyse est également faite par le WWF qui voit chez la plupart de Députés Français « un intéressement très superficiel à des arguments pourtant vitaux pour un vrai REACH, comme un nombre minimum de tests de toxicité & écotoxicité pour évaluer une nouvelle substance », explique Olivier Le Curieux-Belfond, chargé de mission « toxiques » au WWF-France. Sous prétexte d‚inquiétudes pour l‚avenir des PME, les gouvernements français et allemands vident la réforme de tout contenu. Cette duplicité apparaît dans toute son évidence dans le sabordage des propositions qui étaient censées soulager les « vraies » petites entreprises sur certaines exigences de REACH, telles que le partage de l‚information (proposition dite OSOR : Une substance, Un dossier d‚enregistrement). Ce n‚est pas le souci des PME, encore moins l‚intérêt public, mais bien les ordres des firmes les plus importantes qui dictent la conduite du couple franco-allemand sur ce dossier.

Les ONG de protection de l‚environnement et de la santé publique, les associations de consommateurs et les syndicats expriment leur profonde indignation sur cette attitude irresponsable. « Le gouvernement français confirme une fois de plus sur ce dossier son mépris total des conséquences de 50 ans de chimie industrielle sans contrôle, à savoir la destruction de la biodiversité, l‚empoisonnement continu des enfants avant même leur naissance, la menace permanente du cancer sur les citoyens dont, en premier lieu, les travailleurs » conclut, au nom des ONG, Cédric du Monceau, directeur général du WWF-France.
L‚ARTAC, au nom des médecins et scientifiques signataires de l‚appel de Paris, soutient l‚action des ONG.


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vendredi 4 novembre 2005

Appel à action

Vous voulez être actif alors rendez-vous sur le site du MDRGF : www.mdrgf.org et participez à diverses campagnes :

>>> Action : Contre l'irradiation des aliments avec la semaine internationale du 20 au 27 novembre,
>>> Réaction : Pour soutenir une législation sur les chimiques forte: le 17 novembre, REACH en plénière
>>> Cyberaction : Pour faire savoir votre mécontentement concernant l'utilisation d'un nouvel insecticide dangereux pour les abeilles : le « Poncho-maïs » ®

Suivez le guide et les news !

Ecologiquement vôtre !

>>> Merci de l'intérêt que vous portez au MDRGF et de votre soutien à nos actions.
>>> Soutenez nous en adhérant ou en faisant un don afin de nous permettre de continuez à travailler en toute indépendance.



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lundi 31 octobre 2005

Non au Poncho mais

Le Ministre de l‚Agriculture s‚apprête à donner une autorisation provisoire à un insecticide dangereux de la même famille que l‚imidaclopride sous la pression du lobby des monoculteurs de maïs.


Sous la pression de l‚association des maïsiculteurs, le ministre de l‚Agriculture a annoncé une procédure d‚urgence pour l‚homologation d‚une spécialité insecticide, appelée le « Poncho-Maïs», dont la molécule active est la clothianidine de la famille des néo-nicotinoïdes, insecticide neurotoxique toute aussi toxique que l‚imidaclopride et le fipronil.
(Rappelons que l‚usage du Gaucho est interdit sur le tournesol depuis 1999, sur le maïs depuis 2004, et celui du Régent TS depuis 2004)

Les maïsiculteurs demandent l‚autorisation d‚utiliser cet insecticide dangereux pour lutter contre des insectes du sol plutôt que de recourir à des pratiques agronomiques de base que sont la rotation des cultures ou l‚emploi de précédents culturaux adaptés pour prévenir les invasions de taupins.

Cette molécule ne doit pas bénéficier d‚une autorisation d‚usage. Cet insecticide est aussi dangereux pour l‚environnement et la faune non-cible que ceux dont l‚usage a été suspendu car il possède :
une stabilité exceptionnelle. Sa persistance dans le milieu terrestre élevée(demi vie= DT50.) est très élevée. Des mesures in situ, dans le continent nord-américain ont révélé pour la clothianidine, des DT50 supérieures à 300 jours, et jusqu‚à DT50 = 1386 jours dans le cas du Dakota du Nord ; au Saskatchewan, après 775 jours, encore 80% de la quantité initiale de substance active était présente ! Pour éviter les conséquences de l‚accumulation dans les sols, la Directive 91/414/CEE, qui régit les homologations au niveau européen, a fixé la valeur-critère DT50 à 90 jours maximum !
une toxicité extrême et non-sélective pour tous les insectes en général.
une persistance d‚action dans la plante élevée, couplée à des qualités systémiques (qui circule dans toutes les parties de la plante pendant tout le cycle de végétation)
une capacité à polluer les eaux, comme sa molécule soeur l'imidaclopride.

La Commission des toxiques a été chargée de faire une évaluation des risques présentés par diverses formulations à base de clothianidine dont Poncho-Maïs (Bayer). Elle a émis des réserves, quant au devenir de ces produits dans les différents compartiments de l‚environnement (sol et eau), ainsi qu‚à l‚impact sur l‚abeille de Poncho-maïs. Bayer n‚a pas fourni les compléments d‚information demandés.
Malheureusement l‚actuel ministre M. Bussereau s‚apprête, sous la pression du lobby des maïsiculteurs, à autoriser l‚usage du Poncho-Maïs sans tenir compte de cet avis des spécialistes de la Com Tox en lui accordant une autorisation provisoire.

Cette situation est scandaleuse et le MDRGF demande au Ministère de ne pas homologuer ce produit. Plus largement le MDRGF demande que la gestion des pesticides ne soit plus du ressort du ministère de l‚agriculture à cause de l‚absence d‚indépendance par rapport à la filière agricole, et soit transmise au ministère de l'environnement et de la santé.


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samedi 22 octobre 2005

Les bénéfices sanitaires de REACH

Plus d'excuses pour refuser une réforme REACH ambitieuse !



Aujourd'hui sort le rapport "Industrie française et chimie durable : les bénéfices du développement propre" commandité par Greenpeace France aux économistes américains Frank Ackerman et Rachel Massey de l'université Tufts de Boston. Ce rapport a été présenté par Frank Ackerman aux décideurs et au public français, les 18, 19 et 20 octobre, respectivement à l'Assemblée Nationale, au Parlement européen et à la Bourse du travail de Lyon.

Cette nouvelle étude se penche sur l'état de l'industrie chimique française, son contexte socio-économique, les défis indispensables de substitution de substances dangereuses ainsi que les arguments avancés par l'Union des Industries Chimiques (UIC) pour affaiblir REACH et diminuer la portée contraignante de cette législation.

Les chercheurs montrent également comment, par une méthodologie grossière et des hypothèses absurdes, l'étude d'impact du cabinet Mercer effectuée pour l'UIC exagère les coûts indirects de REACH pour l'économie française. Selon eux, l'argument selon lequel les PME seraient les principales victimes de REACH ne tient pas la route pour justifier l'affaiblissement de REACH.

Des décisions cruciales sur la forme et l'étendue de la réforme chimique communautaire REACH vont être prises dans les prochaines semaines, lors d'un vote en première du Parlement européen le 16 novembre et au Conseil européen.. En octobre 2003, la Commission européenne a publié une proposition de règlement comportant déjà de nombreux renoncements vis-à-vis des objectifs affichés de la réforme, suite au lobbying intense du patronat de l'industrie chimique.

A un mois du vote crucial au parlement européen, Greenpeace appelle les députés européens français et le gouvernement à clore les polémiques économiques absurdes alimentées par le lobby de l'industrie chimique et à renforcer le texte de la Commission pour garantir la protection efficace de la santé publique, de l'environnement et des travailleurs, et la modernisation de l'industrie française.

télécharger le rapport: http://mdrgf.c.topica.com/maad8sxablrmHcgEEFpbafpL0Q/




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jeudi 20 octobre 2005

Incendie Toxique à Beziers


Libération, rubrique Terre,

Pollution. Résultats de l'étude officielle du sinistre du 27 juin.
Béziers : l'incendie de l'usine crache un cocktail de toxines

Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), pesticides, dioxines, tel est le savoureux cocktail retrouvé aux abords de l'usine de pesticides SBM Formulation à Béziers. L'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) a prélevé et analysé des échantillons de terre et de végétaux trois semaines après l'incendie du site survenu dans la nuit du 26 au 27 juin. Et communiqué les résultats intermédiaires de ces études hier à Béziers.

«Nous avons pu reconstituer le parcours du nuage toxique», explique Philippe Hubert, directeur de l'Ineris. Des effets, réversibles, ont été modélisés sur 600 mètres et même jusqu'à 4 kilomètres autour du site. Quant aux produits toxiques recherchés, ils étaient bien au rendez-vous. Quand l'incendie éclate fin juin, il est 3 heures. Les pompiers interviennent vite mais il leur faudra plusieurs jours pour venir à bout du foyer. D'épaisses fumées se dégagent alors, transportant aux quatre vents des polluants chez les riverains, dans leurs potagers, sur les arbres et les pelouses. La préfecture indique alors que l'incendie ne présente aucun risque toxique pour la population, les prélèvements d'air révélant des résultats inférieurs aux seuils tolérés.

Fenêtres closes. Le quartier Montimaran, voisin de l'usine, n'a donc pas été évacué. Les 3 000 riverains ont été invités à rester chez eux, fenêtres closes. Pourtant, beaucoup ont ressenti des troubles respiratoires et oculaires ou des céphalées : 143 cas ont été signalés aux services médicaux de la ville. Pour les riverains et les associations, l'intervention de l'Ineris est jugée tardive. «Après l'incendie, il a plu, les polluants ont été lessivés et le lien de cause à effet entre l'incendie et le produit retrouvé est encore plus difficile à établir», explique le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF). D'autant que l'association a réalisé des prélèvements une semaine après le sinistre. Ils font apparaître des substances chlorées cancérigènes ou neurotoxiques, des perturbateurs hormonaux reconnus dangereux par le Centre international de recherche sur le cancer ou (Circ) ou l'Agence américaine de l'environnement (EPA).

Par ailleurs, d'autres analyses faites pour le compte de la mairie montrent la présence de HAP, mais à un niveau inférieur de moitié au seuil de référence (20 mg/kg), des dioxines (84,27 pg/g contre 1 000 pg/g, seuil de référence) et plusieurs composés organophosphorés. Comme les produits ne sont pas persistants, les valeurs ne sont pas significatives de ce qu'ont inhalé les gens dans les heures et les jours qui ont suivi le sinistre.

Aucune infraction. Ce sont ainsi 59 substances qui ont été repérées, dont 24 sont interdites d'utilisation en France. Mais il n'y a aucune infraction : SBM Formulation est spécialisée dans la fabrication et le stockage de produits phytosanitaires, fongicides et insecticides. Elle formule des pesticides qu'elle vend à l'étranger, notamment au Maghreb. Elle stocke donc des produits non autorisés en France, mais qui le sont à l'étranger. «Or l'incendie a diffusé ces pesticides dans l'environnement, à Béziers, exposant la population à leurs dangers», explique le président du MDRGF, qui demande que les produits non autorisés en France n'y soient pas stockés.

Par Laure NOUALHAT
jeudi 20 octobre 2005

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samedi 15 octobre 2005

Notre environnement est cancérigène !

L'environnement cancérigène
l'EST républicain, 13 10 05

Une étude récente de trois chercheurs américains démontre que près de 30 types de cancers différents sont causés par des expositions environnementales ou professionnelles.

Engagées dans la dure bataille de l'adoption d'un projet de législation européenne sur les substances chimiques (lire par ailleurs), plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) disposent désormais grâce aux conclusions du rapport de trois chercheurs de l'université de Lowell au Massachusetts, d'un allié providentiel et surtout bienvenu. Les travaux de Richard Clapp, Geneviève Howe et Molly Jacobs résument les récentes preuves des causes environnementales de près de 30 sortes de cancers différents, après une lecture exhaustive de la littérature scientifique traitant du sujet. Principale leçon de cette étude : elle balaie l'analyse vieille de 25 ans de deux autres chercheurs, anglais cette fois, MM. Richard Doll et Richard Peto qui n'attribuaient que 2 à 4 % des cancers à des expositions involontaires environnementales ou professionnelles. Les auteurs du nouveau rapport sont particulièrement explicites : « près d'un homme sur deux vivant actuellement aux Etats-Unis sera diagnostiqué avec un cancer à un moment de sa vie. Et même si le tabac est la cause évitable la plus importante de cette maladie, il n'est à l'origine ni de la majorité des cancers, ni de ceux qui ont augmenté rapidement ces dernières années, comme les mélanomes, les lymphomes, les cancers du testicules ou du cerveau ».
Causes et effets
Clapp, Howe et Jacobs corroborent ainsi les cris d'alarme de bien d'autres spécialistes, dont le cancérologue français Dominique Belpomme, qui ont dénoncé, à travers l'Appel de Paris lancé en juin 2004, les dangers sanitaires de la pollution chimique. Selon François Veillerette, président du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF), « l'étude américaine démontre que l'apparition d'un cancer est le fruit d'une combinaison de causes multiples. Essayer de donner à une exposition type, comme le régime alimentaire, le tabac ou l'environnement un rôle d'agent causal à 100 % est donc inapproprié. Les politiques de lutte contre cette maladie doivent donc tendre à réduire les expositions à tous les cancérigènes ». Problème : ces programmes s'appuient sur la version « officielle » du rapport Doll et Peto, « aujourd'hui totalement ringard », ajoute François Veillerette qui considère en outre que « toutes les mesures axées sur le tabac ou les régimes alimentaires ne tiennent pas compte des leçons de la science qui a mis en lumière des liens de causalité forts entre, par exemple, l'exposition à des métaux comme l'arsenic et le développement de cancers du pancréas, des poumons ou de la peau ». La liste des causes est longue, celle des conséquences est au diapason. Parmi les agents cancérigènes ciblés, on trouve, entre autres, les fibres d'amiante, les sous-produits de la chloration comme les trihalométhanes, les solvants comme le benzène, les substances issues du pétrole et des résidus de combustion et l'exposition à des pesticides, ce dernier cas pouvant déclencher des cancers du cerveau, des tumeurs de Wilm, des leucémies ou des lymphomes non hodgkiniens.
Progression
Bref, le crabe n'est pas seulement sur la banquette arrière, il est partout et peut frapper à tout moment. « Le spectre de la pollution chimique est très large et il faut absolument protéger la santé des populations contre ce risque », martèle le patron du MDRGF. Son mouvement n'a d'ailleurs pas attendu la publication de rapports alarmistes pour demander qu'un « principe de substitution obligatoire » s'applique dès la demande de mise sur le marché d'une substance chimique jugée « très préoccupante ». Même requête pour la création d'un système indépendant de contrôle de la qualité de ces produits. « Il est urgent d'agir, d'autant que la hausse des maladies liées aux pollutions a un coût financier déjà élevé qui peut très vite devenir phénoménal ». En France, depuis 20 ans, le cancer du sein a doublé, celui de la prostate a triplé. Eu Europe et aux Etats-Unis, l'incidence des cancers de l'enfant augmente de 1 % par an depuis 1970 et le nombre de lymphomes, de tumeurs cérébrales croît de manière inquiétante chez les jeunes. Il est temps, effectivement.

Patrice COSTA

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jeudi 13 octobre 2005

Les abeilles se portent mieux

Un moratoire interdit l'usage du Gaucho (Bayer) et du Régent (BASF)

Les récoltes de miel s'améliorent dans plusieurs régions


Pour la première fois depuis une dizaine d'années, les récoltes de miel s'améliorent dans certaines régions de France. Ce constat est effectué par l'Union nationale de l'apiculture française (UNAF), premier syndicat de la filière, qui réunit son université d'automne, vendredi 7 et samedi 8 octobre, à Nantes.

Son président, Henri Clément, parle d'une "nette amélioration" du cheptel et de "colonies copieuses, qui donnent des signes de vitalité" . "Dans le Sud-Ouest, les récoltes ont été très bonnes" , affirme M. Clément.

Le représentant des apiculteurs voit dans cette embellie "la récompense" du combat mené contre les insecticides Gaucho et Régent, dont les molécules actives (l'imidaclopride pour le Gaucho et le fipronil pour le Régent) sont accusées par les apiculteurs d'altérer le comportement des abeilles et de décimer les ruchers. Ces produits, employés pour protéger les cultures des ravageurs, ont une action systémique : l'insecticide enrobe la semence et libère ses principes actifs dans la sève. "On a retrouvé les ruches comme avant la période Gaucho-Régent", dit M. Clément.

ANNÉE TEST

2005 est une année test pour les apiculteurs. Pour la première fois, les deux insecticides contestés n'ont pas été utilisés pour traiter les champs de maïs et de tournesol. Leur usage a été suspendu progressivement, au fil des victoires remportées par les apiculteurs au cours d'une longue guérilla judiciaire. Un moratoire interdit l'usage du Gaucho sur les semences de tournesol depuis 1999, et depuis 2004 sur le maïs. L'usage du Régent est suspendu sur toutes les cultures depuis 2004.

Malgré les avancées qu'ils relèvent, les apiculteurs de l'UNAF sont très loin de crier victoire. "Les intoxications, les comportements anormaux et les dépopulations que nous observions pendant la récolte entre 1996 et 2004 ont disparu cet été dans certaines régions, explique M. Clément. Nous devons maintenant attendre l'hivernage et le début du printemps prochain pour effectuer le bilan des mortalités d'abeilles."

Les années précédentes, cette mortalité pouvait tuer entre 30 % et 50 % du cheptel, selon les producteurs de miel.

Surtout, l'amélioration n'est pas ressentie partout. En Poitou-Charentes, en Pays de la Loire, en Vendée, la situation est "plus diversifiée" , selon l'UNAF.

De nombreux apiculteurs ne notent pas de différence avec les années précédentes. Ils pâtissent de la sécheresse qui touche ces régions. Et, selon les producteurs de miel, les insecticides incriminés sont encore présents dans les champs. La rémanence des produits, c'est-à-dire leur persistance dans les sols, est en cause, selon les apiculteurs, dans des régions où les pesticides ont été employés largement et longtemps. Par ailleurs, le Gaucho est toujours employé sur les céréales à paille (blé, orge). L'UNAF réclame la suspension de cet usage.

L'année est également importante pour les firmes agrochimiques Bayer commercialise le Gaucho, BASF est propriétaire du Régent. L'industrie dément tout lien entre ses produits et les dommages subis par les abeilles. "La thèse de l'explication unique ne tient pas" , affirme Jean-Marc Petat, directeur du département filières et environnement chez BASF.

L'industrie avance d'autres facteurs : problèmes climatiques, alimentation des abeilles appauvrie par la monoculture, maladies, mauvaises pratiques des apiculteurs... Les produits incriminés en France sont utilisés dans de nombreux autres pays, font également valoir les fabricants. "Nous voulons une expertise indépendante, il faut que les scientifiques statuent" , affirme M. Petat. Depuis le début de cet affrontement, les deux camps citent des études contradictoires.

Le sort définitif des molécules provisoirement interdites devra pourtant être fixé. L'Union européenne, qui réévalue toutes les substances chimiques autorisées en Europe, est appelée à se prononcer. En parallèle, un groupe de travail est chargé, au ministère de l'agriculture, d'élaborer des tests sur la toxicité des produits, afin de procéder à de nouvelles évaluations. (Gaëlle Dupont, le Monde, 09 10 05)

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M.D.R.G.F
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mercredi 5 octobre 2005

Argentine : le soja est devenu une mauvaise herbe depuis l’introduction des OGM!

A cause de la culture de soja OGM, on est maintenant obligé de traité des repousses de soja résistantes au Roundup avec un herbicide hyper toxique !

En Argentine on cultive quasi exclusivement le soja transgénique, lequel résiste à l’herbicide Roundup ®. Ainsi des souches de soja résistantes au RoundUp ® apparaissent. Du coup, comme l’écrit Syngenta, « le soja spontané et autres mauvaises herbes résistantes au Roundup ® » constituent un grave problème. L’entreprise Syngenta conseille donc aux paysans d’utiliser l’herbicide Gramoxone ® pour en venir à bout.

Le Gramoxone ® est une préparation à base de paraquat, qui, en raison de sa forte toxicité (il est classé T+ et on ne lui connaît pas d’antidote !), est depuis longtemps interdite en Suisse ainsi que dans la quasi totalité des pays de l’UE (sauf la France qui l’utilise…en Martinique dans les bananeraies !).

jeudi 25 août 2005

L'Ile-de-France lutte contre la chrysomèle (ravageur du maïs)… à grands coups d’hélico !

2000 litres de Décis Expert® (insecticide à base de deltaméthrine) vont être déversés par hélicoptère sur 5.000 ha de maïs en Ile-de-France, à deux reprises en août et septembre 2005, afin de lutter contre la Chrysomèle du maïs.

ACTU: Les premières pulvérisations avaient eu lieu la semaine du 23 août 2005, elles ont repris le 6 septembre et doivent durer toute la semaine en fonction de la météo. Elles ont débuté par le Surd-Ouest du département, dans la région de Neauphle le Vieux.

Rappel des faits
660 pièges à insecte ont permis la capture de Chrysomèle (Diabotrica virgifera). Ce ravageur du maïs vient d’Amérique et est apparu il y a quelques années en Europe. Sa présence est due aux pratiques intensives liées à la monoculture de maïs. Le 9 Août, le préfet des Yvelines a donc pris un arrêté définissant le périmètre et les mesures de lutte contre la Chrysomèle.

Les craintes des agriculteurs bio
Interpellé par M. et Mme Bignon, agriculteurs biologiques dans les Yvelines, le MDRGF a aidé ces exploitants à monter un dossier contre un arrêté préfectoral déterminant une zone géographique (Yvelines, Essonne, Seine et Marne) rendant obligatoire une lutte insecticide au Décis Expert® (insecticide à base de deltaméthrine) contre des chrysomèles adultes (2 traitements aériens) et contre leurs larves (traitement insecticide dans le sol au moment du semis) sur toutes les parcelles de maïs.

Le MDRGF a fait état de la dangerosité de ce produit et de l’existence de mesures alternatives. La DRAF* reconnaît elle-même que la lutte la plus efficace contre la chrysomèle étant la rotation longue des cultures .
En s’appuyant sur ce dossier, la FNAB** et les agriculteurs bio concernés, se sont rendus à la DRAF pour plaider leur cause, ces pulvérisations mettant en péril leur récolte bio.
Une petite victoire
Ces agriculteurs ont obtenu, in extremis, que ne soit pas épandu sur leur champ bio cet insecticide mais un autre, la roténone, ce produit étant accepté dans le cahier des charges biologique. Une « victoire » au goût amer aux dires de l’exploitante, elle-même. Car si pour M et Mme Bignon la récolte bio est sauve, les dégâts pour l’environnement et la santé humaine restent entiers.
Mme la Directrice de la DRAF se veut rassurante en indiquant que «Des précautions sont prises. Le traitement insecticide par hélicoptère se fait au ras des parcelles concernées ». « En outre, le maire informe la population 48 heures auparavant pour éviter qu'un centre aéré, par exemple, se retrouve à proximité.» poursuit elle. Or sur place on constate que les choses ne sont pas aussi évidentes !

Des nuages de pesticides aux bords des routes
En ce qui concerne la pulvérisation « au ras des parcelles concernées », on vous laissera apprécier les photos de l’hélicoptère au travail, pulvérisant à tous crin et à tous moments. Des brouillards de pulvérisations débordent largement des champs quand des cyclistes - très fréquents dans cette région - passent pour leur entraînement, quand des marcheurs se rendent dans les bois tout proches, quand des voitures, fenêtres ouvertes pour cause de beau temps, circulent... Nous n’insisterons pas non plus sur les signalements visuels inexistants …Vous dévouvrirez ci-dessous un témoignage éloquent sur les fameuses "précautions prises"....

Témoignage de M. L., maraîcher dans les Yvelines
"Hier*, je me trouvais dans une parcelle en train de cueillir des tomates sur Orgeval, côte des Alluets, un hélicoptère est venu traiter une parcelle de maïs de M. B., parmi les maisons. Le pilote a fait deux rotations, sur 2000 ou 3000 mètres, je sais pas si ça a servi…en fait, ça a servi à rien car son produit sans allait sur le toit des maisons [à côté desquelles] y a un petit jardin potager ."
*ndrl : mercredi 24 août 2005

Des promeneurs ignorants
Et l’information des populations dans tous ça ? En interrogeant des promeneurs locaux, hier jour de beau temps et donc de pulvérisation…, on constate la non information totale des passants, choqués d’apprendre qu’en ce moment on pulvérise par hélicoptère leur zone de balade.

Conseil
Restez calfeutrés chez-vous si on pulvérise dans votre secteur pour éviter l'exposition. Des pulvérisations auront sûrement lieu les 29 et 30 août et à d’autres dates en septembre, impossibles à obtenir pour le moment de la part de la DRAF ou de la coopérative qui fournit les produits. Cette dernière se veut rassurante à l’extrême et un de ses salariés n’hésite pas à nous dire au téléphone : « Ne vous inquiétez pas ce produit n’est absolument pas dangereux pour l’Homme »…Ah bon !? On avait pourtant cru lire dans les nomenclatures officielles que la deltamethrine était classée Toxique (T) !

Procès en cours La confédération paysanne a entamé, debut septembre, un procédure judiciaire dont nous vous tiendrons informés.
Revue de Presse sur la campagne ChrysomèleLibération (24/08/05), Journal de l'environnement , Le Parisien (02/09/05), La France agricole (semaine du 6 septembre 2005).
>>> A suivre ...
*DRAF Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt**FNAB Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique

mardi 5 juillet 2005

Bilan de la consultation européenne sur l'utilisation "durable" des pesticides

L’Union Européenne prépare une législation appelée stratégie thématique sur l'utilisation « durable » des Pesticides. A cette occasion, elle a organisé une consultation sur le projet de texte.

Bilan de la consultation européenne sur l'utilisation "durable" des pesticides
En effet, 1172 personnes ou organisation ont participé à cette consultation.
La France, l’Angleterre, l’Allemagne et l’Italie regroupent les 2/3 des réponses, dont 30% pour la France à elle seule ! (515 réponses dont 120 grâce à vous !)ANALYSE DES RESULTATS
Les résultats montrent une division dans les attitudes en particulier concernant les zones sans pesticides, l’utilisation d’indicateurs, la réduction des risques liée à l’utilisation des pesticides et la taxation des pesticides. Voici quelques éléments à mettre en avant:

1. Concernant la mise en place de Plans d'Actions Nationaux.

- 49% des personnes ayant répondu souhaitent des « Exigences particulières pour les schémas de pulvérisation aérienne », cela est moyennement important pour 35% et faiblement pour 2%.
- 44% des personnes sont pour des « Restrictions d’usage dans les endroits publics », 34% pensent que cela est moyennement important alors que 8% jugent que cela est faiblement important.
- La majorités des réponses (43%) sont en faveur de « l’établissement de valeurs seuils et objectifs quantitatifs de réduction des risques au niveau national »

2. Au sujet de la formation et l’information.

Sur les exigences minimales que devrait couvrir un programme de formation pour les utilisateurs professionnels :
- Une majorité, soit 48%, des personnes pensent qu’il est important de former les utilisateurs à la « Lutte et l’Agriculture Intégrée ».
- 83% pensent qu’il est important de les former sur la « Protection de l’environnement » et 46%, soit la majorité sur les « Alternatives à la protection chimique ».
- 71% des réponses indiquent qu’il faudrait rendre obligatoire une certification des participants aux formations données, qui devraient avoir lieu une fois tous les 3 ans (pour 51%).

3. Contrôle des pulvérisateurs et standardisation du matériel d’application

82% des personnes ayant participé à la consultation pensent qu’il est important de mettre en place un système d’inspection des pulvérisateurs, au moins une fois par an.

4. Mesures spécifiques pour la pulvérisation aérienne

Les exigences minimales concernant les pulvérisations aériennes pour que celles-ci soient réalisées avec précaution sont une « Formation spécifique et certification des pilotes. » (79%), une « Procédure d’autorisation spécifique pour les pesticides à usage agricole pouvant être appliqués par voie aérienne. » (45%), une « Procédure de consentement préalable informé géré par les autorités locales avec évaluation systématique des risques associés aux pulvérisations aériennes de parcelles spécifiques de terrains. » (44%).

5. Zones à forte réduction ou sans utilisation de pesticides à usage agricole

La majorité des personnes ayant répondu (41%) pensent que des restrictions d’usages sont nécessaires notamment « pour assurer un niveau élevé de protection de certaines catégories d’individus parmi les plus sensibles de la population ou de certains compartiments les plus exposés de l’environnement ».
Mais 45% (contre 37%) des personnes pensent que ces restrictions devraient être levées en cas d’urgence.

6. Collecte d’emballages de pesticides à usage agricole et de produits non utilisés (obsolètes)

Concernant les structures qui devraient collecter les emballages ou produits obsolètes, une majorité (34%) pensent que cela devrait être assuré par une administration ad hoc et 32% par les industriels.

7. Surveillance et rapportage

Pour 66% des personnes ayant participé, le niveau le plus approprié, pour surveiller et faire un compte-rendu concernant les progrès réalisés en termes de réduction des risques, est celui de l’Etat Membre, avec une fréquence de rapportage d’au moins une fois par an (36%).
Contrôles de la mise en oeuvre
36% des participants pensent que le contrôle de la mise en œuvre des exigences légales liées à l’utilisation des pesticides, est bénéfique pour la protection de l’environnement et la santé humaine, mais les dispositions actuelles sont toutefois suffisantes. Les exigences supplémentaires seraient incommodes et coûteuses.
Alors que 32% pensent que le contrôle de la mise en œuvre des exigences légales liées à l’utilisation des pesticides est bénéfique pour la protection de l’environnement et la santé humaine et devrait par conséquent être renforcé.
Evaluation des risques comparée et principe de substitution
38% des participants considèrent que l’évaluation comparative devrait être appliquée au niveau de l’utilisateur, pour autant que cette possibilité soit couverte par les schémas de formation de l’utilisateur, 33% pensent que cela devrait être appliqué au niveau Communautaire pour une substance active incluse à l'annexe 1 spécifique appelée ‘substance active candidate pour la substitution.

8. Protection intégrée des plantes

Au sujet de la protection intégrée 41% des personnes ayant participé à la consultation pensent que cette protection devrait seulement être soumise à une définition générale, et par conséquent, la définition spécifique aux différentes cultures proposée dans le cadre de la Stratégie Thématique sera difficile, voire impossible à réaliser, alors que 30% estiment qu’elle devrait être définie et spécifiée plus avant.
9.Taxation
49% des participants estiment que la taxation des pesticides à usage agricole pourrait être utilisée pour influencer le comportement des utilisateurs et les encourager à se tourner vers des produits moins nuisibles.
52% pensent que la taxation des pesticides à usage agricole devrait uniquement servir au financement des mesures à mettre en œuvre dans le cadre de la Stratégie Thématique.

vendredi 20 mai 2005

Des pesticides interdits prévus sur un site de stockage dans le Pas de Calais

La société Act’Appro, située dans le Pas de Calais, a déposé un dossier pour demander l’autorisation d’agrandir son site de stockage de pesticides jusqu’à la capacité de 2 400 tonnes, dont 666 tonnes classées T et 15 tonnes T+ (toxique et très toxiques). Le seuil de classement d’un stockage en catégorie « Seveso haut » est de 500 tonnes seulement !
Les membres de l’association écologiste locale NATS (Non à Ternois Seveso) se posent des questions. «Pourquoi ce dossier, n’est-il toujours pas passé devant le Conseil Départemental d’Hygiène ? (le CDH aurait dû l’étudier dès février)», s’interroge Frédéric Lefèvre (Président de NATS). Si ce dossier est sans risque, pourquoi la Mission Inter Services de l’Eau (MISE) a-t-elle donc émis un «avis défavorable» sur le choix de rejet des eaux en milieu naturel présenté par Act’Appro? Comment se fait-il, aussi, «que nous n’ayons pas encore eu connaissance des résultats de l’enquête publique»?
A la demande de la NATS, le MDRGF a étudié le dossier préalable à l’autorisation déposé par la société Act’Appro. Nous avons eu la stupeur de trouver que plusieurs spécialités phytosanitaires, prévues pour être entreposées sur ce stockage, sont interdites d’emploi en France et en Union Européenne depuis plusieurs années ! Ces produits contiennent en effet des substances actives interdites comme l’Atrazine, le Terbufos (classé T), l’Endosulfan (classé T) ou encore le Parathion méthyl, (classé T+ !).
Le MDRGF a immédiatement prévenu le Préfet du Pas de Calais par lettre en le mettant en garde contre les dérives présentées par cette situation : « …pourquoi autoriser le stockage de matières actives très dangereuses, interdites à l’emploi en France, sur ce site ? Elles ne bénéficieront pas aux agriculteurs de la région qui ne pourront pas les employer et leur stockage servira seulement les buts lucratifs de l’entreprise Act’Appro qui essayera éventuellement de les exporter vers des pays où ces substances sont autorisées, à moins que l’entreprise ne décide de se servir du stockage comme une sorte de « décharge » pour pesticides dangereux interdits !
De plus, l’entreprise prévoit le stockage de spécialités extrêmement toxiques à base de paraquat comme le Gramoxone plus®. Le paraquat est un composé extrêmement toxique pour lequel, selon l’avis même du représentant du ministère de la Santé à la commission d'étude de la toxicité des produits antiparasitaires à usage agricole, il n’existe aucun antidote ! Comment l’entreprise entend elle dans ces conditions, pouvoir répondre aux éventuelles exigences d’un arrêté préfectoral qui, comme celui déjà accordé le 27/10/2003 prévoit dans son article 11 que l’exploitant devra fournir : « les moyens curatifs pouvant être utilisés pour traiter les personnes exposées à cette pollution » ?
Plusieurs semaines après l’envoi de cette lettre, nous n’avons toujours eu aucune réponse du Préfet.
A ce jour, les riverains n’ont toujours pas reçu les résultats de l’enquête publique et ne savent pas pourquoi Act’Appro veut stocker des pesticides interdits !
Le MDRGF va continuer à aider les associatifs locaux en se rendant le 16 mai prochain à une soirée conférence à laquelle participeront également de nombreux élus, locaux, régionaux ou nationaux, opposés au projet…
A suivre !
Le MDRGF se mobilise et participe à une conférence d’information organisée par l’association locale, NATS. Le MDRGF apporte son soutien aux élus locaux et à NATS, qui se retrouve aujourd’hui assignée en justice par la société Act’appro pour campagne de dénigrement. Cette association dénonce la possible installation d’un entrepôt de plus de 2400 tonnes de pesticides dangereux à Ternas, faisant de ce lieu un site classé Séveso III !
Déroulement de la réunion :
Le 16 mai à 20 H 30 à Saint-Pol sur Ternois a eu lieu une « Conférence-Débat » intitulée « Pesticides, Santé, environnement quel avenir ? ». En tribune se trouvait : François Veillerette, Président du MDRGF, Alain Alpern, Vice-Président du Conseil Régional chargé de l'Environnement et du Développement Durable, Florent Lamiot Ecologue.
La réunion s’est tenue en présence de Maurice Louf, Maire de St Pol et Conseiller Général.
Le MDRGF s’est exprimé sur cette question en expliquant pourquoi le projet de stockage de Ternas est un projet dangereux. En effet un certain nombre des pesticides figurant au dossier bien qu’interdits d’emploi en France et dans l’UE seront stockés sur le site de Ternas.

Exemples de produits interdits en France prévus dans le projet de stockage :
François Veillerette a rappelé que le dossier présenté, non actualisé, à la préfecture pour autorisation d’installation de ce centre de stockage, ne faisait état que de 90% des substances, quid des 10% restant ? Aucune information ne nous a été présentée à ce jour.
Florent Lamiot a présenté ces résultats de recherches sur l’impact des pesticides pour l’environnement et les pertes en biodiversité qu’engendre l’utilisation de ces produits, ainsi que la manière dont les pesticides se trouvent transportés dans l’air et l’eau et pourquoi ils s’accumulent dans les sols.
Enfin Alain Alpern, Vice-Président du Conseil Régional chargé de l'Environnement et du Développement Durable, s’est exprimé sur cette question en apportant son soutien à l’action menée par NATS.
Pour contacter Non A Ternas Seveso (NATS) : nats62@tiscali.fr

mardi 17 mai 2005

Conférence de presse sur l'irrradiation à l'assemblée nationale

Mardi 17 mai 2005 à 11h s’est tenue à l'Assemblée Nationale une conférence de presse, présidée par Yves Cochet, Député vert, sur l’irradiation des aliments intitulée « Aliments irradiés ? Réagissons ! ».
Cette conférence de presse a été organisée par un collectif d’associations anti-irradiation des aliments auquel participe le MDRGF. Ce collectif est coordonné par Public Citizen, association de référence sur cette question. François Veillerette a pris part à cette conférence de presse en tant qu’intervenant pour mettre en avant les méfaits sur la santé de ce procédé.

L'irradiation des aliments consiste à soumettre des produits alimentaires à des rayons gamma (généralement Cobalt 60) ou à des électrons projetés à une vitesse proche de celle de la lumière. Les produits autorisés à l'irradiation sont répertoriés dans une liste officielle* et doivent être étiquetés « traité par ionisation » ou « traité par rayonnements ionisants ».
Faute de contrôles suffisants, les pouvoirs publics sont à l'heure actuelle incapables d'évaluer et de maîtriser les volumes d'aliments irradiés effectivement commercialisés en France. Or, de très fortes incertitudes demeurent quant aux impacts sur la santé de la consommation d'aliments irradiés. Prenant en compte les résultats inquiétants de nouvelles études sur la toxicité et l'incidence sur le développement du cancer de la consommation d'aliments irradiés, les parlementaires européens ont voté en décembre 2002 en faveur d'une liste de denrées autorisées à l'irradiation très restrictive*. Le principe de précaution, récemment intégré dans la Constitution française, doit aussi être appliqué en France.

A l'occasion de la présentation par le député Yves Cochet d'une proposition de résolution tendant à créer une commission d'enquête relative à l'impact dans l'alimentation et sur la santé des denrées traitées par radiations ionisantes, le Collectif français contre l'irradiation des aliments a expliqué pourquoi il demande l'interdiction de cette pratique.

Etaient présents à cette conférence de presse:
> Yves Cochet (Député Vert de Paris)> François Veillerette (MDRGF)> Olivier Keller (Confédération Paysanne)> Nicolas Depret (Réseau Sortir du Nucléaire)> Laurent Leguyader (Action Consommation)> Morgan Ody (Public Citizen)

Pour la suite :
Yves Cochet va envoyer cette semaine (vers le 22 mai) une lettre à tous les députés les invitant à signer la proposition de résolution. La plupart des parlementaires contactés jusqu'à présent ont peu d'information sur cette question, ce qui est la principale raison de leur hésitation à intervenir dans le débat.


Par ailleurs, vous pouvez vous aussi soutenir notre campagne contre l’irradiation des aliment en diffusant et soutenant l'appel national contre l'irradiation des aliments déjà signé par de nombreuses organisations dont Action Consommation - Agir pour l'Environnement - Les Amis de la Terre - Association pour l'Information sur la Dénaturation des Aliments et la Santé (AIDAS) - Association Léo Lagrange pour la Défense des Consommateurs - ATTAC - Biocoop - Bure-Stop - Confédération Paysanne - CRiiRAD - Ecoforum - EKWO - Fédération Nature et Progrès - Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures (MDRGF) - Public Citizen - Réseau Sortir du Nucléaire

>>> Tout sur l’Appel contre l’irradiation

* Produits dans la liste européenne : herbes aromatiques, épices, condiments
Liste additive pour la France : oignon, ail, échalote, légumes et fruits secs, flocons et germes de céréales pour produits laitiers, farine de riz, gomme arabique, volaille, cuisses de grenouilles congelées, sang séché et plasma, crevettes, ovalbumine, caséine et caséinates

Revue de presse de cette conférence :
- De nombreuses radios étaient présentes dont France Inter, France Info, RTL, Europe 1, Cherie FM, TSF.
- Un encart est paru dans le journal 20minutes, n°742 du 18 mai 2005, p 7 : "Les Verts réclament une enquête parlementaire sur l'irradiation des aliments, un procédé de conservation qu'ils estiment dangereux pour la santé."
- Une Dépêche AFP est tombée le soir même :
Irradiation des aliments: les Verts demandent une commission d'enquête
17/05/2005 - AFP - Les Verts, appuyés par une quinzaine d'associations écologistes et de consommateurs, ont demandé mardi la création d'une commission d'enquête parlementaire sur l'irradiation des aliments, un procédé de conservation que ses adversaires jugent dangereux pour la santé.
Cette commission devrait se pencher sur la réglementation en vigueur et son respect, déterminer la place de ces denrées dans l'alimentation et évaluer les risques pour la santé humaine et animale, a expliqué devant la presse le député Vert Yves Cochet.
Ce procédé, qui ne rend pas les aliments radioactifs, utilise une source de rayonnement ionisant pour tuer certains micro-organismes responsables de contaminations, empêcher la germination pour certains légumes ou ralentir le mûrissement des fruits.
Deux directives (lois-cadre) européennes limitent son utilisation aux épices et herbes aromatiques séchées, mais plusieurs pays, dont la France, ont obtenu des dérogations pour élargir le champ d'application (pommes de terre, légumes secs, viandes et abats de volailles, cuisses de grenouille, crevettes...).
"Pour que les produits aient l'apparence de la fraîcheur, on irradie", a souligné M. Cochet.
"On permet le commerce d'aliments qui arrivent en France à un niveau sanitaire correct uniquement par subterfuge", a estimé Laurent Leguyader (Action consommation), soulignant que de nombreuses denrées soumises à ce procédé venaient de pays aux "conditions sanitaires beaucoup moins strictes".
Le consommateur n'est plus en mesure de distinguer une denrée fraîche d'une autre "sur-conservée" par irradiation.
"L'irradiation détruit d'autre part une grande partie des bactéries dans les aliments, donc une grande partie de la vie", a expliqué Morgan Ody (Public citizen): des aliments sont modifiés dans leur structure chimique et leur équilibre bactériologique. On constate une diminution de 40 à 80% de certaines vitamines.
Enfin, les associations déplorent l'absence totale d'information, du fait de contrôles insuffisants: absence fréquente d'étiquetage et méconnaissance de la part réelle des denrées irradiées commercialisées en France.
Très utilisée aux Etats-Unis, l'irradiation, ou "ionisation", se développe dans les grands pays émergents comme le Brésil, l'Afrique du Sud, la Thaïlande ou les Philippines.
"Il y a une crainte que l'Organisation mondiale du commerce (OMC) nous oblige à élargir la liste des produits pouvant être irradiés", a déploré M. Cochet, qui souhaite qu'on en revienne au moins à la stricte réglementation européenne.

samedi 7 mai 2005

OGM : un incident qui inquiète l'industrie aux USA

Aux Etats-Unis, Syngenta* a commercialisé illégalement un maïs OMG bt1** expérimental et ceci pendant quatre ans avant de s'en apercevoir ! L’industriel prétend qu’il s’agit d’une erreur !

Cette soi-disant « erreur », découverte en décembre 2004, a été révélée seulement fin mars 2005 par la revue scientifique "Nature". Ce maïs contenait un gène de résistance à un antibiotique, l’ampicilline, couramment utilisé. Ceci présente un danger car les transferts de gènes de résistances aux antibiotiques sont possibles vers d’autres cultures et pourraient, in fine, engendrer des phénomènes de résistance chez l’homme.

>>> Autorités : silence sur le sujet

L'Environmental Protection Agency (EPA), l'agence officielle américaine de protection de l'environnement, tout comme le département de l'agriculture (USDA), se gardent de médiatiser l'affaire et tentent de la minimiser. Il s'agit pourtant de 150 Km² cultivés avec ce mais OGM. Ces deux organismes de contrôle gardent un silence total sur leurs sites Internet où nous n'avons pas trouvé de communiqué sur cette délicate affaire.

« C’est assez scandaleux » a déclaré Greg Jaffe, Chef du projet biotechnologies au Centre pour la Science dans l’Intérêt du Public, un groupe de pression de Washington DC. « Cela montre que les entreprises et le gouvernement ne jouent pas franc jeu ! »
Le Codex Alimentarius qui définit les standards alimentaires mondiaux, et l’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire demandent que les gènes marqueurs de résistances à des antibiotiques ne soient pas employés dans les cultures OGM.
Il faut préciser qu'il ne s'agit pas de la première erreur. Le StarLink, du maïs transgénique produit par Aventis CropScience et uniquement réservé à l'alimentation animale, s'est retrouvé dans la chaîne alimentaire humaine dans le passé.

Si le Starlink est interdit dans l'alimentation humaine, c'est en raison de risques d'allergies. Or, le développement de toxines par les plantes transgéniques constitue un véritable danger en cas d'allergie. Pour Jean-Pierre Berlan, Directeur de recherche à l'INRA, les « scientifiques découvrent une véritable " terra incognita ", qui pose des problèmes radicalement nouveaux parce qu'elle met en échec tout ce que nous savons. », ce qui peut poser d'immenses difficultés en cas de crise sanitaire. Surtout que selon Gilles-Eric Seralini, expert en OGM auprès de l'UE, « les OGM contiennent des pesticides jamais testés sur des cellules humaines ».
Un comble en matière de sécurité alimentaire !

* Firme phytosanitaire qui commercialise entre autre des pesticides à base de Paraquat
** Maïs génétiquement modifié par l'introduction d'un gène issu d'une bactérie et destiné à produire une toxine fatale à certains insectes.