dimanche 30 décembre 2007

Des résidus de pesticides dans les cires d'abeilles

Des résidus de pesticides dans les cires d'abeilles Yves Miserey. Le Figaro, 28 décembre 2007Une étude révèle dans les ruches la présence de résidus d'insecticides d'origine agricole mais aussi apicole.Partout dans le monde, on constate depuis plusieurs années des mortalités d'abeilles. En France, les apiculteurs ont incriminé deux insecticides, le Gaucho et le Régent, d'être à l'origine du problème. Après une longue polémique, ils ont obtenu l'interdiction de ces deux produits. Mais la situation est sans doute plus complexe qu'on l'imagine, comme le montre l'analyse de cires d'abeilles réalisée par Marie-Pierre Chauzat et Jean-Paul Faucon, de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments. Parmi les résidus toxiques présents dans les cires, ils ont en effet trouvé qu'une bonne partie est due aussi aux traitements chimiques effectués dans les ruches par les apiculteurs eux-mêmes (Pest Management Science, novembre 2007).Les deux chercheurs ont mené leur étude en 2002 et en 2003 dans des ruchers de cinq départements (Eure, Yonne, Indre, Gers et Gard), ce qui représente en tout 125 colonies d'abeilles. Le varroa, un acarien redoutableLeur enquête révèle d'abord que les cires sont contaminées par des résidus de nombreux autres pesticides agricoles que le Gaucho et le Régent comme l'endosulfan, la deltaméthrine, le parathion-méthyl ou le lindane, un produit cancérigène aujourd'hui interdit.Mais elle relève également la présence d'insecticides que les apiculteurs ont déposés dans la ruche pour traiter leurs abeilles contre le varroa, un redoutable parasite introduit en Europe au début des années 1980 avec le commerce des reines. Cet acarien de la taille d'un grain de sable s'accroche sur les larves ou les adultes et leur pompe la lymphe, provoquant de nombreuses mortalités et une diminution de la production de miel.Parmi les antivarroas, les deux chercheurs de l'Afssa ont surtout trouvé du fluvalinate et du coumaphos. Les quantités sont plus importantes quand ces produits ont été appliqués en poudre plutôt qu'en lanières imbibées.La cire, unique matériau de construction des alvéoles, constitue l'environnement permanent dans lequel évoluent les colonies d'abeilles. Elle est sécrétée au tout début du printemps par des glandes situées au niveau de l'abdomen. À cette période de l'année, les abeilles cireuses sont reconnaissables, car elles sont toutes blanches.« Même si les concentrations de pesticides dans les cires ne sont pas létales, elles peuvent suffire à rendre les abeilles plus sensibles à des changements dans leur environnement, comme des maladies par exemple », note Freddie-Jeanne Richard, de l'université de Caroline du Nord (États-Unis). La reine qui passe sa vie entière à l'intérieur de la ruche pour pondre pourrait aussi être affectée, estime Yves Le Conte, de l'Inra (Avignon). Il rappelle que la durée de vie moyenne des reines est aujourd'hui de trois ans au lieu de cinq ans avant la venue du varroa. En conclusion, Marie-Pierre Chauzat et Jean-Paul Faucon recommandent aux apiculteurs de jeter les cires récupérées sur les anciens cadres de leurs ruches et de ne pas les recycler.

vendredi 7 décembre 2007

Le président du Cran abandonne sa mission en Martinique suite à des

Le président du Cran abandonne sa mission en Martinique suite à des pressions sur le dossier du pesticide chlordécone.
source : Chloé Leprince (Rue89) Le président du Cran (Conseil représentatif des associations noires) abandonne sa mission en Martinique suite à des pressions sur le dossier du pesticide chlordécone.Patrick Lozès, le président du Cran, démissionne de la mission qui lui avait été confiée fin octobre par Jean-Louis Borloo en Martinique. Il accuse le ministère de l'Environnement d'avoir fait pression sur lui pour étouffer un "scandale écologique majeur".C'est pour sa connaissance du terrain et ses réseaux aux Antilles que le président du Conseil représentatif des associations noires avait été approché par l'équipe de Jean-Louis Borloo. Le 30 octobre, il reçoit officiellement pour mission de dresser l'état des lieux environnemental de la Martinique après le passage du cyclone Dean, qui a balayé l'île et ravagé une bonne partie des bananneraies sur place, en août 2007.Mais Patrick Lozès affirme que le ministère lui a très vite demandé de communiquer allègrement sur l'avancement de ses travaux... sauf sur une question: le chlordécone.Ce pesticide hautement toxique, destiné à l'élimination des coléoptères, a été utilisé dans les bananeraies jusqu'au milieu des années 1990:Le président du Cran argue avoir toujours alerté Jean-Louis Borloo sur l'importance de cet enjeu sur une île où "12700 personnes seraient encore à risque aujourd'hui"."Le sol est encore contaminé, ainsi que de très nombreux aliments. La population continue donc à être contaminée."Aujourd'hui, Patrick Lozès affirme que, si on lui a demandé de mettre cette question sous le tapis, c'est bien parce que la production de bananes est un enjeu économiquement ultra sensible en Martinique depuis le passage du cyclone.Le 30 novembre, il a envoyé sa lettre de démission au cabinet Borloo.Contacté au téléphone par le MDRGF ce 6 décembre, Patrick Lozès a confirmé avoir fait l'objet de pressions pour le dissuader de communiquer sur le dossier du chlordécone.Le MDRGF proteste vigoureusement contre cette tentative de manipulation de l'information par le gouvernement. "Ce n'est pas en faisant pression sur les personnes chargées de collecter l'information sur la situation antillaise que l'on règlera les problèmes sanitaires sur place. Cet épisode fait suite au refus de créer une véritable Commission d'enquête consacrée à cette question . Trop c'est trop : ce refus de l'état sous pression des lobbies de permettre de faire la lumière sur cette affaire de manière indépendante tourne au scandale" Déclare François VEILLERETTE, Président ddu MDRGF.
lisez l'article complet sur le site de Rue 89

mardi 4 décembre 2007

Vu du Ciel spécial Agriculture mardi 4 décembre 20h50

6 miliards d'hommes à nourrir. La nouvelle émission de Yann Arthus Bertrand à voir ce soir sur France 2 avec la participation du MDRGF
Nourrir 6 milliards d'hommes est l'enjeu quotidien des agriculteurs de la planète. Pour y arriver, l'élevage et l'agriculture intensive sont apparus il y a cinquante ans. Mais aujourd'hui, ce système productiviste est dépassé. Trop de pesticides polluent nos sols et nous avons besoin de temps et de la nature pour élever correctement les animaux.Dans cette émission, Yann Arthus-Bertrand nous invite à un voyage en France et dans le monde pour rencontrer des agriculteurs qui se battent contre ces dérives. Nous verrons aussi que nous, consommateurs, pouvons changer les choses en modifiant nos comportements alimentaires. Car notre santé et le développement durable de nos ressources en dépendent.Du survol de Paris aux plaines cultivées de la Beauce, des rizières en Camargue aux Bananeraies des Antilles, en passant par le mont-blanc et l'Alsace, Yann Arthus-Bertrand poursuit un tour du monde du développement durable et de la protection de l'environnement. Il nous montre les incroyables richesses de notre planète et va à la rencontre de ceux qui proposent des solutions pour retrouver des modèles d'élevage et de culture équilibrés.Avec la participation de François VEILLERETTE, Charles SULTAN, André POCHON, Claude BOURGUIGNON....Ce mardi 4 décembre France 2 20h50plus de détails sur le site de l'émission :http://programmes.france2.fr/vu-du-ciel/accueil.htm

vendredi 23 novembre 2007

Déclins des abeilles et production alimentaire

Le déclin des populations d’abeilles et ses conséquences
Source : E-meddiat (blog du MEDAD)Rubrique Recherche scientifique.Publié le 23 novembre 2007 par Mathieu Jahnich (D4E).La grande majorité des espèces végétales dans le monde, notamment celles qui produisent les fruits et légumes qui servent de base à notre alimentation, comptent sur les insectes pour se reproduire. Cette richesse écologique et alimentaire est menacée par l’effondrement constaté dans le monde entier des populations d’abeilles, principaux insectes pollinisateurs. Infections parasitaires et virales, mauvais usage de pesticides, destruction des habitats, changements climatiques... sont à combattre pour contrer ce phénomène inquiétant.Les abeilles sont les principaux insectes pollinisateurs : il y en a mille espèces en France et vingt mille à travers le monde. Plusieurs recherches récentes montrent un déclin des populations d’abeilles sauvages et domestiques. Un effondrement des colonies d’abeilles domestiques a par exemple été observé entre 2005 et 2007 aux États-Unis : 30 à 50% de mortalité à la sortie de l’hiver contre 5 à 10% en situation normale. Le même phénomène a été observé en France et en Belgique ces dernières années, jusqu’à l’hiver 2006-2007 où le taux est revenu à la normale sans que l’on connaisse avec certitude les raisons de ce rétablissement.Plusieurs causes pourraient expliquer la diminution dramatique des populations d’abeilles : les infections parasitaires (Nosema cerana, Varroa destructor) ou virales (Israeli Acute Paralysis Virus) des populations, la présence de pesticides dans l’environnement des ruches ou au sein des espèces butinées, la pollution des écosystèmes par des substances toxiques, la réduction de la taille des habitats (qui défavorise le brassage génétique en isolant les populations), la raréfaction des plantes qui fournissent nectar et pollen, la compétition avec des espèces invasives, les changements climatiques... Il est peu probable qu’une seule cause explique le phénomène, les chercheurs penchent plutôt pour la synergie d’un ensemble de petites perturbations d’ampleur unitaire faible.Les conséquences de la disparition des abeilles pourraient être catastrophiques. En effet, la reproduction de plus de 80 % des espèces végétales dans le monde dépend directement des insectes pollinisateurs (principalement des abeilles et dans une moindre mesure des guêpes, papillons, mouches…). Les abeilles assurent donc la survie de ces espèces et de tout le cortège de vie sauvage qui leur est associé (oiseaux, rongeurs, mammifères…).Plus précisément, la plupart des cultures fruitières (pommes, cerises, fraises…), légumières (courgettes, tomates, poivrons, choux…), oléagineuses (colza, tournesol) ou protéagineuses (féverole) dépendent des abeilles pour se reproduire. Les autres plantes cultivées (notamment les céréales comme le blé, le maïs et le riz) dispersent leur pollen grâce à l’action du vent, de la pluie… Rapportée au tonnage, c’est 35% de la production mondiale de nourriture qui est menacée par la raréfaction des abeilles.Sur le plan économique, il apparaît que l’impact des pollinisateurs est considérable puisqu’il représente environ 10% du chiffre d’affaire de l’ensemble de l’agriculture au niveau mondial. Aux États-Unis, ce marché a été évalué à environ 15 milliards de dollars par an.Dès à présent, des mesures favorables aux abeilles sont possibles : réduire l’usage des pesticides face auxquels les abeilles sont particulièrement vulnérables, stopper la réduction et la fragmentation de leurs habitats, mieux préserver les prairies et développer les jachères fleuries, etc.Le Conseil Scientifique du Patrimoine Naturel et de la Biodiversité (CSPNB), organisme de conseil placé auprès du Ministre en charge de l’environnement, a été saisi de cette question de la diminution des espèces pollinisatrices. Principale référence : Klein AM, Vaissière BE, Cane JH, Steffan-Dewenter I, Cunningham SA, Kremen C, Teja Tscharntke T. 2007. Importance of pollinators in changing landscapes for world crops. Proc. R. Soc. B. 274:303-313.© ministère de l'écologie et du développement durable, reproduction interdite, tous droits réservés

lundi 12 novembre 2007

Pesticides à la télé..

Pesticides : du nouveau ! Une émission sur l'alimentation qui parle des psticides et de l'action du MDRGF sur France 2 et aussi une nouvelle étude sur les pesticides et les cancers du cerveau.

A la télé : une émission sur l'alimentation avec la participation du MDRGF Sur France 2 mercredi 14 novembre 2007 à 20h50 à signaler une émission avec la Participation du MDRGF :"Les 100 qui font bouger la France, le nouveau magazine événement de France 2, propose, pour son 2ème numéro, le thème suivant : « Manger mieux : leur grand défi ! » Distributeurs, cuisiniers, médecins, critiques gastronomiques, scientifiques ou chefs d’entreprises, « les 100 », ce soir, se penchent tous sur nos assiettes. Ils cherchent, alertent, militent… et agissent.Leur credo ? Nous faire manger mieux, sans danger, et moins cher !Parmi « les 100 passionnés », Michel-Edouard Leclerc, David Servan-Schreiber, Carole Bouquet, Christophe Lambert et Jean-Pierre Coffe : ils réagiront, expliqueront et débattront des combats, initiatives et questions des 95 autres Français présents sur le plateau. Faut-il avoir peur de ce que l’on mange ? Peut-on éviter le cancer en mangeant mieux ? Sommes nous condamnés à grossir?Faut-il être riche pour bien manger ? La gastronomie française est-elle encore la meilleure ?Reportages :- Enquête sur les pesticides- Dans le secret d’une consultation d’enfants en surpoids- Décodage express des étiquettes- Hausse des prix : le système D pour la contourner- Excellence française : dans les cuisines de l’Elysée- Dans les coulisses des usines alimentaires "Dans le reportage sur les pesticides : participation du MDRGF et aussi de Raoul Leturcq ( Agriculteur Bio en Picardie) et de Jean Paul Jaude ( Réalisateur d'un film sur l'alimentation Bio )

lundi 5 novembre 2007

Pesticides : Michel Barnier veut aller vite !

Michel Barnier veut aller vite
-Extrait d'une interview de Michel Barnier pour Agrapresse 5 nov. 07Quelques jours après le Grenelle de l’environnement, le ministre de l’Agriculture annonce déjà un premier groupe de travail interministériel sur les phytosanitaires. Michel Barnier, qui s’est confié à l’occasion d’une interview, compte en effet aller vite pour mettre en place les moyens d’appliquer toutes les conclusions tirées par le président de la République le 25 octobre. Il espère de réduire le délai de dix ans évoqué par Nicolas Sarkozy pour diminuer de 50 % l’usage des phytosanitaires. « En ce qui concerne le délai, je veux même faire mieux que les dix ans prévus». En même temps, il affirme qu’il n’est pas question de mettre en péril la viabilité des exploitations. « Les céréaliers sont au cœur de la force de production française, de ce que nous exportons, affirme Michel Barnier. Il faut qu’ils évoluent mais on ne va pas les décourager. » Concernant les OGM, il promet d’aller vite pour qu’une loi soit prête avant les semis mais il ne peut s’engager sur les délais d’expertise conduite par les scientifiques. Le ministre de l’Agriculture se prononce également sur le bilan de santé de la Pac et sa réforme : « Je veux une politique agricole européenne qui soit à la fois durable et équitable », dit-il, insistant sur la nécessité de mieux aider certaines productions comme l’élevage d’ovins. A cette fin, il n’exclut pas de diminuer certaines aides directes en tenant compte de l’augmentation des prix dans certains secteurs. Dans quel état d’esprit avez-vous abordé ce Grenelle ? Ce n’est pas un hasard si la réussite du Grenelle a été rendue possible avec l’agriculture et non pas contre elle ou sans elle. La question climatique est, je crois, le défi le plus important, le plus grave et le plus global pour nous tous. Les agriculteurs, en particulier, sont les premiers touchés par le réchauffement climatique. Lorsque j’étais ministre de l’Environnement, j’avais dit publiquement qu’ils étaient les premiers écologistes de France même si il y a des pratiques à faire évoluer.Dès le départ, j’ai donc voulu que l’agriculture se mette en initiative. Je l’ai dit à mes équipes comme aux dirigeants agricoles. C’est une volonté délibérée, sincère. Avec le Grenelle, on arrive à un socle sur lequel on peut bâtir une nouvelle Pac. Je rends hommage à l’intelligence des dirigeants agricoles car ils ont compris l’enjeu du Grenelle pour ce secteur. J’ai proposé quatre plans qui sont les seuls plans annexés aux conclusions du Grenelle. Ils constituent des bases sur lesquelles nous allons discuter.L’agriculture conventionnelle n’est-elle pas finalement malmenée par le contenu du discours de Nicolas Sarkozy ? Nicolas Sarkozy a clairement marqué une inflexion que nous souhaitons nous même, vers une agriculture de production, durable et non pas productiviste. Je n’ai pas de problème avec cela. J’en ai souvent parlé avec le président de la République.C’est une grande évolution mais elle est nécessaire. Sinon, on risque de retrouver un clivage, une opposition entre la société et l’agriculture. L’agriculture en tant qu’activité économique utilise essentiellement des éléments naturels. Mais il s’agit de ressources qui ne sont pas gratuites et qui sont épuisables, que l’on grignote petit à petit. Les paysans en sont les premiers comptables. Ils doivent faire attention aux usages qu’ils font de certains produits, de l’eau par exemple. Il ne faut pas sacrifier l’avenir au présent comme disait Pierre Mendès France.On demande aux céréaliers de produire plus et en même temps d’utiliser moins de produits agrochimiques ? Comment résolvez-vous cette contradiction ? Etes-vous étonné par les réactions critiques des producteurs de grandes cultures quant aux résultats du Grenelle ?Chacun est dans son rôle. Vous avez des industriels qui se sont exprimés plus que des exploitants agricoles de grandes cultures. Ceux-là ont protesté contre telle ou telle norme ou telle réduction d’usage des produits.Dans la décision qui a été prise de réduire de 50 % l’utilisation des pesticides, il y a une prudence économique qui consiste à dire que l’on devra proposer au fur et à mesure des produits et des méthodes de substitution. Je vais moi-même présider la première réunion d’un groupe de travail interministériel sur les phytosanitaires. Il sera mis en place dans les jours qui viennent. Il sera composé de ceux qui sont partie prenante sur ce sujet : les dirigeants agricoles, la recherche, les administrations, ministères de l’agriculture, de la santé, de l’environnement, des finances ainsi que des industriels. L’intérêt général l’emportera sur les intérêts particuliers.Vous ne craignez pas les résistances du monde agricole sur ce sujet extrêmement sensible ? Cela sera compliqué et difficile. Mais les agriculteurs utilisent les pesticides par nécessité, pas par plaisir. De plus, on n’est pas allé au bout des possibilités qu’offre la recherche. Il y a des marges de progression dans ce domaine. Ce dispositif inclura aussi un volet formation. Celle-ci commence dans les établissements dont j’ai la responsabilité. Comme vous le voyez, je compte m’occuper personnellement de ce plan, m’y impliquer fortement. Je considère que j’en suis comptable. Faut-il augmenter les crédits de la recherche ? Il faut les augmenter et les réorienter. On va regarder culture par culture, parasite par parasite, région par région. J’ai déjà annoncé le calendrier de la suppression des 47 molécules les plus dangereuses interdites sous 5 ans.Trente le seront l’année prochaine. dix en 2008 et le reste en 2012. La liste est connue. Nous allons réussir que cela plaise ou non à certains industriels.Le président a introduit un « si possible » dans le calendrier à 10 ans pour la réduction des phytos qui a rassuré les agriculteurs et semé le doute dans l’esprit des écologistes. Qu’est ce que cela signifie ? Ce « si possible » signifie qu’on ne mettra pas en cause la viabilité économique des exploitations. Si cet été nous n’avions pas pu lutter contre le mildiou, il n’y aurait pas eu de récolte de pommes de terre. En ce qui concerne le délai, je veux même faire mieux que les 10 ans prévus et je souhaite que le « si possible » disparaisse. Je suis très volontariste sur cette question. Je vais m’impliquer dans la réussite de ce plan avec tous ceux qui peuvent y contribuer. Je suis prêt à accepter tous les raisonnements dès l’instant où ils sont sincères et guidés par le souci de l’intérêt général. Et l’intérêt général, du point de vue des consommateurs, de la santé publique, de l’environnement, du revenu des agriculteurs, est que l’on utilise le moins de produits de cette nature. L’industrie phytopharmaceutique doit participer à ce chantier. Je vais les réunir et les consulter.../...Commentaire du MDRGF : bien évidemment nous allons rester très vigilants sur ce dossier pour que les engagements pris soient tenus dans les meilleurs délais...nous vous tiendrons régulièrement au courant des travaux concernant la mise au point puis la mise en oeuvre de ce plan de réduction des pesticides. Nous veillerons à ce que notre voix, votre voix soit entendue et que les lobbies de tous poils ne réduisent pas ces intensions à néant. Nous aurons plus que jamais besoin de vous à nos côtés pour aider ces mesures tellement nécessaires à voir le jour !

vendredi 26 octobre 2007

Grenelle de l'environnement : des avancées mais nous restons vigilants !

Pesticides :" Réduction de 50% des usages des pesticides en accélérant la diffusion des méthodes alternatives et sous réserve de leur mise au point"
La première phase du Grenelle de l'environnement s'achève. De bonnes choses mais encore beaucoup d'incertitudes et du travail en perspective.Le MDRGF fait le bilan des travaux et tire les premières conclusions de ce processus sur son site Internet.Nous avons été très impliqués dans le tout le processus de négociations et particulièrement dans la phase finale puisque nous avons siégé dans les tables rondes finales au cours des deux derniers jours au titre d'experts avec d'autres collègues de l'Alliance pour la Planète.Résultat pour les pesticides : Réduction de 50% des usages des pesticides en accélérant la diffusion des méthodes alternatives et sous réserve de leur mise au point...Si l'on se félicite de cette mesure, on regrette qu'elle ait été revue à la baisse après l'intervention de la FNSEA, syndicat agricole dominant.>>> Retrouvez plus de détails sur la page consacré à cette thématique (http://www.mdrgf.org/news/news072610_grenelle_environnement_bilan_pesticides.html)Découvrez aussi les résultats >>> pour les OGM (http://www.mdrgf.org/news/news072610_grenelle_environnement_bilan_OGM.html) >>> l'agriculture en général où pointe le risque de voir se développer un système agricole proche de l'actuel agriculture raisonnée (http://www.mdrgf.org/news/news072610_grenelle_environnement_bilan_bio.html) .Nous vous présentons aussi dans un dossier complet le bilan de ces 6 mois de travaux : >>> le lancement du processus (http://www.mdrgf.org/news/news072610_Pesticides_grenelle_environnement1.html) , >>> les groupes de travail (http://www.mdrgf.org/news/news072610_Pesticides_grenelle_environnement2.html) ,
>>> la consultation du public (http://www.mdrgf.org/news/news072610_Pesticides_grenelle_environnement3.html)
>>> la phase finale de négociation avec les actions menées (http://www.mdrgf.org/news/news072610_Pesticides_grenelle_environnement4.html) .
>>> les suites(http://www.mdrgf.org/news/news072610_Pesticides_grenelle_environnement5.html)
Nous remercions toutes celles et ceux qui ont contribué à mener à bien ce travail : les collègues des groupes 3 et 4, l'Alliance pour la planète (et en premier lieu les coordinateurs qui ont fait un super boulot), les bénévoles et membres de l'association, et toutes celles et ceux qui nous ont encouragé et nous encouragent encore à poursuivre l'action ! Cela ne fait que commencer. Il faut maintenant transformer ces projets généraux en plans d'action. Il faudra être très présents pour que les lobbies divers ne vident pas de leur sens ces propositions. Nous y veillerons...avec vous !

mardi 23 octobre 2007

Pesticides et agrocarburants : le débat bat son plein !

A travers une dépêche de l'Associated Press et un article du Monde retrouvez l'actualité des pesticides en France et en Europe. Une pétition contre les agrocarburants, en soutien à Fabrice Nicolino, vous appelle à l'action.

Pesticides : vers un changement de culture et d'agriculture ? Par Cécile Roux AP - Lundi 22 octobre, 16h13 PARIS - D'un côté, les partisans d'une réduction de 50% d'utilisation des pesticides en dix ans et d'une exclusion des substances préoccupantes, de l'autre, l'industrie de la "protection des plantes" et des représentants du monde agricole: le Grenelle de l'environnement a été le terrain d'un vif affrontement sur les produits phytosanitaires, dont la France est la première consommatrice en Europe.A l'approche des négociations finales, les organisations de protection de l'environnement attendent de véritables "mesures de rupture" qui permettraient à l'Hexagone de rejoindre les rangs des "bons élèves européens", tels le Danemark, la Suède ou la Norvège, pour diminuer les risques tant en matière d'environnement que de santé publique. Ces pays ont "réussi à réduire de 50 à 70% leur utilisation de pesticides en quelques années", souligne François Veillerette, président du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF, membre de l'Alliance pour la planète). A ses yeux, il s'agit ainsi d'un "objectif réaliste" et "ambitieux" car cela induirait la mise en place d'une "autre politique agricole" pour "changer la donne". Près de 90% des pesticides en France sont utilisés en agriculture, le reste étant consommé par les jardiniers, collectivités locales et gérants de la voirie publique.Mais un document de travail gouvernemental préparatoire aux ultimes négociations mentionne simplement un contrat national de réduction des pesticides au fur et à mesure que les alternatives seront disponibles."Il faut qu'il y ait un objectif chiffré de réduction des pesticides qui soit retenu et planifié dans le temps. Il y aura des négociations sur les modalités, c'est évident", mais "avec la mise en place de systèmes agronomiques, respectons ces objectifs", plaide François Veillerette.Il prône une poursuite de la recherche et une généralisation des systèmes de production intégrée, qui usent des "pesticides en derniers recours" et font appel à des méthodes mises en place dans l'agriculture "bio" et d'autres techniques agronomiques. "Cela a pour effet de diviser par deux ou par trois l'utilisation des pesticides", dit-il, citant l'"excellent travail" de la Suisse dans ce domaine.Autre grande demande portée par l'Alliance pour la planète: l'interdiction de l'ensemble des CMR (cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques) préoccupants, des perturbateurs hormonaux et des neurotoxiques les plus importants, soit "au moins 150 substances" -et ce dans un délai de trois ans-, alors que le document de travail du ministère de l'Ecologie en mentionne 50."On ne peut pas jouer avec la santé publique" avec "des produits pour lesquels on n'a pas une certitude absolue sur l'être humain, mais uniquement des résultats d'expérimentation animale", estime François Veillerette. "On doit protéger la population et ne pas attendre de compter les cercueils pour agir".Pour lui, la France "a maintenant un savoir-faire", "ce n'est pas les pesticides ou la famine, ce n'est pas ça du tout".Une position loin d'être partagée par Pascal Ferey, vice-président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), chargé de l'environnement, qui juge "insuffisants" les modes alternatifs actuels au tout chimique et demande avec insistance "un vrai programme de développement de la recherche publique et de la recherche fondamentale" doté de moyens. Il affirme la totale indépendance de la FNSEA vis-à-vis de l'industrie des phytosanitaires et refuse que l'"agriculteur soit le bouc-émissaire" du Grenelle.Dans un communiqué fin septembre, l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP, 96% des fabricants de produits phytosanitaires du marché français), disait "oui à une réduction des impacts liée à l'utilisation des pesticides" mais "non à des mesures de réduction quantitative".Sur la cinquantaine de substances dont le document de travail gouvernemental évoque l'exclusion, Pascal Ferey juge qu'une "vingtaine" peuvent être supprimées, mais considère que réserver le même sort aux autres équivaudrait à mettre "en danger" un "certain nombre de productions végétales".Il se déclare par ailleurs opposé à deux propositions: l'interdiction de l'épandage aérien et l'établissement d'un calendrier pour relever le niveau de la redevance pour pollutions diffuses fixé dans la loi sur l'eau, une "injure" selon lui aux parlementaires français. AP cr/div/sbPesticides: les chiffres clésAP - il y a 1 heure 33 minutes PARIS - Les chiffres clés sur les pesticides- La France est la première consommatrice de pesticides en Europe et pointait en 2005 en quatrième position du classement des marchés mondiaux, derrière les Etats-Unis, le Brésil, et le Japon, avec un chiffre d'affaires d'environ 1,8 milliard d'euros, selon l'Union des industries de protection des plantes (UIPP, 19 adhérents, 96% des fabricants de produits phytopharmaceutiques du marché français). Le marché mondial des produits phytosanitaires en 2005 était de 31,2 milliards de dollars. - Chaque année, près de 75.000 tonnes de pesticides sont utilisées dans l'Hexagone -soit environ un tiers de la consommation européenne, essentiellement sur les terres agricoles. Jardiniers, collectivités locales et gérants de la voirie publique en consomment 10%, souvent à des doses trop élevées.- Résultat: des résidus de pesticides sont présents dans l'air, l'eau, les sols et l'alimentation, souligne l'Alliance pour la planète. La moitié des fruits et légumes contient des traces de pesticides, 7% des échantillons dépassant les limites maximales en résidus, selon les chiffres de l'Union européenne et la Direction générale de la santé et de la protection des consommateurs. L'Institut français de l'environnement détecte au moins une substance active dans 96% des points de mesure des cours d'eau et 61% des points de mesure des nappes souterraines (2004).- 91% des Français jugent prioritaire une réduction de 50% de l'utilisation des pesticides en dix ans dans l'agriculture conventionnelle, selon un sondage CSA publié vendredi pour le compte de l'Alliance pour la planète (échantillon de 1.003 personnes, interrogées le 10 octobre par téléphone, selon la méthode des quotas).- 81% des Français jugent que la limitation de l'utilisation des pesticides dans l'agriculture doit être une priorité du Grenelle de l'environnement, selon un sondage IFOP TBWA Non Profit/"Le Journal du dimanche" (9 septembre 2007, échantillon de 955 personnes interrogées du 30 au 31 août). AP

L'UE va revoir sa législation sur les pesticides LE MONDE 22.10.07 BRUXELLES BUREAU EUROPÉENFaut-il réduire les pesticides ou simplement encadrer leur usage ? Cette question divise les lobbyistes européens - défenseurs de l'environnement d'un côté, producteurs de pesticides et agriculteurs de l'autre - et les eurodéputés qui vont réviser une partie de la législation existante, en première lecture, mardi 23 octobre, à Strasbourg. La Commission, elle aussi partagée entre ces deux camps, propose seulement d'encadrer l'usage des pesticides. Elle constate que leur utilisation n'a pas diminué entre 1992 et 2002 - 315 000 tonnes, d'une valeur de 7 milliards d'euros, ont été disséminées dans l'environnement en 2002 -, et que 5 % des fruits et légumes vendus en Europe présentent encore des valeurs résiduelles en pesticides supérieures aux plafonds autorisés. Elle estime qu'il est possible de limiter l'usage de ces produits chimiques au "strict nécessaire". Mais elle part aussi du principe que les pesticides permettent de garantir la sécurité alimentaire européenne. Bruxelles ne veut pas priver les agriculteurs d'outils dont pourraient bénéficier leurs concurrents du tiers-monde, ce qu'apprécient les professionnels concernés, réunis au sein du Comité des organisations professionnelles agricoles (COPA) de l'Union européenne.La Commission constate en outre qu'il est "impossible" de prouver l'existence d'un lien de causalité entre l'usage de pesticides et l'apparition de certaines maladies, un point sur lequel insiste l'Association européenne de la protection des plantes (ECPA), qui représente 80 % des producteurs de pesticides de l'Union européenne (BASF, Bayer, DuPont de Nemours, Monsanto...), soit 28 000 emplois et un chiffre d'affaires de 6,8 milliards d'euros en 2006.Dans le camp adverse, les ONG pro-environnement, réunies au sein du réseau Pan Europe, estiment que limiter l'exposition aux pesticides permettra de préserver la santé humaine et de protéger l'environnement. Au Parlement européen, elles sont entendues par la rapporteuse verte allemande Hiltrud Breyer, en charge d'un règlement relatif à la "mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques", mais pas par sa collègue Christa Klass (CDU), en charge d'une directive sur leur "utilisation durable".PROTECTION DES RIVIÈRESCes protagonistes s'opposent sur la nécessité d'introduire ou pas des objectifs contraignants de réduction des pesticides. "Certains pays comme le Danemark ou la Suède l'ont fait, alors pourquoi pas l'Union européenne ?", demande François Veillerette, du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures. "On ne peut pas transposer le modèle danois à la Grèce ou à l'Espagne, qui n'ont pas les mêmes cultures !", répondent les services de Stavros Dimas, commissaire en charge de l'environnement. "En outre, si les fermiers doivent réduire leurs quantités, ils utiliseront des substances plus actives", ajoute la Commission.De même, l'ECPA et le COPA s'opposent à l'introduction uniforme de "zones tampons" destinées à protéger les rivières : "Comment soignera-t-on le riz en Camargue, comment fera-t-on aux Pays-Bas où il y a des ruisseaux tous les dix mètres ?", demandent ces organisations. Autre pierre d'achoppement : l'introduction du principe de reconnaissance mutuelle pour les pesticides, selon lequel l'autorisation de mise en vente dans un pays de l'UE vaudrait dans tous les autres. Industriels et agriculteurs y sont favorables, puisqu'il permettrait de créer un marché unique des pesticides, tandis que les environnementalistes opposent un principe de souveraineté nationale.Dernière question, l'UE va-t-elle faire pour les pesticides ce que son règlement Reach a fait pour les produits chimiques ? Le commissaire Markos Kyprianou, en charge de la santé, suggère d'interdire les substances cancérigènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction, et d'imposer le principe de la substitution, qui consiste à retirer un produit quand une substance plus sûre existe. L'ECPA fait valoir qu'elle perdrait alors 30 à 75 % de son marché. Rafaële RivaisArticle paru dans l'édition du 23.10.07

Appel: Dites Stop aux agrocarburants! Fabrice Nicolino auteur d'un ouvrage qui vient de paraître chez Fayard (1) sur les agrocarburants lance ce 23 octobre un appel pour réclamer "la fin immédiate de toutes les aides publiques, directes ou indirectes, à cette agression contre la morale humaine la plus élémentaire que sont les agrocarburants ". Car qui dit agrocarburants, dit plus de pesticides, moins de terres pour l'alimentation et donc plus de famines dans les pays les plus pauvres et une hausse des prix des productions alimentaires partout sans pour autant résoudre le moins du monde la problématique énergétique à laquelle nous faisons face. Si vous souhaitez en savoir plus et si vous aussi vous voulez protester contre ce leurre des agrocarburants, rendez-vous sur : http://www.mdrgf.org/news/news070309_pesticides_agrocarburant_appel.html1 : « La faim, la bagnole, le blé et nous » Fabrice Nicolino, Fayard, octobre 2007

dimanche 21 octobre 2007

Réduction de l'utilisation des pesticides : Agissez avec nous ! Diffusez ce mail autour de vous !

Réduction de l'utilisation des pesticides : Agissez avec nous !Diffusez ce mail autour de vous !Neuf Français sur 10 jugent prioritaire la réduction de 50% despesticides selon un sondage publié le 19 octobre à la demande del'Alliance pour la Planète, à laquelle appartient le MDRGF.A la veille du Grenelle de l'environnement et de décisionseuropéennes importantes nous vous demandons d'agir avec nous !
Neuf Français sur 10 jugent prioritaire la réduction de 50% despesticideshttp://www.mdrgf.org/
PARIS (AFP) — Neuf Français sur dix (91%) jugent prioritaire deréduire de moitié en dix ans les pesticides dans l'agricultureconventionnelle, selon un sondage CSA publié vendredi, à la demandede l'Alliance pour la planète, un collectif de 80 associations dedéfense de l'environnement.
78% des personnes interrogées jugent également prioritaire dedévelopper l'agriculture biologique, tandis que 14% sont de cet avispour le développement de cultures génétiquement modifiées (OGM).
80% estiment qu'il n'est "pas prioritaire" de développer lescultures d'OGM, et 20% pensent qu'il n'est "pas prioritaire" dedévelopper l'agriculture bio.../...Les travaux préliminaires du Grenelle de l'environnement n'ont paspermis d'aboutir sur un objectif chiffré de réduction despesticides. La table ronde finale doit avoir lieu mercredi et jeudi,avant l'arbitrage jeudi du président de la République.
Le sondage a été réalisé auprès d'un échantillon représentatif de1.003 personnes de 18 ans et plus selon la méthode des quotas,interrogées par téléphone le 10 octobre.
plus de détails sur ce sondage :http://www.mdrgf.org/news/news072110_Pesticides_grenelle_afp.html
plus de détails sur ce sondage sur notre sitehttp://www.mdrgf.org/news/news072110_Pesticides_grenelle_afp.html
Agissez et demandez à vos députés européens de voter pour unlégislation forte sur les pesticides qui préserve notre santé etnotre environnementhttp://www.pesticidewatch.eu/index.php?page=cfa&country_code=FR
Comment? En une minute maximum et en un petit clic envoyez vosdemandes (voir les points ci-dessous) à tous vos eurodéputés en mêmetemps!
Découvrez le site de PAN-Europe sur les législations européennes (enfrançais ....mais pas seulement) et envoyer un mail à voseurodeputés avec des revendications précises:
Demandez à vos députés européens de soutenir :
- en priorité la santé humaine et l'environnement - l'élimination des pesticides les plus toxiques en Europe - des objectifs de conversion des agriculteurs à des systèmesagronomiques moins gourmands en pesticides - des aides aux agriculteurs qui réduisent l’utilisation despesticides - une plus grande protection des populations vulnérables et desrésidants ruraux une meilleure protection des eaux européennes
Rendez-vous sur :http://www.pesticidewatch.eu/index.php?&&language=FR
ou participez directement à l'action en cliquant sur ce lien:http://www.pesticidewatch.eu/index.php?page=cfa&country_code=FR
Diffusez et faites connaître autour de vous ce site! Avant le 23octobre, votre action est essentielle!
pesticide watchhttp://www.pesticidewatch.eu/index.php?page=cfa&country_code=FR
Soutenez les ONG dans les négociations du Grenelle del'environnement. Eteignez tout chez vous pendant 5 minutes mardi 23octobre à 19h55 !http://www.5minutespourlaplanete.org/
Mardi 23 octobre de 19h55 à 20h00 participez à notre action etexiger des mesures fortes pour l'environnement dans le cadre duGrenelle de l'environnement du 24 et 25 octobre en éteignant leslumières chez vous de 19h55 à 20h00.5 minutes pour défendre la planète : c'est facile et cela permettrade mettre en évidence le nombre toujours plus important de personnesqui soutiennent nos demandes de réformes ambitieuses pour sauvernotre planète.

5 minutes pour la planètehttp://www.5minutespourlaplanete.org/
Agissez : Diffusez ce mail à vos contacts...http://www.mdrgf.org/
Liste de diffusion du MDRGF plus d'infos sur l'actualité del'environnement sur notre site web http://www.mdrgf.org/

mercredi 10 octobre 2007

Exclusif : des pesticides dans les fruits des eurodéputés !

Des résidus de pesticides toxiques, en nombre et au-delà des seuils légaux, dans les fruits des eurodéputés !

Mercredi 10 octobre à 10h30 au Parlement Européen, le réseau PAN-Europe (dont le MDRGF est un des administrateurs) et l'ONG Milieudefensie (Pays-Bas) ont présenté les résultats des analyses de résidus de pesticides contenus dans des fruits achetés dans une boutique du Parlement Européen à Bruxelles. Des résultats étonnants !Comme nous l’annoncions dans notre communiqué du 9 octobre, les résultats des analyses en résidus de pesticides contenus dans des fruits achetés dans une des boutiques du Parlement Européen ont été révélés lors de cette conférence de presse. Des résultats qui doivent inciter au changement.L’enquête et les fruits ciblés. En juillet 07, des représentants de nos ONG ont acheté au sein du parlement européen 8 fruits différents (fraises, abricots, oranges, pommes, poires et 3 sortes de raisins). Ces fruits ont été analysés pour évaluer leur teneur en résidus de pesticides. La plupart des échantillons testés provenaient de l’UE : fraises belges, oranges espagnoles, 2 types de raisin d’Italie, pommes et poires françaises. L’une des grappes de raisin venait d’Egypte. Pas d’origine indiquée pour les abricots.Résultats : Tous les fruits contaminés ! 28 résidus de pesticides différents ont été retrouvés dans les échantillons, avec en moyenne 5 résidus différents par fruit, tous les échantillons étant contaminés. Fait remarquable : 14 pesticides différents rien que pour les fraises ! Parmi ces pesticides, on a retrouvé 10 cancérigènes connus, 3 neurotoxiques, 3 toxiques pour le développement ou le système reproducteur et 8 perturbateurs endocriniens suspectés. 2 de ces polluants ont été classés comme « hautement dangereux » par l’OMS. Abricots, raisins et orange contenaient des résidus au delà de la Limite Maximale en Résidus (LMR) – seuil légal à ne pas dépasser : dont des perturbateurs endocriniens pour les abricots, un cancérigène pour le raisin ainsi que pour les oranges etc. Ces analyses corroborent les enquêtes annuelles menées au niveau de l’UE faisant état en 2006 de plus de 324 pesticides différents retrouvés dans les 60450 échantillons testés. Avec plus de 40% des échantillons contaminés par des pesticides et 3% au-dessus des LMR. Pour la France ce sont 48% des aliments qui contiennent des pesticides dont 5% qui dépassent les LMR.Les futures législations « La présence de pesticides dans les aliments, parfois à des niveaux importants, est la conséquence directe de la politique agricole européenne menée depuis plus de 50 ans. Chaque année, plus de 200 000 tonnes de pesticides sont épandus en Europe dont 1/3 en France ! Nombre de pesticides sont dangereux pour la santé et l’environnement. Alors que la question des pesticides occupe le devant de la scène en France, nous pensons qu’il est temps de prendre les mesures qui s’imposent pour une plus grande protection de la santé et de l’environnement. Comment ? En interdisant les pesticides préoccupants et instaurant un programme de réduction des pesticides de 50% en 10 ans. Lors du vote en plénière en Octobre sur les législations pesticides, le parlement européen a une occasion unique de prouver qu’il agit pour la protection de ces concitoyens. En France, le Grenelle de l’environnement devra impérativement déboucher sur l'adoption d'un plan de réduction de 50% de l'usage des pesticides dans les 10 prochaines années . Il ne faudra pas manquer ces rendez-vous. Nous saurons y être attentifs. », déclare François Veillerette, Administrateur de PAN-Europe et Président du MDRGF.
Pour en savoir plus... ...sur le site du MDRGF

lundi 8 octobre 2007

Ce lundi soir sur France 2 une émission à voir ,avec la participation du MDRGF !

Ce soir lundi 8 octobre sur France 2 à 23h05, un numéro de Complément d'Enquête consacré aux pesticides, aux agrocarburants et aux OGM !

Biocarburants, pesticides, OGM : à quoi joue-t-on avec la planète ? Ce soir sur France 2 Qui a empoisonné les Antilles ?Pendant trente ans, les planteurs de bananes en Guadeloupe et en Martinique ont utilisé à haute dose un pesticide très puissant : le chlordécone. Résultat : des sols empoisonnés pour des décennies, des sources polluées, des habitants atteints de cancers. Un sujet passionnant suivi d'une interview de François Veillerette, Président du MDRGF.Biocarburant, la nouvelle ruée vers l'orC'est le nouvel eldorado américain : cultiver du maïs pour en faire de l'éthanol. Subventionné par le gouvernement au nom de l'indépendance énergétique, le business des biocarburants redonne vie aux plaines de l'Iowa. Est-ce vraiment une solution écologique ?Les graines de la colèreEn août 2007, dans le Lot, un agriculteur a mis fin à ses jours, avec pour seul testament, un tract de militants dénonçant son champ d'OGM. Derrière ce fait divers dramatique, une enquête sur la lutte qui oppose anti et pro-OGM.Plus d'infos sur le site de Complément d'Enquête :http://info.france2.fr/complement-denquete/emissions/34645308-fr.php

jeudi 4 octobre 2007

Agrocarburants : un livre choc sort le 3 Octobre !

Le nouveau livre de Fabrice Nicolino qui sort ce 3 octobre dénonce les agrocarburants. Fabrice s'adresse directement à vous dans le message ci dessous Jean-Louis Borloo est-il au courant ?Mon ami François Veillerette, président du MDRGF, me donne l'occasion de m'adresser à vous, au moment où sort le 3 octobre mon livre : La faim, la bagnole, le blé et nous (Fayard). Je vais vous dire une chose simple : je suis un homme en colère.Je dénonce une vaste supercherie mondiale dont le seul but véritable est de faire rouler des bagnoles et d'écouler les surproductions de l'agriculture industrielle. Les biocarburants, qui sont d'authentiques nécrocarburants, menacent de mort par la faim des millions de nos frères humains du Sud. Ce n'est pas, hélas, une exagération. Le boom mondial en cours provoque une augmentation massive du prix des céréales. Pour ceux qui ne disposent que de 1 à 2 dollars par jour pour nourrir une famille, c'est une sorte de fin du monde.On sacrifie aujourd'hui, de l'Indonésie au Brésil, en passant par l'Afrique, des dizaines de millions d'hectares à cette grande folie. Au passage, ce qui reste de forêts tropicales disparaît à une vitesse jamais encore atteinte. À cause des nécrocarburants, l'Indonésie est devenue cet été le 3ème émetteur de gaz à effet de serre dans le monde, après la Chine et les États-Unis. La forêt crame, le palmier à huile avance.Je suis en colère, et furieux contre le ministère de l'Écologie français. Tandis qu'on organise un plan de com' autour du Grenelle de l'Environnement d'un côté, on soutient de l'autre le développement massif des biocarburants. J'accuse, avec preuves, l'Ademe, agence publique "écolo", d'abriter dans une structure qu'elle a créée, l'Agrice (Agriculture pour la chimie et l'énergie), le coeur du lobby industriel en faveur des nécrocarburants.Vous devez savoir cela. Le ministère de l'Écologie défend, discrètement mais sûrement, l'un des plus grands désastres écologiques de ces dernières décennies. Est-ce supportable ? Pour moi, la réponse est NON.Le 3 octobre 2007, Fabrice NicolinoRetrouvez Fabrice sur le site de son livre :http://fabrice-nicolino.com/biocarburants/index.php ACHETEZ CE LIVRE DEPUIS LE SITE DU MDRGF : http://www.mdrgf.org/news/news070309_pesticides_agrocarburant_nicolino.html

Des pesticides non autorisés en France dans les pommes de terre ! Purée de patatras !(source : Canard Enchaîné DU MERCREDI 26 septembre)Cette année, on y regardera peut-être à deux fois avant de se resservir en purée ou en frites. Tout ça à cause du mildiou, cet affreux champignon qui a profité de l'été pourri pour ravager, entre autres, les champs de patates. Afin d'en venir à bout, les producteurs ont aspergé des pesticides à tout-va. Au point d'avoir épuisé les stocks dès la mi-juin, soit un mois avant la date prévue. Qu'à cela ne tienne, le ministère de l'Agriculture s'est dépêché de faire venir des Pays-Bas et de Belgique des produits non encore homologués en France. Et, surtout, d'autoriser les "patatiers" à utiliser des pesticides normalement réservés à la vigne. 200 tonnes tombées du ciel auraient ainsi été joyeusement répandues sur les pommes de terre. Le hic est que la cinquantaine de produits ainsi homologués d'un coup de tampon pour la patate sont beaucoup plus concentrés. Résultat : les 4,3 millions de tonnes de pommes de terre récoltées cette année auront été deux à trois fois plus arrosées de pesticides que d'habitude (environ 1 millier de tonnes). Du coup, la Direction générale de l'alimentation, qui se demande s'il ne va pas en rester un chouïa de trop dans l'assiette, s'est fendue dare-dare d'une note de service aux fonctionnaires dela protection des végétaux pour lancer un plan de surveillance et écarter ainsi "tout risque sanitaire pour les consommateurs". Nous voilà rassurés. Sauf que les prélèvements de patates dans les champs et dans les rayons (frites, chips, purée et autres gratins sous vide ou en conserve) se limitent à 80 échantillons. Sans compter ce qui a ruisselé dans les rivières et les nappes phréatiques. Dans cette histoire, les seuls qui ont la patate, ce sont les fabricants de pesticides !

mardi 25 septembre 2007

Un consensus pour la réduction des pesticides ?

Un consensus se dessine en France sur une diminution des pesticides
LE MONDE 25.09.07 11h46 Ce sera l'un des grands débats du Grenelle de l'environnement. La France, troisième utilisateur au monde de pesticides, peut-elle changer de cap ? Les groupes de travail sur la santé et l'agriculture, qui ont tous deux terminé leurs travaux lundi 24 septembre, se sont accordés sur le principe d'un plan de réduction.Nicolas Sarkozy lui-même avait prévenu les agriculteurs, le 11 septembre, jugeant un tel plan "indispensable". Les modalités en sont déjà vivement débattues. L'objectif de -50 % en dix ans, approuvé par la majorité dans les groupes de travail, est contesté par l'industrie chimique et le monde agricole.En 2006, quelque 70 000 tonnes de pesticides ont été utilisées en France pour protéger les plantes des insectes ravageurs, mauvaises herbes et autres champignons, essentiellement sur les terres agricoles. Les jardiniers, les collectivités locales et les gérants de la voirie publique n'en consomment que 10 %, mais souvent à des doses beaucoup trop élevées.Conséquence de cet usage massif : des traces de produits sont présentes dans l'air, l'eau, les sols, et l'alimentation. L'institut français de l'environnement les détecte dans plus de 90 % des rivières et 60 % des nappes souterraines.L'inquiétude sur leur impact en termes de santé publique grandit depuis plusieurs années. Les premiers exposés sont les agriculteurs eux-mêmes. Ils subissent régulièrement des irritations cutanées et pulmonaires. Mais ce sont surtout les effets d'une exposition répétée qui préoccupent."ON EST ARRIVÉ AU TAQUET"Plusieurs études ont mis en évidence des liens entre l'utilisation de pesticides et le développement de cancers. Des effets neurotoxiques et des conséquences sur la reproduction sont également rapportés."Ces études ne sont pas nombreuses, et ne sont pas toutes consensuelles, mais elles dessinent tout de même des convergences, constate Daniel Eilstein, du département santé et environnement de l'Institut de veille sanitaire (IVS). Elles demandent à être confirmées. Toute la difficulté consiste à estimer l'exposition des populations concernées."Quant à l'exposition de l'ensemble de la population, elle n'est pas mesurée avec précision. En effet, si leur présence dans l'eau et l'alimentation est suivie et réglementée, les concentrations dans l'air ou les sols ne sont pas mesurées. Et l'effet cumulatif de contacts répétés à faible dose n'est pas connu, pas plus que l'impact de la synergie entre les produits.Défendant bec et ongles ses produits, l'industrie chimique met en avant les efforts déjà réalisés. "Les quantités utilisées ont baissé de 40 % entre 1999 et 2000, on est arrivé au taquet", affirme Jean-Charles Bocquet, directeur de l'Union des industries de la protection des plantes. L'indicateur est cependant contesté, car même si leurs dosages diminuent, les produits restent aussi actifs.Dans le monde agricole, personne ne se pose en ardent défenseur des pesticides. "Il faut que l'opinion comprenne qu'on ne les utilise pas pour le plaisir, mais parce qu'on ne peut pas faire autrement, s'irrite Pascal Ferey, responsable de l'environnement dans le syndicat agricole majoritaire, la FNSEA. On nous demande le zéro défaut."Les pesticides, dont l'usage a été encouragé par l'Etat pendant des décennies afin de produire plus, sont devenus l'un des piliers des exploitations agricoles. Une baisse drastique de leur consommation ne peut avoir lieu sans un bouleversement des pratiques.MANQUE À GAGNER"Nous sommes les premiers à vouloir réduire les quantités, mais il faut une approche transversale, explique François Lucas, président de la Coordination rurale. Nous devons avoir les moyens de cultiver autrement, de refaire des assolements, d'expérimenter des mélanges de variétés.""Il faut agir sur le système productif dans sa globalité, pas seulement sur l'un de ses éléments", confirme l'ingénieur agronome et économiste Michel Griffon.La position de l'écologiste François Veillerette, spécialiste de ces questions, n'est pas si éloignée. "Fixer un objectif de baisse, comme l'ont fait le Danemark ou la Suède, est indispensable, mais il faut aussi définir les moyens d'y parvenir et compenser l'éventuel manque à gagner pour les producteurs", explique-t-il.Gaëlle Dupont
plus d'infos sur les pesticides

lundi 24 septembre 2007

Visitez des vergers du MDRGF et appel à soutien

Soutien à l’action du MDRGF
Le travail du MDRGF ne serait pas possible sans le soutien de ses membres. Cette année encore le MDRGF a été très actif. En témoigne nos lettres d’info et aussi notre revue de presse dans laquelle nous recensons déjà près de 200 articles parus dans la presse nationale (Libé, Le Monde, le Canard Enchaîné…) ou régionale (Ouest France, Midi Libre, Est Républicain, La voix du nord…), dans les magazines (30 millions d’amis, 60 millions de consommateurs, l’Ecologiste…), à la télévision avec des dizaines d’heures d’antenne (TF1, France 2, France 3, France 5…) ou à la radio (France Inter, France Info, Le mouv’…). Cette couverture presse nous permet de toucher plusieurs millions de personnes partout en France ou en Europe et de rendre accessible au plus grand nombre une information claire, sérieuse et indépendante sur nos thématiques.Nous profitons de cet envoi pour remercier celles et ceux, qui toujours plus nombreux, nous soutiennent et nous encouragent à poursuivre nos actions de façon toujours plus audacieuse et sérieuse. Merci de ce soutien qui légitime notre travail et renforce son impact. Pour celles et ceux qui n’ont pas encore adhéré en 2007 et qui souhaite nous accompagner dans notre action, merci de remplir et de retourner le coupon ci-dessous accompagné de votre soutien.(pour information : l'adhésion de base est 25 Euros, de soutien 50Euros )A très bientôt,Ecologiquement vôtre,L’équipe du MDRGFA remplir et retourner accompagné de votre règlement a : MDRGF 40 rue de Malte 75011 Paris

J’adhère ou je donne au MDRGF – Adhésion 2007
Mme/M/Melle (Nom-Prénom): ______________________________________________________________
Adresse :_______________________________________________________
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________________________________________________
Tel : __________________
Fax : ____________________
E-mail : _________________________________


Vergers en fêtes: le week-end du 29-30 septembre à Fontaine LavaganneComme chaque année le MDRGF ouvre au public ses vergers de démonstration.... sans pesticides! Cette année l'évènement prend une dimension supplémentaire : le Président d’honneur du MDRGF, Georges Toutain, livre ses résultats et les bio de Picardie (ABP) s’associent à l’évènement !
>>> Quand et où ? Du samedi 29 septembre 14h au dimanche 18h, le MDRGF invite amateurs et professionnels à découvrir, lors de visites guidées et commentées les vergers et le jardin bio du MDRGF.
>>> Quoi ? Le président d’honneur du MDRGF, Georges Toutain, ancien ingénieur de l’INRA livrera au cours d’une conférence les résultats de ses expérimentations menées sans pesticides de synthèse sur la vigne, les pommes de terres…Outre la visite des vergers il y aura aussi, sur la place du village, des dégustations de produits sans pesticides, ni OGM, dans la salle des fêtes des expositions, des conférences sur la biodiversités notamment par un responsable de la LPO, le Président des jardins familiaux… Notre Président, François Veillerette, auteur du livre référence « Pesticides, révélations sur un scandale français », sera aussi présent pour répondre à toutes vos questions sur le stand du MDRGF.
Bref...Un week-end festif, instructif et convivial en perspective.
Plus d’info ? Découvrez le programme et l'affiche de la manifestation joint à ce communiqué ou directement sur le net sur le site du mdrgf avec un plan pour se rendre sur le site).

Scandale du chlordécone aux Antilles : du nouveau !

Le ministre de l’Agriculture admet que la Martinique et la Guadeloupe ont été véritablement empoisonnées par des pesticides toxiques

Le ministre de l’Agriculture admet que la Martinique et la Guadeloupe ont été véritablement empoisonnées par des pesticides toxiques, alors qu’un rapport explosif sur le sujet sera publié demain.La situation est «très grave» aux Antilles. Sur Europe 1 lundi matin, le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, n’a pas cherché à cacher son inquiétude quant aux risques sanitaires provoqués par l’usage intensif de pesticides en Martinique et en Guadeloupe.Le professeur Dominique Belpomme, cancérologue réputé, rendra public demain un rapport explosif sur le désastre provoqué par le recours massif au chlordécone, un pesticide fortement toxique, dans les Antilles.
Dans Le Parisien, le médecin parle notamment d’un «véritable empoisonnement» du sol et de l’eau, et estime que cette affaire se révèle beaucoup plus grave que celle du sang contaminé».Pour preuve des effets du chlordécone, mais aussi d’autres pesticides comme le paraquat et «plusieurs dizaines d’autres», employés dans «des conditions très opaques», le cancérologue cite notamment le taux «majeur» (le second mondial) de cancers de la prostate aux Antilles.«Toutes les femmes enceintes et tous les enfants» contaminés
S’il reconnaît que les scientifiques n'ont «pas encore la preuve épidémiologique» que ces cancers sont «liés au chlordécone», il explique aussi qu’on a en revanche «pu démontrer scientifiquement que toutes les femmes enceintes et tous les enfants qui naissaient» en Guadeloupe étaient «contaminés au chlordécone».Or, explique Dominique Belpomme, la France a interdit ce pesticide, pourtant signalé comme dangereux depuis 1972, seulement en «1990 sur son territoire». A l’exception des Antilles, où il a fallu attendre 1993, et où le produit a continué d’être utilisé jusqu’en 2002 de manière clandestine.
Résultat : en Martinique, la plupart des sources d’eau sont polluées, de même que les fruits et légumes racines et certaines viandes.Face au scandale qui se profile, Michel Barnier a martelé sur Europe 1 que l’agriculture locale était «dans un nouvel état d’esprit». Pour le ministre, il faut «gérer le passé», avec «rigueur» et «le souci de connaître la vérité». Et d’insister sur l’opportunité «de faire autrement» puisque «les bananeraies ont été détruites par le cyclone» en août dernier. «Au moment où l'on va replanter, on a l'occasion d'utiliser peu ou pas de pesticides», insiste le ministre de l’Agriculture.source : le Figaro.fr avec AFP

------------------A vos télévisions : Le MDRGF a été interpellé sur cette question par de nombreux journalistes et s'exprimera dans le JTde 13h00 sur France 2 ce lundi 17 09 07

Plus d'info dans le livre "Pesticides révélations sur un scandale français"

Un nouveau livre le 3 octobre chez Fayard, sur les biocarburants

MESSAGE PERSONNEL DE FABRICE NICOLINO


"Certains d'entre vous le savent : j'ai écrit avec mon ami François Veillerette, président du MDRGF, un livre sur les pesticides, paru chez Fayard au printemps.
Si je me permets de vous déranger à domicile ou presque, c'est pour la bonne cause, soyez-en certains.

Vous vous interrogez sur les biocarburants ? Cela tombe bien. Je publie le 3 octobre, chez Fayard, un livre intitulé : La faim, la bagnole, le blé et nous. Sous-titre : une dénonciation des biocarburants. Je n’ai aucune raison de le cacher : c’est un livre de combat, car les biocarburants, arme de guerre et de mort, sont d’ores et déjà une tragédie planétaire.
En France, un lobby surpuissant, caché au coeur même du ministère de l’Écologie, défend l’indéfendable : faire rouler des bagnoles avec des plantes alimentaires. Pour complaire à l’agriculture industrielle, le gouvernement s’apprête à sacrifier un million d’hectares de jachères, refuge pour l’heure de la biodiversité ordinaire, celle des oiseaux des champs et des petits mammifères. À quelques semaines du Grenelle de l’environnement, cette question est simplement explosive. Que pourra dire M.Borloo du rôle de l’Ademe et d’Agrice, tous deux abrités par son ministère ? Les discours sur la nature et la biodiversité sont justement cela : des discours. Pour les gogos.

Ailleurs dans le monde, c’est pire, infiniment. Le déferlement de plantations industrielles - palmier à huile, soja, canne à sucre - s’attaque aux ultimes forêts tropicales de la planète. L’Indonésie trucide ses derniers orangs-outans en faveur des biocarburants, sur des millions d’hectares. Des millions d’hectares. Le bassin du Congo, en Afrique, est gravement touché. L’Amazonie - le cerrado comme la forêt -, la Patagonie et sa pampa, se couvrent de soja, de canne à sucre industrielle et même d’arbres transgéniques, plus mous que ceux que nous connaissons. Pour en extraire plus facilement la cellulose, matière première de choix pour les biocarburants.Plus dramatique que tout : la faim menace des dizaines de millions d’humains supplémentaires. Par une sinistre contagion, les prix des denrées alimentaires de base flambent.
Tout a commencé aux États-Unis, premier producteur mondial de maïs. Le quart - le quart, oui ! - de cette production part dans des gigantesques bioraffineries, avant de rejoindre le moteur des 4X4. Un plein de bioarburants, dans ces énormes engins, représente la ration alimentaire annuelle de maïs pour un homme du Sud. Toute l’existence de base des paysans pauvres est déstabilisée par cette saloperie.Et le plus inouï, c’est qu’à coup d’études tronquées, ou truquées, la propagande fait croire que les biocarburants seraient bons pour le climat. Je démontre dans mon livre, sans grande difficulté, que c’est tout le contraire.
À qui profite ce crime écologique et social majeur ? À l’agriculture industrielle, qui a pris le pouvoir en Occident après 1945. Mais aussi à nous, qui ne parvenons pas à remettre en cause la place démentielle de la voiture individuelle dans nos vies. Au reste, de nombreux “écologistes”, que je m’autorise à critiquer sans hésiter, soutiennent cette grande manipulation de l’opinion.Je vous l’assure, et vous prie de me croire : ce livre a besoin de vous tous. Car il est un appel au secours en même temps qu’une invite à la révolte. Il faut tout de suite, tout de suite, arrêter l’infernal mécanisme. Pour ma part, bien au-delà de ce livre, je suis prêt. Et vous ?"


Le 13 septembre 2007, Fabrice Nicolino

lundi 17 septembre 2007

Pesticides aux Antilles : la situation est grave

Le ministre de l’Agriculture admet que la Martinique et la Guadeloupe ont été véritablement empoisonnées par des pesticides toxiques

Le ministre de l’Agriculture admet que la Martinique et la Guadeloupe ont été véritablement empoisonnées par des pesticides toxiques, alors qu’un rapport explosif sur le sujet sera publié demain.La situation est «très grave» aux Antilles. Sur Europe 1 lundi matin, le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, n’a pas cherché à cacher son inquiétude quant aux risques sanitaires provoqués par l’usage intensif de pesticides en Martinique et en Guadeloupe.Le professeur Dominique Belpomme, cancérologue réputé, rendra public demain un rapport explosif sur le désastre provoqué par le recours massif au chlordécone, un pesticide fortement toxique, dans les Antilles. Dans Le Parisien, le médecin parle notamment d’un «véritable empoisonnement» du sol et de l’eau, et estime que cette affaire se révèle beaucoup plus grave que celle du sang contaminé».Pour preuve des effets du chlordécone, mais aussi d’autres pesticides comme le paraquat et «plusieurs dizaines d’autres», employés dans «des conditions très opaques», le cancérologue cite notamment le taux «majeur» (le second mondial) de cancers de la prostate aux Antilles.«Toutes les femmes enceintes et tous les enfants» contaminésS’il reconnaît que les scientifiques n'ont «pas encore la preuve épidémiologique» que ces cancers sont «liés au chlordécone», il explique aussi qu’on a en revanche «pu démontrer scientifiquement que toutes les femmes enceintes et tous les enfants qui naissaient» en Guadeloupe étaient «contaminés au chlordécone».Or, explique Dominique Belpomme, la France a interdit ce pesticide, pourtant signalé comme dangereux depuis 1972, seulement en «1990 sur son territoire». A l’exception des Antilles, où il a fallu attendre 1993, et où le produit a continué d’être utilisé jusqu’en 2002 de manière clandestine. Résultat : en Martinique, la plupart des sources d’eau sont polluées, de même que les fruits et légumes racines et certaines viandes.Face au scandale qui se profile, Michel Barnier a martelé sur Europe 1 que l’agriculture locale était «dans un nouvel état d’esprit». Pour le ministre, il faut «gérer le passé», avec «rigueur» et «le souci de connaître la vérité». Et d’insister sur l’opportunité «de faire autrement» puisque «les bananeraies ont été détruites par le cyclone» en août dernier. «Au moment où l'on va replanter, on a l'occasion d'utiliser peu ou pas de pesticides», insiste le ministre de l’Agriculture.source : le Figaro.fr avec AFP------------------A vos télévisions : Le MDRGF a été interpellé sur cette question par de nombreux journalistes et s'exprimera dans le JTde 13h00 ce lundi 17 09 07
Pour en savoir plus sur les pesticides aux Antilles lire le livre 'Pesticides, révélations sur un scandale français'

jeudi 13 septembre 2007

81% des français favorables à une réduction de l'utilisation des pesticides !

halte aux pesticides pour 81% des français
Sondage-Environnement du JDD: 81% des français pour une réduction del'utilisation des pesticides !Un sondage Ifop pour TBWA Non Profit publié par Le Journal duDimanche du 9 septembre 2007 révèle, à quelques jours du Grenelle del'environnement, que les Français voient dans les pesticides laprincipale menace. 81% des personnes interrogées estiment que lalimitation de l'utilisation des pesticides dans l'agriculture seraitune priorité. Même pourcentage de sondés favorables à l'incitationdes industriels à faire passer de 20 à 50% la part de matériauxrecyclables dans la composition de leurs produits
Le MDRGF se félicite de cette prise de conscience des français surle danger des pesticides. Il appelle le gouvernement à entendrecette demande des français et à mettre en oeuvre comme une mesureprioritaire du Grenelle de l'environnement une politique ambitieusede réduction des pesticides (- 50% en 5 à 10 ans) et un soutienmassif aux modes de productions comme l'Agriculture Biologique etles systèmes de production intégrée, qui vont permettrentd'atteindre cette réduction.
voir le détail du sondage du JDD.http://www.lejdd.fr/sondages/64.html
Liste de diffusion du MDRGF, l'association spécialisée dans lespollutions par les pesticides. plus d'infos sur notre sitehttp://www.mdrgf.org

un programme sur la reduction des pesticides à l'issu du Grenelle ?

J L Borloo déclare qu’un accord « sur les OGM et sur la réduction de l'emploi des pesticides sera trouvé à l'issu du Grenelle de l'environnement."

source AFP :Borloo: il y aura "un accord sur les OGM" au Grenelle de l'environnement RIO DE JANEIRO (AFP) — Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo s'est déclaré convaincu, dans un entretien à l'AFP, qu'un "accord global" sur les OGM et sur la réduction de l'emploi des pesticides sera trouvé au terme du "Grenelle de l'environnement", fin octobre."Nous aurons un accord global sur les OGM et sur une diminution des pesticides", a déclaré le ministre de l'Ecologie, de l'aménagement et du développement durables, lors d'un déplacement au Brésil.Au sujet des pesticides, il a précisé qu'il "faudra sans doute continuer (de discuter) après (le Grenelle) mais, au moins, le processus sera lancé".Evoquant la création d'un Haute autorité sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), qu'il souhaite, il a jugé qu'il fallait "un maillage scientifique et une implication de la société civile" sur ce sujet.Le ministre, qui a également promis une loi sur les OGM, a déploré un déficit général en France d'analyses et de connaissances scientifiques sur les questions de santé et d'environnement."On manque d'observations sur ces questions" qui sont celui "les plus difficiles" parmi celles qui seront traitées par les états-généraux de l'environnement, qui rassembleront tous les partenaires - Etat, collectivités, syndicats, ONG, professionnels...- en six groupes de travail thématiques."Les groupes de travail sur le climat et sur la biodiversité sont pratiquement prêts, ils avancent très vite", a confié M. Borloo. "Sur la santé et l'environnement, sujet très difficile, il faudra sans doute continuer après" le Grenelle, a-t-il ajouté.Quinze à vingt mesures majeures seront arrêtées au terme de ces travaux, fin octobre.(fin de dépêche)Position du MDRGF : Nous nous félicitons d’un telle déclaration mais restons vigilants sur les termes et les mesures adoptées qui permettrons d’atteindre ces objectifs. En effet, pour ce qui est des pesticides, il ne sera pas question d’accepter une mesure réduisant uniquement les quantités de quelques pesticides les plus dangereux, comme cela nous a été proposé dans le cadre des groupes de travail ( le MDRGF participe aux séances de travail du groupe santé environnement du Grenelle avec l'Alliance pour la Planète) , mais bien d’un programme ambitieux de réduction globale de l’utilisation des pesticides via des mesures fortes d’incitations à la réduction (nous demandons - 50%) et de promotion de systèmes agricoles diminuant (voire supprimant) vraiment l’usage de ces produits tels que l’Agriculture biologique, biodynamique, la production intégrée….à suivre ....
plus d'infos sur le Grenelle sur le site du MDRGF

lundi 3 septembre 2007

La mort des abeilles met la planète en danger

Les Echos 20/08/07
Les abeilles s'éteignent par milliards depuis quelques mois. Leurdisparition pourrait sonner le glas de l'espèce humaine.C'est une incroyable épidémie, d'une violence et d'une ampleurfaramineuse, qui est en train de se propager de ruche en ruche surla planète. Partie d'un élevage de Floride l'automne dernier, elle ad'abord gagné la plupart des Etats américains, puis le Canada etl'Europe jusqu'à contaminer Taiwan en avril dernier. Partout, lemême scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent lesruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucunprédateur visible, pas plus que de squatter pourtant prompt àoccuper les habitats abandonnés.
En quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont ainsivolatilisées aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à1,5 million (sur 2,4 millions de ruches au total) le nombre decolonies qui ont disparu dans 27 Etats. Au Québec, 40 % des ruchessont portées manquantes.
En Allemagne, selon l'association nationale des apiculteurs, lequart des colonies a été décimé avec des pertes jusqu'à 80 % danscertains élevages. Même chose en Suisse, en Italie, au Portugal, enGrèce, en Autriche, en Pologne, en Angleterre où le syndrome a étébaptisé « phénomène «Marie-Céleste» », du nom du navire dontl'équipage s'est volatilisé en 1872. En France, où les apiculteursont connu de lourdes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000abeilles chaque année) jusqu'à l'interdiction du pesticideincriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol,l'épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allantde 15 % à 95 % selon les cheptels.
« Syndrome d'effondrement »Légitimement inquiets, les scientifiques ont trouvé un nom à lamesure de ces désertions massives : le « syndrome d'effondrement » -ou « colony collapse disorder ». Ils ont de quoi être préoccupés :80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour êtrefécondées. Sans elles, ni pollinisation, et pratiquement ni fruits,ni légumes. « Trois quart des cultures qui nourrissent l'humanité endépendent », résume Bernard Vaissière, spécialiste despollinisateurs à l'Inra (Institut national de rechercheagronomique). Arrivée sur Terre 60 millions d'année avant l'homme,Apis mellifera (l'abeille à miel) est aussi indispensable à sonéconomie qu'à sa survie. Aux Etats-Unis, où 90 plantes alimentairessont pollinisées par les butineuses, les récoltes qui en dépendentsont évaluées à 14 milliards de dollars.
Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? Lamultiplication des émissions électromagnétiques perturbant lesnanoparticules de magnétite présentes dans l'abdomen des abeilles ?« Plutôt une combinaison de tous ces agents », assure le professeurJoe Cummins de l'université d'Ontario. Dans un communiqué publié cetété par l'institut Isis (Institute of Science in Society), une ONGbasée à Londres, connue pour ses positions critiques sur la courseau progrès scientifique, il affirme que « des indices suggèrent quedes champignons parasites utilisés pour la lutte biologique, etcertains pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissententre eux et en synergie pour provoquer la destruction des abeilles». Pour éviter les épandages incontrôlables, les nouvellesgénérations d'insecticides enrobent les semences pour pénétrer defaçon systémique dans toute la plante, jusqu'au pollen que lesabeilles rapportent à la ruche, qu'elles empoisonnent. Même à faibleconcentration, affirme le professeur, l'emploi de ce type depesticides détruit les défenses immunitaires des abeilles. Par effetde cascade, intoxiquées par le principal principe actif utilisé -l'imidaclopride (dédouané par l'Europe, mais largement contestéoutre-Atlantique et en France, il est distribué par Bayer sousdifférentes marques : Gaucho, Merit, Admire, Confidore, Hachikusan,Premise, Advantage...) -, les butineuses deviendraient vulnérables àl'activité insecticide d'agents pathogènes fongiques pulvérisés encomplément sur les cultures.
Butineuses apathiquesPour preuve, estime le chercheur, des champignons parasites de lafamille des Nosema sont présents dans quantités d'essaims en coursd'effondrement où les butineuses, apathiques, ont été retrouvéesinfectées par une demi-douzaine de virus et de microbes.
La plupart du temps, ces champignons sont incorporés à despesticides chimiques, pour combattre les criquets (Nosema locustae),certaines teignes (Nosema bombycis) ou la pyrale du maïs (Nosemapyrausta). Mais ils voyagent aussi le long des voies ouvertes parles échanges marchands, à l'image de Nosema ceranae, un parasiteporté par les abeilles d'Asie qui a contaminé ses congénèresoccidentales tuées en quelques jours.
C'est ce que vient de démontrer dans une étude conduite sur l'ADN deplusieurs abeilles l'équipe de recherche de Mariano Higes installéeà Guadalajara, une province à l'est de Madrid réputée pour être leberceau de l'industrie du miel espagnol. « Ce parasite est le plusdangereux de la famille, explique-t-il. Il peut résister aussi bienà la chaleur qu'au froid et infecte un essaim en deux mois. Nouspensons que 50 % de nos ruches sont contaminées. » Or l'Espagne, quicompte 2,3 millions de ruches, est le foyer du quart des abeillesdomestiques de l'Union européenne.
L'effet de cascade ne s'arrête pas là : il jouerait également entreces champignons parasites et les biopesticides produits par lesplantes génétiquement modifiées, assure le professeur Joe Cummins.Il vient ainsi de démontrer que des larves de pyrale infectées parNosema pyrausta présentent une sensibilité quarante-cinq fois plusélevée à certaines toxines que les larves saines. « Les autoritéschargées de la réglementation ont traité le déclin des abeilles avecune approche étroite et bornée, en ignorant l'évidence selonlaquelle les pesticides agissent en synergie avec d'autres élémentsdévastateurs », accuse-t-il pour conclure. Il n'est pas seul àsonner le tocsin. Sans interdiction massive des pesticidessystémiques, la planète risque d'assister à un autre syndromed'effondrement, craignent les scientifiques : celui de l'espècehumaine. Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur larelation de dépendance qui lie les butineuses à l'homme : « Sil'abeille disparaissait du globe, avait-il prédit, l'homme n'auraitplus que quatre années à vivre. »
PAUL MOLGA
plus d'infos sur les pesticides icihttp://www.mdrgf.org

lundi 20 août 2007

300 000 suicides aux pesticides en Asie !

Le suicide aux pesticides fait 300 000 morts par an dans les campagnes asiatiques
LE MONDE 15.08.07

Les pesticides de la famille des organophosphorés font de nombreuses victimes dans les pays en développement. Moins par empoisonnement accidentel, même si le problème existe, que par leur utilisation lors de tentatives de suicide.Dans un article mis en ligne, mercredi 15 août, sur le site de la revue The Lancet, Michael Eddleston, du Bureau écossais d'information sur les poisons, et trois autres chercheurs en toxicologie, se basant sur des études existantes, rapportent que 300 000 personnes meurent chaque année dans les campagnes asiatiques en ingérant volontairement des pesticides. Deux fois sur trois, il s'agit de composés organophosphorés, les plus répandus.Dans ces zones rurales d'Asie, on estime à 500 000 le nombre de décès par suicide. Dans 60 % des cas, le moyen utilisé est l'absorption de pesticides. Ces empoisonnements ne sont pas bien pris en charge sur le plan médical et de 15 à 30 % des tentatives de suicide aux organophosphorés provoquent le décès. Généralement, les victimes sont admises dans des hôpitaux locaux dénués d'équipements spécialisés et dans lesquels les antidotes, lorsqu'ils existent, sont peu employés.Fruits d'une recherche sur les gaz de combat entamée lors de la seconde guerre mondiale, les pesticides organophosphorés, comme le malathion, se sont substitués, dans les années 1970, aux organochlorés, dont le chef de file, le DDT, faisait l'objet d'interdictions. Moins toxiques que le DDT et très efficaces, ils sont employés dans le monde entier.HOSTILITÉ DES INDUSTRIELSLes organophosphorés inhibent certaines enzymes, notamment l'acétylcholinestérase. Cela se traduit par une accumulation d'acétylcholine (un neurotransmetteur) et une stimulation excessive des récepteurs de l'acétylcholine à divers niveaux du système nerveux. Ces perturbations entraînent des troubles digestifs (vomissements, diarrhée, crampes abdominales) et cardiovasculaires (troubles du rythme, modification de la tension). Après une absorption massive, les personnes meurent souvent d'une défaillance respiratoire qui provoque l'asphyxie.A la toxicité connue peuvent s'ajouter des facteurs aggravants, par exemple une modification chimique du produit, due aux conditions de stockage, ou, dans certains pays, d'une concentration élevée en principe actif.Outre les classiques manoeuvres de réanimation, le traitement fait généralement appel à l'atropine, un antidote classique qui se fixe sur certains récepteurs de l'acétylcholine dans le système nerveux, et à un composé organique azoté qui réactive l'acétylcholinestérase. D'autres médicaments sont parfois utilisés, que ce soit les benzodiazépines ou le sulfate de magnésium.Les auteurs de l'article rappellent qu'il n'existe pas d'étude établissant la supériorité d'un type de traitement sur les autres. Michael Eddleston et ses collègues espèrent donc que, "dans la décennie qui vient, les faits établis par la recherche persistante en Asie contribueront finalement à une ligne de conduite claire sur la façon de traiter l'empoisonnement aux organophosphorés".Les chercheurs redoutent cependant que "des pesticides organophosphorés se révèlent difficiles à traiter avec les traitements actuels, ce qui impliquerait que l'interdiction de certains pesticides soit la seule méthode pour réduire significativement le nombre de décès après empoisonnement". Une solution qui risque de se heurter à l'hostilité des industriels de la chimie. Paul BenkimounArticle paru dans l'édition du 16.08.07

vendredi 27 juillet 2007

Des pesticides interdits en Nouvelle Calédonie !

Des légumes contrôlés positifs ...à des pesticides interdits !

Le résultat des analyses provenant de six fruits et légumes du marché de Nouméa montre la présence, en quantité anormale, d’un pesticide et d’un termicide interdits sur le territoire. Ces résultats inquiétants mettent en évidence le problème, plus global, de traçabilité et d’utilisation des pesticides en Nouvelle-Calédonie.Manger des légumes, c’est bon pour la santé. À condition, qu’ils ne soient pas infestés de pesticides. Et en la matière, il faut bien reconnaître que la Nouvelle-Calédonie a encore des progrès à faire. C’est en tout cas la conclusion de l’Union fédérale des consommateurs Que Choisir qui a fait analyser six échantillons de fruits et légumes provenant du marché municipal de Nouméa. Sur ces différents prélèvements, les salade, persil, chou de Chine, tomate et orange sont issus de cultures locales et sont censés, comme les produits importés, respecter la LMR : la fameuse limite maximale de résidus. En clair, il s’agit de la quantité maximum de pesticides qui ne doit pas être dépassée pour un produit alimentaire. Elle repose sur des normes européennes, légèrement modifiées en Nouvelle-Calédonie. Les résultats de ces analyses réalisées en Nouvelle-Zélande, rendus publics il y a quelques jours, sont clairs : deux anomalies ont été trouvées sur les 220 molécules testées, et c’est le chou de Chine qui est clairement montré du doigt. On y a retrouvé des teneurs en Carbendazime - un fongicide - supérieures à la LMR. Mais le plus étonnant, c’est la présence d’heptachlore époxyde : un termicide très toxique dont l’usage est interdit en agriculture depuis 1986 et qui n’est même plus homologué en Nouvelle-Calédonie. « Le résultat de ces analyses soulève le problème plus général des pesticides en Nouvelle-Calédonie, qu’il serait criminel de passer sous silence plus longtemps », affirme l’Union des consommateurs, soutenue par le collectif Ensemble pour la planète. Mais le problème des pesticides est vaste et tout reste à faire. D’autant qu’en matière de normes européennes, la Calédonie est encore un peu à la traîne.../...Pour François VEILLERETTE, Président du MDRGF "cette nouvelle affaire, après celle du chlordécone aux Antilles , illustre de manière scandaleuse l'inaction des autorités vis à vis de certains pesticides organochlorés, polluants persistants dangereux pour la santé et l'environnement, dans ses DOM ou collectivités rattachées. Les citoyens de ces territoires ont pourtant droit au même niveau de protection que tous les autres !" s'insurge t'il
Pour en savoir plus : lisez le reste de l'article sur le site du journal Les Nouvelles Calédoniennes

vendredi 20 juillet 2007

Pollution de l'eau par les pesticides en IDF

Une des principales nappes d'eau potable d'Ile-de-France est dans un état critique

LE MONDE 16.07.07

Dans le département rural et verdoyant de Seine-et-Marne, la crise de l'eau ne se voit pas. Pourtant, les habitants de ce département en pleine explosion démographique ont dû s'habituer aux économies. L'état de la nappe souterraine du Champigny figure parmi les plus préoccupants de France. Depuis février 2006, des restrictions d'usage de l'eau sont imposées sans interruption dans plus du tiers des communes du département. Malgré les pluies récentes, l'état de crise renforcé, qui déclenche les mesures d'économies les plus sévères, devrait être déclaré fin juillet. La nappe, qui alimente un million de personnes en Ile-de-France, atteint son plus bas niveau historique. Les habitants du département ne sont pas les seuls concernés : si la moitié des consommateurs habite la Seine-et-Marne, l'autre loge à Paris et dans la petite couronne, héritage de l'époque où la capitale a construit son réseau d'approvisionnement en puisant aux meilleures sources et où la grande banlieue n'existait pas.Non seulement la quantité d'eau est insuffisante, mais sa qualité est très dégradée. Peu profonde, la nappe est particulièrement vulnérable aux pollutions d'origine agricole. Dans ce département céréalier, les résidus de pesticides et de nitrates présents dans l'eau souterraine crèvent les plafonds réglementaires. Depuis dix ans, 15 % des habitants du département sont alimentés en permanence par une eau dépassant ces seuils et 80 % connaissent régulièrement des interdictions de consommation pour les femmes enceintes et les nourrissons. Les collectivités locales doivent donc aujourd'hui se battre en même temps sur deux fronts, pour préserver à la fois la quantité et la qualité de l'eau.Les marges de manoeuvre pour économiser sont limitées. 90 % des volumes prélevés sont utilisés pour l'eau potable. Or l'efficacité des restrictions imposées aux particuliers est "très difficile à mesurer", relève Cécile Rousseau, responsable du service de la police de l'eau à la direction départementale de l'agriculture et de la forêt. Malgré tout, évolution plutôt satisfaisante, la courbe de consommation baisse de 1 % à 2 % par an, tandis que la population augmente dans les mêmes proportions.La solution la plus efficace pour préserver la nappe consiste à diversifier l'approvisionnement. Déjà, 10 000 m3 d'eau sont prélevés chaque jour dans la Seine. Cette quantité passera à 30 000 m3 quand l'état de crise renforcé sera déclaré. Cependant, la potabilisation de l'eau de la Seine revient plus cher. Le prix à la production passe de 0,25 à 0,50 euro par m3. Autant dire que les collectivités de Seine-et-Marne voient d'un oeil de plus en plus critique l'exportation de l'eau du Champigny hors du département.Pour améliorer la qualité de l'eau, les communes doivent aménager de nouvelles infrastructures. L'agglomération de Melun vient d'ouvrir une unité de production d'eau potable qui permettra d'éliminer les pesticides. De son côté, le conseil général tente, dans le cadre du plan départemental de l'eau lancé en septembre 2006, de mener une action préventive. La méthode peut donner des résultats spectaculaires. La petite commune de Verneuil-l'Etang a, par exemple, réussi à diviser par dix les quantités de produits chimiques employées, grâce à la formation de son personnel, au désherbage thermique ou au paillage des massifs de fleurs.Le conseil général tente également d'agir auprès des industriels, et surtout des agriculteurs, qui restent les principaux utilisateurs de produits polluants. Selon Hervé Durand, directeur départemental de l'agriculture et de la forêt, quelque 350 agriculteurs, sur 2 600, emploient des méthodes moins gourmandes en pesticides, "dans une trop grande discrétion".Hubert Huygue en fait partie. Depuis qu'il a adopté ces techniques (allongement des rotations, abandon des labours), ses rendements ont légèrement chuté, mais ses marges, elles, ont augmenté, grâce aux économies sur les produits. "Cela demande une bonne maîtrise technique, une prise de risque plus grande, explique M. Huygue. Et il faut être prêt, psychologiquement, à faire dix quintaux de moins que ses voisins." La plupart n'ont pas encore passé ce cap. Gaëlle Dupont
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RéférencesLes bilans de l'Institut français de l'environnement font apparaître une contamination généralisée des eaux par les pesticides, dont la présence est détectée dans 80 % des stations de mesure en rivière et 57 % en eaux souterraines. La moitié du territoire est classée "zone vulnérable", en raison d'une concentration des eaux en nitrates supérieure à 40 milligrammes par litre.Selon une étude de 2005 menée par Jean-Claude Lefeuvre, professeur au Muséum national d'histoire naturelle, 50 % à 75 % des masses d'eau en France sont dégradées, et seulement 25 % atteindront probablement un bon état général en 2015 - comme l'exige la directive-cadre européenne - si des mesures complémentaires à la législation nationale et européenne ne sont pas prises.

samedi 14 juillet 2007

L'autorisation du paraquat annulée !

La Cour de Justice européenne annonce la fin programmée du Paraquat
Le Tribunal de première instance des Communautés européennes a annulé mercredi 10 juillet 2007 la directive de l'Union européenneautorisant l'herbicide paraquat de Syngenta. La Cour a considéré quela décision d'autorisation du paraquat en 2003 n'a pas suffisammenttenu compte du lien entre le paraquat et la maladie de Parkinson,ainsi que d'autres effets de la substance sur la santé destravailleurs et des animaux sauvages. Le MDRGF se félicite de ce qui est une grande victoire pour toutceux qui se battent depuis longtemps contre ce poison violent qu'estle paraquat ! Pour mémoire rappelons que le paraquat a été ré-homologué en 2003 àla demande de la France qui l'utilise dans les Antilles dans lesbananeraies et de l'Angleterre...où la firme Syngenta le fabrique.Vous pouvez en apprendre plus sur ce scandale du paraquat auxAntilles dans le livre de F Nicolino et F Veillerette : "Pesticides,révélations sur un scandale français"http://www.pesticides-lelivre.com/Vous pouvez retrouver le communiqué du Tribunal de première instance des Communautés Européennes sur le site du MDRGF

retrouvez l'affaire du paraquat page 90 du livre !http://www.pesticides-lelivre.comhttp//www.pesticides-lelivre.com

Voir aussi le site du MDRGF

vendredi 25 mai 2007

Juppé: Débats difficiles avec les paysans sur les pesticides !

Qu'on ne s'y trompe pas : la mise en scène réussie de la réunion des ONG pour préparer le 'Grenelle de l'environnement' ne signifie pas que tous les problèmes vont se régler par enchantement !Le ministre de l'Ecologie Alain Juppé dit s'attendre à des débats difficiles avec les agriculteurs, notamment sur la question des pollutions aux nitrates. "Nous allons parler avec les agriculteurs. Il y a des sujets difficiles : les pesticides, les nitrates. C'est du travail devant nous", a-t-il expliqué après la rencontre organisée à l'Elysée avec les ONG écologistes. "Je ne me fais pas d'illusions. Il y a aura des discussions difficiles. Ce n'est pas parce que ce matin l'ambiance était très sympathique et très chaleureuse que chacun n'a pas ces positions, a dit le ministre selon lequel on se prépare à des débats (...) très nourris." source : JDDPlus que jamais le MDRGF aura donc besoin de toutes vos énergies pour continuer à peser dans ces négociations pour espérer pouvoir changer les choses. Nous avons d'ailleurs écrit à M Juppé une lettre lui présentant nos positions et demandant à participer aux négociations sur l'environnement prévues en octobre dès ce lundi 21 mai....à suivre...

mercredi 2 mai 2007

Elections présidentielles: position du MDRGF

Paris 2 mai 2007 15h00 : Communiqué du MDRGF
Après avoir analysé en détail les propositions des différents candidats à l’élection présidentielle sur les questions agricoles en général et les pesticides en particulier (1), le MDRGF(2) considère que seules les positions de Ségolène Royal vont dans un sens favorable à une meilleure prise en compte des problématiques environnementales en agriculture. L'association demande aux électeurs d'en prendre acte et d'en tenir compte au moment du vote du deuxième tour le 6 mai prochain.« Seule Ségolène Royal appelle à la mise en place d’une véritable politique de réduction de l’utilisation des pesticides, avec des objectifs chiffrés et ambitieux, alors que Nicolas Sarkozy prône toujours un modèle intensif basé sur une utilisation massive de pesticides, comme l’agriculture raisonnée…qui est, rappelons le, une création de l’industrie phytosanitaire ! » déclare François Veillerette, Président du MDRGF, Administrateur du Pesticide Action Network Europe (3) et co-auteur de « Pesticides, révélations sur un scandale français » paru aux Editions Fayard en mars dernier (4).Une position partagée par d'autres acteurs majeurs de l'environnement :. La notation de l’Alliance pour la planète, collectif dont est membre le MDRGF, octroie un 16/20 à Mme Royal et un 8,5/20 à M. Sarkozy et le Pr. Dominique Belpomme (5), Cancérologue, Président de la Société Européenne de Santé Environnementale et Président de l’ARTAC, estimait quant à lui dans un récent communiqué à l’AFP que « seuls les engagements de Ségolène Royal dans le domaine de la santé et de l'environnement pourront garantir une protection de notre santé face aux diverses sources de pollution, et en particulier pourront sauver le Plan cancer de son échec actuel en terme de santé publique ». Le MDRGF se déclare solidaire de cette déclaration du Professeur Belpomme et encourage les électeurs à choisir un vote qui permettra d’atteindre ces améliorations en matière de santé environnementale.(1) : voir le site : http://www.pesticides2007.com (2) : Le Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures (MDRGF) est une association non partisane travaillant sur des questions de santé environnementale et particulièrement sur la problématique des pesticides.voir le site : http://www.mdrgf.org (3) : voir le site : http://www.pan-europe.info (4) voir le site : http://pesticides-lelivre.com(5) : Egalement auteur de : « Avant qu'il ne soit trop tard : Santé-Environnement, un programme d'union nationale » paru aux éditions Fayard en février 2007. Voir le site de l’ARTAC : http://www.artac.info/

mardi 24 avril 2007

Elections présidentielles, livres et fibromyalgie

Elections : J-12 ! Analyses des positions des deux candidats Sur les pesticides et l'agriculture : Royal qui se déclare en faveur d'une politique de réduction de l'utilisation des pesticides et d'un moratoire sur les OGM offre l'espoir d'un réel changement. Sur les mêmes points Sarkozy, très conservateur, déçoit...

Elections présidentielles : les positions des deux candidats analysées par le MDRGF Retrouvez sur le site spécial du MDRGF http://mdrgf.c.topica.com/maagirHabx4U5bIDu65eafpL0Q/ l'analyse des positions des deux finalistes de l'élection présidentielle sur les pesticides, l'agriculture, les OGM.... Une information précieuse à moins de 10 jours du deuxième tour de scrutin !

Le livre 'Pesticides , révélations sur un scandale français' livre du mois pour la deuxième fois consécutive sur le site de l'Ecologiste ! Déjà diffusé à environ, 15 000 exemplaires, ce livre connait un franc succès et les révélations qu'il contient se sont largement diffusées dans l'opinion publique. Objectif atteint ! Vous pouvez le commander sur le site de la revue l'Ecologiste en cliquant sur : http://mdrgf.c.topica.com/maagirHabx4U3bIDu65eafpL0Q/

la fibromyalgie : une maladie dont il convient de chercher d'éventuelles causes environnementales. La fibromyalgie enfin reconnueLE MONDE 24.04.07 Ceux qui en sont atteints se sont baptisés "les SDF de la santé". Ils souffrent de la fibromyalgie, une affection qui se manifeste notamment par des douleurs musculaires diffuses et une fatigue intense mais ne s'accompagne d'aucune anomalie aux examens d'imagerie ou de biologie. Longtemps, la réalité de cette maladie dont l'origine est inconnue et qui touche généralement des personnes présentant des signes d'anxiété ou de dépression, a été niée. Dans le meilleur des cas, les troubles étaient considérés comme psychosomatiques. Ce n'est plus le cas à présent.A la demande du ministre de la santé, un groupe de travail de l'Académie nationale de médecine, présidé par deux prestigieux médecins, le rhumatologue Charles Joël Menkes et l'interniste Pierre Godeau, a rendu en janvier un rapport consacré à la fibromyalgie. Ces travaux confirment sans équivoque "la réalité de ce syndrome douloureux chronique et même sur sa fréquence" mais évoquent la persistance de doutes "sur la légitimité d'en faire une maladie, avec les conséquences médico-sociales qui peuvent en résulter".Les auteurs du rapport soulignent entre autres "le caractère subjectif des troubles invoqués (douleur, fatigue, mal-être, troubles du sommeil) (...)" ou encore le caractère "artificiel et abusif des critères de classification quand on les utilise à tort comme critères de diagnostic". "Ne jouons plus sur les mots !", s'écrie Carole Robert, déléguée générale de l'association Fibromyalgie France. Elle évoque "plus de 3 millions de Français concernés, soit autant que l'ensemble des maladies rares en France" et précise que ce chiffre lui a été indiqué par l'ancien ministre de la santé, Xavier Bertrand. Selon Carole Robert il ne fait pas de doute que les chiffres de l'Académie de médecine sous-estiment grandement le nombre d'hommes et d'enfants atteints. "Les douleurs sont plus intenses et précoces chez les hommes fibromyalgiques. C'est très dur pour eux", insiste Mme Robert."ENCORE SCEPTIQUES"Le diagnostic de la fibromyalgie repose actuellement sur l'association de deux critères établis en 1990 par l'American College of Rheumatology (ARC, Collège américain de rhumatologie). Le premier est l'existence d'une histoire de douleurs diffuses et le second est basé sur la présence d'au moins onze points douloureux sur les dix-huit qui ont été reconnus.Pionnier de la reconnaissance de la fibromyalgie en France - il a identifié ce tableau clinique et a proposé des critères diagnostiques dès 1981 -, le professeur Marcel-Francis Kahn estime que "beaucoup de médecins sont encore sceptiques, voire très réticents, à reconnaître la fibromyalgie. Pour moi, explique le rhumatologue, il s'agit d'une maladie de la douleur". Elle toucherait les voies nerveuses centrales dans le cerveau, au niveau du mésencéphale.La reconnaissance de la fibromyalgie demeure problématique. En ne la considérant pas comme une maladie à part entière, l'Académie de médecine doute qu'elle entre dans le cadre d'une prise en charge par l'assurance-maladie. "Il y a de bonnes choses dans le rapport de l'Académie de médecine, même si elle est en retard sur l'Organisation mondiale de la santé, qui reconnaît la fibromyalgie comme une maladie", note Carole Robert.La déléguée générale de Fibromyalgie France cite une situation fréquente où, d'un commun accord, le malade et le médecin demandent la reconnaissance d'une invalidité au titre d'une dépression, celle-ci étant refusée si l'on invoque la fibromyalgie.L'association a porté le débat sur le terrain politique, car "depuis 2002, le dossier est bloqué au ministère de la santé", selon Carole Robert. Le ministère a récemment fait état d'une enquête épidémiologique en cours, mais l'Institut de veille sanitaire confirme qu'il n'a pas encore pu la mettre en place car il attend toujours du ministère une définition précise de la maladie.Du côté de l'Académie comme de Fibromyalgie France, on s'accorde à estimer indispensables des recherches sur cette affection et sur les mécanismes qui peuvent en être responsables. L'association insiste surtout sur les pistes environnementales et génétiques. "64 % des personnes myalgiques présentent une intolérance aux produits chimiques. Cela vaut la peine de s'intéresser à ce fait", affirme Carole Robert.Quant au traitement, "il n'y a rien de satisfaisant : selon les cas le paracétamol ou un antidépresseur, l'amitriptyline, peuvent être efficaces", constate le professeur Kahn, qui cite les bienfaits des "techniques de rééducation progressive à l'effort comme le tai-chi." L'écoute et le dialogue du médecin avec la personne malade paraissent en tout cas d'autant plus indispensables que l'entourage familial et professionnel a souvent tendance à nier la réalité de cette affection. Fibromyalgie France : 05-46-35-60-71 ou