samedi 31 décembre 2005

L'environnement, une préoccupation croissante pour le corps médical ?


22 sep 2005, site web de l’Ordre des médecins , Jeudi de l'Ordre (extrait du discours du Pr. Jacques Roland, Président du Conseil National de l'Ordre des Médecins - CNOM)

"Tout d'abord je remarque que notre assistance n'est pas aussi nombreuse qu'habituellement. Cette moindre participation illustre le fait que l'association des deux termes environnement et santé ne fait pas encore recette dans le corps médical.

Elle témoigne d'une incompréhension de la part du public médical et rend cette séance d'autant plus nécessaire. Quel que soit le nombre des participants, nous avons l'intention de donner un retentissement important à nos débats, qui feront l'objet d'une publication.

Nous nous efforcerons ainsi d'être proactifs et de tirer des enseignements pour le corps médical, à partir des risques et des outils qui seront dévoilés aujourd'hui.

La charte de l'environnement indique dans sa première proposition que "chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé". Cette phrase est parfaitement éloquente. Nous comprenons, d'une part, qu'il existe des dangers pour l'environnement et d'autre part, que l'environnement peut nuire à la santé. Nous pouvons en conclure que le corps médical, à travers les médecins traitants, la formation continue, l'université par la proposition de nouveaux diplômes et l'Ordre des médecins doivent faire des efforts considérables afin de hâter la prise de conscience et l'élaboration des mesures adéquates.

Le CNOM rappelle et crie dans le désert de l'incompréhension que l'environnement constitue une de ses préoccupations fondamentales. Il lui revient de préparer la profession à cette prise de conscience.

Nous avons la chance d'accueillir un panel remarquable d'intervenants qui évoqueront pour nous les outils de l'Etat, la situation internationale. Ils nous feront également des propositions et nous alerteront sur de nouveaux risques. Je les remercie d'avoir bien voulu participer à cette réflexion et de nous aider à tirer des conclusions pour les 206 000 médecins en exercice.

Intégralité des débats téléchargeable à :
http://www.web.ordre.medecin.fr/colloque/environnement.pdf

Retrouvez le MDRGF sur son site internet : http://www.mdrgf.org/

INRA: Un rapport essentiel sur les pesticides


Suite au rapport de l'INRA sur la necessité de réduire l'utilisation des pesticides, rendu public ce 15 décembre 2005, à signaler deux moments médiatiques forts :
un excellent article dans le Nouvel Observateur de cette semaine.
un reportage tout aussi excellent de TF1 hier soir mercredi 14 décembre au 20h sur le même sujet, avec la participation du MDRGF. Ce reportage vidéo est consultable sur les archives de TF1 , cocher mercredi 14 , 20h00 et clicker sur afficher la vidéo en allant à l'adresse suivante :http://videos.tf1.fr/video/news/lesjt/?trk=1&e=3

Retrouvez le rapport de l'INRA sur: http://www.inra.fr/expertise-pesticides

Retrouvez le MDRGF sur son site internet : http://www.mdrgf.org/

49 faucheurs volontaires d'OGM relaxés

Le tribunal correctionnel d'Orléans a reconnu le bien fondé de "l'état de nécessité" de leur action.
Les 49 "faucheurs volontaires" poursuivis pour le fauchage de parcelles de maïs génétiquement modifié dans le Loiret en 2004 et 2005 ont été relaxés vendredi 9 décembre par le tribunal correctionnel d'Orléans qui a reconnu le bien fondé de "l'état de nécessité" de leur action.Selon le tribunal, les prévenus ont "apporté la preuve qu'ils (avaient) commis une infraction de dégradation volontaire de bien d'autrui en réunion, pour répondre de l'état de nécessité qui résulte du danger de diffusion incontrôlée de gènes provenant des organismes génétiquement modifiés, dont la dissémination avait été autorisée par la loi française, contrairement au droit constitutionnel européen".

Les parcelles de Monsanto
Les 49 prévenus étaient poursuivis pour "dégradation grave du bien d'autrui commise en réunion", en l'occurrence des parcelles ensemencées par le géant américain de l'agrochimie Monsanto.Le 28 octobre, à l'issue du procès qui avait duré deux jours, le procureur Alex Perrin avait requis des peines de trois mois de prison avec sursis à trois mois ferme. Le jugement avait été mis en délibéré.Quarante-quatre d'entre eux étaient poursuivis pour un fauchage commis le 14 août 2004 à Greneville-en-Beauce. Cinq autres, ainsi que trois du groupe des 44, répondaient également d'une autre action menée le 7 juillet 2005 à Greneville-en-Beauce et à Neuville-aux-Bois. Monsanto avait porté plainte contre les deux fauchages.

"Etat d'urgence"
"J'insiste sur l'urgence de la situation et le risque d'irréversibilité. Je souhaiterais ne pas être là, mais je ne vois pas d'autres solutions que nos actions puisqu'il n'y a pas de débat" sur les organismes génétiquement modifiés, avait déclaré Francine Bavay, élue des Verts et vice-présidente de la région Ile-de-France, à la barre du tribunal.Avec les OGM, "on met la charrue avant les boeufs. Je suis ingénieur, chercheuse et je sais que le retard dans une décision crée des catastrophes. C'est notre responsabilité d'alerter", avait ajouté l'élue verte devant le tribunal correctionnel.

La Confédération paysanne se félicite
La Confédération Paysanne s'est félicitée vendredi de la décision du tribunal. "Cette importante victoire renforce la détermination de la Confédération Paysanne et des organisations qui s'opposent aux OGM à continuer la lutte contre Monsanto et les multinationales qui veulent imposer à la société une agriculture industrielle sans paysans, dont les OGM sont une composante essentielle", a affirmé le syndicat agricole dans un communiqué.

Mamère applaudit
Noël Mamère, député-maire de Bègles en Gironde, a applaudi à ce jugement. "C'est une grande victoire, la première des faucheurs volontaires devant les tribunaux", a déclaré le député, lui-même poursuivi à Toulouse pour fauchage d'OGM."Cela prouve que le combat des faucheurs est juste et doit être poursuivi jusqu'à ce que les transnationales de l'agro-chimie capitulent devant la force de la loi et de la société", a-t-il indiqué, souhaitant "que cette décision historique ait un impact sur les politiques et que la France accepte enfin de débattre de cette question qui menace la biodiversité".

Source : le Nouvel Observateur
Retrouvez le MDRGF sur son site internet : WWW.MDRGF.ORG

lundi 12 décembre 2005

REACH: le conseil des ministres s'exprime: Inquiètudes

Après le vote des eurodéputés, mi-figue mi-raisin, le conseil des ministres s'exprime.

Le Parlement européen a voté en novembre pour l’élimination des substances chimiques dangereuses mais avait cédé sous la pression des industriels en ce qui concerne l'enregistrement des substance. Le 13 décembre c'était au tour du conseil des ministres de s'exprimer... on pouvait craindre le pire... on est pas loin de l'avoir eu!'exprime sur REACH. Résultats: l'avenir s'assombrit .


Le Conseil soutient la plupart des pires propositions du Parlement européen tout en ignorant les éléments les plus positifs de sa position
Exigences à la baisses. Les exigences de données ont été réduites à tous les niveaux, et plus particulièrement pour les substances comprises en 1 et 10 tonnes. La procédure d’autorisation n’a été renforcée que pour quelques substances, l’information des consommateurs reste insuffisante, et la mise en place d’un véritable devoir de vigilance des entreprises a été complètement abandonnée.
Intêrets économiques à court terme. Ceci fait pencher la balance des négociations sur REACH en faveur des intérêts économiques de court-terme, au détriment de considérations de long terme mettant l’accent sur la protection de la santé et de l’environnement.

Un rendez-vous manqué. L'UE avait l'opportunité avec REACH de protéger la santé du citoyen et l’environnement contre les produits chimiques dangereux, l’industrie a réussi à convaincre le Conseil. Des milliers de substances toxiques pourront ainsi rester sur le marché, pratiquement sans qu’aucune information sur leurs propriétés et leur impact sur l’environnement et la santé ne soit fournie. Et les produits chimiques les plus dangereux pourront être autorisés, alors même que des alternatives plus sûres existent et sont disponibles.

"Le Conseil fait donc un beau cadeau de Noël à l’industrie chimique, laissant les citoyens dans l’ignorance. Cette décision compromet sérieusement l’efficacité du futur programme REACH, et ce avant même qu’il ne voit le jour.", commente Marie-Isler Béguin, eurodéputé des verts.
Le conseil des ministes avait l'occasion de renforcer la position du parlement... il ne l'a pas fait, on ne peut que le regretter

lundi 5 décembre 2005

Classement des pays de l'OCDE en matière de performance environnementale.

Le rang d'un pays est base sur son rang moyen pour les 29 indicateurs environnementaux en référence à 8 objectifs :
1) améliorer l'efficacité ­
2) adopter l'énergie propre
3) réduire les déchets et la pollution
4) protéger et conserver l'eau
5) Produire des aliments sains
6) Conserver, protéger et restaurer la nature
7) Bâtir des villes durables
8) Promouvoir la durabilité à l'échelle du globe)


La meilleure performance mérite la 1re place et la pire performance la 30e place.

Les dix meilleurs pays en matière de performance environnementale appartiennent a deux groupes. Le premier groupe comprend la Turquie, la Pologne et la République Slovaque, situées vers le haut du classement en raison de leur économie relativement faible qui entraîne une infériorité de leur utilisation des ressources et de leurs émissions par personne.

Le second groupe englobe la Suisse, le Danemark, l'Allemagne, l'Autriche, la Suède, l'Italie et les Pays-Bas, qui ont des revenus élevés par personne.
Ces pays sont bien places au classement environnemental parce qu'ils se sont dotés de solides politiques environnementales.


Classement des pays de l'OCDE en matière de performance environnementale :
1 : Turquie ­
2 : Suisse ­
3 : Danemark ­
4 : Pologne ­
5 : République slovaque ­
6 : Allemagne ­
7 : Autriche ­
8 : Suède ­
9 : Italie ­
10 : Pays-Bas ­
11 : Portugal ­
12 : République tchèque ­
13 : Mexique ­
14 : Norvège ­
14 : Hongrie ­
16 : Japon ­
17 : Finlande ­
18 : France ­
19 : Royaume-Uni ­
20 : Grêce ­
21 : Espagne ­
22 : Luxembourg ­
23 : Corée ­
24 : Islande
­ 25 : Nouvelle-Zélande ­
25 : Australie ­
27 : Irlande ­
28 : Canada ­
29 : Belgique ­
30 : Etats-Unis.

Nota: Le rang d'un pays est basé sur son rang moyen pour les 29 indicateurs environnementaux.

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