jeudi 25 octobre 2012

Projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes : les ONG se mobilisent

Projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes  DECLARATION SOLENNELLE

La brutalité employée par la force publique en vue d'expulser, à la veille de la trêve hivernale, les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes nous amène à protester officiellement, collectivement et vigoureusement.
Lire la Déclaration complète ci-dessous


mardi 23 octobre 2012

réaction de Générations Futures au rapport de la mission parlementaire sur les pesticides et leurs impacts sur la santé et l'environnement.

Générations Futures salue les intentions du rapport de la mission parlementaire commune d'information sur "les pesticides et leur impact sur la santé et l'environnement" rendu public aujourd’hui.

Générations Futures, association de référence dans la question des pesticides, se félicite que la mission commune d’information sur les pesticides ait fait un bilan sans concessions des impacts sanitaires des pesticides, que l’association dénonce depuis plus de 15 ans et dont les agriculteurs sont les premières victimes mais pas seulement car les riverains des zones traitées et les consommateurs sont également concernés.
Notre association note également avec satisfaction la nécessité d'améliorer la procédure d'autorisation de mise sur le marché des pesticides (AMM) demandée par le rapport parlementaire. Au lendemain du rendu de l’avis de l’Anses sur l’étude de G E Séralini, cette demande prend tout son sens. En effet l’Anses a préconisé hier dans son rapport d’engager des recherches sur les effets chroniques des pesticides sur la santé. La demande de la mission parlementaire d’une amélioration de la procédure d’autorisation des pesticides commande une évolution encore plus ambitieuse de l’évaluation.

« Il conviendrait en effet d’intégrer des tests de toxicité chroniques dans les procédures d’évaluation des pesticides formulés de manière systématique, ce qui n’est pas le cas actuellement, ainsi qu’une évaluation systématique des effets ‘cocktails’ des pesticides entre eux. » demande François Veillerette, porte parole de Générations Futures, qui a été à la fois entendu par la mission parlementaire sur les pesticides et par l’Anses lors de la préparation de son avis sur l’étude de Séralini. « Nous soutenons également la proposition faite par la mission parlementaire de création d’un fonds abondé par les industriels pour réaliser les études nécessaires et celle de l’accroissement des moyens dédiés au soutien à l’Agriculture Biologique et aux méthodes alternatives » Ajoute t’il.

Pour retrouver les demandes de Générations futures sur l’évaluation des pesticides retrouvez le compte rendu de l’audition de François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, par l’Anses dans le cadre de la préparation de son avis sur l’étude de G E Séralini : le rapport de l'audition de F Veillerette par l'Anses ici
Contact : François Veillerette : 06 81 64 65 58 ou 01 45 79 07 59

lundi 22 octobre 2012

Réaction de Générations Futures sur l’avis de l’Anses sur l’étude de Gilles Eric Seralini sur l’OGM NK 603 et sur le RoundUp GT Plus


Suite à la saisine du Gouvernement, après le Haut Conseil des Biotechnologies (HCB), c’est au tour de l’ANSES de rendre son avis sur l’étude de GE Séralini cet après-midi.

Générations Futures regrette que l’ANSES réfute les conclusions de l’étude de Gilles Eric Seralini, notamment à cause de la faible taille des groupes de rats testés, sans reconnaître que les études ayant permis l’homologation du NK 603 et du RoundUp GT Plus ont elles aussi été réalisées sur des effectifs de même taille et sont donc aussi faibles statistiquement. De plus GF rappelle que les effets chroniques à long terme de ces deux produits n’ont pas été testés par la firme Monsanto alors que l’étude de G E Séralini a justement , elle, l’avantage d’évaluer ces effets sur le long terme. Considérant ces points, l’Agence sanitaire devrait demander la suspension immédiate de l’homologation de ces deux produits, ce qu’elle n’a pas fait.

Néanmoins, GF note que l’ANSES reconnait «l’originalité» de l'étude du Pr Séralini «qui aborde un sujet jusqu’ici peu étudié : celui des effets à long terme des OGM associés aux préparations phytopharmaceutiques». L’Anses «recommande» donc «d’engager des travaux sur ces questions» et «appelle à la mobilisation de financements publics nationaux ou européens dédiés à la réalisation d'études et de recherches d’envergure visant à consolider les connaissances sur les risques sanitaires insuffisamment documentés». Générations Futures, qui a été auditionné par l’Anses en la personne de François Veillerette , salue néanmoins cette avancée, cependant insuffisante.

En effet, GF a demandé lors de cette audition que des évaluations systématiques des effets chroniques soient réalisés pour tous les OGM et les pesticides commercialisés et ce dans le processus ordinaire d’évaluation de ces produits, et non à titre expérimental pour quelques produits seulement. GF regrette cependant que l’ANSES n’aille pas jusqu’à demander une évaluation systématique de la toxicité chroniques des OGM et des pesticides en formulation.

« Il est scandaleux que des produits aussi préoccupants que des OGM et des pesticides ne fassent pas l’objet d’une évaluation systématique de leurs éventuels effets chroniques.» déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. «C’est le laxisme des évaluateurs qui pendant des années ont toléré de tels manques qu’il faut pointer du doigt aujourd’hui et non le travail de M Séralini qui a eu l’immense mérite de faire prendre conscience de ces manques. Il faut maintenant que l’étude de M Séralini soit dupliquée, que Monsanto communique toutes les données issues de ses propres études et que l’évaluation des effets chroniques des OGM et des pesticides formulés devienne systématique et exigible dans tout dossier d’homologation. » conclut-il.





Le HCB rend son avis ce matin : le Conseil est obligé de reconnaitre les carences des évaluations !


Suite à la saisine du Gouvernement, le Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) a rendu son avis sur l’étude de GE Séralini ce matin. Le HCB est contraint, grâce à cette étude, de reconnaitre la nécessité de tests chroniques à réaliser pour toute évaluation des OGM et du Round-up.

Avis pour quoi faire ? Rappel.  Suite à la publication par l'équipe de Gilles-Eric Séralini d'un article dans la revue  Food and Chemical Toxicology [1], le gouvernement a demandé à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) et au Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) par saisine en date du 24 septembre 2012[2] de rendre des avis sur cette étude. Le HCB rendait son avis public ce matin (l’ANSES le fera cet après –midi). Rappelons que certaines de nos ONG ont envoyés par lettre aux différents ministères concernés les réponses qu’elles espèrent voir apportées aux questions (voir lettre en annexe).

Les réponses du HCB. Alors que le HCB conteste en partie les conclusions de l’étude de GE Séralini, comme on pouvait s’y attente de la part de cette instance et malgré le fait que cette étude ait le mérite pour la première fois de faire une analyse de donnée biologiques – et non de nutrition comme les études des industriels - sur durée vie entière de l’impact d’un OGM et de diverses concentration d’un Round-up, ce conseil est contraint d’admettre la nécessité de mener des évaluations chroniques sur du long terme, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle ; que ce soit pour les OGM qui ne sont évalués que pendant 3 mois ou encore les pesticides, dont les produits formulés commercialisés ne sont pas testés pour les effets chroniques.

« Générations Futures s’interroge sur le parti pris du HCB qui voit la paille dans l’œil de Séralini mais pas la poutre dans l’œil de Monsanto. Si la critique est faite pour cette étude, alors que penser de toutes les études faites par les industriels ! Les études de Monsanto sont, elles, faites sur des durées 8 fois plus courtes et sur beaucoup moins de paramètres analysés. Le silence du HCB sur les carences de ces études de Monsanto est assourdissant et il est incompréhensible que le HCB ne remette pas en cause la validité de ces études et donc les homologations qui en ont découlées» déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « Générations Futures apprécie cependant le fait qu’enfin il soit demandé la réalisation de tests chroniques ! Nous attendons donc que soit suspendue immédiatement la mise sur le marché des OGM agricoles et des Round-up concernés en attendant que soient réalisées ces études sur 2 ans. Si l’ANSES, à son tour, appuie sur cette nécessité des tests chroniques cet après-midi on ne voit pas comment les pouvoirs publics refuseraient d’accéder à cette demande, cela remettrait en cause l’intérêt de tels agences et institutions. » conclut-il.





dimanche 21 octobre 2012

Lettte des ONG sur saisine de l'ANSES et du HCB sur l'étude de GE Séralini sur les OGM et le ROund-up


Lettre ouverte au Premier Ministre, aux Ministres de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, des Affaires  sociales et de la Santé

Paris le 17 octobre 2012

        

         Monsieur le Premier Ministre, Mesdames les Ministres, Monsieur le Ministre,

         Suite à la publication par l'équipe de Gilles-Eric Séralini d'un article dans la revue Food and Chemical Toxicology [1], le gouvernement a demandé à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l' environnement et du travail (ANSES) et au Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) par saisine en date du 24 septembre 2012 [2] de :
1. « déterminer si elle est de nature à remettre en cause ou non les conclusions des évaluations précédentes sur cet OGM et notamment si elle peut être considérée comme conclusive quant au risque sanitaire » ;
2. « déterminer si elle est de nature à remettre en cause ou non les conclusions des évaluations précédentes de l'ANSES sur l'herbicide Roundup » ;
3. « évaluer si le protocole mis en oeuvre et les conclusions de cette étude remettent en cause les lignes directrices actuelles ou à venir en matière d'évaluation des risques sanitaires ».
         Les associations soussignées issues de la société civile souhaitent apporter leur contribution à ces questions de société qui ne peuvent être réservées aux seuls experts scientifiques.
         Sur la question n°1, il convient tout d'abord de constater qu'aucune étude de toxicologie similaire sur la vie entière de rats n'a été réalisée auparavant. Attendu que l'étude de Gilles-Éric Séralini, dite «in vivo», soulève des questions pertinentes sur la toxicité chronique et non seulement aiguë et sur la toxicité des faibles doses et des mélanges, elle remet en cause les conclusions des évaluations précédentes qui se sont toutes arrêtées avant d'étudier ces questions. Les études à plus de deux ans auxquelles se réfèrent souvent les détracteurs de l’étude «in vivo», portent soit sur des espèces animales ayant des vies plus longues que les deux ans de vie des rats, rendant ces études non représentatives de toxicité chronique sur vie entière, soit sur des études nutritionnelles et non sur des études toxicologiques (avec analyses de sang, analyses d’urine, dosages hormonaux, prélèvement d’organes pour études anatomiques-pathologiques, …etc).
         Sans prétendre intervenir dans les controverses scientifiques soulevées par l'étude « in vivo », force est de constater que les études présentées par les firmes qui ont obtenu des autorisations de commercialisations de plantes transgéniques montrent toutes encore plus de faiblesses que celles qui sont reprochées à l'étude «in vivo». Ces évaluations sont donc remises en cause non seulement par l'étude «in vivo», mais plus encore par les critiques à son encontre avancées par ses détracteurs.
         Sur la question n°2, les résultats de l’étude « in vivo » sur la toxicité de l'herbicide Roundup sous sa formule commerciale sont en totale conformité avec d'autres résultats scientifiques publiés (notamment par l’équipe du Professeur Bellé de Roscoff [3] et tout récemment par Mesnage et al. [4]). Les conclusions des évaluations précédentes par l'ANSES sont donc à reconsidérer. Ce travail doit être confié à des experts indépendants de tous liens directs ou indirects avec ceux qui ont validé l'autorisation de cet herbicide. D’autant plus que leur évaluation a porté sur son seul principe actif (le glyphosate) et non sur les formules commerciales comprenant les adjuvants indispensables à son action effective et qui peuvent jouer un rôle important, y compris synergique.
Sur la question n°3, à l'instar des remarques du comité scientifique du HCB sur les dossiers de demandes d'autorisation, nous constatons que tant les intervenants de l'étude «in vivo» que ses détracteurs dénoncent la trop faible puissance statistique des études faites par les entreprises. Il est également acquis au débat public que les lignes directrices d'évaluation des OGM doivent être revues comme l’a déjà demandé en 2008 à l’unanimité de ses membres le Conseil européen des ministres de l’environnement. La nouvelle proposition de règlement sur ces lignes directrices actuellement discutée comporte un flou quant à l'obligation faite aux entreprises de conduire des analyses autres que celles de comparaison de composition : les analyses de toxicologie ne sont plus exigées dans de nombreux cas.
             Les autorisations précédemment données sur les OGM et sur le Roundup doivent donc être retirées en l'attente de données conformes aux standards de bonne pratique scientifique et la proposition de règlement sur les lignes directrices d'évaluation sur les OGM doit être clarifiée.
         Nos associations vous rappellent que la question des OGM ne se limite pas aux seuls enjeux sanitaires liés intimement aux conditions environnementales, même s'ils sont d'une importance primordiale. Elle comporte aussi des enjeux juridiques (appropriation de la totalité des semences par les brevets), économiques (concentration des entreprises semencières, …etc), environnementaux (dissémination, perte de biodiversité, …etc), politiques (perte d'autonomie des agriculteurs et de souveraineté alimentaire des peuples), et éthiques. La révision des procédures d’évaluation doit donc aussi permettre d’y ajouter un volet économique, éthique, écologique et social.
         Quels que soient les avis des experts scientifiques, dont certains ont régulièrement noté les insuffisances profondes des dossiers présentés par les entreprises, c'est aux seules instances politiques que revient la charge d'accorder ou non ces autorisations. En vertu de la Constitution  qui impose de respecter le principe de précaution [5], elles doivent aujourd'hui les suspendre jusqu'à ce que des études indépendantes des firmes commerciales et des experts qui ont validé les précédents dossiers et disposant des moyens financiers suffisants, permettent de répondre aux questions remises au cœur du débat par les travaux de l'équipe de Gilles-Eric Séralini.
          Enfin, nous trouvons inadmissible que les données brutes des études de toxicologie, qui ont permis les autorisations de mise sur le marché des OGM, pesticides et autres xénobiotiques, soient couvertes par le secret industriel, alors que l'impact de ces produits concerne au plus haut point la santé de l'ensemble des populations. Nous vous demandons à nouveau de faire en sorte que ces données soient rendues publiques sous une forme exploitable statistiquement.
          Monsieur le Premier Ministre, Mesdames les Ministres, Monsieur le Ministre, nous vous assurons de nos meilleurs sentiments.

Alliance internationale Terre citoyenne, Amis de la Terre, AITEC, ATTAC, Collectif Appel de la Jeunesse,  Collectif national des Faucheurs et Faucheuses volontaires, Confédération Paysanne, CNMSE (coordination nationale médicale santé environnement), E3D (écologie developpement durable démocratie), Fédération nationale des CIVAM, FNAB (Fédération Nationale de l'Agri-culture Biologique), Fondation Sciences Citoyennes,  Génération Futures, Greenpeace, Fédération Nature et Progrès, OGM Danger, Réseau Semences paysannes, Syndicat Simples
ASR (Action Solidarité Rurale), ADENY (Défense de l'environnement et de la nature de l'Yonne), Agrobio Périgord, Amies (association des médecins indépendants pour l’environnement et la santé publique-Montpellier), Autun Morvan Ecologie , ARPE (association réflexion,propositions pour l'environnement 69), Buez an Douar, Collectif Citoyen Bretagne sans OGM, Collectif Béarn pour un moratoire OGM, CLVC UD 75 (consommation, logement et cadre de vie), Collectif anti-OGM 66, Collectif Vigilance OGM 21, Collectif vigilance OGM 69, Follavoine PACA, Loiret sans OGM, Maison de la Semence de la Loire, Réseau Agriculture durable, Rés'OGM info,  Réseaux citoyens de St-Etienne, Ruralimages, Station de Recherche Pluridisciplinaire de Metz, Zéro OGM 42
[1] Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize
G.-E. Séralini et al. Food and Chemical Toxicology Vol. 50, Issue 11, Novembre 2012, pp. 4221–4231
[2] http://www.hautconseildesbiotechnologies.fr/IMG/pdf/Saisine_2012-09-28-201801.pdf
[3] R. Bellé et al. Letter to the editor: toxicity of Roundup and glyphosate. J Toxicol Environ Health B Crit Rev. (2012) 15(4):233-5
[4] R. Mesnage et al. Toxicology. Septembre 2012.
[5] En février 2005 le Parlement réuni en Congrès a inscrit dans la Constitution la Charte de l'Environnement, installant par là même le principe de précaution (art. 5) au niveau le plus élevé de la hiérarchie des normes juridiques :
« Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veilleront, par application du principe de précaution, et dans leurs domaines d'attribution, à la mise en œuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. »

vendredi 19 octobre 2012

Avis des 6 Académies sur la publication de Gilles Eric Séralini : Procès en hérésie !


Les Académies d’Agriculture, de Médecine, de Pharmacie, des Sciences, des Technologies et Vétérinaire se liguent pour tenter de porter un coup fatal à l’Etude de GE Séralini sur les OGM et le RoundUp GT plus. Générations Futures réagit à cet avis. Décidemment l’étude de GE Séralini et de son équipe dérange. Elle dérange même tellement que 6 Académies ont cru bons d’unir leurs forces pour tenter de discréditer les travaux du scientifique.

Générations Futures dénonce le parti pris incroyable de cet avis des académies. Tout d’abord cet avis n’est pas fondé sur un Travail d’expertise approfondi, l’avis reconnaissant que « Les Académies ont cependant jugé inutile d’organiser en leur sein une expertise approfondie… » (sic !). Cependant, avant même la publication prochaine de l’avis de l’Anses, les Académies se sont permis de publier un rapport qu’elles veulent forcément autorisé, au nom  de « l’expérience du métier de la recherche »  (re-sic !)qu’elles possèdent !  Certain appellent cela avoir la science infuse….

Les critiques classiques des pro-OGM. Ensuite ce rapport reprend des critiques classiques, comme :

·         le faible nombre de rats dans les groupes suivi lors de l’étude de Séralini, qui ne permettrait pas de répondre aux questions posées  (10 groupes de 10 rats). Les doctes Académies donnent alors la leçon au Pr. Séralini. L’expérimentateur aurait pu, selon les Académies, « constituer 4 groupes d’un nombre important d’animaux », et le tour aurait été joué ! Le problème c’est que les académiciens ont oublié un détail d’importance : les normes OCDE commandent que l’on teste chaque traitement à trois doses différentes. C’est ce qu’a fait Séralini…alors que l’étude  de Monsanto sur le NK 603 n’en avait testé que 2 et que la proposition des Académies implique l’utilisation d’un seul dosage par traitement...On mesure ici l’incompétence des personnes qui ont rédigé cet avis pour tenter, à tout prix, de discréditer Séralini.  De plus l’avis des académies pointe la faible taille des groupes de l’étude de Séralini ( et que celui-ci reconnait) …mais oublie de souligner que les études sur 3 mois seulement de Monsanto sur le NK 603 utilisent des groupes de rats de la même taille ! Mais là, les Académies n’émettent pas la moindre critique contre les études des industriels et ne remettent absolument  pas en cause l’homologation de l’OGM ou du RoundUp GT + : ce qui est bon pour Monsanto n’est sans doute pas bon pour Séralini !
·         Pour justifier ce manque de critique contre les lacunes en matière d’évaluation à long terme des OGM ou des pesticides (cancérogénèse notamment) les Académies déploient un argumentaire qui laisse pantois : « Il serait particulièrement dangereux d’évoquer une nécessité éventuelle d’expériences à long terme à l’occasion de cet article car l’impression serait donnée que les résultats présentés par G.E Séralini ont une valeur suffisante pour justifier une inquiétude du public, avec tous les dégâts que cela peut avoir en France et dans le monde ». autrement dit : il faut mieux prendre le risque d’exposer la population à des produits éventuellement dangereux que de laisser à penser que les travaux de Séralini ont la moindre valeur ! Et ce sont pour partie des soignants qui ont cosigné cet avis ! Si, si, vous ne rêvez pas.
·         L’apothéose de cet avis est atteinte avec la proposition des Académies de création d’un « Haut comité de la science et de la technologie ». La mission de ce Haut comité serait d’attirer l’attention du Président du CSA sur la médiatisation de travaux scientifiques remettant en cause des savoirs partagés par la très grande majorité de la communauté scientifique internationale.  Là, on croit carrément rêver puisque les Académies nous renvoient au bon vieux temps de la censure en prétendant dicter aux journalistes de quelle étude scientifique on peut parler ou non. Ce dispositif aurait de surcroit pour effet de bloquer l’innovation scientifique en plaçant, à priori, les études produisant des résultats nouveaux sous l’œil suspicieux d’académies souvent plus soucieuses de respectabilité que d’audace. Un tel dispositif rappelle le procès en hérésie fait à  Galilée au temps où le dogme voulait que la Terre soit le centre du monde…

Lire l’avis ici : http://www.academie-sciences.fr/activite/rapport/avis1012.pdf




lundi 15 octobre 2012

En avant vers une 8ème Semaine pour les alternatives aux pesticides du 20 au 30 mars 2013


Alors que se profile la 8eme édition de la semaine pour les Alternatives aux Pesticides (ou « Semaine sans pesticides ») du 20 au 30 mars, les raisons ne manquent pas, hélas, de poursuivre et d’étendre notre mobilisation.
L’utilisation des pesticides a-t-elle diminué en France ces dernières années ?
NON. Elle a augmenté de 2.6% depuis la tenue du « Grenelle de l’environnement » en 2008. La France reste le champion européen de la consommation de pesticides.
Les impacts des pesticides sur la santé sont-ils suffisamment évalués, reconnus et combattus ?
NON. Alors que les preuves scientifiques de la nocivité des pesticides s’accumulent, les pesticides commercialisés ne font toujours pas l'objet d'une évaluation de leurs effets chroniques par exemple...

Et les alternatives ?
Alors que l’objectif du Grenelle de l’Environnement était d’atteindre 6% de la surface agricole en bio d’ici 2012, dans les faits, elle atteint laborieusement 3.9% selon les dernières statistiques. La France se classe au 19ème rang européen en 2010, loin derrière l’Autriche (19.7%) ou l’Italie (8.7%).

Si, comme nous, vous n’acceptez pas cette situation, mobilisez-vous ! La Semaine pour les alternatives aux pesticides 2013 est l’occasion d’organiser ensemble des manifestations convergentes partout en France et dans le monde pour que notre message ait plus d’écho: l’âge des pesticides est révolu, passons aux alternatives !

Pour participer, pas besoin de gros moyens, d’une longue expérience ou de nombreux soutiens… Tous les évènements comptent ! Marches symboliques, projections de films, conférences, formations, ateliers… toutes les idées sont bonnes pour montrer que l’on peut et que l’on doit se passer des pesticides ! En 2012, 750 évènements ont été organisés en France et dans 20 autres pays.


L’association Générations Futures assure la coordination de l’évènement, en partenariat avec de nombreuses organisations. Pour toute question, vous pouvez contacter Magali : contact@semaine-sans-pesticides.fr ou au 09 70 40 88 10. Nous tâcherons de fournir aux organisateurs un maximum d’outils, à commencer bien sûr par des affiches.
Vous trouverez d’ores et déjà sur le site http://www.semaine-sans-pesticides.fr de nombreuses informations : le bilan de l’édition 2012 avec des photos, le programme 2012, un dossier de presse, une boîte à idées… Ce site sera très prochainement remis à jour avec de nouveaux outils et informations. 

Le dernier film de Marie-Monique ROBIN, « les Moissons du futur » le mardi 16 octobre à 16 heures 55 et 20 heures 50 sur Arte

Le dernier film de Marie-Monique ROBIN, « les Moissons du futur » le mardi 16 octobre à 16 heures 55 et 20 heures 50 sur Arte
Nous vous informons de la diffusion du dernier film de Marie-Monique ROBIN, « les Moissons du futur », film qui rentre parfaitement dans l'esprit de la Semaine pour les alternatives aux pesticides :

le mardi 16 octobre à 16 heures 55 et 20 heures 50 sur Arte

Le documentaire sera suivi à 22.25 d'un débat en direct de 30 mn qui se poursuit par un vidéo-chat sur http://www.arte.tv/fr/6815836.html , site qui donne de nombreux détails sur le thème traité.

Après Le monde selon Monsanto et Notre poison quotidien, Marie-Monique Robin présente le dernier opus de sa trilogie, Les moissons du futur, une enquête résolument optimiste sur les remèdes possibles à la crise alimentaire qui touche la planète.

Tout en pointant les raisons qui expliquent qu’aujourd’hui encore un sixième de l’humanité ne mange pas à sa faim, cette investigation démontre surtout que rien n’est inéluctable, à condition de changer de paradigme agricole et de repenser l’organisation et la gestion de la chaîne alimentaire.

En complément :

Un DVD sortira le 24 octobre (15 euros – Arte Editions).
Un livre « les Moissons du futur » (19.90 euros-Arte éditions/la Découverte), sorti depuis le 11 octobre 

Nouveau document qui montre le manque de rigueur de dossiers d’homologation d’OGM !


OGM : Après la publication de Gilles Eric Séralini,  un nouveau document d’infOGM montre le manque de rigueur de dossiers d’homologation d’OGM !

Les promoteurs des OGM, qu'ils soient scientifiques, ingénieurs ou politiques, se prévalent de baser leurs soutiens à cette technologie sur la Science, la Vraie Science, la Science « saine ». Mais, les évaluations de ces OGM sont- elles vraiment conduites dans la plus grande  rigueur scientifique, comme le prétendent ces personnes ?

Un document éclairant. C’est à cette question que Frédéric Jacquemart (1) , d’inf’OGM, a voulu répondre dans un document intitulé : « Expertise des OGM, l’évaluation tourne le dos à la science », qui vient d’être mis en ligne ici : http://www.infogm.org/IMG/pdf/brochure_eval_web.pdf. Dans ce travail, Inf'OGM a pris le parti d'éplucher quelques dossiers et de comparer les positions des experts lorsqu'ils sont en position de scientifiques et lorsqu'ils sont en position d'expert, pour montrer leurs contradictions.

Des biais scientifiques. Les experts d’infOGM ont mis en évidence dans ce rapport une série de biais scientifiques considérables dans les dossiers étudiés : tri des données, en ne retenant que celles qui sont favorables à l'industriel, puissance des tests statistiques si faible qu'on ne peut pratiquement rien voir (ce qui est pratique lorsqu'on ne VEUT rien voir), affirmations dépourvues de bases scientifiques, réponse malhonnête de l'AESA aux élus et ministres qui s'inquiètent de ces anomalies, conclusion d'innocuité basée sur « le poids de l'évidence », qui signifie qu'aucune donnée ne vient réellement étayer la conclusion…


« Générations Futures salue la publication de ce rapport d’infOGM qui montre que les dossiers d’homologation des OGM étudiés ne sont pas réalisés selon la rigueur scientifique qui s’impose » déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « Alors que l’EFSA vient de réagir dans un délai ridiculement court à la dernière étude de G E Séralini, en prétendant qu’elle n’avait aucune portée, cette agence ferait mieux …de faire son travail sérieusement et de s’assurer que les dossiers de demande d’autorisation d’OGM sont réalisés avec la meilleure rigueur scientifique possible, ce qui est loin d’être le cas selon cet excellent rapport d’infOGM » conclut-il.

1.       Frédéric Jacquemart est docteur en médecine, spécialiste de biologie médicale et docteur es sciences. I l est le président fondateur du GIET (Groupe International d'Etudes Transdisciplinaires), copilote de la mission biotechnologies de France Nature Environnement (FNE) et préside Inf'OGM, veille citoyenne d'information sur les OGM, depuis 2010.

Pour contacter l'association Inf'OGM :
par courriel : infogm@infogm.org ou par tél. : +33 (0)1 48 51 65 40



vendredi 12 octobre 2012

Nouveau rapport (1) de PAN: «Génération en danger» par les pesticides publié aux USA

Des données scientifiques récentes  pointent les pesticides comme un facteur clé de maladies  et de troubles infantiles, ce qui requiert une action rapide de la part des décideurs San Francisco, Californie. Ainsi, les troubles d'apprentissage, le cancer infantile et l'asthme sont à la hausse aux États-Unis. 
Et un nouveau rapport pointe aujourd'hui les pesticides - avec plus de 1 milliard de livres appliqués dans les fermes et les maisons par an aux USA – comme  jouant un rôle essentiel dans la recrudescence de ces problèmes de santé chez les enfants.


"Nous avons attendu beaucoup, beaucoup trop de temps pour faire de la santé de nos enfants une priorité nationale", a déclaré Kristin Schafer, auteur principal du rapport, responsable principale des politiques au sein du Pesticide Action Network USA  et  mère de deux enfants. «Ce rapport met en lumière une tragédie tout à fait évitable : le fait que toute une génération d'enfants ne va pas atteindre son plein potentiel, ce qui représente une perte absolument effarante qui ne peut plus être ignorée.".

En particulier, le rapport souligne le fait que les enfants sont plus malades aujourd'hui qu'il y a une génération, et font face à des défis sanitaires graves dus à des expositions à des pesticides et autres produits chimiques auxquelles leurs parents et grands-parents n’ont pas eu à faire face.

Les ‘Californiens pour la réforme des pesticides’, en collaboration avec des professionnels de santé, des mères de famille et des dirigeants ruraux, ont publié le nouveau rapport, qui s'inspire de la recherche universitaire et publique afin d'illustrer la nouvelle menace des pesticides pour la santé des enfants. Compilé par des chercheurs et des scientifiques du Pesticide Action Network, ‘une génération en danger: Comment les pesticides nuisent à la santé et à l’intelligence de nos enfants ‘se concentre sur des études publiées au cours des cinq dernières années - un corpus croissant de preuves qui démontre de façon convaincante un lien entre l'exposition aux pesticides et des impacts sur  la santé des enfants.

Ces organisations sont rejointes par le’ San Francisco Unified School District’, qui a essayé de réduire l’exposition des enfants aux pesticides par la mise en œuvre de lutte antiparasitaire intégrée dans les écoles du district. Le Département de l’environnement de San Francisco mène également un programme novateur de lutte intégrée qui a considérablement réduit l'utilisation de pesticides dangereux dans les espaces ouverts de la ville. Ensemble, ces programmes aident à protéger les enfants de la ville de l'exposition aux pesticides et des impacts qui en résultent.

«Les pesticides peuvent avoir des effets spécifiques et profonds sur le développement de l'enfant, même en très petites quantités. La recherche montre que l'exposition prénatale aux pesticides, en combinaison avec d'autres facteurs environnementaux et génétiques, peuvent contribuer à un risque accru de conséquences néfastes sur la santé, tels que les effets sur le cerveau en développement », a déclaré le Dr Tracey Woodruff, directeur du programme sur la santé reproductive et l’Environnement, Université de Californie à San Francisco, «Nous devons prendre des mesures rapides pour réduire l'exposition aux produits chimiques nocifs de l'environnement pour  améliorer la sante des  générations futures"
Le rapport met en lumière les liens croissants entre l'exposition aux pesticides dans les lieux où les enfants, vivent, apprennent et jouent, et une série des impacts sur l'esprit et le corps - y compris une diminution du QI,  l’hyperactivité et des troubles de l’attention,  l'autisme, des cancers de l'enfant et de l'asthme. 

En particulier, le rapport souligne les tendances suivantes dans les différentes études:

  • Le cerveau et le système nerveux des garçons sont beaucoup plus touchés que les filles.
  • La période  de l'exposition est d'une importance capitale. Si un enfant est exposé à des quantités même très faibles d'un pesticide dangereux pendant un moment particulier du développement, les effets peuvent être graves - et souvent irréversibles.
  • Des études lient l'exposition aux pesticides pendant la grossesse à un risque accru de leucémie infantile et au cancer du cerveau. Et les enfants qui vivent dans les régions d’agriculture intensive sont plus susceptibles d'avoir un cancer infantile.

Le rapport présente une série de recommandations urgentes pour les décideurs des Etats et fédéraux afin de mieux protéger la santé et  l'intelligence des enfants.

"Il y suffisamment de preuves scientifiques - nous ne pouvons pas abandonner nos enfants. Bien que les choix individuels des ménages peuvent aider, protéger les enfants contre les impacts sanitaires des pesticides nécessite un changement de  politique réel et rapide ", a déclaré Emily Marquez, Ph. D., coauteur du rapport et membre du personnel scientifique du Pesticide Action Network. " Une réduction drastique de l'utilisation des pesticides, en commençant par les plus dangereux pour les enfants, est la meilleure façon de protéger les générations actuelles et futures."

Le rapport souligne la nécessité de mettre en place les réformes suivantes pour réduire l'utilisation des pesticides:
  • Créer des outils politiques plus fermes afin que les organismes de contrôle puissent prendre des mesures rapides pour retirer  des pesticides existants du marché et empêcher la mise en marché de nouveaux pesticides lorsque des études indépendantes suggèrent qu'ils sont dangereux pour les enfants.
  • Accroître les investissements et le soutien aux agriculteurs innovateurs dans leurs efforts pour diminuer leur dépendance aux pesticides.
  • Définir et suivre des objectifs nationaux de réduction des pesticides, en se concentrant d'abord sur les pesticides que les études montrent comme dangereux pour les enfants.
  • Retirer les pesticides nocifs de l'utilisation dans les maisons, les garderies et les écoles.
  • Mettre en place zones exemptes de pesticides autour des écoles, des garderies et des quartiers dans les zones agricoles pour  protéger les enfants contre les expositions nocives, et en particulier la dérive de pesticide.

Le rapport met en lumière les Etats et les communautés à travers le pays où des politiques novatrices ont été mises en place pour protéger les enfants contre les pesticides là où ils vivent, apprennent et jouent. Des écoles des terrains de jeux exempts de pesticides  dans le Connecticut, aux écoles et aux espaces publics de San Francisco, où des pratiques de lutte intégrée sont utilisés au lieu des pesticides dangereux, aux zones tampons mises en place dans  la vallée centrale de la Californie pour protéger les écoles et les quartiers, les politiques visant à protéger les enfants ont le vent en poupe. Le rapport a été publié dans dix villes à travers le pays, y compris Bakersfield, Des Moines, Fresno, Los Angeles, Minneapolis, Sacramento, Salinas, San Francisco, Stockton et Ventura.

1 :  ‘ Une génération en danger: comment les pesticides nuisent à la santé et à l’intelligence de nos enfants ‘, Pesticide Action Network North America, 10 octobre 2012.

jeudi 11 octobre 2012

Pesticides nouvelle augmentation… vers un échec d’Ecophyto !?


Générations futures déplore que l’usage des pesticides ne diminue pas et réagit aux dernières annonces faites ce matin par le Ministre de l’Agriculture Stéphane Lefoll lors d’une conférence de presse de sur Ecophyto.

Augmentation. Si notre association se félicite de la réaffirmation de l’objectif de -50% de l’usage de pesticides par le Ministre (ce qui n’avait pas été le cas lors du discours de JM Ayrault lors de la clôture de la Conférence Environnementale de mi-septembre), notre association s’inquiète en revanche d’une nouvelle augmentation du NODU (indicateur de référence) de 2.6% entre 2010 et 2011 (à la fois dans les Zones Agricoles mais plus inquiétant, au regard des moyens engagés, dans les Zones non agricoles, là où la population est particulièrement exposée).

CMR. Si les Cancérigènes Mutagnènes Reprotoxiques (CMR) de niveau 1 et 2 diminuent fortement en 2008 nous tenons malgré tout à préciser que cet élément répond aux exigences du cadre réglementaire européen sur les pesticides et à la suppression d’un certain nombre de ces substances.  En revanche, nous constatons une augmentation des pesticides CMR 3, T et T+ entre 2010 et 2011, ce qui n’est pas acceptable.
Générations Futures s’interroge en outre sur les objectifs des fermes de démonstration  dont les objectifs sont insuffisants car ils reviennent à atteindre la moyenne régionale de l ‘usage des pesticides à terme.

«Ces résultats sont très insatisfaisants pour Générations Futures. Les mesures actuelles ne sont pas assez volontaristes pour entrainer les agriculteurs vers une amélioration des pratiques amenant une réelle réduction des pesticides sur le terrain. Ainsi nous demandons à ce que soit adopté une réelle redevance incitative forte pour contrebalancer  le prix élevé des céréales et  rendre rentable les systèmes à bas niveaux d’intrants.» déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. «De même, il est plus que nécessaire d’augmenter de manière plus significative les aides au développement des modèles agricoles économes en intrants, et au premier rang l’Agriculture Biologique et la production intégrée. Il en va de la crédibilité des pouvoirs publics sur ce dossier si sensible des pesticides» conclut-il.

mercredi 3 octobre 2012

OGM - Santé publique: 130 ONG exigent la transparence et réclament la suspension provisoire des autorisations du Maïs NK603 et du Roundup


Suite à la publication de l’étude toxicologique à long terme par l’équipe du professeur Gilles-Eric Séralini[1], 130 organisations de la société civile (dont le WWF, Greenpeace, Générations Futures, le Réseau Environnement Santé, ATTAC, CAP21, le collectif Roosevelt 2012, la Confédération Paysanne,…) signent un appel commun. Cet appel a été remis ce jour aux autorités publiques compétentes (Premier ministre, Ministres de la recherche, de la santé, de l'agriculture et de l'environnement...), afin de prendre les mesures de précaution nécessaires dans l’intérêt général.

OGM - Santé publique : Appel des organisations de la société civile
« La publication de l’étude toxicologique à long terme par l’équipe du professeur Gilles-Eric Séralini1 conclut à la toxicité d’un maïs OGM tolérant au Roundup (NK603) et du Roundup lui-même, l'herbicide le plus utilisé au monde. Face à la gravité des conséquences sanitaires possibles, les organisations signataires s’inquiètent, et ce d’autant plus qu’elles constatent que les principales critiques de cette étude proviennent des membres des comités d’évaluation à l’origine de l’autorisation dudit maïs. Elles demandent donc la suspension provisoire des autorisations du maïs NK603 et du Roundup.
De plus, elles demandent la transparence sur les études d’évaluations des risques sur la santé et l’environnement ayant conduit à l’autorisation (culture ou importation) dans l’Union européenne des OGM et des pesticides. Elles exigent la communication des données brutes de ces études sur un site public en ligne et sous une forme exploitable statistiquement, pour permettre à l’ensemble de la société civile de réaliser ou commanditer toute contre-expertise. Cette exigence de transparence concerne en priorité les données brutes des études ayant conduit à l’autorisation 
  • du maïs OGM NK603, autorisé à l’importation et à la consommation en Europe, objet de l’étude citée 
  •   des différentes formulations commerciales des Roundup autorisées en Europe, dont l’une fait l’objet de l’étude citée ;
  •  de deux maïs OGM Bt : le Bt 176, le premier à avoir été autorisé à la culture en France, et le maïs MON810, seul maïs OGM autorisé actuellement à la culture en Europe ;
  •  des sojas OGM tolérant le Roundup : le GTS 40-3-2, le plus ancien autorisé, et le soja qui entre actuellement le plus dans l’alimentation animale et humaine. »

Les 130 organisations signataires :

Actions pour le Développement Durable - ADeD -ONG
Agir Pour l'Environnement
Agrobio Gironde
Agrobio Périgord
Agrobio47
AMAP Bio du Maine Blanc
AMAP du Ruisseau bleu de Strasbourg
AMAP du Sud Bassin
AMAP les pieds sur terre - Lyon 04
Amapillac
AMI-BIO
Amis de la Terre - Seine et Marne
Amis de la Terre Haute Loire
Amis de la Terre-Nord
Appel de la Jeunesse
ASPRO PNPP
Association APIFERA
Association des médecins indépendants pour l'environnement et la santé publique (AMIES)
Association Environnement et Nature Burdignes (42)
Association Réflexion Proposition pour l'Environnement
Association Régionale pour la culture bio-dynamique en Bretagne
Atanka
ATTAC 22
ATTAC France
ATTAC Pays d'Aubagne
Bio Consom'acteurs
Bioconvergence Rhône-Alpes
Bise du Connest
CANVA
CAP21
Centre Andin pour la Formations de leaders Sociaux
Centre d'Information sur l'Environnement
Centro Internazionale Crocevia
Collectif Action Citoyenne du 21
Collectif Anti OGM de Picardie
Collectif anti OGM31
Collectif citoyen Bretagne sans OGM
Collectif des riverains et victimes du CMMP d’Aulnay-Sous-Bois
Collectif Niveranis pour une agriculture durable
Collectif NON à hinterland
Collectif OGM35
Collectif Roosevelt2012
Collectif Vigilance OGM Charente
Comité de Défense des Vignerons du  Languedoc
Confédération Paysanne de l'Aude
Confédération paysanne nationale
Coop en Liens
Coopérative Bio LES ARTISONS
Croqueurs et Paysans Gourmands (ACPG)
Culturemedia
DANAYA
DEMETER France
Dijon Cantine Bio // Chouette C'est Bio
Doman chalosse vivante
Drac Nature
E3D (Ecologie démocratie développement durable)
Écologie et Citoyenneté
Europe-Écologie les Verts Toulouse
FASE33
Fédération Paysanne
Foll'Avoine PACA
Fondation Denis Guichard
Fondation pour une Terre Humaine
Fondation Sciences Citoyennes
Frapna Isère
GAEC Ferme du Limeur
Gauche Anticapitaliste
Générations Futures
Greenpeace
Groupe local carcassonnais EELV
Halte OGM 07
IDEES Jonquières 
JINUKUN - COPAGEN
L'herbe Folle
La PLANETE Le MONDE et MOI
Le cabas Noir
Les Amis de la Terre
Les Amis de la Terre Landes
Les Amis de la Terre-groupe Périgord
Les Jardiniers de LA BRESSE Vosges
Les jardins de Sillac
Les Sorgues Vertes
Ligue des Droits de l’Homme (ou LDH)  “Loupian et les communes du nord du bassin de Thau”
Loiret sans OGM
Maison de la semence de la Loire
MITCC Yang Sheng Dao
MNLE Réseau Homme&Nature Nord Pas-de-Calais
Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique
Mouvement des faucheurs volontaires d'ogm
Mouvement Interégional des AMAP
N'avalez pas nos vallées
Nature & Progrès 43
Nature et Progrès
Nos Campagnes Sans OGM de l'Anjou
OGM Dangers
OGM NON MERCI 01
Orliénas Demain
Quetigny environnement
REFEDD
Relocalisons
Rencontre des Médecines
Rés'OGM Info
Réseau Cohérence
Réseau Environnement Santé
Réseau Semences Paysannes
Réseaux citoyens de Saint-Étienne
Responsible Fishing Alliance
Revue Écologie & Politique
Ruralimage
Stop OGM Drôme
Syndicat des producteurs de Chanvre d’Aquitaine
Syndicat SIMPLES
Terra Vitae
Théâtre de L'Espoir
Toulemondilaibio
Union Démocratique Bretonne
Union Nationale de l’Apiculture Française
Veille au Grain
Vigilance OGM 18
Vigilance OGM 21
vigilance OGM 69
Vigilance OGM 81
vigilance OGM de Poitou-Charentes
WWF
Yves MICHEL éditions
Zerogm 42


[1]              “Long Term Toxicity of a Roundup Herbicide and a Roundup Tolerant Genetically
                Modified Maize”, Food and Chemical Toxicology, octobre 2012.