vendredi 2 février 2007

Un livre de révélations sur les pesticides !

Le 1er mars paraît chez Fayard un livre-événement sur les pesticides: « Pesticides, révélations sur un scandale français. »Les pesticides sont partout, et leurs molécules s’attaquentdirectement à la vie des humains et de tous les êtres vivants.Jusqu’au début de 2007, les responsables de ce désastre sansprécédent pouvaient dormir tranquillement. Nul ne les connaissait.Grâce à un livre, qui paraîtra chez Fayard le 1er mars, ce ne seraplus le cas.Leurs deux auteurs, Fabrice Nicolino et François Veillerette, sontconnus et reconnus. L’un est journaliste, l’autre responsableécologiste, président du MDRGF et ancien président de Greenpeace enFrance. Ils révèlent, dans le sens le plus fort de ce mot, unsystème. Un système né après 1945, grâce auquel l’industrie despesticides a pris le pouvoir, tous les pouvoirs.Ce livre donne des noms, tous les noms. Il explore une à une lesméthodes du lobby. Aidez-nous à faire connaître ces vérités cachées. Retrouvez nous surle site du livre http://www.pesticides-lelivre.com/ dès le 15 février.Parlez de nos Révélations sur ce scandale français ! Diffusez cemail autour de vous. Votre aide est indispensable pour annoncer cesrévélations. Merci !
Fabrice Nicolino et François Veillerette.

Vous pourrez retrouver les auteurs de ce livre sur le Net dès le 15février, à l’adresse suivante :
http://www.pesticides-lelivre.com/

Résidus de pesticides dans les fruits et légumes : les derniers chiffres

La DGCCRF établit chaque année un bilan des résultats des plans de surveillance et de contrôles des résidus de pesticides dans les productions végétales. Le bilan (1) des données 2005 a été publié ce 26 janvier 2007.
La DGCCRF présente des résultats de manière rassurante en précisant que : « Pour les fruits et légumes 93,4 % des échantillons sont conformes et 6,7 % présentent une teneur en résidus dépassant la LMR autorisée (nationale ou communautaire) .
Le MDRGF proteste contre la façon dont ces résultats sont présentés, qu’elle juge tendancieuse..En effet, il n’est nul part mentionné la proportion des aliments végétaux qui contiennent des résidus de pesticides à des teneurs inférieures aux LMR…ce qui permet de donner une impression faussement rassurante des chiffres de la contamination des aliments par les pesticides. Rappelons que les chiffres 2004 montraient la présence de pesticides à des taux inférieurs aux LMR dans 43.8% des échantillons de fruits et légumes . Et en 2005 ? Mystère !!!
L’année dernière les chiffres (2) avaient été présentés plus honnêtement. On avait ainsi appris à la lecture des données de 2004 que « Des teneurs inférieures à la limite maximale de résidus (LMR) ont été détectées pour 43,8 % des échantillons. 96,2 % des fruits et légumes analysés respectent donc la réglementation. Les LMR ont été dépassées dans moins de 4%. »
La comparaison entre ces deux années montrent une dégradation : passage de 96.2% à 93.4% des échantillons respectant la réglementation, passage de moins de 4% à 6.7% des échantillons supérieurs aux LMR…Cette dégradation serait elle la cause de la disparition du chiffre de la proportion des aliments végétaux avec résidus inférieurs aux LMR ? Le chiffre serait il si alarmant en cette période électorale ?
« Le MDRGF demande la publication immédiate de tous les chiffres de ce bilan annuel sur les résidus de pesticides dans les aliments végétaux afin que les citoyens puissent se faire une idée juste du niveau de contamination important de leur alimentation par les pesticides. » Demande François VEILLERETTE, Président du MDRGF.
1 : http://www.finances.gouv.fr/DGCCRF/03_publications/com_ddp/residuspesticides.pdf
2 :
http://www.minefi.gouv.fr/DGCCRF/04_dossiers/consommation/controles_alimentaires/actions/pesticide0806.htm

Monsanto condamné pour ses pubs sur le Roundup

Pesticides. Le tribunal de Lyon vient de condamner le géant de l'agrochimie Monsanto pour «publicité mensongère».

( Libération, S 27 01 07 , Eliane PATRIARCA)
C'est la victoire de David contre Goliath. Monsanto, le mastodonte de l'agrochimie, dont le siège français se trouve à Bron, dans la banlieue lyonnaise, était poursuivi pour publicité mensongère autour du Roundup, le désherbant le plus vendu au monde, par l'association Eaux et rivières de Bretagne (ERB). Vendredi à Lyon, Monsanto Agriculture France a été condamné à payer une amende de 15 000 euros. Le distributeur du Roundup, la société Scotts France, poursuivie pour les mêmes faits, a aussi été condamnée à une amende de 15 000 euros. Le tribunal correctionnel a également ordonné la publication du jugement dans le quotidien le Monde et dans Maison & Jardin Revue. ERB avait déposé sa plainte en 2001, scandalisée par la campagne publicitaire déployée par Monsanto. Leader en France de la vente de pesticides aux particuliers, l'agrochimiste a bâti le succès de sa gamme phare sur une image «écolo». Qualifié dans les publicités de «biodégradable», le Roundup (une dénomination générique pour une gamme de produits) était aussi censé «respecter l'environnement», «laisser le sol propre». Glyphosate. «En 2000, Monsanto s'est payé une grosse campagne de pub à la télé pour le Roundup. Nous, on venait d'obtenir les résultats d'études qui montraient la présence massive de glyphosate, la matière active du Roundup, dans les rivières bretonnes», se souvient Gilles Huet, délégué de l'association (1). Or le glyphosate est un produit dangereux pour l'environnement et la santé, dont la présence dans l'eau et les aliments est réglementée par de multiples textes français et européens. En 2001, il est classé par la Commission européenne comme «toxique pour les organismes aquatiques» et pouvant «entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement». «Avec ses pubs mensongères, Monsanto a favorisé la banalisation de l'usage de ce pesticide, le plus vendu aux jardiniers amateurs», déplore ERB. Une banalisation qui se traduit, selon l'association, par le fort taux de pollution des eaux françaises : les deux molécules chimiques issues du Roundup sont détectées respectivement dans 55 % et 35 % des eaux superficielles (2).Aux Etats-Unis, à la suite d'une procédure judiciaire menée dans l'Etat de New York, Monsanto avait dû cesser, dès 1996, ce type de publicité sur le territoire américain. Mais en France, ce n'est que depuis 2003 que les produits Roundup ne sont plus porteurs de ces qualifications fallacieuses.Depuis 2001, la toxicité du Roundup pour l'environnement et la santé a été confirmée par de nouvelles études scientifiques. «L'équipe du Pr Robert Bellé, du CNRS de Roscoff, a mis en évidence le caractère potentiellement cancérigène de l'herbicide (1), précise Jean-Paul Guyomarc'h, responsable du dossier pour ERB. Celle de Gilles-Eric Seralini, professeur de biologie moléculaire à l'université de Caen, montre que le Roundup est aussi un perturbateur endocrinien.» Le procès avait été reporté deux fois. Mais vendredi, dans son jugement, le tribunal correctionnel de Lyon a estimé que «l'utilisation combinée sur les étiquettes et emballages des termes et expressions "biodégradable", "laisse le sol propre", etc., [...] pouvait laisser faussement croire au consommateur à l'innocuité totale et immédiate desdits produits par suite d'une dégradation biologique rapide après usage [...] alors qu'ils peuvent au contraire demeurer durablement dans le sol, sous la forme de glyphosate et de son adjuvant, voire se répandre dans les eaux souterraines». «Confiance». Plus gênant encore pour Monsanto, la justice a considéré que l'industriel savait parfaitement, et «préalablement à la diffusion des messages publicitaires litigieux, que les produits visés présentaient un caractère écotoxique». Pour le porte-parole de Monsanto France, Yann Fichet, ce jugement «ne remet pas en cause l'utilité des produits de la gamme Roundup». «Il existe une relation de confiance entre nos produits et ses utilisateurs, et nous pensons que les consommateurs continueront à utiliser le Roundup», ajoutait-il vendredi. Monsanto étudie la possibilité de faire appel.Au contraire, pour Eaux et rivières de Bretagne, à qui Monsanto doit verser 5 000 euros de dommages et intérêts, «cette condamnation met fin au mensonge de la firme, remet les pendules à l'heure» et «constitue une excellente nouvelle pour la protection de l'eau». D'ailleurs, rappelle ERB, l'article 36 de la loi sur l'eau adoptée le 30 décembre dernier prohibe «les publicités pouvant donner une image exagérément sécurisante ou de nature à banaliser l'utilisation des pesticides». (1) Libération des 29 octobre et 5 novembre 2004.(2) Dernier rapport de l'Institut français de l'environnement.

Campagne contre le paraquat : participez !

Participez et faites participer à cette campagne contre la paraquat!
La Déclaration de Berne, organisation citoyenne forte de 18000 membres, a lancé une importante et passionnante action de protestation contre Syngenta: la société civile est invitée à donner son avis, pour déterminer si ce géant suisse de l'agrochimie est coupable de pratiques commerciales immorales.
Voici l'affaire:
Le pesticide PARAQUAT, commercialisé par l'entreprise suisse Syngenta, intoxique chaque année des dizaines de milliers de personnes. Dans de nombreux pays européens, l'utilisation du PARAQUAT n'est pas autorisée. Par contre, dans la plupart des pays en développement, des employées de plantations et des petits cultivateurs s'en servent pour éliminer les mauvaises herbes. Par suite d'accidents ou de suicides, des milliers de personnes meurent chaque année dans de terribles souffrances.
Vous pouvez contribuer à changer cela.Soutenez l'action de la Déclaration de Berne sur le site :http://www.tribunal.paraquat.ch
Le temps presse: d'ici fin janvier 2007, nous avons besoin du soutien d'au moins 50 000 personnes. Il faut que chacun-e participe et transmette ce message, afin que Syngenta cède à la pression de l'opinion publique et accepte d'arrêter la production du PARAQUAT.
Merci beaucoup!
P.-S.: N'oubliez pas SVP de transmettre cet e-mail à vos amis et connaissances. Merci!

L’Ecologiste n. 21 - Dossier : un monde sans pesticides

Peut-on se passer des pesticides ? Oui, et dans tous les domaines !
Une demarche d’autant plus urgente que la France detient le triste record europeen de consommation de pesticides, utilises a 90 % par l’agriculture. La France est egalement tres en retard en matiere d’agriculture biologique : seuls 2 % de la surface agricole utile lui sont consacres. Enfin, l’Hexagone est egalement lanterne rouge en matiere d’agriculture dite « integree », premiere etape qui permet deja une reduction de 25 a 80 % de l’utilisation des pesticides. Bref, en France les pesticides sont encore massivement utilises. Or le dossier de L’Ecologiste montre en 32 pages que, dans tous les secteurs ou sont utilises les pesticides, des alternatives viables et credibles existent.
Au jardin ou en viticulture, en elevage ou au verger, a la maison ou en grandes cultures, pour la production de semence ou de miel, pour les espaces verts ou la lutte contre le paludisme
Le dossier de L’Ecologiste a fait appel a des specialistes de chaque domaine pour exposer clairement l’etat actuel des alternatives. Agriculteurs biologiques bien sûr, chercheurs de l’INRA, du CNRS, de l’universite, associatifs, ingenieurs agronomesEt pour promouvoir toutes ces alternatives, on decouvrira dans L’Ecologiste la presentation de la Semaine pour les alternatives aux pesticides organisee du 20 au 31 mars 2007 par une centaine d’associations coordonnees par le MDRGF (http://www.mdrgf.org), association avec laquelle le dossier de L’Ecologiste a ete realise.
A lire egalement dans ce numero : Une analyse des propositions de Nicolas Hulot, l’histoire de la premiere multinationale, les bienfaits de l’allaitement, la genese des Amis de la Terre racontee par l’un de ses fondateurs, le microcredit merite-t-il un prix Nobel ?... et les rubriques habituelles !
Trimestriel, en kiosque jusqu’a fin mars 2007 ou sur commande, 6 euros
Redaction : 25, rue de Fecamp 75012 Paris. Fax 01 43 47 03 38Abonnements, commande numeros et livres : 18-24 quai de la Marne 75164 Paris Cedex 19Courriel : contact@ecologiste.org Sommaires complets + librairie sur Site Internet : http://mdrgf.c.topica.com/maafwNzabvMxXaaaaaaeafpL0Q/ Directeur de publication : Teddy Goldsmith.Redacteur en chef : Thierry Jaccaud