vendredi 11 novembre 2005

Les poissons changent de sexe dans le Léman

Les truites changent de sexe : Les effets des micropolluants?

Léman : Si la qualité des eaux ne cesse de s'améliorer, les spécialistes lancent une alerte au cocktail pesticides-médicaments.


La présence dans nos eaux de nouveaux micropolluants inquiète la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL): nul ne sait comment ces molécules créées par l'industrie chimique et pharmaceutique réagiront dans le milieu ambiant.

«La qualité des eaux s'améliore, mais, dans nos rivières, des poissons changent de sexe ou attrapent des maladies graves. Il y a de fortes présomptions que ce cocktail chimique y est pour quelque chose. Or il faut comprendre d'abord la nature du problème avant de pouvoir le résoudre», résume Robert Cramer. Le conseiller d'Etat genevois participait hier à la 44e session annuelle de la CIPEL. Il s'agissait de tirer le bilan à mi-parcours du plan d'action 2001-2010 en faveur du lac, du Rhône et de ses affluents. Bilan globalement positif: la majorité des objectifs sera atteinte.

Mais cet optimisme est tempéré par un «problème émergent» de taille: les micropolluants. Il y a un an, les nouveaux moyens d'analyse du Service genevois de protection de la consommation ont permis de constater la présence dans le lac d'une trentaine de pesticides. Les deux principaux provenaient des usines chimiques valaisannes: Syngenta, à Monthey, et Lonza, à Viège. Des mesures ont été prises et la concentration n'a jamais atteint la norme légale, plaident les deux firmes. Certes, «mais ces produits ont tendance à s'accumuler alors qu'ils sont censés être biodégradables. Connue en laboratoire et à température ambiante, leur réaction ne l'est pas dans les eaux sombres et froides du lac», s'inquiète Marc Bernard, du Service valaisan de la protection de l'environnement.

On trouve également dans l'eau du lac différents résidus médicamenteux, notamment deux antibiotiques et un antiépileptique, ajoute la CIPEL. Qui s'est dotée d'un groupe de travail ad hoc .

Degré de danger inconnu

Pour Willy Geiger, sous-directeur de l'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage, «évaluer les conséquences à long terme de ces molécules constitue un des grands défis mondiaux. Les études de base font défaut, le degré de danger est inconnu. Ces cocktails ont certainement un effet de synergie, mais lequel?»

Quant aux truites «transsexuelles», elles n'ont pour l'heure été trouvées qu'en rivière, à l'aval de stations d'épuration. «Les oestrogènes de la pilule ou d'autres médicaments ne sont pas forcément en cause: des substances similaires sont utilisées dans la chimie: pour des détergents, des plastiques ou des parfums.»

fridolin wichser (24heures)
Publié le 11 novembre 2005

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