samedi 19 août 2006

Pesticides dans le coca en Inde !

LISTE DE DIFFUSION DU M.D.R.G.F

Extension de la guerre du cola en Inde
Six Etats interdisent la vente de Pepsi et de Coca, accusés de contenir des pesticides.
Par Christian LOSSON Libération Vendredi 11 août 2006 - 06:00

Voilà un feuilleton passionnant, sur fond d'intérêts économiques, d'enjeux politiques et de réalités sociale et environnementale. Son nom : «Coke-Pepsi-Pesticide II», tel qu'inscrit sur un rapport publié la semaine dernière par le Centre for Science and Environment (CSE), une grande ONG indienne. Que dit l'étude ? Que deux multinationales américaines, PepsiCo et Coca-Cola, commercialisent des sodas truffés de pesticides. Ainsi, 57 échantillons prélevés sur 11 de leurs boissons affichent des résidus chimiques (dont du DDT !) 24 à 200 fois plus importants que la loi ne l'autorise. Une loi qui n'est toujours pas entrée en vigueur...Discrédit. C'est là où ça devient intéressant. En 2003, déjà, les deux cadors du cola avaient été pointés du doigt par le CSE. Cette année-là, l'ONG avait trouvé des pesticides dans l'eau de 17 marques, mais aussi dans les colas américains. Le Parlement avait promis une réglementation... restée dans les tuyaux du Bureau of Indian Standards. Car le lobbying est entré dans la danse. Le CSE parle de pressions en coulisses, de coups de fil dans les arcanes du pouvoir, mais aussi de tentatives du gouvernement pour jeter le discrédit sur la crédibilité de l'ONG, «des enquêtes fiscales remontant sur vingt ans», et même un comité parlementaire censé enquêter sur la véracité de son rapport. «On s'est retrouvé sur le grill», dit un militant du CSE. En décidant de remettre le couvert, il s'y retrouve un peu plus.Parce que, déjà, la guerre du cola est «évidemment un des enjeux majeurs en Inde, et, au-delà, un enjeu dans des pays comme la Chine», rappelle Bruno Rebelle, de Greenpeace International. L'histoire a d'ailleurs pris une tournure de boycott : six Etats indiens ont interdit la vente des boissons (voir ci-dessus). Cette fois, la Cour suprême indienne a donné quatre semaines aux géants pour livrer la composition des boissons. Un dilemme pour Coca, qui a toujours refusé d'éventer son secret légendaire. Ce qui lui avait valu d'être interdit en Inde de 1970 et 1993.Prolifération. Coca-Cola bataille depuis pour reprendre des parts de marchés (estimé à 2 milliards de dollars). Avec PepsiCo ­ 80 % des ventes de sodas en Inde à eux deux ­, ils contre-attaquent. «Nous avons engagé certains des meilleurs cerveaux scientifiques. Tous les chiffres et les faits prouvent que nos produits ne présentent aucun danger», assure Dick Dettwiller, porte-parole de PepsiCo. Les informations de CSE «sont fausses», ajoute Kari Bjorhus, son alter ego de Coca-Cola... Le groupe a rameuté un labo britannique, le Central Science Laboratory, qui dénonçait hier le rapport de CSE. «La première des attaques a toujours été sur notre labo, rappelle l'ONG. Sans parler des cibles personnelles sur notre intégrité.» Or l'ONG, créée en 1980 et dirigée aujourd'hui par Sunita Narain ­ dans le top 50 des personnalités les plus influentes du pays ­, n'a rien d'un réseau d'amateurs. Ses 100 salariés planchent sur l' advocacy (le témoignage) sur l'eau, la sécheresse,l'environnement. Les multinationales ? «L'arrivée de Coca et de Pepsi est incidente à notre travail sur la contamination des pesticides», note l'ONG. Elle a même reçu l'an passé un prix de 150 000 dollars du roi de Suède. «L'ONG est tout ce qu'il y a de plus sérieux, confie Maria Strenstöm, du Siwi (Stockholm International Water Institute) . C'est justement pour cela qu'elle a été récompensée...»
Coca et Pepsi se sont offert des espaces de pub dans la presse pour assurer que les taux de pesticides présents dans leur boisson sont loin de ce que l'on peut trouver dans le thé, les oeufs, les fruits, etc. Le CSE assure, de son côté, qu'il veut mettre en lumière la prolifération des pesticides, dont l'Inde, où 40 % de la population n'a pas accès à l'eau potable, est l'un des plus grands producteurs et consommateurs. Conséquence de l'agriculture intensive, les résidus proviennent de l'eau extraite des nappes phréatiques polluées par l'épandage de pesticides dans les champs environnants. Coca et Pepsi le savent bien. Ils ne sont pas dans l'illégalité. Mais peuvent légitimement s'interroger sur les risques sanitaires...
Retrouvez le MDRGF sur son site internet : WWW.MDRGF.ORG

2 commentaires:

  1. et m1tenan on essaye meme de nous tuer en buvan.lol.kel répute m1tenan.on sintox tou seul.

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