jeudi 25 octobre 2012

Projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes : les ONG se mobilisent

Projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes  DECLARATION SOLENNELLE

La brutalité employée par la force publique en vue d'expulser, à la veille de la trêve hivernale, les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes nous amène à protester officiellement, collectivement et vigoureusement.
Lire la Déclaration complète ci-dessous


mardi 23 octobre 2012

réaction de Générations Futures au rapport de la mission parlementaire sur les pesticides et leurs impacts sur la santé et l'environnement.

Générations Futures salue les intentions du rapport de la mission parlementaire commune d'information sur "les pesticides et leur impact sur la santé et l'environnement" rendu public aujourd’hui.

Générations Futures, association de référence dans la question des pesticides, se félicite que la mission commune d’information sur les pesticides ait fait un bilan sans concessions des impacts sanitaires des pesticides, que l’association dénonce depuis plus de 15 ans et dont les agriculteurs sont les premières victimes mais pas seulement car les riverains des zones traitées et les consommateurs sont également concernés.
Notre association note également avec satisfaction la nécessité d'améliorer la procédure d'autorisation de mise sur le marché des pesticides (AMM) demandée par le rapport parlementaire. Au lendemain du rendu de l’avis de l’Anses sur l’étude de G E Séralini, cette demande prend tout son sens. En effet l’Anses a préconisé hier dans son rapport d’engager des recherches sur les effets chroniques des pesticides sur la santé. La demande de la mission parlementaire d’une amélioration de la procédure d’autorisation des pesticides commande une évolution encore plus ambitieuse de l’évaluation.

« Il conviendrait en effet d’intégrer des tests de toxicité chroniques dans les procédures d’évaluation des pesticides formulés de manière systématique, ce qui n’est pas le cas actuellement, ainsi qu’une évaluation systématique des effets ‘cocktails’ des pesticides entre eux. » demande François Veillerette, porte parole de Générations Futures, qui a été à la fois entendu par la mission parlementaire sur les pesticides et par l’Anses lors de la préparation de son avis sur l’étude de Séralini. « Nous soutenons également la proposition faite par la mission parlementaire de création d’un fonds abondé par les industriels pour réaliser les études nécessaires et celle de l’accroissement des moyens dédiés au soutien à l’Agriculture Biologique et aux méthodes alternatives » Ajoute t’il.

Pour retrouver les demandes de Générations futures sur l’évaluation des pesticides retrouvez le compte rendu de l’audition de François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, par l’Anses dans le cadre de la préparation de son avis sur l’étude de G E Séralini : le rapport de l'audition de F Veillerette par l'Anses ici
Contact : François Veillerette : 06 81 64 65 58 ou 01 45 79 07 59

lundi 22 octobre 2012

Réaction de Générations Futures sur l’avis de l’Anses sur l’étude de Gilles Eric Seralini sur l’OGM NK 603 et sur le RoundUp GT Plus


Suite à la saisine du Gouvernement, après le Haut Conseil des Biotechnologies (HCB), c’est au tour de l’ANSES de rendre son avis sur l’étude de GE Séralini cet après-midi.

Générations Futures regrette que l’ANSES réfute les conclusions de l’étude de Gilles Eric Seralini, notamment à cause de la faible taille des groupes de rats testés, sans reconnaître que les études ayant permis l’homologation du NK 603 et du RoundUp GT Plus ont elles aussi été réalisées sur des effectifs de même taille et sont donc aussi faibles statistiquement. De plus GF rappelle que les effets chroniques à long terme de ces deux produits n’ont pas été testés par la firme Monsanto alors que l’étude de G E Séralini a justement , elle, l’avantage d’évaluer ces effets sur le long terme. Considérant ces points, l’Agence sanitaire devrait demander la suspension immédiate de l’homologation de ces deux produits, ce qu’elle n’a pas fait.

Néanmoins, GF note que l’ANSES reconnait «l’originalité» de l'étude du Pr Séralini «qui aborde un sujet jusqu’ici peu étudié : celui des effets à long terme des OGM associés aux préparations phytopharmaceutiques». L’Anses «recommande» donc «d’engager des travaux sur ces questions» et «appelle à la mobilisation de financements publics nationaux ou européens dédiés à la réalisation d'études et de recherches d’envergure visant à consolider les connaissances sur les risques sanitaires insuffisamment documentés». Générations Futures, qui a été auditionné par l’Anses en la personne de François Veillerette , salue néanmoins cette avancée, cependant insuffisante.

En effet, GF a demandé lors de cette audition que des évaluations systématiques des effets chroniques soient réalisés pour tous les OGM et les pesticides commercialisés et ce dans le processus ordinaire d’évaluation de ces produits, et non à titre expérimental pour quelques produits seulement. GF regrette cependant que l’ANSES n’aille pas jusqu’à demander une évaluation systématique de la toxicité chroniques des OGM et des pesticides en formulation.

« Il est scandaleux que des produits aussi préoccupants que des OGM et des pesticides ne fassent pas l’objet d’une évaluation systématique de leurs éventuels effets chroniques.» déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. «C’est le laxisme des évaluateurs qui pendant des années ont toléré de tels manques qu’il faut pointer du doigt aujourd’hui et non le travail de M Séralini qui a eu l’immense mérite de faire prendre conscience de ces manques. Il faut maintenant que l’étude de M Séralini soit dupliquée, que Monsanto communique toutes les données issues de ses propres études et que l’évaluation des effets chroniques des OGM et des pesticides formulés devienne systématique et exigible dans tout dossier d’homologation. » conclut-il.





Le HCB rend son avis ce matin : le Conseil est obligé de reconnaitre les carences des évaluations !


Suite à la saisine du Gouvernement, le Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) a rendu son avis sur l’étude de GE Séralini ce matin. Le HCB est contraint, grâce à cette étude, de reconnaitre la nécessité de tests chroniques à réaliser pour toute évaluation des OGM et du Round-up.

Avis pour quoi faire ? Rappel.  Suite à la publication par l'équipe de Gilles-Eric Séralini d'un article dans la revue  Food and Chemical Toxicology [1], le gouvernement a demandé à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) et au Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) par saisine en date du 24 septembre 2012[2] de rendre des avis sur cette étude. Le HCB rendait son avis public ce matin (l’ANSES le fera cet après –midi). Rappelons que certaines de nos ONG ont envoyés par lettre aux différents ministères concernés les réponses qu’elles espèrent voir apportées aux questions (voir lettre en annexe).

Les réponses du HCB. Alors que le HCB conteste en partie les conclusions de l’étude de GE Séralini, comme on pouvait s’y attente de la part de cette instance et malgré le fait que cette étude ait le mérite pour la première fois de faire une analyse de donnée biologiques – et non de nutrition comme les études des industriels - sur durée vie entière de l’impact d’un OGM et de diverses concentration d’un Round-up, ce conseil est contraint d’admettre la nécessité de mener des évaluations chroniques sur du long terme, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle ; que ce soit pour les OGM qui ne sont évalués que pendant 3 mois ou encore les pesticides, dont les produits formulés commercialisés ne sont pas testés pour les effets chroniques.

« Générations Futures s’interroge sur le parti pris du HCB qui voit la paille dans l’œil de Séralini mais pas la poutre dans l’œil de Monsanto. Si la critique est faite pour cette étude, alors que penser de toutes les études faites par les industriels ! Les études de Monsanto sont, elles, faites sur des durées 8 fois plus courtes et sur beaucoup moins de paramètres analysés. Le silence du HCB sur les carences de ces études de Monsanto est assourdissant et il est incompréhensible que le HCB ne remette pas en cause la validité de ces études et donc les homologations qui en ont découlées» déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « Générations Futures apprécie cependant le fait qu’enfin il soit demandé la réalisation de tests chroniques ! Nous attendons donc que soit suspendue immédiatement la mise sur le marché des OGM agricoles et des Round-up concernés en attendant que soient réalisées ces études sur 2 ans. Si l’ANSES, à son tour, appuie sur cette nécessité des tests chroniques cet après-midi on ne voit pas comment les pouvoirs publics refuseraient d’accéder à cette demande, cela remettrait en cause l’intérêt de tels agences et institutions. » conclut-il.





dimanche 21 octobre 2012

Lettte des ONG sur saisine de l'ANSES et du HCB sur l'étude de GE Séralini sur les OGM et le ROund-up


Lettre ouverte au Premier Ministre, aux Ministres de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, des Affaires  sociales et de la Santé

Paris le 17 octobre 2012

        

         Monsieur le Premier Ministre, Mesdames les Ministres, Monsieur le Ministre,

         Suite à la publication par l'équipe de Gilles-Eric Séralini d'un article dans la revue Food and Chemical Toxicology [1], le gouvernement a demandé à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l' environnement et du travail (ANSES) et au Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) par saisine en date du 24 septembre 2012 [2] de :
1. « déterminer si elle est de nature à remettre en cause ou non les conclusions des évaluations précédentes sur cet OGM et notamment si elle peut être considérée comme conclusive quant au risque sanitaire » ;
2. « déterminer si elle est de nature à remettre en cause ou non les conclusions des évaluations précédentes de l'ANSES sur l'herbicide Roundup » ;
3. « évaluer si le protocole mis en oeuvre et les conclusions de cette étude remettent en cause les lignes directrices actuelles ou à venir en matière d'évaluation des risques sanitaires ».
         Les associations soussignées issues de la société civile souhaitent apporter leur contribution à ces questions de société qui ne peuvent être réservées aux seuls experts scientifiques.
         Sur la question n°1, il convient tout d'abord de constater qu'aucune étude de toxicologie similaire sur la vie entière de rats n'a été réalisée auparavant. Attendu que l'étude de Gilles-Éric Séralini, dite «in vivo», soulève des questions pertinentes sur la toxicité chronique et non seulement aiguë et sur la toxicité des faibles doses et des mélanges, elle remet en cause les conclusions des évaluations précédentes qui se sont toutes arrêtées avant d'étudier ces questions. Les études à plus de deux ans auxquelles se réfèrent souvent les détracteurs de l’étude «in vivo», portent soit sur des espèces animales ayant des vies plus longues que les deux ans de vie des rats, rendant ces études non représentatives de toxicité chronique sur vie entière, soit sur des études nutritionnelles et non sur des études toxicologiques (avec analyses de sang, analyses d’urine, dosages hormonaux, prélèvement d’organes pour études anatomiques-pathologiques, …etc).
         Sans prétendre intervenir dans les controverses scientifiques soulevées par l'étude « in vivo », force est de constater que les études présentées par les firmes qui ont obtenu des autorisations de commercialisations de plantes transgéniques montrent toutes encore plus de faiblesses que celles qui sont reprochées à l'étude «in vivo». Ces évaluations sont donc remises en cause non seulement par l'étude «in vivo», mais plus encore par les critiques à son encontre avancées par ses détracteurs.
         Sur la question n°2, les résultats de l’étude « in vivo » sur la toxicité de l'herbicide Roundup sous sa formule commerciale sont en totale conformité avec d'autres résultats scientifiques publiés (notamment par l’équipe du Professeur Bellé de Roscoff [3] et tout récemment par Mesnage et al. [4]). Les conclusions des évaluations précédentes par l'ANSES sont donc à reconsidérer. Ce travail doit être confié à des experts indépendants de tous liens directs ou indirects avec ceux qui ont validé l'autorisation de cet herbicide. D’autant plus que leur évaluation a porté sur son seul principe actif (le glyphosate) et non sur les formules commerciales comprenant les adjuvants indispensables à son action effective et qui peuvent jouer un rôle important, y compris synergique.
Sur la question n°3, à l'instar des remarques du comité scientifique du HCB sur les dossiers de demandes d'autorisation, nous constatons que tant les intervenants de l'étude «in vivo» que ses détracteurs dénoncent la trop faible puissance statistique des études faites par les entreprises. Il est également acquis au débat public que les lignes directrices d'évaluation des OGM doivent être revues comme l’a déjà demandé en 2008 à l’unanimité de ses membres le Conseil européen des ministres de l’environnement. La nouvelle proposition de règlement sur ces lignes directrices actuellement discutée comporte un flou quant à l'obligation faite aux entreprises de conduire des analyses autres que celles de comparaison de composition : les analyses de toxicologie ne sont plus exigées dans de nombreux cas.
             Les autorisations précédemment données sur les OGM et sur le Roundup doivent donc être retirées en l'attente de données conformes aux standards de bonne pratique scientifique et la proposition de règlement sur les lignes directrices d'évaluation sur les OGM doit être clarifiée.
         Nos associations vous rappellent que la question des OGM ne se limite pas aux seuls enjeux sanitaires liés intimement aux conditions environnementales, même s'ils sont d'une importance primordiale. Elle comporte aussi des enjeux juridiques (appropriation de la totalité des semences par les brevets), économiques (concentration des entreprises semencières, …etc), environnementaux (dissémination, perte de biodiversité, …etc), politiques (perte d'autonomie des agriculteurs et de souveraineté alimentaire des peuples), et éthiques. La révision des procédures d’évaluation doit donc aussi permettre d’y ajouter un volet économique, éthique, écologique et social.
         Quels que soient les avis des experts scientifiques, dont certains ont régulièrement noté les insuffisances profondes des dossiers présentés par les entreprises, c'est aux seules instances politiques que revient la charge d'accorder ou non ces autorisations. En vertu de la Constitution  qui impose de respecter le principe de précaution [5], elles doivent aujourd'hui les suspendre jusqu'à ce que des études indépendantes des firmes commerciales et des experts qui ont validé les précédents dossiers et disposant des moyens financiers suffisants, permettent de répondre aux questions remises au cœur du débat par les travaux de l'équipe de Gilles-Eric Séralini.
          Enfin, nous trouvons inadmissible que les données brutes des études de toxicologie, qui ont permis les autorisations de mise sur le marché des OGM, pesticides et autres xénobiotiques, soient couvertes par le secret industriel, alors que l'impact de ces produits concerne au plus haut point la santé de l'ensemble des populations. Nous vous demandons à nouveau de faire en sorte que ces données soient rendues publiques sous une forme exploitable statistiquement.
          Monsieur le Premier Ministre, Mesdames les Ministres, Monsieur le Ministre, nous vous assurons de nos meilleurs sentiments.

Alliance internationale Terre citoyenne, Amis de la Terre, AITEC, ATTAC, Collectif Appel de la Jeunesse,  Collectif national des Faucheurs et Faucheuses volontaires, Confédération Paysanne, CNMSE (coordination nationale médicale santé environnement), E3D (écologie developpement durable démocratie), Fédération nationale des CIVAM, FNAB (Fédération Nationale de l'Agri-culture Biologique), Fondation Sciences Citoyennes,  Génération Futures, Greenpeace, Fédération Nature et Progrès, OGM Danger, Réseau Semences paysannes, Syndicat Simples
ASR (Action Solidarité Rurale), ADENY (Défense de l'environnement et de la nature de l'Yonne), Agrobio Périgord, Amies (association des médecins indépendants pour l’environnement et la santé publique-Montpellier), Autun Morvan Ecologie , ARPE (association réflexion,propositions pour l'environnement 69), Buez an Douar, Collectif Citoyen Bretagne sans OGM, Collectif Béarn pour un moratoire OGM, CLVC UD 75 (consommation, logement et cadre de vie), Collectif anti-OGM 66, Collectif Vigilance OGM 21, Collectif vigilance OGM 69, Follavoine PACA, Loiret sans OGM, Maison de la Semence de la Loire, Réseau Agriculture durable, Rés'OGM info,  Réseaux citoyens de St-Etienne, Ruralimages, Station de Recherche Pluridisciplinaire de Metz, Zéro OGM 42
[1] Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize
G.-E. Séralini et al. Food and Chemical Toxicology Vol. 50, Issue 11, Novembre 2012, pp. 4221–4231
[2] http://www.hautconseildesbiotechnologies.fr/IMG/pdf/Saisine_2012-09-28-201801.pdf
[3] R. Bellé et al. Letter to the editor: toxicity of Roundup and glyphosate. J Toxicol Environ Health B Crit Rev. (2012) 15(4):233-5
[4] R. Mesnage et al. Toxicology. Septembre 2012.
[5] En février 2005 le Parlement réuni en Congrès a inscrit dans la Constitution la Charte de l'Environnement, installant par là même le principe de précaution (art. 5) au niveau le plus élevé de la hiérarchie des normes juridiques :
« Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veilleront, par application du principe de précaution, et dans leurs domaines d'attribution, à la mise en œuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. »

vendredi 19 octobre 2012

Avis des 6 Académies sur la publication de Gilles Eric Séralini : Procès en hérésie !


Les Académies d’Agriculture, de Médecine, de Pharmacie, des Sciences, des Technologies et Vétérinaire se liguent pour tenter de porter un coup fatal à l’Etude de GE Séralini sur les OGM et le RoundUp GT plus. Générations Futures réagit à cet avis. Décidemment l’étude de GE Séralini et de son équipe dérange. Elle dérange même tellement que 6 Académies ont cru bons d’unir leurs forces pour tenter de discréditer les travaux du scientifique.

Générations Futures dénonce le parti pris incroyable de cet avis des académies. Tout d’abord cet avis n’est pas fondé sur un Travail d’expertise approfondi, l’avis reconnaissant que « Les Académies ont cependant jugé inutile d’organiser en leur sein une expertise approfondie… » (sic !). Cependant, avant même la publication prochaine de l’avis de l’Anses, les Académies se sont permis de publier un rapport qu’elles veulent forcément autorisé, au nom  de « l’expérience du métier de la recherche »  (re-sic !)qu’elles possèdent !  Certain appellent cela avoir la science infuse….

Les critiques classiques des pro-OGM. Ensuite ce rapport reprend des critiques classiques, comme :

·         le faible nombre de rats dans les groupes suivi lors de l’étude de Séralini, qui ne permettrait pas de répondre aux questions posées  (10 groupes de 10 rats). Les doctes Académies donnent alors la leçon au Pr. Séralini. L’expérimentateur aurait pu, selon les Académies, « constituer 4 groupes d’un nombre important d’animaux », et le tour aurait été joué ! Le problème c’est que les académiciens ont oublié un détail d’importance : les normes OCDE commandent que l’on teste chaque traitement à trois doses différentes. C’est ce qu’a fait Séralini…alors que l’étude  de Monsanto sur le NK 603 n’en avait testé que 2 et que la proposition des Académies implique l’utilisation d’un seul dosage par traitement...On mesure ici l’incompétence des personnes qui ont rédigé cet avis pour tenter, à tout prix, de discréditer Séralini.  De plus l’avis des académies pointe la faible taille des groupes de l’étude de Séralini ( et que celui-ci reconnait) …mais oublie de souligner que les études sur 3 mois seulement de Monsanto sur le NK 603 utilisent des groupes de rats de la même taille ! Mais là, les Académies n’émettent pas la moindre critique contre les études des industriels et ne remettent absolument  pas en cause l’homologation de l’OGM ou du RoundUp GT + : ce qui est bon pour Monsanto n’est sans doute pas bon pour Séralini !
·         Pour justifier ce manque de critique contre les lacunes en matière d’évaluation à long terme des OGM ou des pesticides (cancérogénèse notamment) les Académies déploient un argumentaire qui laisse pantois : « Il serait particulièrement dangereux d’évoquer une nécessité éventuelle d’expériences à long terme à l’occasion de cet article car l’impression serait donnée que les résultats présentés par G.E Séralini ont une valeur suffisante pour justifier une inquiétude du public, avec tous les dégâts que cela peut avoir en France et dans le monde ». autrement dit : il faut mieux prendre le risque d’exposer la population à des produits éventuellement dangereux que de laisser à penser que les travaux de Séralini ont la moindre valeur ! Et ce sont pour partie des soignants qui ont cosigné cet avis ! Si, si, vous ne rêvez pas.
·         L’apothéose de cet avis est atteinte avec la proposition des Académies de création d’un « Haut comité de la science et de la technologie ». La mission de ce Haut comité serait d’attirer l’attention du Président du CSA sur la médiatisation de travaux scientifiques remettant en cause des savoirs partagés par la très grande majorité de la communauté scientifique internationale.  Là, on croit carrément rêver puisque les Académies nous renvoient au bon vieux temps de la censure en prétendant dicter aux journalistes de quelle étude scientifique on peut parler ou non. Ce dispositif aurait de surcroit pour effet de bloquer l’innovation scientifique en plaçant, à priori, les études produisant des résultats nouveaux sous l’œil suspicieux d’académies souvent plus soucieuses de respectabilité que d’audace. Un tel dispositif rappelle le procès en hérésie fait à  Galilée au temps où le dogme voulait que la Terre soit le centre du monde…

Lire l’avis ici : http://www.academie-sciences.fr/activite/rapport/avis1012.pdf




lundi 15 octobre 2012

En avant vers une 8ème Semaine pour les alternatives aux pesticides du 20 au 30 mars 2013


Alors que se profile la 8eme édition de la semaine pour les Alternatives aux Pesticides (ou « Semaine sans pesticides ») du 20 au 30 mars, les raisons ne manquent pas, hélas, de poursuivre et d’étendre notre mobilisation.
L’utilisation des pesticides a-t-elle diminué en France ces dernières années ?
NON. Elle a augmenté de 2.6% depuis la tenue du « Grenelle de l’environnement » en 2008. La France reste le champion européen de la consommation de pesticides.
Les impacts des pesticides sur la santé sont-ils suffisamment évalués, reconnus et combattus ?
NON. Alors que les preuves scientifiques de la nocivité des pesticides s’accumulent, les pesticides commercialisés ne font toujours pas l'objet d'une évaluation de leurs effets chroniques par exemple...

Et les alternatives ?
Alors que l’objectif du Grenelle de l’Environnement était d’atteindre 6% de la surface agricole en bio d’ici 2012, dans les faits, elle atteint laborieusement 3.9% selon les dernières statistiques. La France se classe au 19ème rang européen en 2010, loin derrière l’Autriche (19.7%) ou l’Italie (8.7%).

Si, comme nous, vous n’acceptez pas cette situation, mobilisez-vous ! La Semaine pour les alternatives aux pesticides 2013 est l’occasion d’organiser ensemble des manifestations convergentes partout en France et dans le monde pour que notre message ait plus d’écho: l’âge des pesticides est révolu, passons aux alternatives !

Pour participer, pas besoin de gros moyens, d’une longue expérience ou de nombreux soutiens… Tous les évènements comptent ! Marches symboliques, projections de films, conférences, formations, ateliers… toutes les idées sont bonnes pour montrer que l’on peut et que l’on doit se passer des pesticides ! En 2012, 750 évènements ont été organisés en France et dans 20 autres pays.


L’association Générations Futures assure la coordination de l’évènement, en partenariat avec de nombreuses organisations. Pour toute question, vous pouvez contacter Magali : contact@semaine-sans-pesticides.fr ou au 09 70 40 88 10. Nous tâcherons de fournir aux organisateurs un maximum d’outils, à commencer bien sûr par des affiches.
Vous trouverez d’ores et déjà sur le site http://www.semaine-sans-pesticides.fr de nombreuses informations : le bilan de l’édition 2012 avec des photos, le programme 2012, un dossier de presse, une boîte à idées… Ce site sera très prochainement remis à jour avec de nouveaux outils et informations.