Suite à la saisine du Gouvernement, le Haut Conseil des
Biotechnologies (HCB) a rendu son avis sur l’étude de GE Séralini ce matin. Le HCB
est contraint, grâce à cette étude, de reconnaitre la nécessité de tests
chroniques à réaliser pour toute évaluation des OGM et du Round-up.
Avis pour quoi faire ? Rappel. Suite à la
publication par l'équipe de Gilles-Eric Séralini d'un article dans la
revue Food and Chemical Toxicology [1],
le gouvernement a demandé à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation,
de l'environnement et du travail (ANSES) et au Haut Conseil des Biotechnologies
(HCB) par saisine en date du 24 septembre 2012[2] de rendre des avis sur cette
étude. Le HCB rendait son avis public ce matin (l’ANSES le fera cet après –midi).
Rappelons que certaines de nos ONG ont envoyés par lettre aux différents
ministères concernés les réponses qu’elles espèrent voir apportées aux questions
(voir lettre en annexe).
Les réponses du HCB. Alors
que le HCB conteste en partie les conclusions de l’étude de GE Séralini, comme
on pouvait s’y attente de la part de cette instance et malgré le fait que cette
étude ait le mérite pour la première fois de faire une analyse de donnée
biologiques – et non de nutrition comme les études des industriels - sur durée
vie entière de l’impact d’un OGM et de diverses concentration d’un Round-up, ce
conseil est contraint d’admettre la nécessité de mener des évaluations
chroniques sur du long terme, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle ;
que ce soit pour les OGM qui ne sont évalués que pendant 3 mois ou encore les
pesticides, dont les produits formulés commercialisés ne sont pas testés pour les
effets chroniques.
« Générations Futures s’interroge sur le parti pris du HCB qui
voit la paille dans l’œil de Séralini mais pas la poutre dans l’œil de
Monsanto. Si la critique est faite pour cette étude, alors que penser de toutes
les études faites par les industriels ! Les études de Monsanto sont, elles,
faites sur des durées 8 fois plus courtes et sur beaucoup moins de paramètres
analysés. Le silence du HCB sur les
carences de ces études de Monsanto est assourdissant et il est incompréhensible
que le HCB ne remette pas en cause la validité de ces études et donc les
homologations qui en ont découlées» déclare
François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « Générations
Futures apprécie cependant le fait qu’enfin il soit demandé la réalisation de
tests chroniques ! Nous attendons donc que soit suspendue immédiatement la
mise sur le marché des OGM agricoles et des Round-up concernés en attendant
que soient réalisées ces études sur 2 ans. Si l’ANSES, à son tour, appuie sur
cette nécessité des tests chroniques cet après-midi on ne voit pas comment les
pouvoirs publics refuseraient d’accéder à cette demande, cela remettrait en
cause l’intérêt de tels agences et institutions. » conclut-il.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire