mardi 8 novembre 2011

Résidus de pesticides dans les aliments : trop de multi-résidus !

L’EFSA vient de publier son nouveau rapport annuel sur la présence de pesticides dans les aliments, basé sur des données de 2009. Ce rapport est construit à partir des rapports fournis par les Etats membres.

Bio-non bio : Comme le format très détaillé du rapport de l’EFSA le permet dorénavant il a semblé intéressant à Générations Futures de présenter les chiffres concernant les aliments issus de l’agriculture biologiques indépendamment de ceux concernant les aliments issus de l’agriculture intensive.

Une bonne nouvelle. Les contaminations de fruits et légumes bio sont extrêmement rares : seuls 2% des échantillons bios analysés par la France contenaient des traces de pesticides, sans que jamais les Limites Maximales en Résidus ne soient dépassées (ces rares traces peuvent être dues à des contaminations croisées ou à des pratiques inadaptées). Les contrôles sévères pratiqués en agriculture bio portent donc leurs fruits. En comparaison, ce sont 37.74% des fruits et légumes issus de l’agriculture intensive analysés en 2009 qui contenaient des résidus de pesticides (chiffre stable par rapport à celui de 38.1% de 2008), dont plus de 3.1% à des quantités supérieurs aux LMR (3.8% en 2008) ! En moyenne, les consommateurs ont donc plus de 18 fois plus de risque de trouver un résidu de pesticide dans un aliment issus de l’agriculture intensive que dans un aliment bio !

Trop de multi-résidus : Le pourcentage d’échantillons contenant plusieurs résidus est en revanche inquiétant. Ce sont ainsi plus de 25% des échantillons au niveau communautaire (16% en France) qui contiennent plusieurs résidus (de 2 à 26 dans un même échantillon). Cela est d’autant plus inquiétant que l’EFSA elle-même retarde toujours l’application des règles du Règlement 396/2005 CE – considérant 6 sur les résidus obligeant les régulateurs à prendre les cocktails de résidus en compte !

La palme aux raisins de table. A noter que parmi les fruits et légumes analysés en Europe, c’est le raisin de table qui apparait le plus fréquemment contaminé par des résidus de pesticides : plus de 75% des échantillons contenant des résidus de pesticides. 58% des échantillons contenaient même plusieurs résidus, de 2 jusqu’à 23 résidus différents ! La campagne d’analyse de résidus sur des raisins de tables européens de Générations Futures en 2008 était donc des plus pertinentes !

Enfin «Il faut noter que le nombre total d’échantillons analysés a encore diminué cette année pour la France par rapport à 2008 (4953 contre 5063 en 2008). Il avait déjà diminué lors de la campagne d’analyse 2008 ! Cela ne va pas dans le sens d’une meilleure surveillance de la contamination de notre alimentation par les résidus de pesticides» regrette François Veillerette, porte parole de Générations Futures.

jeudi 10 mars 2011

Pesticides : les pomiculteurs relaxés au bénéfice du doute ; les plaignants regrettent le manque de protection des victimes.

Action en justice : pour la 1ère fois en France, des particuliers et des ONG portaient plainte contre des pulvérisations de pesticides par des pomiculteurs : Résultats : Relaxe des accusés au bénéfice du doute !

Rappel des faits. En 2008, Générations Futures (ex-MDRGF) est contacté par Fabrice Micouraud un particulier ayant créé une association régionale dans le limousin (ALLASSAC ONGF) pour lutter contre les pulvérisations de pesticides, notamment par des pomiculteurs, à proximité des habitations.

Fin 2009, l'ALLASSAC ONGF saisit les autorités pour dénoncer certaines pratiques agricoles locales constitutives d'infractions notamment le non respect des conditions d'épandage de pesticides au regard de l’arrêté de 2006 (1), concernant les conditions météorologiques à respecter pour procéder aux épandages (vent pas plus de force 3 sur l’échelle de Beaufort). La dénonciation de ces pratiques locales n'a pas permis la prise de mesures préventives pour éviter ces pulvérisations. L'ALLASSAC ONGF a donc décidé de déposer plainte contre 3 pomiculteurs sur la commune. En parallèle, une autre plainte a été déposée par Mme Cristina Saintemarie sur la commune de Vigeois sur les mêmes motifs. Générations Futures s’est aussi portée partie civile aux côtés des plaignants. Le Procureur de la République a décidé de poursuivre ces faits.

Certains pomiculteurs avaient, devant les gendarmes, reconnus les faits, contraints en partie par des relevés météos prouvant qu'au moment des épandages le vent était supérieur à 3 sur l’échelle de beaufort. Devant le magistrat, dans le cadre d’une procédure de CRPC, ils ont refusé la peine proposée par ce premier magistrat. Ce refus des agriculteurs a réorienté la plainte vers une procédure « classique » devant le tribunal correctionnel. La 1ère instance fixée au 13 janvier 2011 au TI de Brive a permis à chaque partie d’exposer son point de vue.

Résultats : Ce jeudi 10 mars, le magistrat vient de rendre son jugement : Relaxe des accusés au bénéfice du doute ! Les plaignants ne peuvent pas faire appel de ce jugement, seul le procureur en a le pouvoir, il est peu possible qu’il le fasse.

« Cela fait des années que nous nous battons localement pour faire reconnaitre le droit des victimes à vivre dans un environnement sain. Malgré ce résultat nous allons continuer à nous battre pour aider toutes celles et ceux qui subissent au quotidien les préjudices engendrés par ces pulvérisations de pesticides. Cette action a permis un début de dialogue avec les instances officielles et de mettre le débat des pesticides sur la place publique.» déclare F. Micouraud, Président d’Allassac ONGF.

« Si nous saluons le courage du Procureur dans cette affaire, nous ne pouvons que regretter le jugement rendu ce jour. C’est regrettable pour toutes les victimes actuelles et à venir. Nous ne doutons que nous parviendrons à terme à faire reconnaitre le droits des victimes et faire respecter la réglementation.» ajoute Maître Cottineau, avocat des plaignants.

«Aujourd’hui des milliers de personnes sont potentiellement concernées par des expositions à des pesticides agricoles dont on connait les risques sanitaires associés. Ce jugement souligne le fait que les populations ne sont pas suffisamment protégées par l’ arrêté de septembre 2006 et qu’il y a donc nécessité de renforcer la réglementation en envisageant par exemple la mise en place de zone de protection pour les particuliers qui vivent à proximité de zones traitées. La population attend beaucoup de nos dirigeants sur cet enjeu majeur de santé publique en témoigne la mobilisation qui s’organise sur ce sujet» conclut F. Veillerette, porte parole de Générations Futures.

mercredi 16 février 2011

Générations Futures s’insurge contre les propos du Ministre de l’Agriculture, Bruno Lemaire, qui a qualifié la campagne d’affichage de FNE de « scanda

La ficelle est un peu grosse : au motif que les ONG chercheraient à « accabler les agriculteurs de tous les maux de notre société », le Ministre de l’Agriculture cherche à détourner l’attention du public des vrais problèmes sanitaires et environnementaux liés au mode d’agriculture qui a été imposé au monde agricole depuis 60 ans. Ces problèmes sont pourtant réels et aucune personne honnête ne conteste plus la réalité des pollutions des eaux par les nitrates et les pesticides ou l’impact désastreux de ces mêmes pesticides sur la biodiversité ou, pire, sur la santé des agriculteurs eux-mêmes.

Plutôt que d’affronter cette réalité et d’aider le monde agricole à changer, comme le demande la société et comme le souhaite une part croissante de la profession elle-même, le Ministre préfère la fuite et choisi de victimiser le monde agricole…ce qui lui évite de s’attaquer aux vrais problèmes. Il oublie au passage que si les ONG en sont réduites à utiliser d’onéreuses campagnes d’information chocs c’est parce qu’ un certain Lemaire Bruno a choisi, depuis des mois, de piétiner allègrement des engagements gouvernementaux pris dans le cadre du Grenelle de l’Environnement comme en introduisant une évaluation socioéconomique avant le retrait de tout pesticide du marché ou encore en rabotant l’objectif de réduction de leur usage, que le discours de la rue de Varenne situe maintenant d’avantage aux alentours de – 30% que des – 50%, comme le stipule pourtant la loi Grenelle 1. Rappelons également la récente division par 2 du crédit d’impôt accordé aux agriculteurs bio en conversion, ou des dérogations accordées à la pelle à des pesticides pour des « dangers imprévisibles » imaginaires…

Mais peu importe pour le Ministre de piétiner allègrement le principe essentiel de la liberté d’expression, qui donne pourtant clairement à FNE le droit de faire cette campagne qui rend simplement compte de manière non détournée de faits réels, en taxant l’action de ‘scandaleuse’ et en volant ainsi au secours de l’inacceptable.

« Générations Futures pense que ce qui est scandaleux c’est l’attitude d’un Ministre de l’Agriculture qui, soucieux de plaire en haut lieu pour assouvir ses ambitions personnelles, est prêt à tous les renoncements en matière d’environnement, pour éviter les haussements de sourcils de la frange très minoritaire la plus rétrograde du monde agricole. C’est cette attitude d’un ministre au service d’une faction, qui justifie plus qu’amplement la campagne de FNE et qui justifie aujourd’hui le soutien que Générations Futures apporte à cette association. » déclare François Veillerette, porte parole de Générations Futures.

jeudi 3 février 2011

Demain journée mondiale contre le cancer

Demain journée mondiale contre le cancer : la question des causes environnementales sera-t-elle au cœur des préoccupations?
L’OMS a fait du 4 février la journée mondiale contre le cancer. Le 1er décembre notre association, en partenariat avec HEAL, le RES et le WWF, lançait sa campagne Environnement et cancer pour faire de la prévention environnementale un enjeu majeur dans la lutte contre le cancer.
Il est écrit sur le site de l’OMS, sur la page d’annonce de cette journée, que « Chaque année, l’OMS, aux côtés de l’Union internationale contre le cancer, met en avant des moyens susceptibles de faire reculer la charge de cette maladie partout dans le monde ». En lisant cette phrase, on s’étonne alors du peu de considération dans les politiques internationales et nationales du lien entre environnement et cancer. En effet il n’y a pas en France de volet environnemental dans le plan cancer (1) alors qu’ une meilleure protection de notre environnement et une réduction significative des pollutions diffuses contribueraient grandement à réduire « la charge » exorbitante de cette maladie.

Les coûts du cancer 73,37 milliards pour l’ensemble des coûts directs et indirects pour la société de tous les cas de cancer (2)! Pour mémoire en 2009 Les comptes de l’assurance maladie se sont soldés par un déficit de 11,5 milliards d’euros en 2009, ceux de la Sécu ont plongé de plus de 23 milliards d'euros la même année. Le coût pour la société de l’ensemble des cas de cancer représente donc plus de 2 fois l’ensemble de ces déficits !

Les causes environnementales. L’incidence du cancer en France a progressé entre 1980 et 2005 de + 93% chez l’homme et + 84% chez la femme (3). Le changement démographique n’explique que 41% de cette augmentation chez l’homme et 29% chez la femme. Le reste, soit une augmentation de + 52% pour l’homme et + 55% pour la femme doit être attribué à des causes environnementales au sens large. Par environnement on entend bien sûr l’environnement naturel mais aussi notre environnement intérieur, notre environnement au travail ou encore notre alimentation, qui sont autant de facteurs d’exposition à des facteurs de risque pour de nombreuses pathologies chroniques comme les cancers. Des études sur des registres de vrais jumeaux, ou sur les changements de taux de cancer des populations migrantes montrent un lien entre de très nombreux cancer et des facteurs environnementaux. De même la croissance régulière du cancer chez l’enfant en Europe depuis 30 ans nous montre qu’il faut chercher dans notre environnement les cause de cette maladie et ne pas se cantonner à mettre en avant les seuls facteurs tabac et alcool, comme le font les académies de médecine et des sciences, dans des rapports qui ne prennent pas en compte ces réalités.

« Pour toutes ces raisons et parce que la prévention est capitale pour agir sur les causes du cancer, il est urgent de mettre la question de l’environnement au cœur de nos politiques de santé ! Ainsi nous demandons la mise en place un véritable volet environnement dans le 2° Plan Cancer, de mettre le principe de précaution au cœur du PNSE2, notamment en agissant sur les cancérigènes possibles (CMR3) et les perturbateurs endocriniens et enfin de mettre en place des actions fermes de substitution immédiate pour les substances cancérigènes, certaines ou probables, et non une simple réduction de leurs émissions. C’est le message que souhaite porter nos associations lors de cette journée de lutte contre le cancer et que nous porterons dans le cadre de notre campagne sur l’Environnement et le cancer.» déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.

1. Voir notre bilan critique du PNSE2 et du plan Cancer http://www.environnement-et-cancer.com/cancer_environnement_aspects_politiques.html
2. American Cancer Society et de ‘ l’ Economist Intelligence Unit’ Breakaway: The global burden of cancer—challenges and opportunities A report from the Economist Intelligence Unit 2010.
3. InVS « Estimation de l'incidence et de la mortalité par cancer en France de 1980 à 2005 »

mercredi 26 janvier 2011

La France championne d’Europe des dérogations permettant le recours à des usages de pesticides interdits.

Nouveau rapport de PAN Europe et de Générations Futures sur les moyens détournés utilisés par les Etats Membres pour contourner la législation européenne sur l’autorisation des pesticides.

Aujourd’hui PAN Europe et Générations Futures (GF) publient leur rapport (1) sur «La question des dérogations accordées dans le cadre de la législation européenne sur les pesticides. Comment certains Etats Membres, pour satisfaire les demandes de certains industriels et syndicats agricoles, parviennent à détourner l’esprit de la loi.» Dans ce rapport PAN Europe et GF analysent en détail l’un des subterfuges utilisés dans le cadre de la législation sur les pesticides permettant le recours à des pesticides normalement non autorisés.

+ 500% ! Notre rapport montre une explosion de l’utilisation de l’article 8.4 (de la Directive 91/414) pour obtenir des dérogations : + 500% de dérogations en 4 ans par cette voie ! La dérogation par le biais de l’article 8.4 n’est théoriquement possible que pour « un danger imprévisible qui ne peut être maîtrisé par d'autres moyens ». En 2010 les Etats membres ont demandé 321 dérogations par cette voie concernant 152 substances actives différentes (pour mémoire il y a environ 300 substances actives homologuées en Europe). La France n’a accordé aucune dérogation de 2007 à 2009 et a soudainement pausé 74 dérogations pour motif de « danger imprévisible » en 2010 !

Respect de la loi ? PAN Europe et GF s’interrogent : ces dérogations respectent elles les règles ? Cette soudaine avalanche de « dangers imprévisibles » est très surprenante. Dans certains cas (comme avec les fumigants) on voit mal comment il pourrait s’agir de dérogations pour « dangers imprévisibles ». Tout cela ressemble d’avantage à une tentative de rendre légale des utilisations de pesticides interdites par un recours massif et abusif aux dérogations.

Danger imprévisible sans autre alternative. La deuxième condition à remplir pour être autorisé à utiliser cette dérogation est que le danger imprévisible ne puisse pas être maîtrisé par d'autres moyens. Il est également hautement improbable que cette condition soit respectée la plupart du temps ! En effet, étant donné le nombre important d’insecticides et d’herbicides homologués, des alternatives doivent exister la plupart du temps pour les usages faisant l’objet d’une demande de dérogation. Il existe également des alternatives non chimiques comme les moyens de lutte biologique ou les techniques culturales.

Des dérogations pour des pesticides dangereux. Nombre des pesticides recevant des dérogations d’usage sont dangereux pour l’homme et l’environnement. Des produits de fumigation des sols, des composés organochlorés, des néonicotinoïdes (soupçonnés d’être dangereux pour les abeilles) font ainsi partie des produits dangereux ayant pourtant reçus des dérogations pour certains usages ! On a l’impression que ce sont ici d’abord les demandes du monde agricole pour des usages de produits dangereux qui ont été prises en compte, au détriment du maintien d’un haut niveau de protection de l’homme et de l’environnement !

« Nos organisations ont envoyé un courrier au Commissaire Dalli afin de lui demander de restreindre ces dérogations au plus strict minimum. Elles font courir des risques à nos concitoyens. De plus, un accès facilité à des produits dangereux dépassés encourage le maintien de mauvaises pratiques agronomiques et risque de stopper l’innovation et la conversion de notre agriculture à toute forme d’agriculture vraiment durable ! » déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.

1. Téléchargeable sur
www.generations-futures.com/pdf/derogations_pesticides_janv2011.pdf

mercredi 5 janvier 2011

Des victimes de pesticides et des ONG portent plainte contre des agriculteurs

Des victimes de pesticides et des ONG portent plainte contre des agriculteurs pour des pulvérisations de pesticides illégales.

Action en justice : pour la première fois en France, des particuliers et des ONG portent plainte contre des pulvérisations de pesticides par des pomiculteurs.



Rappel des faits. En 2008, Générations Futures (ex-MDRGF) a été contacté par Fabrice Micouraud un particulier ayant créé une association locale dans le limousin (ALLASSAC ONGF) pour lutter contre les pulvérisations de pesticides par des pomiculteurs, à proximité des habitations. Notre association lui a donné des conseils et orienté vers notre avocat sur ce dossier, Maître Stéphane Cottineau.

Action en justice. Fin 2009, l'ALLASSAC ONGF saisit les autorités pour dénoncer certaines pratiques agricoles locales constitutives d'infractions notamment le non respect des conditions d'épandage de pesticides au regard de l’arrêté de 2006 (1) , concernant les conditions météorologiques à respecter pour procéder aux épandages (vent pas plus de force 3 sur l’échelle de Beaufort). La dénonciation de ces pratiques locales n'a pas permis la prise de mesures préventives pour éviter ces pulvérisations. L'ALLASSAC ONGF a donc décidé de déposer plainte contre 3 pomiculteurs sur la commune. En parallèle, une autre plainte a été déposée par Mme Cristina Saintemarie sur la commune de Vigeois sur les mêmes motifs.

Dans un premier temps le Procureur de la République n'a décidé de poursuivre que les faits commis sur Vigeois, (car dénoncés par des particuliers). Si les pomiculteurs avaient au départ, devant les gendarmes, reconnus les faits (il y avait des relevés météo prouvant qu'au moment des épandages le vent était supérieur à 3 sur l’échelle de beaufort), devant le magistrat, ils se sont rétractés et ont refusé la peine proposée par ce premier magistrat. Ce refus des agriculteurs a réorienté la plainte vers une procédure classique. La première instance est fixée au 13 janvier 2011 à 14h00 au TI de Brive. Notre organisation y sera présente et représentée par F. Veillerette, porte parole de notre association et vous donne rendez-vous sur place à cette occasion.

« Ce procès est une première. Il pourrait offrir l’opportunité de créer une jurisprudence favorable aux particuliers vivant à proximité de champs cultivés de manière intensive, toutes les personnes concernées, pourraient invoquer cette décision de justice en cas de non respect de la loi.» déclare F. Veillerette, porte parole de Générations Futures. « En 2008, nous lancions une campagne pour aider les victimes des pesticides(2). Il faut savoir qu’aujourd’hui des milliers de personnes sont potentiellement concernées par une telle situation. Cette action, à laquelle notre association a souhaité s’associer, doit permettre à terme d’envisager la mise en place de zone de protection pour les particuliers qui vivent à proximité de zones traitées. Comment se fait-il qu’on prenne des mesures protection des ressources en eaux contre ces pollutions et qu’on n’oblige pas à la mise en place de telles zones sans pesticides près des habitations ? La santé de nos concitoyens serait-elle moins importante ? Nous ne pouvons le croire, et espérons que cette action donnera des idées à d’autres » conclut-t-il.