Suite à la saisine du Gouvernement, après le Haut Conseil des
Biotechnologies (HCB), c’est au tour de l’ANSES de rendre son avis sur l’étude
de GE Séralini cet après-midi.
Générations Futures regrette que
l’ANSES réfute les conclusions de l’étude de Gilles Eric Seralini, notamment à
cause de la faible taille des groupes de rats testés, sans reconnaître que les
études ayant permis l’homologation du NK 603 et du RoundUp GT Plus ont elles
aussi été réalisées sur des effectifs de même taille et sont donc aussi faibles
statistiquement. De plus GF rappelle que les effets chroniques à long terme de
ces deux produits n’ont pas été testés par la firme Monsanto alors que l’étude
de G E Séralini a justement , elle, l’avantage d’évaluer ces effets sur le long
terme. Considérant ces points, l’Agence sanitaire devrait demander la
suspension immédiate de l’homologation de ces deux produits, ce qu’elle n’a pas
fait.
Néanmoins, GF note que l’ANSES
reconnait «l’originalité» de l'étude du Pr Séralini «qui aborde un sujet
jusqu’ici peu étudié : celui des effets à long terme des OGM associés aux
préparations phytopharmaceutiques». L’Anses «recommande» donc «d’engager des
travaux sur ces questions» et «appelle à la mobilisation de financements
publics nationaux ou européens dédiés à la réalisation d'études et de
recherches d’envergure visant à consolider les connaissances sur les risques
sanitaires insuffisamment documentés». Générations Futures, qui a été
auditionné par l’Anses en la personne de François Veillerette , salue néanmoins
cette avancée, cependant insuffisante.
En effet, GF a demandé lors de cette
audition que des évaluations systématiques des effets chroniques soient
réalisés pour tous les OGM et les pesticides commercialisés et ce dans le
processus ordinaire d’évaluation de ces produits, et non à titre expérimental
pour quelques produits seulement. GF regrette cependant que l’ANSES n’aille pas
jusqu’à demander une évaluation systématique de la toxicité chroniques des OGM
et des pesticides en formulation.
« Il est scandaleux que des produits aussi préoccupants que des
OGM et des pesticides ne fassent pas l’objet d’une évaluation systématique de
leurs éventuels effets chroniques.» déclare François Veillerette, porte-parole de Générations
Futures. «C’est le laxisme des évaluateurs qui
pendant des années ont toléré de tels manques qu’il faut pointer du doigt
aujourd’hui et non le travail de M Séralini qui a eu l’immense mérite de faire
prendre conscience de ces manques. Il faut maintenant que l’étude de M Séralini
soit dupliquée, que Monsanto communique toutes les données issues de ses
propres études et que l’évaluation des effets chroniques des OGM et des
pesticides formulés devienne systématique et exigible dans tout dossier
d’homologation. » conclut-il.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire