Générations futures déplore que l’usage des pesticides ne
diminue pas et réagit aux dernières annonces faites ce matin par le Ministre de
l’Agriculture Stéphane Lefoll lors d’une conférence de presse de sur Ecophyto.
Augmentation. Si notre association se félicite de la
réaffirmation de l’objectif de -50% de l’usage de pesticides par le Ministre
(ce qui n’avait pas été le cas lors du discours de JM Ayrault lors de la
clôture de la Conférence Environnementale de mi-septembre), notre association
s’inquiète en revanche d’une nouvelle augmentation du NODU (indicateur de
référence) de 2.6% entre 2010 et 2011 (à la fois dans les Zones Agricoles mais
plus inquiétant, au regard des moyens engagés, dans les Zones non agricoles, là
où la population est particulièrement exposée).
CMR. Si les Cancérigènes Mutagnènes Reprotoxiques (CMR) de niveau
1 et 2 diminuent fortement en 2008 nous tenons malgré tout à préciser que cet
élément répond aux exigences du cadre réglementaire européen sur les pesticides
et à la suppression d’un certain nombre de ces substances. En revanche, nous constatons une augmentation
des pesticides CMR 3, T et T+ entre 2010 et 2011, ce qui n’est pas acceptable.
Générations Futures s’interroge en
outre sur les objectifs des fermes de démonstration dont les objectifs sont insuffisants car ils
reviennent à atteindre la moyenne régionale de l ‘usage des pesticides à terme.
«Ces résultats
sont très insatisfaisants pour Générations Futures. Les mesures actuelles ne
sont pas assez volontaristes pour entrainer les agriculteurs vers une
amélioration des pratiques amenant une réelle réduction des pesticides sur le
terrain. Ainsi nous demandons à ce que soit adopté une réelle redevance
incitative forte pour contrebalancer le
prix élevé des céréales et rendre
rentable les systèmes à bas niveaux d’intrants.» déclare
François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. «De même, il est
plus que nécessaire d’augmenter de manière plus significative les aides au
développement des modèles agricoles économes en intrants, et au premier rang
l’Agriculture Biologique et la production intégrée. Il en va de la crédibilité
des pouvoirs publics sur ce dossier si sensible des pesticides»
conclut-il.
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