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Générations Futures (ex- MDRGF) est une association de défense de l’environnement agréée, reconnue d’intérêt générale, fondée en 96 par G. Toutain, agronome, et F. Veillerette, enseignant. Nous menons des actions pour informer sur les risques de diverses pollutions ( notamment les substances chimiques surtout les pesticides) et promouvoir des alternatives en vue d'en réduire les impacts négatifs pour la santé et l’environnement. + d'infos sur http://www.generations-futures.fr
mercredi 28 novembre 2012
jeudi 15 novembre 2012
Appel de douze associations nationales à se rendre à Notre Dame des Landes le 17 novembre
Appel de douze associations
nationales à se rendre à Notre Dame des Landes le 17
novembre
Paris, le 15 novembre 2012 - Douze associations nationales appellent à participer à la mobilisation prévue ce samedi 17 novembre à 11h à Notre Dame des Landes afin de réoccuper le territoire et dire stop au projet d’aéroport. Voici leur déclaration :
« Nous affirmons notre soutien plein et entier aux résistant-e-s de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et appelons toutes les personnes, associations, organisations, syndicats qui se reconnaissent dans cette lutte, à participer massivement et de façon non-violente à la mobilisation de samedi.
Il y a maintenant plus de trois
semaines que la répression qui frappe les habitants de la ZAD de
Notre-Dame-des-Landes s’est intensifiée. Malgré les tentatives de division, la
solidarité entre tous les habitants reste
inébranlable.
En participant à cette
mobilisation, nous souhaitons ne pas céder un pouce de terrain, et affirmer sur
place la détermination de tous ceux qui refusent ce grand projet inutile, imposé
contre l'avis des citoyen-ne-s, alors même que des projets alternatifs existent,
participatifs et réellement créateurs d'emploi dans le respect des contraintes
écologiques.
Nous réaffirmons que la lutte de
Notre-Dame des Landes est emblématique de la mobilisation contre les projets
illégitimes et déconnectés des constats que nos associations font depuis des
années sur l'aggravation des crises qu'engendre le système, en France comme dans
le monde entier. »
Ces associations sont Aitec-Ipam -
Agir pour l'Environnement - Attac France - Confédération paysanne - Droit au
logement – Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports -
Générations Futures - Greenpeace France - Les Amis de la Terre - Ligue pour la
protection des oiseaux - Réseau Action Climat France - Union Syndicale
Solidaires
Leur appel fait suite à la
conférence de presse tenue le 25 octobre dernier lors de laquelle ces
associations ont exprimé leur soutien aux opposants expulsés et rendu publique
une lettre ouverte adressée à Jean-Marc Ayrault.
Dans ce courrier, les organisations
demandaient « de mettre un terme immédiat
aux expulsions des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes et
aux destructions des habitations » et s’opposaient « à ce projet d’aéroport inutile, coûteux,
destructeur d’emplois et clairement contradictoire avec les objectifs de la
France en matière de lutte contre le dérèglement climatique ».
Aitec-Ipam - Agir pour l'Environnement - Attac France - Confédération paysanne - Droit au logement – Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports - Générations Futures - Greenpeace France - Les Amis de la Terre - Ligue pour la protection des oiseaux - Réseau Action Climat France - Union Syndicale Solidaires
jeudi 25 octobre 2012
Projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes : les ONG se mobilisent
Projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes DECLARATION SOLENNELLE
La brutalité employée par la force publique en vue d'expulser, à la veille de la trêve hivernale, les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes nous amène à protester officiellement, collectivement et vigoureusement.
Lire la Déclaration complète ci-dessous
La brutalité employée par la force publique en vue d'expulser, à la veille de la trêve hivernale, les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes nous amène à protester officiellement, collectivement et vigoureusement.
Lire la Déclaration complète ci-dessous
mardi 23 octobre 2012
réaction de Générations Futures au rapport de la mission parlementaire sur les pesticides et leurs impacts sur la santé et l'environnement.
Générations Futures salue les intentions du rapport de la mission
parlementaire commune d'information sur "les pesticides et leur impact sur la
santé et l'environnement" rendu public aujourd’hui.
Générations Futures, association de référence dans la question des pesticides, se félicite que la mission commune d’information sur les pesticides ait fait un bilan sans concessions des impacts sanitaires des pesticides, que l’association dénonce depuis plus de 15 ans et dont les agriculteurs sont les premières victimes mais pas seulement car les riverains des zones traitées et les consommateurs sont également concernés.
Notre association note également avec satisfaction la nécessité d'améliorer la procédure d'autorisation de mise sur le marché des pesticides (AMM) demandée par le rapport parlementaire. Au lendemain du rendu de l’avis de l’Anses sur l’étude de G E Séralini, cette demande prend tout son sens. En effet l’Anses a préconisé hier dans son rapport d’engager des recherches sur les effets chroniques des pesticides sur la santé. La demande de la mission parlementaire d’une amélioration de la procédure d’autorisation des pesticides commande une évolution encore plus ambitieuse de l’évaluation.
« Il conviendrait en effet d’intégrer des tests de toxicité chroniques dans les procédures d’évaluation des pesticides formulés de manière systématique, ce qui n’est pas le cas actuellement, ainsi qu’une évaluation systématique des effets ‘cocktails’ des pesticides entre eux. » demande François Veillerette, porte parole de Générations Futures, qui a été à la fois entendu par la mission parlementaire sur les pesticides et par l’Anses lors de la préparation de son avis sur l’étude de Séralini. « Nous soutenons également la proposition faite par la mission parlementaire de création d’un fonds abondé par les industriels pour réaliser les études nécessaires et celle de l’accroissement des moyens dédiés au soutien à l’Agriculture Biologique et aux méthodes alternatives » Ajoute t’il.
Pour retrouver les demandes de Générations futures sur l’évaluation des pesticides retrouvez le compte rendu de l’audition de François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, par l’Anses dans le cadre de la préparation de son avis sur l’étude de G E Séralini : le rapport de l'audition de F Veillerette par l'Anses ici
Contact : François Veillerette : 06 81 64 65 58 ou 01 45 79 07 59
Générations Futures, association de référence dans la question des pesticides, se félicite que la mission commune d’information sur les pesticides ait fait un bilan sans concessions des impacts sanitaires des pesticides, que l’association dénonce depuis plus de 15 ans et dont les agriculteurs sont les premières victimes mais pas seulement car les riverains des zones traitées et les consommateurs sont également concernés.
Notre association note également avec satisfaction la nécessité d'améliorer la procédure d'autorisation de mise sur le marché des pesticides (AMM) demandée par le rapport parlementaire. Au lendemain du rendu de l’avis de l’Anses sur l’étude de G E Séralini, cette demande prend tout son sens. En effet l’Anses a préconisé hier dans son rapport d’engager des recherches sur les effets chroniques des pesticides sur la santé. La demande de la mission parlementaire d’une amélioration de la procédure d’autorisation des pesticides commande une évolution encore plus ambitieuse de l’évaluation.
« Il conviendrait en effet d’intégrer des tests de toxicité chroniques dans les procédures d’évaluation des pesticides formulés de manière systématique, ce qui n’est pas le cas actuellement, ainsi qu’une évaluation systématique des effets ‘cocktails’ des pesticides entre eux. » demande François Veillerette, porte parole de Générations Futures, qui a été à la fois entendu par la mission parlementaire sur les pesticides et par l’Anses lors de la préparation de son avis sur l’étude de Séralini. « Nous soutenons également la proposition faite par la mission parlementaire de création d’un fonds abondé par les industriels pour réaliser les études nécessaires et celle de l’accroissement des moyens dédiés au soutien à l’Agriculture Biologique et aux méthodes alternatives » Ajoute t’il.
Pour retrouver les demandes de Générations futures sur l’évaluation des pesticides retrouvez le compte rendu de l’audition de François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, par l’Anses dans le cadre de la préparation de son avis sur l’étude de G E Séralini : le rapport de l'audition de F Veillerette par l'Anses ici
Contact : François Veillerette : 06 81 64 65 58 ou 01 45 79 07 59
lundi 22 octobre 2012
Réaction de Générations Futures sur l’avis de l’Anses sur l’étude de Gilles Eric Seralini sur l’OGM NK 603 et sur le RoundUp GT Plus
Suite à la saisine du Gouvernement, après le Haut Conseil des
Biotechnologies (HCB), c’est au tour de l’ANSES de rendre son avis sur l’étude
de GE Séralini cet après-midi.
Générations Futures regrette que
l’ANSES réfute les conclusions de l’étude de Gilles Eric Seralini, notamment à
cause de la faible taille des groupes de rats testés, sans reconnaître que les
études ayant permis l’homologation du NK 603 et du RoundUp GT Plus ont elles
aussi été réalisées sur des effectifs de même taille et sont donc aussi faibles
statistiquement. De plus GF rappelle que les effets chroniques à long terme de
ces deux produits n’ont pas été testés par la firme Monsanto alors que l’étude
de G E Séralini a justement , elle, l’avantage d’évaluer ces effets sur le long
terme. Considérant ces points, l’Agence sanitaire devrait demander la
suspension immédiate de l’homologation de ces deux produits, ce qu’elle n’a pas
fait.
Néanmoins, GF note que l’ANSES
reconnait «l’originalité» de l'étude du Pr Séralini «qui aborde un sujet
jusqu’ici peu étudié : celui des effets à long terme des OGM associés aux
préparations phytopharmaceutiques». L’Anses «recommande» donc «d’engager des
travaux sur ces questions» et «appelle à la mobilisation de financements
publics nationaux ou européens dédiés à la réalisation d'études et de
recherches d’envergure visant à consolider les connaissances sur les risques
sanitaires insuffisamment documentés». Générations Futures, qui a été
auditionné par l’Anses en la personne de François Veillerette , salue néanmoins
cette avancée, cependant insuffisante.
En effet, GF a demandé lors de cette
audition que des évaluations systématiques des effets chroniques soient
réalisés pour tous les OGM et les pesticides commercialisés et ce dans le
processus ordinaire d’évaluation de ces produits, et non à titre expérimental
pour quelques produits seulement. GF regrette cependant que l’ANSES n’aille pas
jusqu’à demander une évaluation systématique de la toxicité chroniques des OGM
et des pesticides en formulation.
« Il est scandaleux que des produits aussi préoccupants que des
OGM et des pesticides ne fassent pas l’objet d’une évaluation systématique de
leurs éventuels effets chroniques.» déclare François Veillerette, porte-parole de Générations
Futures. «C’est le laxisme des évaluateurs qui
pendant des années ont toléré de tels manques qu’il faut pointer du doigt
aujourd’hui et non le travail de M Séralini qui a eu l’immense mérite de faire
prendre conscience de ces manques. Il faut maintenant que l’étude de M Séralini
soit dupliquée, que Monsanto communique toutes les données issues de ses
propres études et que l’évaluation des effets chroniques des OGM et des
pesticides formulés devienne systématique et exigible dans tout dossier
d’homologation. » conclut-il.
Le HCB rend son avis ce matin : le Conseil est obligé de reconnaitre les carences des évaluations !
Suite à la saisine du Gouvernement, le Haut Conseil des
Biotechnologies (HCB) a rendu son avis sur l’étude de GE Séralini ce matin. Le HCB
est contraint, grâce à cette étude, de reconnaitre la nécessité de tests
chroniques à réaliser pour toute évaluation des OGM et du Round-up.
Avis pour quoi faire ? Rappel. Suite à la
publication par l'équipe de Gilles-Eric Séralini d'un article dans la
revue Food and Chemical Toxicology [1],
le gouvernement a demandé à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation,
de l'environnement et du travail (ANSES) et au Haut Conseil des Biotechnologies
(HCB) par saisine en date du 24 septembre 2012[2] de rendre des avis sur cette
étude. Le HCB rendait son avis public ce matin (l’ANSES le fera cet après –midi).
Rappelons que certaines de nos ONG ont envoyés par lettre aux différents
ministères concernés les réponses qu’elles espèrent voir apportées aux questions
(voir lettre en annexe).
Les réponses du HCB. Alors
que le HCB conteste en partie les conclusions de l’étude de GE Séralini, comme
on pouvait s’y attente de la part de cette instance et malgré le fait que cette
étude ait le mérite pour la première fois de faire une analyse de donnée
biologiques – et non de nutrition comme les études des industriels - sur durée
vie entière de l’impact d’un OGM et de diverses concentration d’un Round-up, ce
conseil est contraint d’admettre la nécessité de mener des évaluations
chroniques sur du long terme, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle ;
que ce soit pour les OGM qui ne sont évalués que pendant 3 mois ou encore les
pesticides, dont les produits formulés commercialisés ne sont pas testés pour les
effets chroniques.
« Générations Futures s’interroge sur le parti pris du HCB qui
voit la paille dans l’œil de Séralini mais pas la poutre dans l’œil de
Monsanto. Si la critique est faite pour cette étude, alors que penser de toutes
les études faites par les industriels ! Les études de Monsanto sont, elles,
faites sur des durées 8 fois plus courtes et sur beaucoup moins de paramètres
analysés. Le silence du HCB sur les
carences de ces études de Monsanto est assourdissant et il est incompréhensible
que le HCB ne remette pas en cause la validité de ces études et donc les
homologations qui en ont découlées» déclare
François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « Générations
Futures apprécie cependant le fait qu’enfin il soit demandé la réalisation de
tests chroniques ! Nous attendons donc que soit suspendue immédiatement la
mise sur le marché des OGM agricoles et des Round-up concernés en attendant
que soient réalisées ces études sur 2 ans. Si l’ANSES, à son tour, appuie sur
cette nécessité des tests chroniques cet après-midi on ne voit pas comment les
pouvoirs publics refuseraient d’accéder à cette demande, cela remettrait en
cause l’intérêt de tels agences et institutions. » conclut-il.
dimanche 21 octobre 2012
Lettte des ONG sur saisine de l'ANSES et du HCB sur l'étude de GE Séralini sur les OGM et le ROund-up
Lettre
ouverte au Premier Ministre, aux Ministres de l'Agriculture, de
l'Agroalimentaire et de la Forêt, de l’Écologie, du Développement durable et de
l’Énergie, des Affaires sociales et de
la Santé
Paris le 17 octobre 2012
Monsieur le Premier Ministre, Mesdames
les Ministres, Monsieur le Ministre,
Suite
à la publication par l'équipe de Gilles-Eric Séralini d'un article dans la
revue Food and Chemical Toxicology [1],
le gouvernement a demandé à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de
l'alimentation, de l' environnement et du travail (ANSES) et au Haut Conseil
des Biotechnologies (HCB) par saisine en date du 24 septembre 2012 [2] de :
1. « déterminer si elle est de
nature à remettre en cause ou non les conclusions des évaluations précédentes
sur cet OGM et notamment si elle peut être considérée comme conclusive quant au
risque sanitaire » ;
2. « déterminer si elle est de
nature à remettre en cause ou non les conclusions des évaluations précédentes
de l'ANSES sur l'herbicide Roundup » ;
3. « évaluer si le protocole mis en
oeuvre et les conclusions de cette étude remettent en cause les lignes directrices
actuelles ou à venir en matière d'évaluation des risques sanitaires ».
Les
associations soussignées issues de la société civile souhaitent apporter leur
contribution à ces questions de société qui ne peuvent être réservées aux seuls
experts scientifiques.
Sur la question n°1, il convient
tout d'abord de constater qu'aucune étude de toxicologie similaire sur la vie
entière de rats n'a été réalisée auparavant. Attendu que l'étude de Gilles-Éric
Séralini, dite «in vivo», soulève des questions pertinentes sur la toxicité
chronique et non seulement aiguë et sur la toxicité des faibles doses et des
mélanges, elle remet en cause les conclusions des évaluations précédentes qui
se sont toutes arrêtées avant d'étudier ces questions. Les études à plus de
deux ans auxquelles se réfèrent souvent les détracteurs de l’étude «in vivo»,
portent soit sur des espèces animales ayant des vies plus longues que les deux
ans de vie des rats, rendant ces études non représentatives de toxicité
chronique sur vie entière, soit sur des études nutritionnelles et non sur des
études toxicologiques (avec analyses de sang, analyses d’urine, dosages
hormonaux, prélèvement d’organes pour études anatomiques-pathologiques, …etc).
Sans
prétendre intervenir dans les controverses scientifiques soulevées par l'étude
« in vivo », force est de constater que les études présentées par les firmes
qui ont obtenu des autorisations de commercialisations de plantes transgéniques
montrent toutes encore plus de faiblesses que celles qui sont reprochées à l'étude
«in vivo». Ces évaluations sont donc remises en cause non seulement par l'étude
«in vivo», mais plus encore par les critiques à son encontre avancées par ses
détracteurs.
Sur la question n°2, les résultats
de l’étude « in vivo » sur la toxicité de l'herbicide Roundup sous sa formule
commerciale sont en totale conformité avec d'autres résultats scientifiques
publiés (notamment par l’équipe du Professeur Bellé de Roscoff [3] et tout récemment par Mesnage et al. [4]). Les conclusions
des évaluations précédentes par l'ANSES sont donc à reconsidérer. Ce travail
doit être confié à des experts indépendants de tous liens directs ou indirects
avec ceux qui ont validé l'autorisation de cet herbicide. D’autant plus que
leur évaluation a porté sur son seul principe actif (le glyphosate) et non sur
les formules commerciales comprenant les adjuvants indispensables à son action
effective et qui peuvent jouer un rôle important, y compris synergique.
Sur
la question n°3, à l'instar des remarques du comité scientifique du HCB sur
les dossiers de demandes d'autorisation, nous constatons que tant les
intervenants de l'étude «in vivo» que ses détracteurs dénoncent la trop faible
puissance statistique des études faites par les entreprises. Il est également
acquis au débat public que les lignes directrices d'évaluation des OGM doivent
être revues comme l’a déjà demandé en 2008 à l’unanimité de ses membres le
Conseil européen des ministres de l’environnement. La nouvelle proposition de
règlement sur ces lignes directrices actuellement discutée comporte un flou
quant à l'obligation faite aux entreprises de conduire des analyses autres que
celles de comparaison de composition : les analyses de toxicologie ne sont plus
exigées dans de nombreux cas.
Nos
associations vous rappellent que la question des OGM ne se limite pas aux seuls
enjeux sanitaires liés intimement aux conditions environnementales, même s'ils
sont d'une importance primordiale. Elle comporte aussi des enjeux juridiques
(appropriation de la totalité des semences par les brevets), économiques
(concentration des entreprises semencières, …etc), environnementaux
(dissémination, perte de biodiversité, …etc), politiques (perte d'autonomie des
agriculteurs et de souveraineté alimentaire des peuples), et éthiques. La
révision des procédures d’évaluation doit donc aussi permettre d’y ajouter un
volet économique, éthique, écologique et social.
Quels
que soient les avis des experts scientifiques, dont certains ont régulièrement
noté les insuffisances profondes des dossiers présentés par les entreprises,
c'est aux seules instances politiques que revient la charge d'accorder ou non
ces autorisations. En vertu de la Constitution
qui impose de respecter le principe de précaution [5], elles doivent aujourd'hui les suspendre
jusqu'à ce que des études indépendantes des firmes commerciales et des experts
qui ont validé les précédents dossiers et disposant des moyens financiers
suffisants, permettent de répondre aux questions remises au cœur du débat par
les travaux de l'équipe de Gilles-Eric Séralini.
Enfin,
nous trouvons inadmissible que les données brutes des études de toxicologie,
qui ont permis les autorisations de mise sur le marché des OGM, pesticides et
autres xénobiotiques, soient couvertes par le secret industriel, alors que
l'impact de ces produits concerne au plus haut point la santé de l'ensemble des
populations. Nous vous demandons à nouveau de faire en sorte que ces données
soient rendues publiques sous une forme exploitable statistiquement.
Monsieur
le Premier Ministre, Mesdames les Ministres, Monsieur le Ministre, nous vous
assurons de nos meilleurs sentiments.
Alliance internationale Terre citoyenne, Amis de la Terre, AITEC,
ATTAC, Collectif Appel de la Jeunesse,
Collectif national des Faucheurs et Faucheuses volontaires,
Confédération Paysanne, CNMSE (coordination nationale médicale santé
environnement), E3D (écologie developpement durable démocratie), Fédération
nationale des CIVAM, FNAB (Fédération Nationale de l'Agri-culture Biologique), Fondation
Sciences Citoyennes, Génération Futures,
Greenpeace, Fédération Nature et Progrès, OGM Danger, Réseau Semences
paysannes, Syndicat Simples
ASR (Action Solidarité Rurale), ADENY (Défense de l'environnement et
de la nature de l'Yonne), Agrobio Périgord, Amies (association des médecins
indépendants pour l’environnement et la santé publique-Montpellier), Autun Morvan Ecologie , ARPE (association
réflexion,propositions pour l'environnement 69), Buez an Douar, Collectif
Citoyen Bretagne sans OGM, Collectif Béarn pour un moratoire OGM, CLVC UD 75
(consommation, logement et cadre de vie), Collectif anti-OGM 66, Collectif
Vigilance OGM 21, Collectif vigilance OGM 69, Follavoine PACA, Loiret sans OGM,
Maison de la Semence de la Loire, Réseau Agriculture durable, Rés'OGM
info, Réseaux citoyens de St-Etienne, Ruralimages, Station de Recherche Pluridisciplinaire de Metz, Zéro OGM
42
[1] Long term toxicity of a Roundup herbicide and a
Roundup-tolerant genetically modified maize
G.-E. Séralini et al. Food and Chemical
Toxicology Vol. 50, Issue 11, Novembre 2012, pp. 4221–4231
[2]
http://www.hautconseildesbiotechnologies.fr/IMG/pdf/Saisine_2012-09-28-201801.pdf
[3] R. Bellé et al. Letter to the editor: toxicity of Roundup and
glyphosate. J Toxicol Environ Health B
Crit Rev. (2012) 15(4):233-5
[4] R. Mesnage et al.
Toxicology. Septembre 2012.
[5] En février 2005 le
Parlement réuni en Congrès a inscrit dans la Constitution la Charte de
l'Environnement, installant par là même le principe de précaution (art. 5) au
niveau le plus élevé de la hiérarchie des normes juridiques :
« Lorsque la réalisation d'un
dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait
affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités
publiques veilleront, par application du principe de précaution, et dans leurs
domaines d'attribution, à la mise en œuvre de procédures d'évaluation des
risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer
à la réalisation du dommage. »
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