Paris, le 01/09/06
Pour une rentrée sans toxiques !
Le 6 septembre 2006 aura lieu la journée mondiale d'opposition à l'incinération relayée par 75 organisations à travers 28 pays. En France, le CNIID, avec la collaboration du WWF, Greenpeace, Agir Pour l'Environnement, le MDRGF et Ecoforum, organisera une "Écoalerte" à Paris afin de presser le gouvernement de se tourner vers des alternatives moins dangereuses en matière de traitement des déchets.
Alors que le nombre de cancers ne cesse d'augmenter, représentant aujourd'hui la première cause de décès entre 25 et 64 ans, il est urgent de supprimer les importantes sources de pollution que sont les incinérateurs d'ordures ménagères. Une récente étude vient de confirmer le risque accru de développer un cancer à proximité d'un incinérateur.(1)
"L'État français doit cesser de soutenir le lobby de l'incinération au détriment de la santé de ses citoyens" déclare Florence Couraud, Directrice du CNIID. Nous possédons aujourd'hui le plus grand parc d'incinérateurs d'Europe avec 130 usines en fonctionnement et 16 projets en cours, mais aucune mesure incitative en matière de réduction des déchets à la source ne voit le jour. Nous recyclons àpeine 15 % du contenu de notre poubelle alors que la Suisse, l'Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique approchent des 50 %. L'Allemagne dispose de 72 usines de méthanisation contre seulement 2 pour la France.
Les usines d'incinération sont imposées aux citoyens sans aucune concertation et sans la moindre considération pour les propositions alternatives faites par les associations locales. Le traitement des déchets est un service public dont l'avenir ne doit pas dépendre de l'intérêt économique des quelques multinationales qui se partagent un marché en continuelle expansion.
La France doit rattraper son retard en matière de réduction des déchets et de recyclage car l'incinération n'est pas en mesure d'apporter une solution satisfaisante à la question des déchets. Elle se contente de disperser les polluants contenus dans les déchets à travers ses fumées et ses cendres. Des polluants qui, pour avoir été minimisés en quantité grâce aux nouvelles techniques, n'en demeurent pas moins dangereux. Ce fait est aujourd'hui reconnu par une convention internationale sur les polluants persistants (Convention de Stockholm), qui préconise la substitution de l'incinération. Cette convention a été ratifiée par la France en 2004.
Dans un contexte de réchauffement climatique et de crise énergétique, l'incinération n'apparaît pas non plus comme une solution pertinente. Une grande partie du CO2 émis par les UIOM est d'origine fossile et l'énergie issue de la combustion des déchets est minime. Ainsi, la combustion de 80 % des déchets parisiens pendant un an ne permet d'alimenter la capitale en électricité que pendant 2 jours ! Il est beaucoup plus intéressant de récupérer le biogaz issu de la biomasse (méthanisation) ou de recycler les déchets. (2)
La promotion du tout incinération obéit donc à des intérêts économiques jugés supérieurs à la protection de la santé et du bien-être des citoyens présents et futurs, à la protection de l'environnement et à la bonne gestion des ressources de matières premières, ce que nous démontrerons à l'occasion de cette journéemondiale.
Contact Coordination action nationale et Paris : Florence Couraud,Directrice du CNIID - 01 55 78 28 66 / 06 18 17 68 70
Contact Ecoalerte : Victor-Hugo Espinosa, président d'Ecoforum - 06 73 03 98 84
Contacts soutiens :
Céline Nebout, attachée de presse WWF - 01 55 25 84 61
Yannick Vicaire, Greenpeace - 01 44 64 02 12
Agir Pour l'Environnement - 01 34 48 02 99
MDRGF, Nadine Lauverjat - 01 45 79 07 59
1 (Floret et al. Environnement Sciences et Technologies, 2006).
2 Toute l'énergie qui fut nécessaire à l'extraction des matériauxpuis à leur transformation en bien de consommation peut ainsi êtresauvée. Cette énergie est définitivement dans le cas de l'incinération.
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