
Le résultat des analyses provenant de six fruits et légumes du marché de Nouméa montre la présence, en quantité anormale, d’un pesticide et d’un termicide interdits sur le territoire. Ces résultats inquiétants mettent en évidence le problème, plus global, de traçabilité et d’utilisation des pesticides en Nouvelle-Calédonie.Manger des légumes, c’est bon pour la santé. À condition, qu’ils ne soient pas infestés de pesticides. Et en la matière, il faut bien reconnaître que la Nouvelle-Calédonie a encore des progrès à faire. C’est en tout cas la conclusion de l’Union fédérale des consommateurs Que Choisir qui a fait analyser six échantillons de fruits et légumes provenant du marché municipal de Nouméa. Sur ces différents prélèvements, les salade, persil, chou de Chine, tomate et orange sont issus de cultures locales et sont censés, comme les produits importés, respecter la LMR : la fameuse limite maximale de résidus. En clair, il s’agit de la quantité maximum de pesticides qui ne doit pas être dépassée pour un produit alimentaire. Elle repose sur des normes européennes, légèrement modifiées en Nouvelle-Calédonie. Les résultats de ces analyses réalisées en Nouvelle-Zélande, rendus publics il y a quelques jours, sont clairs : deux anomalies ont été trouvées sur les 220 molécules testées, et c’est le chou de Chine qui est clairement montré du doigt. On y a retrouvé des teneurs en Carbendazime - un fongicide - supérieures à la LMR. Mais le plus étonnant, c’est la présence d’heptachlore époxyde : un termicide très toxique dont l’usage est interdit en agriculture depuis 1986 et qui n’est même plus homologué en Nouvelle-Calédonie. « Le résultat de ces analyses soulève le problème plus général des pesticides en Nouvelle-Calédonie, qu’il serait criminel de passer sous silence plus longtemps », affirme l’Union des consommateurs, soutenue par le collectif Ensemble pour la planète. Mais le problème des pesticides est vaste et tout reste à faire. D’autant qu’en matière de normes européennes, la Calédonie est encore un peu à la traîne.../...Pour François VEILLERETTE, Président du MDRGF "cette nouvelle affaire, après celle du chlordécone aux Antilles , illustre de manière scandaleuse l'inaction des autorités vis à vis de certains pesticides organochlorés, polluants persistants dangereux pour la santé et l'environnement, dans ses DOM ou collectivités rattachées. Les citoyens de ces territoires ont pourtant droit au même niveau de protection que tous les autres !" s'insurge t'il
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