Le Ministre de l‚Agriculture s‚apprête à donner une autorisation provisoire à un insecticide dangereux de la même famille que l‚imidaclopride sous la pression du lobby des monoculteurs de maïs.
Sous la pression de l‚association des maïsiculteurs, le ministre de l‚Agriculture a annoncé une procédure d‚urgence pour l‚homologation d‚une spécialité insecticide, appelée le « Poncho-Maïs», dont la molécule active est la clothianidine de la famille des néo-nicotinoïdes, insecticide neurotoxique toute aussi toxique que l‚imidaclopride et le fipronil.
(Rappelons que l‚usage du Gaucho est interdit sur le tournesol depuis 1999, sur le maïs depuis 2004, et celui du Régent TS depuis 2004)
Les maïsiculteurs demandent l‚autorisation d‚utiliser cet insecticide dangereux pour lutter contre des insectes du sol plutôt que de recourir à des pratiques agronomiques de base que sont la rotation des cultures ou l‚emploi de précédents culturaux adaptés pour prévenir les invasions de taupins.
Cette molécule ne doit pas bénéficier d‚une autorisation d‚usage. Cet insecticide est aussi dangereux pour l‚environnement et la faune non-cible que ceux dont l‚usage a été suspendu car il possède :
une stabilité exceptionnelle. Sa persistance dans le milieu terrestre élevée(demi vie= DT50.) est très élevée. Des mesures in situ, dans le continent nord-américain ont révélé pour la clothianidine, des DT50 supérieures à 300 jours, et jusqu‚à DT50 = 1386 jours dans le cas du Dakota du Nord ; au Saskatchewan, après 775 jours, encore 80% de la quantité initiale de substance active était présente ! Pour éviter les conséquences de l‚accumulation dans les sols, la Directive 91/414/CEE, qui régit les homologations au niveau européen, a fixé la valeur-critère DT50 à 90 jours maximum !
une toxicité extrême et non-sélective pour tous les insectes en général.
une persistance d‚action dans la plante élevée, couplée à des qualités systémiques (qui circule dans toutes les parties de la plante pendant tout le cycle de végétation)
une capacité à polluer les eaux, comme sa molécule soeur l'imidaclopride.
La Commission des toxiques a été chargée de faire une évaluation des risques présentés par diverses formulations à base de clothianidine dont Poncho-Maïs (Bayer). Elle a émis des réserves, quant au devenir de ces produits dans les différents compartiments de l‚environnement (sol et eau), ainsi qu‚à l‚impact sur l‚abeille de Poncho-maïs. Bayer n‚a pas fourni les compléments d‚information demandés.
Malheureusement l‚actuel ministre M. Bussereau s‚apprête, sous la pression du lobby des maïsiculteurs, à autoriser l‚usage du Poncho-Maïs sans tenir compte de cet avis des spécialistes de la Com Tox en lui accordant une autorisation provisoire.
Cette situation est scandaleuse et le MDRGF demande au Ministère de ne pas homologuer ce produit. Plus largement le MDRGF demande que la gestion des pesticides ne soit plus du ressort du ministère de l‚agriculture à cause de l‚absence d‚indépendance par rapport à la filière agricole, et soit transmise au ministère de l'environnement et de la santé.
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Générations Futures (ex- MDRGF) est une association de défense de l’environnement agréée, reconnue d’intérêt générale, fondée en 96 par G. Toutain, agronome, et F. Veillerette, enseignant. Nous menons des actions pour informer sur les risques de diverses pollutions ( notamment les substances chimiques surtout les pesticides) et promouvoir des alternatives en vue d'en réduire les impacts négatifs pour la santé et l’environnement. + d'infos sur http://www.generations-futures.fr
lundi 31 octobre 2005
samedi 22 octobre 2005
Les bénéfices sanitaires de REACH
Plus d'excuses pour refuser une réforme REACH ambitieuse !
Aujourd'hui sort le rapport "Industrie française et chimie durable : les bénéfices du développement propre" commandité par Greenpeace France aux économistes américains Frank Ackerman et Rachel Massey de l'université Tufts de Boston. Ce rapport a été présenté par Frank Ackerman aux décideurs et au public français, les 18, 19 et 20 octobre, respectivement à l'Assemblée Nationale, au Parlement européen et à la Bourse du travail de Lyon.
Cette nouvelle étude se penche sur l'état de l'industrie chimique française, son contexte socio-économique, les défis indispensables de substitution de substances dangereuses ainsi que les arguments avancés par l'Union des Industries Chimiques (UIC) pour affaiblir REACH et diminuer la portée contraignante de cette législation.
Les chercheurs montrent également comment, par une méthodologie grossière et des hypothèses absurdes, l'étude d'impact du cabinet Mercer effectuée pour l'UIC exagère les coûts indirects de REACH pour l'économie française. Selon eux, l'argument selon lequel les PME seraient les principales victimes de REACH ne tient pas la route pour justifier l'affaiblissement de REACH.
Des décisions cruciales sur la forme et l'étendue de la réforme chimique communautaire REACH vont être prises dans les prochaines semaines, lors d'un vote en première du Parlement européen le 16 novembre et au Conseil européen.. En octobre 2003, la Commission européenne a publié une proposition de règlement comportant déjà de nombreux renoncements vis-à-vis des objectifs affichés de la réforme, suite au lobbying intense du patronat de l'industrie chimique.
A un mois du vote crucial au parlement européen, Greenpeace appelle les députés européens français et le gouvernement à clore les polémiques économiques absurdes alimentées par le lobby de l'industrie chimique et à renforcer le texte de la Commission pour garantir la protection efficace de la santé publique, de l'environnement et des travailleurs, et la modernisation de l'industrie française.
télécharger le rapport: http://mdrgf.c.topica.com/maad8sxablrmHcgEEFpbafpL0Q/
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Aujourd'hui sort le rapport "Industrie française et chimie durable : les bénéfices du développement propre" commandité par Greenpeace France aux économistes américains Frank Ackerman et Rachel Massey de l'université Tufts de Boston. Ce rapport a été présenté par Frank Ackerman aux décideurs et au public français, les 18, 19 et 20 octobre, respectivement à l'Assemblée Nationale, au Parlement européen et à la Bourse du travail de Lyon.
Cette nouvelle étude se penche sur l'état de l'industrie chimique française, son contexte socio-économique, les défis indispensables de substitution de substances dangereuses ainsi que les arguments avancés par l'Union des Industries Chimiques (UIC) pour affaiblir REACH et diminuer la portée contraignante de cette législation.
Les chercheurs montrent également comment, par une méthodologie grossière et des hypothèses absurdes, l'étude d'impact du cabinet Mercer effectuée pour l'UIC exagère les coûts indirects de REACH pour l'économie française. Selon eux, l'argument selon lequel les PME seraient les principales victimes de REACH ne tient pas la route pour justifier l'affaiblissement de REACH.
Des décisions cruciales sur la forme et l'étendue de la réforme chimique communautaire REACH vont être prises dans les prochaines semaines, lors d'un vote en première du Parlement européen le 16 novembre et au Conseil européen.. En octobre 2003, la Commission européenne a publié une proposition de règlement comportant déjà de nombreux renoncements vis-à-vis des objectifs affichés de la réforme, suite au lobbying intense du patronat de l'industrie chimique.
A un mois du vote crucial au parlement européen, Greenpeace appelle les députés européens français et le gouvernement à clore les polémiques économiques absurdes alimentées par le lobby de l'industrie chimique et à renforcer le texte de la Commission pour garantir la protection efficace de la santé publique, de l'environnement et des travailleurs, et la modernisation de l'industrie française.
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jeudi 20 octobre 2005
Incendie Toxique à Beziers
Libération, rubrique Terre,
Pollution. Résultats de l'étude officielle du sinistre du 27 juin.
Béziers : l'incendie de l'usine crache un cocktail de toxines
Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), pesticides, dioxines, tel est le savoureux cocktail retrouvé aux abords de l'usine de pesticides SBM Formulation à Béziers. L'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) a prélevé et analysé des échantillons de terre et de végétaux trois semaines après l'incendie du site survenu dans la nuit du 26 au 27 juin. Et communiqué les résultats intermédiaires de ces études hier à Béziers.
«Nous avons pu reconstituer le parcours du nuage toxique», explique Philippe Hubert, directeur de l'Ineris. Des effets, réversibles, ont été modélisés sur 600 mètres et même jusqu'à 4 kilomètres autour du site. Quant aux produits toxiques recherchés, ils étaient bien au rendez-vous. Quand l'incendie éclate fin juin, il est 3 heures. Les pompiers interviennent vite mais il leur faudra plusieurs jours pour venir à bout du foyer. D'épaisses fumées se dégagent alors, transportant aux quatre vents des polluants chez les riverains, dans leurs potagers, sur les arbres et les pelouses. La préfecture indique alors que l'incendie ne présente aucun risque toxique pour la population, les prélèvements d'air révélant des résultats inférieurs aux seuils tolérés.
Fenêtres closes. Le quartier Montimaran, voisin de l'usine, n'a donc pas été évacué. Les 3 000 riverains ont été invités à rester chez eux, fenêtres closes. Pourtant, beaucoup ont ressenti des troubles respiratoires et oculaires ou des céphalées : 143 cas ont été signalés aux services médicaux de la ville. Pour les riverains et les associations, l'intervention de l'Ineris est jugée tardive. «Après l'incendie, il a plu, les polluants ont été lessivés et le lien de cause à effet entre l'incendie et le produit retrouvé est encore plus difficile à établir», explique le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF). D'autant que l'association a réalisé des prélèvements une semaine après le sinistre. Ils font apparaître des substances chlorées cancérigènes ou neurotoxiques, des perturbateurs hormonaux reconnus dangereux par le Centre international de recherche sur le cancer ou (Circ) ou l'Agence américaine de l'environnement (EPA).
Par ailleurs, d'autres analyses faites pour le compte de la mairie montrent la présence de HAP, mais à un niveau inférieur de moitié au seuil de référence (20 mg/kg), des dioxines (84,27 pg/g contre 1 000 pg/g, seuil de référence) et plusieurs composés organophosphorés. Comme les produits ne sont pas persistants, les valeurs ne sont pas significatives de ce qu'ont inhalé les gens dans les heures et les jours qui ont suivi le sinistre.
Aucune infraction. Ce sont ainsi 59 substances qui ont été repérées, dont 24 sont interdites d'utilisation en France. Mais il n'y a aucune infraction : SBM Formulation est spécialisée dans la fabrication et le stockage de produits phytosanitaires, fongicides et insecticides. Elle formule des pesticides qu'elle vend à l'étranger, notamment au Maghreb. Elle stocke donc des produits non autorisés en France, mais qui le sont à l'étranger. «Or l'incendie a diffusé ces pesticides dans l'environnement, à Béziers, exposant la population à leurs dangers», explique le président du MDRGF, qui demande que les produits non autorisés en France n'y soient pas stockés.
Par Laure NOUALHAT
jeudi 20 octobre 2005
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samedi 15 octobre 2005
Notre environnement est cancérigène !
L'environnement cancérigène
l'EST républicain, 13 10 05
Une étude récente de trois chercheurs américains démontre que près de 30 types de cancers différents sont causés par des expositions environnementales ou professionnelles.
Engagées dans la dure bataille de l'adoption d'un projet de législation européenne sur les substances chimiques (lire par ailleurs), plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) disposent désormais grâce aux conclusions du rapport de trois chercheurs de l'université de Lowell au Massachusetts, d'un allié providentiel et surtout bienvenu. Les travaux de Richard Clapp, Geneviève Howe et Molly Jacobs résument les récentes preuves des causes environnementales de près de 30 sortes de cancers différents, après une lecture exhaustive de la littérature scientifique traitant du sujet. Principale leçon de cette étude : elle balaie l'analyse vieille de 25 ans de deux autres chercheurs, anglais cette fois, MM. Richard Doll et Richard Peto qui n'attribuaient que 2 à 4 % des cancers à des expositions involontaires environnementales ou professionnelles. Les auteurs du nouveau rapport sont particulièrement explicites : « près d'un homme sur deux vivant actuellement aux Etats-Unis sera diagnostiqué avec un cancer à un moment de sa vie. Et même si le tabac est la cause évitable la plus importante de cette maladie, il n'est à l'origine ni de la majorité des cancers, ni de ceux qui ont augmenté rapidement ces dernières années, comme les mélanomes, les lymphomes, les cancers du testicules ou du cerveau ».
Causes et effets
Clapp, Howe et Jacobs corroborent ainsi les cris d'alarme de bien d'autres spécialistes, dont le cancérologue français Dominique Belpomme, qui ont dénoncé, à travers l'Appel de Paris lancé en juin 2004, les dangers sanitaires de la pollution chimique. Selon François Veillerette, président du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF), « l'étude américaine démontre que l'apparition d'un cancer est le fruit d'une combinaison de causes multiples. Essayer de donner à une exposition type, comme le régime alimentaire, le tabac ou l'environnement un rôle d'agent causal à 100 % est donc inapproprié. Les politiques de lutte contre cette maladie doivent donc tendre à réduire les expositions à tous les cancérigènes ». Problème : ces programmes s'appuient sur la version « officielle » du rapport Doll et Peto, « aujourd'hui totalement ringard », ajoute François Veillerette qui considère en outre que « toutes les mesures axées sur le tabac ou les régimes alimentaires ne tiennent pas compte des leçons de la science qui a mis en lumière des liens de causalité forts entre, par exemple, l'exposition à des métaux comme l'arsenic et le développement de cancers du pancréas, des poumons ou de la peau ». La liste des causes est longue, celle des conséquences est au diapason. Parmi les agents cancérigènes ciblés, on trouve, entre autres, les fibres d'amiante, les sous-produits de la chloration comme les trihalométhanes, les solvants comme le benzène, les substances issues du pétrole et des résidus de combustion et l'exposition à des pesticides, ce dernier cas pouvant déclencher des cancers du cerveau, des tumeurs de Wilm, des leucémies ou des lymphomes non hodgkiniens.
Progression
Bref, le crabe n'est pas seulement sur la banquette arrière, il est partout et peut frapper à tout moment. « Le spectre de la pollution chimique est très large et il faut absolument protéger la santé des populations contre ce risque », martèle le patron du MDRGF. Son mouvement n'a d'ailleurs pas attendu la publication de rapports alarmistes pour demander qu'un « principe de substitution obligatoire » s'applique dès la demande de mise sur le marché d'une substance chimique jugée « très préoccupante ». Même requête pour la création d'un système indépendant de contrôle de la qualité de ces produits. « Il est urgent d'agir, d'autant que la hausse des maladies liées aux pollutions a un coût financier déjà élevé qui peut très vite devenir phénoménal ». En France, depuis 20 ans, le cancer du sein a doublé, celui de la prostate a triplé. Eu Europe et aux Etats-Unis, l'incidence des cancers de l'enfant augmente de 1 % par an depuis 1970 et le nombre de lymphomes, de tumeurs cérébrales croît de manière inquiétante chez les jeunes. Il est temps, effectivement.
Patrice COSTA
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l'EST républicain, 13 10 05
Une étude récente de trois chercheurs américains démontre que près de 30 types de cancers différents sont causés par des expositions environnementales ou professionnelles.
Engagées dans la dure bataille de l'adoption d'un projet de législation européenne sur les substances chimiques (lire par ailleurs), plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) disposent désormais grâce aux conclusions du rapport de trois chercheurs de l'université de Lowell au Massachusetts, d'un allié providentiel et surtout bienvenu. Les travaux de Richard Clapp, Geneviève Howe et Molly Jacobs résument les récentes preuves des causes environnementales de près de 30 sortes de cancers différents, après une lecture exhaustive de la littérature scientifique traitant du sujet. Principale leçon de cette étude : elle balaie l'analyse vieille de 25 ans de deux autres chercheurs, anglais cette fois, MM. Richard Doll et Richard Peto qui n'attribuaient que 2 à 4 % des cancers à des expositions involontaires environnementales ou professionnelles. Les auteurs du nouveau rapport sont particulièrement explicites : « près d'un homme sur deux vivant actuellement aux Etats-Unis sera diagnostiqué avec un cancer à un moment de sa vie. Et même si le tabac est la cause évitable la plus importante de cette maladie, il n'est à l'origine ni de la majorité des cancers, ni de ceux qui ont augmenté rapidement ces dernières années, comme les mélanomes, les lymphomes, les cancers du testicules ou du cerveau ».
Causes et effets
Clapp, Howe et Jacobs corroborent ainsi les cris d'alarme de bien d'autres spécialistes, dont le cancérologue français Dominique Belpomme, qui ont dénoncé, à travers l'Appel de Paris lancé en juin 2004, les dangers sanitaires de la pollution chimique. Selon François Veillerette, président du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF), « l'étude américaine démontre que l'apparition d'un cancer est le fruit d'une combinaison de causes multiples. Essayer de donner à une exposition type, comme le régime alimentaire, le tabac ou l'environnement un rôle d'agent causal à 100 % est donc inapproprié. Les politiques de lutte contre cette maladie doivent donc tendre à réduire les expositions à tous les cancérigènes ». Problème : ces programmes s'appuient sur la version « officielle » du rapport Doll et Peto, « aujourd'hui totalement ringard », ajoute François Veillerette qui considère en outre que « toutes les mesures axées sur le tabac ou les régimes alimentaires ne tiennent pas compte des leçons de la science qui a mis en lumière des liens de causalité forts entre, par exemple, l'exposition à des métaux comme l'arsenic et le développement de cancers du pancréas, des poumons ou de la peau ». La liste des causes est longue, celle des conséquences est au diapason. Parmi les agents cancérigènes ciblés, on trouve, entre autres, les fibres d'amiante, les sous-produits de la chloration comme les trihalométhanes, les solvants comme le benzène, les substances issues du pétrole et des résidus de combustion et l'exposition à des pesticides, ce dernier cas pouvant déclencher des cancers du cerveau, des tumeurs de Wilm, des leucémies ou des lymphomes non hodgkiniens.
Progression
Bref, le crabe n'est pas seulement sur la banquette arrière, il est partout et peut frapper à tout moment. « Le spectre de la pollution chimique est très large et il faut absolument protéger la santé des populations contre ce risque », martèle le patron du MDRGF. Son mouvement n'a d'ailleurs pas attendu la publication de rapports alarmistes pour demander qu'un « principe de substitution obligatoire » s'applique dès la demande de mise sur le marché d'une substance chimique jugée « très préoccupante ». Même requête pour la création d'un système indépendant de contrôle de la qualité de ces produits. « Il est urgent d'agir, d'autant que la hausse des maladies liées aux pollutions a un coût financier déjà élevé qui peut très vite devenir phénoménal ». En France, depuis 20 ans, le cancer du sein a doublé, celui de la prostate a triplé. Eu Europe et aux Etats-Unis, l'incidence des cancers de l'enfant augmente de 1 % par an depuis 1970 et le nombre de lymphomes, de tumeurs cérébrales croît de manière inquiétante chez les jeunes. Il est temps, effectivement.
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jeudi 13 octobre 2005
Les abeilles se portent mieux
Un moratoire interdit l'usage du Gaucho (Bayer) et du Régent (BASF)
Les récoltes de miel s'améliorent dans plusieurs régions
Pour la première fois depuis une dizaine d'années, les récoltes de miel s'améliorent dans certaines régions de France. Ce constat est effectué par l'Union nationale de l'apiculture française (UNAF), premier syndicat de la filière, qui réunit son université d'automne, vendredi 7 et samedi 8 octobre, à Nantes.
Son président, Henri Clément, parle d'une "nette amélioration" du cheptel et de "colonies copieuses, qui donnent des signes de vitalité" . "Dans le Sud-Ouest, les récoltes ont été très bonnes" , affirme M. Clément.
Le représentant des apiculteurs voit dans cette embellie "la récompense" du combat mené contre les insecticides Gaucho et Régent, dont les molécules actives (l'imidaclopride pour le Gaucho et le fipronil pour le Régent) sont accusées par les apiculteurs d'altérer le comportement des abeilles et de décimer les ruchers. Ces produits, employés pour protéger les cultures des ravageurs, ont une action systémique : l'insecticide enrobe la semence et libère ses principes actifs dans la sève. "On a retrouvé les ruches comme avant la période Gaucho-Régent", dit M. Clément.
ANNÉE TEST
2005 est une année test pour les apiculteurs. Pour la première fois, les deux insecticides contestés n'ont pas été utilisés pour traiter les champs de maïs et de tournesol. Leur usage a été suspendu progressivement, au fil des victoires remportées par les apiculteurs au cours d'une longue guérilla judiciaire. Un moratoire interdit l'usage du Gaucho sur les semences de tournesol depuis 1999, et depuis 2004 sur le maïs. L'usage du Régent est suspendu sur toutes les cultures depuis 2004.
Malgré les avancées qu'ils relèvent, les apiculteurs de l'UNAF sont très loin de crier victoire. "Les intoxications, les comportements anormaux et les dépopulations que nous observions pendant la récolte entre 1996 et 2004 ont disparu cet été dans certaines régions, explique M. Clément. Nous devons maintenant attendre l'hivernage et le début du printemps prochain pour effectuer le bilan des mortalités d'abeilles."
Les années précédentes, cette mortalité pouvait tuer entre 30 % et 50 % du cheptel, selon les producteurs de miel.
Surtout, l'amélioration n'est pas ressentie partout. En Poitou-Charentes, en Pays de la Loire, en Vendée, la situation est "plus diversifiée" , selon l'UNAF.
De nombreux apiculteurs ne notent pas de différence avec les années précédentes. Ils pâtissent de la sécheresse qui touche ces régions. Et, selon les producteurs de miel, les insecticides incriminés sont encore présents dans les champs. La rémanence des produits, c'est-à-dire leur persistance dans les sols, est en cause, selon les apiculteurs, dans des régions où les pesticides ont été employés largement et longtemps. Par ailleurs, le Gaucho est toujours employé sur les céréales à paille (blé, orge). L'UNAF réclame la suspension de cet usage.
L'année est également importante pour les firmes agrochimiques Bayer commercialise le Gaucho, BASF est propriétaire du Régent. L'industrie dément tout lien entre ses produits et les dommages subis par les abeilles. "La thèse de l'explication unique ne tient pas" , affirme Jean-Marc Petat, directeur du département filières et environnement chez BASF.
L'industrie avance d'autres facteurs : problèmes climatiques, alimentation des abeilles appauvrie par la monoculture, maladies, mauvaises pratiques des apiculteurs... Les produits incriminés en France sont utilisés dans de nombreux autres pays, font également valoir les fabricants. "Nous voulons une expertise indépendante, il faut que les scientifiques statuent" , affirme M. Petat. Depuis le début de cet affrontement, les deux camps citent des études contradictoires.
Le sort définitif des molécules provisoirement interdites devra pourtant être fixé. L'Union européenne, qui réévalue toutes les substances chimiques autorisées en Europe, est appelée à se prononcer. En parallèle, un groupe de travail est chargé, au ministère de l'agriculture, d'élaborer des tests sur la toxicité des produits, afin de procéder à de nouvelles évaluations. (Gaëlle Dupont, le Monde, 09 10 05)
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Les récoltes de miel s'améliorent dans plusieurs régions
Pour la première fois depuis une dizaine d'années, les récoltes de miel s'améliorent dans certaines régions de France. Ce constat est effectué par l'Union nationale de l'apiculture française (UNAF), premier syndicat de la filière, qui réunit son université d'automne, vendredi 7 et samedi 8 octobre, à Nantes.
Son président, Henri Clément, parle d'une "nette amélioration" du cheptel et de "colonies copieuses, qui donnent des signes de vitalité" . "Dans le Sud-Ouest, les récoltes ont été très bonnes" , affirme M. Clément.
Le représentant des apiculteurs voit dans cette embellie "la récompense" du combat mené contre les insecticides Gaucho et Régent, dont les molécules actives (l'imidaclopride pour le Gaucho et le fipronil pour le Régent) sont accusées par les apiculteurs d'altérer le comportement des abeilles et de décimer les ruchers. Ces produits, employés pour protéger les cultures des ravageurs, ont une action systémique : l'insecticide enrobe la semence et libère ses principes actifs dans la sève. "On a retrouvé les ruches comme avant la période Gaucho-Régent", dit M. Clément.
ANNÉE TEST
2005 est une année test pour les apiculteurs. Pour la première fois, les deux insecticides contestés n'ont pas été utilisés pour traiter les champs de maïs et de tournesol. Leur usage a été suspendu progressivement, au fil des victoires remportées par les apiculteurs au cours d'une longue guérilla judiciaire. Un moratoire interdit l'usage du Gaucho sur les semences de tournesol depuis 1999, et depuis 2004 sur le maïs. L'usage du Régent est suspendu sur toutes les cultures depuis 2004.
Malgré les avancées qu'ils relèvent, les apiculteurs de l'UNAF sont très loin de crier victoire. "Les intoxications, les comportements anormaux et les dépopulations que nous observions pendant la récolte entre 1996 et 2004 ont disparu cet été dans certaines régions, explique M. Clément. Nous devons maintenant attendre l'hivernage et le début du printemps prochain pour effectuer le bilan des mortalités d'abeilles."
Les années précédentes, cette mortalité pouvait tuer entre 30 % et 50 % du cheptel, selon les producteurs de miel.
Surtout, l'amélioration n'est pas ressentie partout. En Poitou-Charentes, en Pays de la Loire, en Vendée, la situation est "plus diversifiée" , selon l'UNAF.
De nombreux apiculteurs ne notent pas de différence avec les années précédentes. Ils pâtissent de la sécheresse qui touche ces régions. Et, selon les producteurs de miel, les insecticides incriminés sont encore présents dans les champs. La rémanence des produits, c'est-à-dire leur persistance dans les sols, est en cause, selon les apiculteurs, dans des régions où les pesticides ont été employés largement et longtemps. Par ailleurs, le Gaucho est toujours employé sur les céréales à paille (blé, orge). L'UNAF réclame la suspension de cet usage.
L'année est également importante pour les firmes agrochimiques Bayer commercialise le Gaucho, BASF est propriétaire du Régent. L'industrie dément tout lien entre ses produits et les dommages subis par les abeilles. "La thèse de l'explication unique ne tient pas" , affirme Jean-Marc Petat, directeur du département filières et environnement chez BASF.
L'industrie avance d'autres facteurs : problèmes climatiques, alimentation des abeilles appauvrie par la monoculture, maladies, mauvaises pratiques des apiculteurs... Les produits incriminés en France sont utilisés dans de nombreux autres pays, font également valoir les fabricants. "Nous voulons une expertise indépendante, il faut que les scientifiques statuent" , affirme M. Petat. Depuis le début de cet affrontement, les deux camps citent des études contradictoires.
Le sort définitif des molécules provisoirement interdites devra pourtant être fixé. L'Union européenne, qui réévalue toutes les substances chimiques autorisées en Europe, est appelée à se prononcer. En parallèle, un groupe de travail est chargé, au ministère de l'agriculture, d'élaborer des tests sur la toxicité des produits, afin de procéder à de nouvelles évaluations. (Gaëlle Dupont, le Monde, 09 10 05)
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mercredi 5 octobre 2005
Argentine : le soja est devenu une mauvaise herbe depuis l’introduction des OGM!
A cause de la culture de soja OGM, on est maintenant obligé de traité des repousses de soja résistantes au Roundup avec un herbicide hyper toxique !
En Argentine on cultive quasi exclusivement le soja transgénique, lequel résiste à l’herbicide Roundup ®. Ainsi des souches de soja résistantes au RoundUp ® apparaissent. Du coup, comme l’écrit Syngenta, « le soja spontané et autres mauvaises herbes résistantes au Roundup ® » constituent un grave problème. L’entreprise Syngenta conseille donc aux paysans d’utiliser l’herbicide Gramoxone ® pour en venir à bout.
Le Gramoxone ® est une préparation à base de paraquat, qui, en raison de sa forte toxicité (il est classé T+ et on ne lui connaît pas d’antidote !), est depuis longtemps interdite en Suisse ainsi que dans la quasi totalité des pays de l’UE (sauf la France qui l’utilise…en Martinique dans les bananeraies !).
En Argentine on cultive quasi exclusivement le soja transgénique, lequel résiste à l’herbicide Roundup ®. Ainsi des souches de soja résistantes au RoundUp ® apparaissent. Du coup, comme l’écrit Syngenta, « le soja spontané et autres mauvaises herbes résistantes au Roundup ® » constituent un grave problème. L’entreprise Syngenta conseille donc aux paysans d’utiliser l’herbicide Gramoxone ® pour en venir à bout.
Le Gramoxone ® est une préparation à base de paraquat, qui, en raison de sa forte toxicité (il est classé T+ et on ne lui connaît pas d’antidote !), est depuis longtemps interdite en Suisse ainsi que dans la quasi totalité des pays de l’UE (sauf la France qui l’utilise…en Martinique dans les bananeraies !).
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